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Pseudo-pilule Diane 35 : on se calme !
L’emballement médiatique autour des pilules devient déraisonnable
Première publication : dimanche 27 janvier 2013,
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Ne jetons pas Diane 35 avec l’eau du bain du Mediator. Arrêtons ce paternalisme médical qui manie l’absence de transparence ou la peur et nie la capacité des patient(e)s à prendre des décisions lucides concernant leur santé.
L’excès de dangerosité cardiovasculaire de certaines pilules contraceptives défraie la chronique depuis quelques semaines. J’en ai parlé ici pour rappeler que ce risque est très faible.
Le seul scandale dans cette affaire est la prescription directe (en première intention) de pilules qui exposent à un risque plus important, sans bénéfice évident pour la patiente. La fragilité des médecins face au marketing pharmaceutique dans cette affaire a été stigmatisée à juste titre. Il faut garder à l’esprit qu’il n’existe pas de pilule sans risque, et que les accidents graves sont très rares.
Un médicament occupe une place à part dans cette affaire : Diane 35®
Diane 35 un traitement hormonal de l’acné qui possède une activité contraceptive. Le laboratoire n’ayant pas réalisé les études spécifiques pour prouver cette activité contraceptive, il n’a pas obtenu d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’indication contraception. C’était il y a 25 ans, et depuis, l’usage a montré que cette efficacité contraceptive est réelle. Néanmoins, Diane 35 et ses génériques ne sont toujours pas indiqués officiellement comme contraceptifs en France (ils le sont dans d’autres pays) alors qu’ils sont largement utilisés comme tels.
Si vous avez un doute sur ma neutralité, sachez que j’ai été en 2004 parmi les premiers sur internet à mettre les femmes en garde sur le fait que Diane 35 n’était pas une pilule contraceptive et sur l’excès de risque lié à l’acétate de cyprotérone, progestatif particulier (anti hormone mâle) contenu dans ce médicament.
Nous savons depuis une dizaine d’années que le nombre d’accidents lié à Diane 35 est plus important que sous contraceptifs de 2ème génération, et même de 3ème génération. Ce surplus d’accidents pourrait être dû à une dangerosité spécifique de l’acétate de cyprotérone associé à l’estrogène de synthèse. Il pourrait aussi être dû à une probabilité plus importante d’accidents cardiovasculaires chez les femmes acnéiques du fait d’une "activité hormone mâle" plus importante chez ces femmes. On appelle cela un biais, c’est à dire que dans cette hypothèse (qui n’a rien d’absurde), le surcroît d’accidents cardiovasculaires constaté ne serait pas lié au médicament, mais au profil particulier des femmes qui prennent Diane 35 pour des problèmes de peau. Nous n’avons donc aucune certitude sur l’excès de risque lié à Diane 35, juste une forte suspicion.
7 morts sur ordonnance ?
Le Figaro a titré hier "Sept décès en France liés à Diane 35"
J’ai envie de dire "Seulement 7 ?". Ce chiffre apparaît étonnamment faible pour un produit commercialisé depuis 25 ans. A titre de comparaison, le paracétamol est à l’origine de 6 décès par an, soit 20 fois plus. Il me semble que ce nombre de décès est fortement sous-estimé. Les médicaments en général seraient à l’origine de plus de 10000 décès par an en France.
Pour autant, cela doit-il conduire à diaboliser Diane 35 ? Certainement pas.
C’est l’occasion de rappeler que l’immense majorité des médicaments exposent à des risques. Le risque zéro n’existe pas en pharmacologie, pas plus qu’il n’existe dans la vie en général. En prenant votre voiture plutôt que le train pour passer un week-end chez des amis, vous prenez le risque de faire partie des 50 morts hebdomadaires provoqués par des accidents de voiture.
Les seules questions importantes face à la prise d’un médicament sont :
Suis-je correctement informé(e) des risques liés à la prise de ce médicament ?
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
Dans l’affaire du Mediator, la réponse était non, et non.
Avec Diane 35, la réponse est oui et non, et peut-être.
Etes-vous correctement informée des risques liés à Diane 35 ?
Oui et non. Le risque d’accident cardiovasculaire rare mais grave est clairement indiqué dans la notice. Mais il ne vous a sans doute pas été signalé par votre médecin, et il est noyé dans une liste de mises en garde qui s’apparente plus à un disclaimer [1] qu’à un texte réellement informatif.
Si les médecins énumèrent à leur patient(e)s tous les risques des médicaments qu’ils prescrivent, il va falloir allonger le temps de consultation, et l’angoisse générée par la liste de ces risques souvent très faibles aura un impact non négligeable sur la prise des médicaments, en bien mais aussi en mal.
Il me semble que la bonne option consiste à revoir les notices avec des associations de patients pour en faire des textes réellement utiles, et non des pavés plus juridiques que pédagogiques. J’ai fait une proposition à la fin de ce billet.
Le jeu en vaut-il la chandelle ?
À l’inverse de certains de mes confrères, je considère que c’est à la femme de décider quels risques elle accepte de prendre. Une fois correctement informée - en fonction du handicap esthétique ressenti - en fonction du bénéfice attendu - à elle de choisir si elle veut ou non prendre le médicament proposé par son médecin.
C’est exactement le même choix que pour la contraception en général : la pilule de 2ème génération double le risque d’accidents cardiovasculaire par rapport à un stérilet ; mais le stérilet au cuivre augmente les saignements menstruels alors que la pilule les diminue, et il n’agit pas sur les douleurs de règles.
Fan de Médecine 2.0, j’estime que c’est à chaque femme de faire un choix (ou de demander à son médecin ce qu’il ferait à sa place si elle n’y arrive pas). J’en ai assez que l’on veuille toujours décider à la place des femmes quelle contraception est bonne ou non pour elles.
Diane 35 est un médicament efficace contre l’acné de la jeune femme. Il expose probablement à un risque de phlébite, d’embolie ou d’accident cardiaque supérieure à celui des femmes sans pilule ou sous pilule de 2ème génération. Mais le supprimer serait une erreur et surtout une insulte faite à l’intelligence des femmes.
En matière de médicament, nous devons informer, clairement, intelligiblement, et laisser chacun décider ce qui est bon pour lui : faire du sport ou non, maigrir ou grossir, prendre tel ou tel médicament que nous lui proposons, fumer (chez lui) ou non, prendre sa voiture ou le train, mettre un casque sur son vélo ou non, prendre ses vacances en Bretagne ou au Mali.
Je sais que peu de médecins sont d’accord avec moi, y compris chez mes amis et ceux qui partagent mes valeurs, mais 10 ans sur internet passés à discuter avec les patients m’ont convaincu qu’ils sont beaucoup moins bêtes que certains ne le pensent.
C’est idiot, pour les raisons que j’ai exposées ci-dessus.
C’est transitoire, comme expliqué ici, car la révision européenne de l’autorisation de mise sur le marché de ce médicament s’imposera à la France. Or, nous sommes parmi les plus mauvais élèves de l’Europe en terme de pharmaco-épidémiologie et les autres pays européens vont raisonner rationnellement, eux. Le médicament sera donc toujours disponible. Tout ce que pourra faire l’Etat français, c’est préciser qu’il est réservé aux cas d’acné rebelles aux autres traitements et à la prescription par les dermatologues.
Cela dit, l’acétate de cyprotérone contenu dans Diane est toujours commercialisé en France..
[1] Un disclaimer, mot intraduisible en français, est un texte que vous devez approuver avant d’utiliser un service, texte souvent illisible qui vous met en garde contre des problèmes potentiels, et qui sert exclusivement à dégager la responsabilité du commerçant qui pourra ainsi prouver que vous étiez informé des risques liés à son produit.
Messages
27 janvier 2013, 10:26, par bleu horizon
"Si les médecins énumèrent à leur patient(e)s tous les risques des médicaments qu’ils prescrivent, il va falloir allonger le temps de consultation, et l’angoisse générée par la liste de ces risques souvent très faibles aura un impact non négligeable sur la prise des médicaments, en bien mais aussi en mal."
Oui mais c’est la Loi et c’est une obligation qui n’est pas interprétable , je cite l’article L 1111-2 du CSP qui précise bien : "toute personne a le droit d’être informée sur son état de santé. Cette information porte sur les différentes investigations, traitements ou actions de prévention qui leur sont proposés, leur utilité, leur urgence éventuelle, leurs conséquences, les risques fréquents ou graves normalement prévisibles qu’ils comportent ainsi que sur les autres solutions possibles et les conséquences prévisibles en cas de refus."
Pas d’échappatoire , la Loi décrit bien le périmètre de cette information , un oubli et c’est la faute en responsabilité ( sachant qu’un défaut d’information sans dommage physique est constitutif d’une faute en lui-même)
En outre, le patient doit recevoir une information claire et compréhensible. c’est au médecin d’apporter la preuve que le patient a bien compris cette information
Personnellement, je suis d’accords sur le fond de votre article. De plus, je suis plus dans votre démarche pour l’information du patient .
27 janvier 2013, 12:06, par Dominique Dupagne
Il me semble qu’en France, face à un juge, il ne peut être reproché au médecin prescripteur de médicament que d’avoir caché des informations importantes ou des risques fréquents. La notice du médicament, placée de façon à devoir être sortie de la boîte pour commencer le traitement, apporte la totalité de l’information légale.
Le challenge est sur le contenu de la notice.
C’est quelque chose que je connais bien pour avoir rédigé une grande partie de la version grand-public du Vidal il y a une quinzaine d’années. Pas facile d’être clair, informatif et pas trop réducteur. Voir l’encadré vert ici http://www.eurekasante.fr/medicaments/vidal-famille/medicament-ddiane01-DIANE-35.html
29 janvier 2013, 07:52, par frollo
bien sûr, pas d’échappatoire à la loi ! Elle est souvent inapplicable et on passe son temps à passer à côté ou à l’oublier. La loi HPST impose le MG comme pilier du système de soins (excuses moi, un bretzel !) et l’état passe son temps à l’oublier.
30 janvier 2013, 19:28, par Dr Alberto Pedrinha
"Si les médecins énumèrent à leur patient(e)s tous les risques des médicaments qu’ils prescrivent, il va falloir allonger le temps de consultation, etc ...."
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Hélas !
C’est obligatoire (et complètement irréaliste) de par la loi ; c’est un peu dément mais il me semble même qu’il est précisé que même les effets secondaires non fréquents doivent être annoncés (suggérés ? ) ; je ne sais plus si c’est Kouchner ou un autre.
Mais en tout cas les législateurs sautent comme des cabris en criant "informer informer". sans se préoccuper de la faisabilité de ce qu’ils préconisent inconsidérément.
A quand le "disclaimer" à faire signer au patient qui s’engage à lire (avec sa loupe et le dictionnaire ou Google) la notice, en prenant soin de fermer sa fenêtre et jeter toute corde qui traîne ?
1er février 2013, 08:31, par Bleu horizon
Vous avez compris le sens de mon message, pour être dans la Loi , il faudrait des consultations de 2 heures. Sur les effets peu fréquent ou normalement prévisible , un président de cours d appel a dit que si la complication est connue , elle est donc normalement prévisible...Mais cette appréciation est exagérée, le juge va plus étudier la relation médecin-patient intimement à travers le dossier médical . Sur Diane 35 , c est un pare feu médiatique. Connaissant les institutions cela doit être la tempête en interne !
Cette affaire démontre , l’incapacité de l État de gérer efficacement . Pourquoi ? Au delà des conflits d’intérêt , la lourdeur administrative intrinsèque joue un rôle , une partie des médecins inspecteurs et pharmaciens inspecteurs sont déconnectés depuis trop longtemps de la pratique, les données médicales évoluent trop rapidement par rapport aux capacités des agences et leur champ d’action est trop important, elles n arrivent pas à suivre. Les petits groupes de travail favorisent les dérives car les patrons dans un domaine précis " écrasent " les autres membres du groupe pour faire passer leur vérité ( là, je ne parle même de lobbying) en droite ligne avec les publications ( souvent leurs publications, pas celles des patrons concurrents ) etc.
27 janvier 2013, 11:00, par B.
La lecture de ton billet fait écho à "Le Choeur des Femmes" que je viens tout juste de terminer.
Je suis d’accord avec cette idée que c’est à la femme, et uniquement à la femme, de choisir son moyen de contraception.
Tu as parlé de l’importance de l’information à propos des EI du moyen de contraception. Mais ce qui me paraît primordial dans la liberté du choix, c’est avant tout de lui parler de tous les moyens de contraception qui lui sont disponibles, en essayant AVEC elle de briser les idées reçues sur tel ou telle techniques.
Autant dans la "pathologie" courante, le médecin (à mon sens) doit jouer un rôle de guide (guiding style, cf Miller&Rollnick). Dans la contraception, qui n’est pas (à mon sens toujours) de la prévention primaire d’une "pathologie", le médecin doit se présenter comme une structure neutre d’informations, où la cliente (et non plus une patiente puisqu’elle n’est pas malade, ni en passe de le devenir) doit pouvoir accéder à une information libre de toute idée reçue, arguments d’autorité ou parasitisme marketting.
J’espère que le terme "client" ne choquera pas trop. Mais il me paraît nécessaire de faire le distinguo entre un patient traité en primaire, secondaire ou tertiaire, et une femme qui ne désire pas de grossesse.
Cordialement,
B.
Et encore merci pour ces billets toujours très instructifs.
27 janvier 2013, 16:54, par docteurdu16
Bonjour,
Vous avez raison. Les femmes doivent choisir.
Encore faut-il que l’information fût "balancée" et non balancée par les medias, les VM et les super VM que sont les professeurs de gynobs.
Vous êtes une tenante de La Théorie de la Justice de John Rawls dont je résume la théorie : chaque individu est capable de décider tout seul puisqu’il est un être pensant. Mais cette théorie néo libérale qui nie les rapports de force dans la société, le pouvoir des lobbies, le poids des politiques publiques orientées par le profit, chaque individu étant capable de penser par lui-même, est une chimère.
Qui protègera l’information neutre ? Les Agences Gouvernementales qui accordent des AMM à n’importe quel produit ? Les Académiques qui sont les agents de l’Industrie ? Les hommes politiques qui ne pensent qu’à leur réelection ? Les médecins prescripteurs qui sont, soit ignorants, soit influencés par le visite médicale, soit isolés et tentant de remonter le courant distillé par les David Elia, Israël Nisand ou autres ?
Il n’y a plus de garde-fous.
Il est 22 fois plus risqué (être enceinte malgré soi) en prenant la pilule qu’en portant un stérilet ou un implant.
Il est deux fois plus risqué pour une femme de moins de 21 ans (celles qui ont de l’acné) d’être enceinte sans le vouloir en prenant la pilule que pour une femme plus âgée.
Et je ne parle pas des vrais risques de Diane 35.
Les femmes doivent avoir le choix mais le Planning Familial est à fond pour la pilule et les sociologues bien pensants disent que c’est la plus grande révolution médicale et sociétale du vingtième siècle... Ce qui est rigolo.
Les femmes doivent effectivement reprendre en main leur contraception mais en repensant le rôle de la pilule par rapport aux autres méthodes.
Je ne suis pas l’"ami" des femmes comme MW, j’essaie d’être un observateur extérieur et je dis, je redis, Diane 35 est dangereuse, inconséquemment dangereuse.
Bonne journée.
27 janvier 2013, 22:54, par B.
"vous êtes une tenante"
Curieux que tu me prennes pour une femme.
;-)
Bonne soirée
27 janvier 2013, 13:19, par christian lehmann
Je vais donc faire partie de tes amis pas d’accord ;-)
Tu écris que l’activité contraceptive de Diane 35 aurait été prouvée par l’usage... C’est un peu court, non ?
Diane 35 n’EST PAS un contraceptif, et ne doit pas être utilisé comme contraceptif. Je le déprescris depuis des années, avec explication. Sur ce coup là, Martin Winckler avait fait le boulot depuis des années, dans son livre CONTRACEPTION, et posé la question de l’effet de l’acétate de cyprotérone sur une grossesse éventuelle sous un médicament que les patients croient à tort être un contraceptif, comme nombre de médecins d’ailleurs. A ce jour, nous n’avons aucune réponse, et consacrer l’usage comme tu le fais me semble incohérent.
Pendant des années, après avoir lu Winckler, je donnais le Vidal aux patientes, je leur demandais les noms de pilule qu’elles connaissaient, et je leur demandais de les chercher, et de me lire l’indication. Puis je leur demandais de regarder Diane, et leur surprise voir leur colère en découvrant qu’à la différence des autres il n’était pas marqué contraception mais traitement de l’acné, était le premier pas vers la déprescription. "Mais on ne m’a jamais rien dit... Mais comment se fait-il que ? etc..." Comme par hasard, on ne peut plus faire ça parce que le labo a RETIRE l’insert Diane 35 du Vidal. Si ce n’est pas un aveu, c’est quoi ?
Quand à considérer le médecin qui refuse de prescrire DIANE 35 comme un misogyne dirigiste.... pourquoi pas une tournée de touchers rectaux et de PSA chez les hommes pour montrer à quel point on respecte les désirs des patients du moment qu’ils ont été bien informés par les lobbies ? Enfin, dans le rapport bénéfice-risque ( outre la non declaration probable de nombreux incidents, encore aggravée par le fait que DIANE 35 prescrit hors AMM et hors information patient expose à des risques sévères pour le prescripteur qui ne va pas se presser de faire le lien), on parle d’un médicament pour l’acné, et il y a d’autres alternatives.
Une dernière question pour te dire comme je suis en colère : le patient Alzheimer auquel la famille bien cornaquée insiste à donner des médocs, tu fais quoi ? Bises
27 janvier 2013, 15:14, par Dominique Dupagne
Bonjour Christian
L’activité contraceptive de Diane est suffisamment établie pour que ce médicament ait l’AMM comme contraceptif dans d’autres pays comme l’Irlande.
Dans le cas de l’Alzheimer, le patient n’est pas mentalement en état de décider.
Donc, ce n’est pas pareil. J’ai pris le soin d’écrire "accepter le médicament proposé par son médecin" et non pas choisir son médicament. Il ne s’agit pas de laisser les patients choisir leurs médicaments, mais de les associer à la décision de la prise ou non d’un risque pour un bénéfice cutané clair dans le cas de Diane 35.
Bises aussi :-)
27 janvier 2013, 15:27
Bonjour,
je suis sous Diane 35 depuis mes 16 ans, prescrite pour un très leger problème d’acné.
j’ai maintenant 40 ans, deux garçons de 15 et 11 ans. Mon contraceptif a toujours été la Diane 35, que j’ai arrêtée les deux fois où j’ai souhaitée être enceinte, ce qui est arrivé quelques semaines ou mois après chaque arrêt.
je pense donc, par ma propre expérience, que la Diane 35 est bien un moyen de contraception. Je suis toujours sous Diane 35 et mariee avec le meme homme, le père de mes deux enfants nous ne comptons plus avoir d’enfant depuis 11 ans....
Anne.
28 janvier 2013, 14:56, par ladreyt
bien d’accord : CE N’EST PÄS un contraceptif ! et le premier responsable est à mon avis le prescripteur. D’ailleurs, il me semble avoir lu que ce medoc a été tres peu prescrit par les dermato, et beaucoup plus par d’autres...JP Ladreyt
7 février 2013, 14:57, par chatte/santé
BONJOUR CHRISTIAN ;j’ai une expérience avec diane 35,j’ai la pris pendant 2ans comme un contraceptif et en même Temp un trait p/l’acné ,parce que j’ai une peaux acnéique et j’ai pas pu supporté les autres pullules ;je vous rassure que c’est une pullule de luxe et je n’ai trouver aucun problème lors de la prise, sachant que j’avais 28 ans a la période de la prise ; après 2ans j’ai fait une grosses (volontairement) , après 6 mois de l’accouchement j’ai poursuis la contraception avec diane 35 pendant 1ans .
8 mars 2013, 17:47, par Lily56
Bonjour,
Je suis également sous diane 35 (et ses génériques) depuis 15 ans pour un traitement de l’acné. Auparavant j’ai pris des antibiotiques pendant 10 ans, sans efficacité. J’ai appliqué consciencieusement les crèmes anti acnée que me prescrivait mon dermatologue, j’ai déclenché des allergies à toutes ces crèmes et lotions... Enfin, en desespoir de cause mon médecin m’a fait prendre un traitement roacutane qui, certes a prouvé son efficacité uniquement durant le temps du traitement. Mon acnée est revenue, plus importante qu’avant, à l’arrêt de ce traitement. Depuis mon médecin m’avait prescrit la Diane 35 + androcur. Ce traitement m’a permis de retrouver une peau nette et un bien être personnel non négligeable. J’ai été parfaitement informée des risques et suivie tout au long de ces 15 ans de traitement ! J’ai dû arrêter ce traitement étant en fin de prescription en janvier 2013 (pas de chance...)... et devinez quoi ? l’acnée est revenue avec quoiqu’en dise les plus grands spécialistes du moment absolument aucun traitement substitutif efficace... puisque que je les avais déjà testés avant !!! J’ai repris les traitements locaux, mon acnée est là fidèle au poste, avec des allergies en prime... Aujourd’hui il me reste 2 options que j’estime personnellement être plus dangereuses pour ma santé que ne l’était la diane 35 : me gaver d’antibiotiques ou prendre du roaccutane. Au choix...
27 juin 2013, 12:32
Je suis dans le même cas que toi... J’ai eu des antibiotiques pendant 2 ans... Ce qui m’a bousillé l’intestin... J’ai eu des traitements locaux qui a force deviennent agressifs. J’ai eu 2 cures de Roaccutane efficace sur le moment mais l’acné revient. Seul Diane m’a permis de ne plus avoir d’acné sur le long terme sans effets indésirables pendant 7 ans. Ma mère l’a prise pendant 30 ans... Mon seul recours est Roaccutane qui a beaucoup plus de conséquences que Diane... Il y a une pétition pour le retour de Diane http://www.mesopinions.com/petition/sante/retrait-marche-diane-35/9605. Bon courage
27 janvier 2013, 15:55, par Dr Goro
OK pour garder Diane 35° dans la liste des options pour traiter l’acné, mais pas en première ligne (ni en seconde) : il existe beaucoup d’autres options thérapeutiques dont la balance bénéfices-risques est meilleure dans cette situation. Notamment : peroxyde de benzoyle, doxycycline, etc.
Le rôle du médecin est ici de donner aux femmes souffrant d’acné une information claire et pondérée pour rappeler ces différents traitements et leur balance bénéfices-risques. Et pas de laisser "le choix aux femmes" sans information, comme si toutes les options se valaient.
Donc dans la situation d’une femme souhaitant un traitement pour l’acné + une contraception, mieux vaut en première ligne envisager d’une part une contraception efficace et pas trop risquée (au choix : capotes, type pilule 2e génération ou DIU notamment), d’autre part un traitement de l’acné efficace et pas trop risqué (donc pas Diane 35° :-))
Evidemment aucune place pour Diane 35° chez une femme ne souffrant pas d’acné et souhaitant une contraception.
amitiés
Dr Goro
28 janvier 2013, 10:48, par Dr Paul Touron dermato
un aspect du problème est le confort. C’est par exemple ce qui nous fait choisir de risquer un accident de voiture plutôt que de faire 2km à pied. C’est la raison qui peut amener une femme sous pilule à vouloir faire d’une pierre 2 coup plutôt que de prendre en plus un traitement pour l’acné. Vous citez les cyclines comme alternative sans danger ? Je me gausse ! Traitez vous des acnés au long cours ?
L’autre aspect du problème étant que l’acné de la femme adulte, parfois isolée, est TRÈS souvent associée à une hypertrichose (excès de poils) et une alopécie androgénique (chute de cheveux) et dans ce cas, il n’y a plus d’alternative ! Le LASER épilant est très cher et insuffisant en présence d’une hyperandrogénie, les traitements anti-chute de cheveux ne sont qu’un appoint du traitement anti-androgènes.
28 janvier 2013, 00:33, par Pascal Charbonnel
La comparaison entre les morts de Diane et les morts du paracétamol est surprenante : les décès du paracétamol sont dus à des intoxications et donc à un usage "anormal" du médicament. Ce n’est pas un effet secondaire, c’est un risque toxique
Les décès dus à diane 35 sont dus à un usage "normal" du médicament tel qu’il est prescrit. C’est un effet secondaire.
On peut difficilement comparer.
28 janvier 2013, 07:30, par Dominique Dupagne
Tout à fait d’accord pour dire que le "moteur" du décès n’est pas le même. Néanmoins, certains produits (comme le Di-Antalvic) ont été retirés du fait d’un risque lié au surdosage. En pratique, la question pour ceux qui souhaitent retirer un produit c’est "combien de morts, pour quel bénéfice en terme de santé publique". La cause du décès intervient finalement assez peu.
28 janvier 2013, 16:57, par Philippe ROUX
Bonjour,
Désolé Dominique, mais le Diantalvic avait une toxicité propre en dehors de tout surdosage.
http://www.flopsante.com/?p=145
30 janvier 2013, 19:36, par Dr Alberto Pedrinha
Pas sûr du tout ; si une agence donne "6 décès par paracétamol" a priori c’est en usage normal.
Ce peut être par allergie par exemple .
De toutes façons ce chiffre de 4 ou 6 parait ridiculement bas et sans doute plus bas que chez les femmes ne prenant pas de Diane ni paracétamol....
Les gens ne meurent pas toujours avec une raison claire !
28 janvier 2013, 08:06, par Dominique Dupagne
Je signale un commentaire d’un jeune médecin, interne en médecine générale, que je trouve particulièrement pertinent http://lebruitdessabots.blogspot.fr/2013/01/un-peu-de-clientelisme.html
PS : J’ai supprimé ce matin dans l’article l’allusion au caractère paternaliste des médecins qui récusent le droit des femmes à choisir les risques qu’elles prennent. Ce qualificatif péjoratif n’apportait rien au débat.
28 janvier 2013, 08:36, par a annetin
Nous avons tous peurs ...
La peur est facilement exploitable et dans tous les sens
Ce qui est difficile c’est hiérarchiser les risques faire émerger le risque RELATIF comparer un risque à un autre ou aux autres
Nous n’en sommes pas là ...formation ,spécialisation et médiatisation ne nous aident pas à accompagner les gens dans leur vie face aux risques sanitaires
Souvent le Médecin de proximité est seul à tenir ce discours qui consiste à mesurer le risque en rassurant le patient influencé par l’entourage ,par les médias les campagnes et certains spécialistes experts ou non ....
Le discours du généraliste "éclairé" qui essaie de se demander avec le patient ce qui est nécessaire ou superflu se retrouve dévalorisé-méprisé de fait dans une société consumériste où la peur est un fort levier de consommation -addiction surtout dans le domaine de la santé et du bien être
28 janvier 2013, 12:25, par hub21
Après le médiator, certains vaccins, le diantalvic, certains anti diabétiques, le tétrazépam, les op3 et 4, maintenant diane 35....... et j’en passe.
Quels seront les prochains médicaments dangereux voire mortels, dénoncés matins midis et soirs par les politiques et les journaleux ?
Votre avis ? Merci
Hubert
28 janvier 2013, 16:05, par Dominique Dupagne
Je refuse que l’on mette Diane 35 les pilules dans la même catégorie que le Mediator.
Le prochain scandale est constitué par les médicaments de la maladie d’Alzheimer.
28 janvier 2013, 19:07, par dussauze
ps : j adhère... un bémol : comparer les décès du paracétamol versus diane35 ne me parait pas utile, car indication différente, quantité différente, certains décès/paracétamol causés par surdosage ou TS etc... pour un scientifique comme vous cher confrère....
29 janvier 2013, 00:18
Vous êtes vous mis à la place d’une femme, au milieu de sa plaquette de Diane 35 qui se dit, je la prend elle va me tuer ?? Je fais quoi ? Désinformée depuis des années, je ne pensais pas prendre quelque chose qui me nuit.
stop !
la nouvelle du jour.
29 janvier 2013, 15:39, par jcghaleb
Je rejoins Dominique Dupagne sur ce sujet :
En effet, si Diane n’a pas (en France) l’AMM pour la contraception orale, cela veut dire simplement qu’elle ne doit pas être prescrite A SEULE FIN de contraception.
Mais, dans le traitement de l’acné, théoriquement en 2nde ligne, si l’on admet que les inconvénients pratiques ET les effets secondaires d’un traitement local + cycline au long cours + pilule 2G standard étaient inférieurs, chez une femme acnéique / hyperandrogénique étaient inférieurs, au long cours, à la prise de Diane 35 toute seule.
On peut raisonnablement imaginer qu’il est préférable pour une femme sans facteurs de risque thrombo-embolique de bénéficier de l’effet "d’une pierre deux coups" de Diane, à la fois sur son aspect physique ET sur la maîtrise de sa fertilité, plutôt que de prendre pilule + ATB au long cours + traitements locaux désagréables (d’une efficacité toute relative au demeurant, en tous cas nulle sur l’hyperandrogénie, et dont je ne sais pas si les effets secondaires dans un usage de long terme a vraiment été aussi bien évalué qu’il le faudrait : en effet, qu’en est-il du sur-risque CV et TE de l’hyperandrogénie chronique, non visée par les traitements "classiques" de l’acné ?)
Le fait que ce double effet recherché dans Diane semble "trop beau pour être honnête" pour Monsieur Winckler, (l’homme qui pourtant aimerait être aimé des femmes ;-) ) ne le rend pas pour autant inopérant puisque ce MEDICAMENT est AUSSI indiqué en CONTRACEPTION orale dans certains pays Européens, ce qui aurait pu être transposé en France sans qu’il y ait juridiquement besoin de refaire des essais cliniques comparatifs, du fait de la reconnaissance mutuelle au sein des pays de l’EMEA.
Il en résulte simplement que si une patiente relevant de l’AMM officielle française (Acné), et si son observance horaire est fiable, elle n’a pas besoin d’avoir une forme autre contraception.
Je n’ai que peu de patientes sous Diane, elles sont rigoureusement sélectionnées, en consensus avec un spécialiste (dermato ou endocrino) et il faudra bien qu’un jour on puisse assumer que la prescription ne peut régresser en termes de confort et d’efficacité en raison d’un principe de précaution poussé à son extrême, destiné plutôt à protéger les politiciens qu’à promouvoir le meilleur rapport bénéfice / risque pour les patients.
Comme le dit D Dupagne, il ne faut pas jeter le bébé avec l’eau du bain !
(mes liens d’intérêt avec les labos = zéro : je n’en reçois pas et je ne sais même pas qui fabrique Diane)
Dr Jean-Claude GHALEB
MG
30 janvier 2013, 13:39, par Martin Winckler
Je ne sais pas ce que jcghaleb veut dire par "Mr Winckler qui aimerait pourtant être aimé des femmes" mais il n’a pas l’air d’avoir bien lu ce que je dis sur Diane... Ni de savoir que je ne suis ni un abolitionniste forcené (de Diane ou d’autres pilules qui peuvent parfois être utiles et qu’il ne faut certainement pas supprimer du jour au lendemain à des femmes qui n’avaient rien demandé mais qui s’en trouvent bien) ni un dogmatique obtus (je revois régulièrement mes conceptions de la contraception depuis que je pratique, et aussi depuis que je ne pratique plus). Alors plutôt que de lancer une pique ad hominem sans dire exactement ce qu’il me reproche, je lui conseille d’aller sur mon site, de lire ce que j’y écris, et de m’écrire ses objections/reproches/critiques directement, pour qu’on puisse discuter. Ce sera plus courtois, plus efficace et plus constructif.
Merci
Martin Winckler/Dr Marc Zaffran
30 janvier 2013, 21:23, par Jcghaleb
Cette petite pique révélait juste un agacement partagé par d’autres, a la lecture de certains articles dans lesquels ceux qui ne font pas comme vous sont traités de manière peu confraternelle, si l’on considère que le blog MW est ouvert au grand public. (Ici j’ai dit "des femmes" seulement parce qu’on y parle de pilule mais ça n’a rien de spécifique)
Toute expérience personnelle est respectable, pour autant quelle ne se pose pas en référence.
Désolé, très sincèrement, d’avoir cédé a cette plaisanterie déplaisante, qui n’apporte rien au débat. Je ne le ferai plus ....
JC Ghaleb
30 janvier 2013, 00:16, par Paloma
J’ai 38 ans et je prends Diane 35 depuis l’âge de 15 ans pour une acnée sévère, qui m’a été prescrite par mon dermatologue, j’ai vraiment tout essayé en matière de traitement anti-acnéique : Roaccutane (3 fois) pilule de 3ème génération, crème, etc..
pour moi rien ne peut résoudre mon problème d’acné hormis cette pilule, et je sais de quoi je parle, suis passée par des années de souffrances, de dépression, ne pouvant sortir de chez moi, à cause d’une peau purulente de kystes blancs, je suis restée longtemps renfermée sur moi, prostrée à la maison,
Aussi, il semblerait que mon corps la supporte très bien, malgré les années qui passent,
A vrai dire, supprimer cette pilule du marché reviendrais pour moi à me condamner socialement,
j’en suis au stade maintenant du lazer et des peelings poussés pour effacer les cicatrices d’acné, à mon sens cette utilisation abusive de cette pilule joue en sa défaveur, l’idéal étant qu’elle soit soumis à contrôle rigoureux et prescrite uniquement par les dermatologues,
30 janvier 2013, 13:07
L’ANSM vient d’annoncer le retrait de Diane 35 dans 3 mois
Pour les rares femmes qui en ont vraiment besoin l’Androcur reste commercialisé ( c’est un des composants de Diane 35)
27 juin 2013, 12:37
J’ai 24 ans et j’ai fait 2 cures de Roaccutane avant j’ai eu des crèmes et des antibiotiques du zinc... J’ai un acné papulokystique sévère seul Diane était efficace. Je voudrais qu’elle soit à nouveau commercialisé qu’on signe un document un peu comme Roaccutane qu’on est informé des risques... Il existe une pétition : http://www.mesopinions.com/petition/sante/retrait-marche-diane-35/9605 Bon courage
30 janvier 2013, 11:32, par CMT
Jean-Claude Grange et Christian Lehmann ont déjà dit l’essentiel je crois.
L’argument de l’intelligence (les patients sont intelligents) est un argument assez pervers dans la mesure où on est dans le domaine de la manipulation et il ne s’agit pas d’intelligence mais de vulnérabilité. Vulnérabilité qui peut être induite par des stratégies d’influence et de manipulation. La personne la plus intelligente peut être manipulée quand elle est dans une situation de vulnérabilité. Face à un vendeur automobile ou face à mon banquier, je suis en situation de vulnérabilité dès lors que j’ai une demande et que je ne maîtrise pas l’information. Si ces stratégies marketing de manipulation n’étaient pas efficaces et n’avaient aucun effet, les laboratoires y investiraient ils beaucoup plus d’argent que dans la recherche ?
Miser sur l’intelligence des patients est une position de principe qui est en désaccord avec la réalité des stratégies d’influence.
Entériner l’utilisation de Diane 35 sans études cliniques (les patients ne savent peut-être pas que l’intérêt d’un médicament ne peut être établi sur la base d’une accumulation de témoignages, mais un médecin devrait le savoir), c’est donner un quitus à la politique du fait accompli en matière de médicaments. Celle que les laboratoires se donnent beaucoup de mal pour mettre en place et détricotant toute la réglementation destinée à garantir aux patients un minimum d’efficacité et de sécurité des médicaments qu’ils prennent.
Et c’est bien une position de principe générale que tu prônes dans la mesure où tu n’as pas pris la peine de te documenter (qui a donnée l’AMM à Diane en tant que contraceptif et sur quelles bases ?).
En France, l’usage comme pilule de Diane 35 apparaissait sur la notice, ce qui montre à quel point l’ANSM a dépassé le stade de la négligence pour aller vers celui de la complicité.
Donc deux choses très dangereuses que tu prônes : se fier au bon sens commun en lieu et place d’études scientifiques pour réguler l’usage des médicaments, et deuxièmement, entériner la politique du fait accompli de la part des laboratoires. Tu ne pourrais pas leur faire de plus beau cadeau et d’un autre côté, mettre davantage en danger les patients.
Je pense que c’est ton fond néo libéral (le marché des médicaments va se réguler tout seul, comme s’est régulé le marché financier) plus que tes conflits d’intérêts.
30 janvier 2013, 17:12, par Dominique Dupagne
Bonjour CMT
Commençons par la science. Les données épidémiologiques qui constatent un excès d’accidents thrombo emboliques sous Diane ont un niveau de preuve très faible. Les biais sont probables du fait d’une indication spécifique de Diane dans l’hyperandrogénie. Bref, pas de quoi fouetter un chat par rapport à un contraceptif normal.
Tu confonds la gestion des risques et celle des symptômes. En matière d’acné, la patiente est assez intelligente pour savoir si elle a plus ou moins d’acné avec telle ou telle médication, et elle se fout de la science. Elle a raison.
Ce qu’elle ne peut estimer, c’est le risque. Et comme je le disais en préambule, nous ne savons tout simplement pas l’estimer. Quand le signal est aussi faible qu’une multiplication par 2 ou 3 d’un risque basal, l’existence de biais doit rendre très prudent sur l’interprétation des chiffres et la transformation des corrélations en causalité.
Je persiste et maintiens, comme quelques femmes commencent à l’exprimer sur ce forum, que les femmes ont le droit de choisir un risque (ou un risque probable en l’occurence) en l’échange du traitement d’une maladie, certes bénigne, qui s’appelle l’acné.
Retirer Diane du marché (ce qui j’en suis sûr n’arrivera pas car la raison va l’emporter au niveau européen) c’est nier aux femmes le droit de gérer leur santé. Ton histoire de vulnérabilité ne colle pas pour ce débat (ce serait vrai pour le poids et les anorexigènes).
Enfin, même si le labo s’est conduit comme un voyou, cela n’empêche que l’efficacité contraceptive de Diane, reconnue dans de nombreuses publications, et associée à une AMM comme telle dans certains pays, d’être une réalité peu contestable.
2 février 2013, 07:37, par Dominique Dupagne
Il m’a fallu plusieurs jours pour comprendre ce qui clochait dans ton message. Je ne parle pas de la fin assez désagréable sur mon prétendu néolibéralisme, alors que je suis plutôt anarchiste.
Non, ce qui ne colle pas, c’est que tu es restée dans l’intelligence individuelle, dans la vision du patient seul et vulnérable face à la machine à manipuler.
Si cette situation existe encore, elle vit sa fin. Ce dont je parle, c’est de l’intelligence collective. C’est l’alliance entre l’intelligence collective et le droit rendu à l’individu de gérer sa santé qui sera la meilleure arme pour la santé publique du futur. Je ne désespère pas de te convaincre un jour de la force du web 2.0.
30 janvier 2013, 14:04
OK donc Diane 35 n’est pas un contraceptif, et ne devrait donc pas être prescrit comme tel.
Par contre l’acétate de cyproterone est un anti-androgène efficace pour traiter des patientes présentant des problèmes endocrinaux, dont les symptômes peuvent être acné, mais aussi hirsutisme et alopécie androgénétique (chute de cheveux). [voir en autres l’article de revue Cyproterone acetate for hirsutism, Van der Spuy et al., Cochrane Database Syst Rev. 2003 ;(4)]. Alors pourquoi supprimer complètement ce médicament qui marche très bien pour ces pathologies particulière ? C’est jeter le bébé avec l’eau du bain...
Personnellement je souffre d’alopécie, et le seul traitement qui a pu stopper ma chute de cheveux c’est Diane 35. Je me suis renseignée sur les alternatives, j’ai expérimenté sur moi-même et rien d’autre ne marche : je veux continuer à prendre ce médicamement que je prend depuis 5 ans en toute connaissance de cause, car la chute de cheveux n’est pas un petit problème esthétique pour moi, merci ! je ne suis pas une idiote, et j’ai vraiment l’impression d’être prise pour une enfant qui ne sait pas ce qui est bon pour elle avec cette polémique. De toute façon, si Diane 35 n’est plus dispo en France, je l’achèterai à l’étranger.
30 janvier 2013, 14:24
J’oubliais : androcur qui reste commercialisé n’est pas une alternative pour moi : trop d’effets indésirables ! Par ailleurs, peut être qu’un médecin peut me répondre, un comprimé d’androcur est dosé à 50mg en acétate de cyprotérone, alors qu’il n’y a que 2mg de cyprotérone dans un comprimé de Diane, alors qu’en est-il des risques cardio-vasculaires pour les femmes qui prennent androcure ?
31 janvier 2013, 00:01, par lilou
je la prends effectivement comme anti androgène mais quelle pilule pourra donc la remplacer ???!! c’est n’importe quoi elle marchait très bien et de toute façon les avc et thromboses sont les effets secondaires de toutes les pilules en particulier si l’on fume !merci notre chère ministre de la santé, qui en plus de ça ferait mieux de s’occuper du cas du malaise hospitalier que de supprimer des traitements efficaces !!!!
20 octobre 2013, 15:06
Je partage tout à fait votre point de vue. Je souffre également d alopécie et Diane 35 à sensiblement freiné ma chute de cheveux. Je suis désespérée suite à l arrêt de sa commercialisation et je n ai moi non plus pas trouvé d alternative. J ai appris il y a quelques mois que Diane 35 serait peut être remise sur le marché mais uniquement pour les personnes souffrant d acné. Qu en est il pour nous ?? Les dermato ou gyneco pourront ils quand même la prescrire dans les cas d alopécie si il n y a pas d autre alternative ? Si je souhaite, en toute connaissance de cause, poursuivre la prise de Diane 35, le pourrais ? À qui m’adresser ?
30 janvier 2013, 15:11
Bonjour,
Je prends moi-même DIANE 35 et je suis aussi pénaliser que la personne qui le prends depuis l’âge de 15 ans. On devrait faire une pétition pour que la commercialisation continue. Personnellement je n’ai aucun trouble avec, j’en suis contente bien plus qu’avec cette cochonnerie de ROACCUTANE qui m’a rendu malade et qui est toujours vendu et prescrit. Toute cette affaire sens mauvais, l’acharnement sur ce médicament n’est pas justifié et pourquoi les femmes sans acné ont eu ce moyen de contraception qui n’en ai pas un ? On n’est condamné alors que l’on a pris ce médoc pour des problèmes bien réels !!!
27 juin 2013, 12:38
Il existe une pétition : http://www.mesopinions.com/petition/sante/retrait-marche-diane-35/9605
30 janvier 2013, 16:07
Pour les femmes qui sont désemparés à la suite du retrait sur le marché de DIANE 35 j’ai ouvert une pétition à l’attention du directeur de l’ANSM sur le site mesopinion.com afin de tenter d’infléchir cette décision.
30 janvier 2013, 17:13, par Dominique Dupagne
Rassurez-vous, ce n’est pas la peine. Cette décision précipitée et affective ne sera pas suivie au niveau européen.
30 janvier 2013, 18:58, par Dominique Dupagne
Voici enfin un article bien documenté sur ce qui va se passer http://news.doctissimo.fr/Sante/Diane-35-suspension-dans-3-mois-sauf-si-31174
En pratique, les autres pays européens, où l’on comprend parfois un peu mieux l’épidémiologie, et qui ont échappé au psychodrame français, refuseront le retrait de Diane35.
Ce produit reviendra en France dans une indication exclusive "acné rebelle", avec une prescription réservée aux dermatologues (malheureusement).
Donc, mesdames, pas de panique si Diane est pour vous le médicament indispensable et irremplaçable. Cela dit, à mon avis, vous ne serez pas si nombreuses que cela. Diane a été prescrite un peu trop facilement et il est logique que son usage se restreigne aux seules femmes qui en ont vraiment besoin et qui acceptent l’idée d’un léger surcroît de risque cardiovasculaire, surcroît qui n’est même pas certain.
30 janvier 2013, 19:51, par Dr Alberto Pedrinha
Affective, en effet.
Dans l’arc afférent.
Et politicarde dans l’arc efférent.
La ministre pourrait si elle se renseignait, tenir le même discours que vous.
Mais elle ne pourrait pas. Même si elle réfléchissait.
Au diable les boutonneux !
Ils n’ont cas se goinfrer d’isotrétinoïne ou de cyclines, qui sont totalement inoffensifs comme on sait. Ah au fait avec la trétinoïne à la norme ISO , il faut prendre une contraception (pour les filles) passeque hein...
Donc on cumule...
Alors qu’il en est qui sont heureuses avec leur Diane.
On a l’impression que les médias s’emballent sans réfléchir, ni enquêter. Enfin, impression .... mouais.
Et le gouvernement a probablement fait une pression max sur l’agence machin pour qu’elle retire Diane, il faut montrer au (c. de ) peuple qu’on fait quelque chose.
Lamentable.
31 janvier 2013, 14:27, par Aurore
Je l’ai signée ! J’espère que cette pétition va circuler (pourquoi pas une page facebook/twitter ?)
30 janvier 2013, 17:49
Vous en êtes sur ? Parce que là dans cette histoire je ne comprends pas la décision de la France vu le nombre de médicaments qui peuvent avoir des effets secondaires c’est surprenant et soudain.
30 janvier 2013, 20:38
Franchement le gouvernement sur cette affaire est vraiment incompétent en particulier la ministre de la santé, Marisol TOURAINE...
31 janvier 2013, 08:36, par a annetin
Il n’y a pas de progrès possible si ceux qui se prétendent responsables n’assument rien
La médecine au quotidien est une prise de risque et la difficulté c’est de trouver des arguments fiables qui justifient la prise de risque
Bien sur que les médecins à chaque fois qu’ils prescrivent ou pas prennent un risque simplement parce que la vie n’est pas une éprouvette, c’est la confrontation au réel et à son arbitraire
Tant que les responsables ne voudront pas pas valoriser la pratique et donc la présence l’écoute la disponibilité et l’empathie ils précipiteront la médecine dans le chaos de la consommation et se débattrons comme ils le font là pour simplement montrer qu’ils font quelque chose sans même connaitre la portée de ce qu’ils font ...
Interdire une pilule pour une fausse AMM et quelques décès c’est légitime pour le show business médiatique mais pas médical
surtout après avoir déremboursé les dernières générations cela implique au moins de se questionner sur l’influence que cela va avoir sur la contraception des femmes et donc de prendre l’avis du planning familial et de ceux qui sont avec les femmes au quotidien
Au lieu de cela on effraie, on diabolise et on se dispense de gouverner, de prévoir et ainsi d’assumer la responsabilité pour laquelle les agences sont grassement rémunérées
Et si au cours de l’action judiciaire les expertises n’arrivent pas à prouver d’ imputabilité directe certaine et exclusive on fera quoi ?
31 janvier 2013, 09:09, par docolivier13
Il me semble qu’un des facteurs de risques majeurs de phlébite reste l’association Pilule + Tabac, loin devant la génération de pilule. Je me rappelle une formation où un angéiologue nous a dit : "si une femme fume et veut une contraception soit elle arrête de fumer soit elle choisit une autre méthode de contraception, mais refusez de prescrire une association OP".
Devant ce principe de précaution exacerbé je pense que je vais appliquer ses recommandations et ne plus prescrire de pilule aux fumeuses, ou leur faire signer un document où elles reconnaissent avoir été informées.
Ne serait-il pas judicieux que tous les médecins appliquent cette précaution avant de voir les grands titres de la presse : "les médecins savaient que tabac et pilule étaient dangereux et ont continués à prescrire des cigarettes,… pardon, des pilules, en mettant leurs patientes en danger".
Au passage : Diane : 4 à 400 DC en 25 ans selon les sources journalistiques, Tabac : 73 000 DC par an (1 825 000 en 25 ans)
http://www.inpes.sante.fr/10000/themes/tabac/index.asp
A quand le retrait de celui-ci ?
31 janvier 2013, 11:29, par Dotchka
Le problème de cette pillule (qui n’en n’est pas une mais prescrit en tant que tel hein ?), c’est qu’elle est prescrite à tort et à travers par les gynécologues aux jeunes filles. Bah oui, puisque que les adolescentes ont de l’acné, les gynécologues leur donne la Diane 35, comme ça ils règlent deux problématiques l’acné et la contraception, sans réflexion, sans réfléchir plus loin, sans mesurer ni causes, ni conséquences.
La grave erreur des gynécologues en plus du contournement de l’usage de ce médicament, c’est de ne pas évaluer les effets secondaires de cette pillule par rapport à d’autres. La Diane 35 a un effet désastreux sur le taux de triglycérides, fait grossir, augmente la rétention d’eau, chute de la libido, provoque des céphalées, occasionne des symptômes de grossesse.
Pourquoi malgré tous ces effets secondaires importants, les gynécologues continuent à la prescrire à des jeunes femmes, même fumeuses. Quand les jeunes se plaignent d’avoir grossi, que le taux de triglycerides et/cholesterol depasse la norme, les gynécologues excluent toujours la pillule, les culpabilise et leur impose un régime ; sans modifier la prescription pour autant.
Mais le comble du cynisme, c’est que cette pillule coûte une fortune, qu’au regard de leur situation socio-économique, Diane 35 ne devrait pas être prescrite aux jeunes femmes aux maigres ressources.
Mais non, non seulement les médecins prescrivent une pillule qui n’en ai pas, mettent en danger leurs patientes, ignorent et minimisent les effets secondaires, compliquent la prise de contraception. Voilà les gynecologues d’aujourd’hui, sourds, incompétents et dogmatiques.
On peut accuser les laboratoires de perfidie, de malhonnêteté etc Mais qui prescrit encore et toujours Diane 35 malgré l’expérience empirique de ces 25 dernières années ? Qu’est ce qui pousse ces hommes et ces femmes à rester sourds aux demandes répétées des patientes gênées voire handicapées dans leur quotidien par les effets secondaires ? Combien de femmes souffrent de migraines pendant des années sans que leur pillule ne soit remise en question ni par le prescripteur ni par les autres médecins consultés ? Combien de femmes souffrent d’un manque de libido qui met en péril leur couple et leur vie amoureuse et les fait culpabiliser ? Combien de femmes ont pris du poids qu’elles essayent de perdre en testant tous les régimes de la terre et en mettant leur équilibre alimentaire en jeux ?
Quand est-ce que les pouvoirs publics et le monde médical vont arrêter de prescrire cette saloperie aux femmes ?? Comme je le dis et répète à tous les gynécologues consultés, le recours à la contraception ne doit pas modifier de quelque manière que ce soit notre vie. Le bénéfice de la pillule est tellement nul comparé aux problèmes engendrés que son utilisation comme contraceptif devrait être proscrite. Et la prise d’hormones synthétiques est-elle sans conséquences à moyen et long terme sur la santé des utilisatrices ?
31 janvier 2013, 11:59
Pourquoi toujours incriminer les médecins ? Je vous encourage à chercher la notice de DIANE sur Internet et vous verrez par vous même que tous les effets indésirables sont inscrit dedans Il faudrait arrêter de jouer au chevalier blanc et aussi responsabiliser les jeunes filles qui ne seront pas toute leur vie des oies blanches. La notice est dans la boîte, il faudrait la lire de temps en temps.
31 janvier 2013, 12:39, par Dotchka
La notice une fois lue, t’en fais quoi ? Tu la remets dans la boîte et tu gobes ta pilule achetée une fortune. Qu’est ce qu’il faut faire ?? Appeler son médecin et lui dire quoi ?? Je viens de lire la notice et il y a beaucoup d’effets secondaires. Et que lui répondre le médecin ??? Hein ??
Les médecins ne peuvent pas dédouaner leur incompétence par la lecture d’un papier. Ou alors, c’est reléguer leur rôle à celui de prescripteur stricto sensu. On parle plus de médecine alors !!!!
Combien de gynécologues et de généralistes qui prescrivent la pillule font un suivi médical par des analyse du taux de cholestérole et de triglycéride ?? Combien de médecins prescrivent la pillule à des fumeuses ?? Combien de gynécologues refusent le stérilet aux femmes n’ayant jamais eu d’enfant ?? Combien de médecins imposent une contraception à leur patiente ???
il y a un vrai problème du côté des médecins, il ne sont pas formés à la prescription de contraceptifs, ils n’ont pas l’envie de rendre service aux femmes et le font très mal.
31 janvier 2013, 13:30
Personnellement, j’ai toujours eu des contrôles sanguins. Après je ne sais pas cela dépends du médecin. Et puis si au bout d’un certain, il n’y a pas d’effets secondaires c’est que tout va bien. Je suis plus effrayée par l’arrêt de DIANE 35 après tout ce temps que les effets qu’il y a dans la notice.
31 janvier 2013, 13:52, par Aurore
Merci pour cet article qui appelle à l’objectivité et la raison !
Il y a 20 d’abus de prescription de la Diane 35, des victimes (en petit nombre) qui ont été ignorées...mais n’oublions pas toutes celles qui ont besoin de la Diane 35 pour le traitement de leur acné ! L’ANSM agit dans la précipitation, ça sent le coup d’éclat médiatique et politique.
Je suis sous Diane 35 depuis 13 ans, je n’ai pas à me plaindre bien au contraire. Que des effets positifs sur moi par rapport à mon acné et je suis en pleine forme. J’ai besoin de ce traitement car les autres (Roaccutane etc...) ont été inefficaces et/ou avec des effets secondaires gênants (fort déssèchement de la peau avec Roaccutane). Je souffre d’une acné sévère et persistante à l’âge adulte. Je sais que sans la Diane, je ressemblerais encore à une calculette jusqu’à la ménopause. Ca me fait rire quand les pontes de la médecine affirment qu’il existe bien d’autres traitements contre l’acné plus efficaces et que la Diane ne sera pas une grande perte...j’aimerai les connaître ces traitements car j’en ai déjà essayé plein. Et je trouve très ironique de nous servir des antibiotiques ou autres saloperies comme solution...on n’a pas eu des campagnes de lutte contre la prescription "automatique" d’antibiotiques récemment ? Parce que moi, ce sera à vie comme traitement vue la forme de mon acné. Alors prendre des antibiotiques pendant des dizaines d’années ne m’enchante pas. La Diane 35 est efficace, peut-être pas pour tout le monde mais pour un certain nombre de personne pas si restreint elle a rendu bien des services. J’aimerai que l’ANSM en tienne compte !
31 janvier 2013, 14:41, par toubanne
Merci pour votre article. CEla fait énormément de bien de lire qu’une personne intelligente se pose la question de savoir ce que pensent les femmes qui ont besoin de Diane 35 aui a été le seul traitement toléré et efficace contre des acnés sèvères, l’hirsutisme, les règles anarchiques. J’en fait partie. Et pour ma part, je connais les risques et je suis règulièrement suivie. J’ai une hygiène de vie. Et surtout, surtout, j’ai une vie NORMALE. Alors je suis heureuse de lire votre opinion qui me rassure un peu alors que je ne sais plus du tout comment faire pour ne pas replonger dans mon acné défigurante (à 38 ans...) sans Diane 35, qui ne m’a rien fait de mal en 17 ans. Reprendre Roaccutane avec les effets secondaires très présents et durs et sans garantie ? On se moque de nous. Pire, on nous ignore...C’est pathétique. J’espère vraiment que l’europe prendra un bonne décision pour nous.
31 janvier 2013, 16:02
je souffre également d’acné étendue et persistante ainsi que d’alopécie androgénétique depuis l’adolescence et Diane 35 est le seul traitement qui marche dans mon cas pour régler ces deux problèmes ;je suis allergique au peroxyde de benzoyle et ne peux donc pas l’utiliser en traitement alternatif.Les crèmes contre l’acné étant à bases d’acides on se retrouve avec la peau du visage et de tout le haut du corps complètement irritée voire brûlée sans résultat,
ce n’est pas supportable sur le long terme.
Pour ceux qui préconisent Androcur,un comprimé contient 25 fois la dose d’acétate de cyprotérone contenue dans Diane 35 et ce médicament n’a absolument pas été conçu à la base pour traiter l’acné bref pas de solutions alternatives pour de très nombreuses femmes...
Pétition contre l’arrêt de Diane 35 :
http://www.mesopinions.com/petition/sante/retrait-marche-diane-35/9605
31 janvier 2013, 19:21
Ça commence un peu à bouger du côté des professionnels de la santé.
http://www.lequotidiendumedecin.fr/actualite/sante-publique/surprise-et-consternation-des-professionnels-apres-la-suspension-de-diane-3
31 janvier 2013, 19:57, par Marie M.
Merci mille fois pour cette analyse percutante.
Merci de contribuer à ne pas faire de cette société une société aseptisée et de nous RESPONSABILISER et de NOUS LAISSER LE CHOIX.
Merci de rappeler qu’on a beaucoup moins de risques de mourir en empêchant une grossesse (acte important) qu’en soignant une grippe avec de l’aspirine (acte commun).
Merci merci merci.
31 janvier 2013, 21:05
Je ne sais pas comment fonctionne twitter et facebook, est-ce quelqu’un sait ?
1er février 2013, 08:58
ah enfin des personnes qui parlent que la diane n’est pas que pour l acné mais aussipour des pb d’hyperandrogenie, on se rend pas compte des souci que sa nous cause ses fichu poils la on a un traitement efficace et on nous l enleve, nos cheres tetes pensantes se rendent t elle compte que si maintenant on nous donne androcur qui est plus fort avec une pillule pour avoir un contraceptifs on se retrouve avec un coktail hormonales pires que la diane seul en faite il veulent encore plus de risques de thromboses qu’il y en a actuellement pour ma part c’est un endocrinologue qui me la prescrit donc moi les taitement acne c est pas mon souci principale...
1er février 2013, 12:54, par Dominique Dupagne
Il se confirme de plus en plus que les chances de la France d’obtenir un retrait de Diane 35 au niveau européen sont proches de zéro. Au pire, vous devrez consulter un dermatologue pour vous la faire prescrire et dire "oui oui j’ai bien compris" quand il vous dira que la contraception apportée par Diane n’est pas suffisamment efficace.
1er février 2013, 14:10, par Maline
Je suis sous Diane depuis 15 ans, j’ai 35 ans et mes problèmes d’acné et d’alopecie ne sont plus qu’un mauvais souvenir ! Mon bilan de santé est PARFAIT et cette pillule m’a aussi aidé à régulariser mes règles sans le moindre effet secondaire ! MERCI à la France qui va retourner 40 en arrière avec les pillules de 2 ème génération . Faut il s’exiler en Belgique pour pouvoir bénéficier de ce traitement miracle ?? !! Je suis révoltée ! On va nous préscrire de nouvelles pillules combinées avec de l’ androcur et là nous allons courrir de gros risques ! MERCI de rendre des milliers de femmes bien portantes malades ! Pensez au IVG,Dépressions et suicides que vous allez provoquer ... Bravo !
1er février 2013, 14:23, par Marion
Bonjour
Merci pour votre article.
Pour tous les médecins qui crient depuis des années au retrait de Diane 35 et ont réussi depuis quelques jours : que faites-vous des femmes qui ont de réels problèmes dermatologiques et ont besoin de Diane 35 pour les traiter ? Je souffre d’alopécie androgénique. Au collège, en 4ème, j’étais la risée de ma classe parce que je perdais mes cheveux. Diane 35 a stoppé cette chute (mais évidemment, ceux qui sont tombés n’ont pas tous repoussé). C’est mon dermatologue qui me l’a prescrite à l’époque, après avoir déterminé mon problème de déséquilibre hormonal avec des analyses. Et maintenant ? A 31 ans, je n’ai pas envie de revivre le cauchemar de mon adolescence. La Diane 35 et ses générique constituait le traitement efficace pour ma pathologie, et si j’ai bien compris, si maintenant je dois prendre androcur, il faudra le combiner avec un médicament pour les veines, sans compter la prise d’une nouvelle pilule ! trois médicaments au lieu d’un seul, quel progrès ! La seule fois où j’ai arrêté ce traitement, les problèmes de chutes sont revenues rapidement. Je connais les risques liés à cette pilule (ben oui, comme d’autres femmes, je lis les notices, je suis capable de m’informer, je suis responsable de mes choix), je ne fume pas et je n’ai jamais fumé, je fais chaque année des prises de sang pour vérifier mon taux de cholestérol, je surveille ce que je mange, je connais les symptômes de phlébite. Tant mieux pour moi si en plus Diane 35 m’assure une contraception, mais ce n’était pas le but premier.
Vous me rassurez grandement en expliquant dans votre billet que la suspension de cette pilule risque d’être annulée au plan européen, mais j’espère avoir encore assez de plaquettes de Diane jusqu’à cette annulation de suspension.
1er février 2013, 17:23
Retirer la Diane35 , une énieme décision des instances de régulation de santé publique : Décision discutable, commentée, discutée, controversée et dont les modes de communication sont passés à côté de l’objectif louable de la Ministre de vouloir « rassurer » les patientes !....
Il est instructif de constater que plus on demande à des technocrates et « experts » grassement payés de faire sur le sujet de santé publique des groupes de travail, des réunions à n’en plus finir au sein des prestigieuses Agences inefficaces et impuissantes comme l’ANSM, L’HAS, L’INCA,l’INVS, et des instances d’état : DGS, DHOS, DSS, Haut Comité pour la Santé Publique , Haut Comité de la Sécurité Sociale etc...etc...,plus les décisions sont retardées, diluées, inadaptées, incohérentes, et en définitive prises par un politique en bout de chaîne, complètement inconscient des réalités avec une communication catastrophique !...
Derniers grands couacs : Amiante, Grippe H1N1, MEDIATOR, prothèses PIP et maintenant pilules....Nous pouvons prévoir d’autres couacs à court, moyen et long terme si la gouvernance de la santé publique n’est pas réintégrée de façon démocratique par les citoyens et les professionnels de la santé...Oui avec DDD, la médecine2.0 est une voie qui peut y contribuer
Docmars
2 février 2013, 02:25, par Marin23
Et bien oui, le jeu en vaut la chandelle ! je préfère courir le risque (infime) de mourir plutôt que de vivre une telle vie : une vie où les problèmes de peau sont tels qu’ils nous privent du bonheur ; que nous nous sentons tellement hideuses, que nous sommes si défigurées (alors que nos traits sont si jolis, mais malheureusement dissimulés sous ces immondes boutons purulents, sans parler des épaules, du dos, du décolleté qui subissent le même sort et qui ainsi n’appellent absolument pas à la caresse...), que nous nous disons que personne ne pourra nous aimer comme nous aimerions être aimées ; qui pourrait nous aimer alors que nous nous répugnons nous-même ? Et la vie, c’est l’amour avant tout, elle ne vaut pas d’être vécue autrement... alors oui, plutôt mourir ! Non, ce n’est pas une simple coquetterie de notre part ; seules celles ayant vécu cela peuvent comprendre cette détresse...Ce médicament a changé ma vie (et, visiblement, pour beaucoup d’autres femmes il fut tout aussi libérateur...) ; 11 ans que je la prends, et si je mourrais demain à cause d’elle et que c’était à refaire, et bien oui je "referais" ! avant Diane 35, j’étais morte, elle m’aura fait vivre 11 fabuleuses années. On nous enlève notre libre choix alors qu’on permet, par exemple, à d’autres de choisir de fumer ou non...sur les boîtes, en gros et en gras, est notée hypocritement l’inscription "Fumer tue" : à partir de là, ils ont le choix...qu’ils nous laisse le choix à nous aussi ! Avant de prendre cette "pilule" (ne nous voilons pas la face, c’est AUSSI une pilule- et quoi de mal à cela ? eh ! tant mieux ! 2 en 1 ! ) j’avais scrupuleusement lu la notice qui indiquait noir sur blanc les risques, et j’ai fait le choix de la prendre comme d’autres ont fait le choix de fumer... C’est malheureux mais nous ne sommes pas tous égaux face aux médicaments, face aux maladies, face à tellement de choses ! Certaines, nombreuses, trouveront en ce médicament leur bonheur d’autres, pas si nombreuses que cela, soyons objectifs, leur malheur... Certains fument toute leur vie sans en pâtir, d’autres ne fumeront jamais et auront un cancer du poumon...C’est injuste mais c’est comme ça... Nous sommes informés, laissez nous le choix.
En ce qui me concerne, si Diane 35 est interdite à la vente, je me fournirai à l’étranger quitte à prendre des risques (supplémentaires)... À ce jour, j’ai fait une réserve pour 2 ans...2 ans de répit...
2 février 2013, 07:32, par Dominique Dupagne
Vous écrivez "Nous sommes informés, laissez nous le choix. ". C’est le point de vue que je défends, et je peux vous dire qu’il est très difficile de le faire passer. Nous sommes dans une société qui reste très paternaliste.
Voir par exemple ce commentaire http://www.atoute.org/n/Pseudo-pilule-Diane-35-on-se-calme.html#forum5130 que je trouve terrifiant sous son allure bienveillante.
2 février 2013, 09:05, par Dr Abimelec- Dermatologue
On oublie de dire que l’acné est bien souvent une affection chronique- celle ci dure 6-7 ans en moyenne, mais nous voyons de plus en plus de femmes avec des acnés qui durent au de la de 30 ans, acnés du menton par ex.
Le traitement de l’acné obéis en général, à un traitement d’attaque qui comporte des antibiotiques locaux ou généraux, le peroxyde de Benzoyle, la trétinoine, les acides de fruits parfois la luminothérapie, les nettoyages de peau et parfois l’isotrétinoïne. Aucun de ces traitements ne guérit l’acné définitivement et au mieux (dans le cas de l’isotrétinoine) l’acné disparait pendant le traitement (une année) et quelques mois après. Sauf dans les cas d’acné modestes ou l’isotrétinoïne n’est en général pas indiquée. La répétition des traitements par isotrétinoine est envisageable chez l’homme, mais bien plus difficile chez la femme ou des consultations mensuelles sont nécessaires - de plus l’isotrétinoine provoque des chutes de cheveux importantes et ces femmes présentent fréquemment une alopécie androgénétique associée.
La nécessité d’un traitement d’entretien est donc une évidence chez les femmes, et celui ci repose sur les antiandrogènes - l’éthynil estradiol des COC 1G est antiandrogène, le problème c’est que les progestatifs à base de nortestostérone (lévonorgestrel) favorisent l’acné - c’est la raison pour laquelle nombre de praticiens changent les pilules 1G pour des 3G comme Jasmine ou Diane 35. Néanmoins, chez beaucoup de femmes ceci est insuffisant et nous sommes amenés à ajouter de l’acétate de cyprotérone (10-20mg/j) ou de la spironolactone (100mg). Il n’y a pas de doute que les prescriptions de diane vont se reporter sur une COC de 3G type Jasmine.
Merci à Dominique pour cette mise au point à laquelle j’adhère complètement.
7 février 2013, 07:20, par Marie
Je confirme : après 20 ans sous Diane 35, ma nouvelle pilule = Jasmine puisque Diane va etre retiree du marche. J’espère qu’elle sera aussi efficace que Diane 35 car à 44 ans je n’ai pas envie de voir Revenir mon acné ni mon hirsutisme. Pas non plus envie de reprendre de l’Androcur.
6 février 2013, 11:21, par Dr Ph Abimelec dermatologue
Voici la position officielle du syndicat des dermatologues qui a été adressée aux confrères.
Les campagnes contre les médecins et leurs prescriptions sont légions et relayées de toute part par les médias. La récente « affaire » de DIANE 35 n’est qu’un épisode, où le risque d’un médicament est mis en exergue maintenant alors que ces faits sont connus de longue date.
Le rôle de la nouvelle Agence Nationale de Santé et du Médicament (ANSM) n’est-il que d’éteindre un incendie qui scientifiquement n’a pas lieu d’être ? La suspension française de DIANE 35 risque à coup sûr d’être retoquée par la communauté européenne, l’Irlande reconnaissant DIANE 35 comme contraceptif, son indice de Pearl étant équivalent aux pilules de 2e génération (0.11). Le principe de précaution devient la règle, le message est que les médecins ne savent pas prescrire car leur formation continue est sous l’influence des laboratoires.
L’ensemble du corps médical prescrit hors AMM, tout comme les dermatologues. Il est bon de rappeler que l’AMM est demandée aux autorités de santé par un laboratoire dans une indication qu’il est seul à choisir, et qui ne présage pas de l’éventuelle efficacité de la molécule dans d’autres indications. Ce choix est tellement à la discrétion du laboratoire que l’intitulé de l’AMM peut varier d’un pays à l’autre comme c’est le cas pour Diane. D’un point de vue médico-légal il n’existe aucune interdiction de prescrire hors AMM pourvu que les « données actuelles de la science » soutiennent ce choix thérapeutique. La prescription hors AMM n’expose qu’au risque de non remboursement du médicament au patient par la SS.
Si nous ne refusons pas ces contre-vérités médiatiques relayées par des instances officielles, où ira l’innovation hors AMM, comme par exemple l’utilisation des Beta Bloquants dans les hémangiomes des nourrissons.
Un médicament comporte toujours une part de risque incompressible et c’est son rapport bénéfice/risque qui importe. Est-ce que 113 accidents thrombo-emboliques sur plus de 7 millions de patientes traitées est un risque élevé ? En comparant avec d’autres médicaments, c’est plus que discutable. Et en tout cas, à ce compte de très nombreux autres médicaments devraient être suspendus.
Ces évènements, dramatiques pour les victimes, ne doivent pas être l’objet de stigmatisation et de propos déplacés susceptibles d’altérer la confiance de nos patients dans l’ensemble du système de soins et dans nos traitements. Une explication claire et loyale doit être faite à nos patients concernant les traitements mis en cause, il serait extrêmement préjudiciable que la poursuite de telles campagnes discrédite des traitements tel que l’acétate de cyprotérone et contribue à dévaloriser notre spécialité en mettant au rang de pathologie légère l’acné et son retentissement psycho-social. Personne ne conteste le service rendu de l’aspirine ou du paracétamol au vu du nombre de décès qui peut leur être imputé par an.
La décision de l’ANSM fait suite à un dépôt de plainte qui ne permettra pas à la demanderesse d’obtenir gain de cause puisque les risques thrombo-emboliques sont cités dans la notice.
Cette décision relève de la désinformation. Sur les informations disponibles, il n’y a aucune raison de suspendre Diane 35 d’autant plus que les solutions alternatives ne sont pas géniales, ou plus risquées.
Le SNDV s’élève contre toutes ces formes de remise en cause de l’intégrité des dermatologues dans la relation avec leurs patients et demande à ses adhérents de rester vigilants.
Le SNDV apportera tout le soutien possible aux dermatologues dans leur exercice professionnel face à ces campagnes insupportables.
8 février 2013, 16:05, par françoise Tourmen
Diane 35, on ne se calme pas !!!
Moi aussi, fais partie des pas d’accord !!!
D’abord tu nie ou minimise l’attitude désinvolte du fabricant qui a maintenu son produit à la barbe des autorités certes molassonnes en ne fournissant pas les études demandées sur l’efficacité... s’il les a fournies ailleurs, que ne l’a t il fait en France ? simple raison financière : 7 à 10 fois le prix d’une pilule, BRAVO !!! non remboursable, pas de contrôle... parce que j’aimerais bien savoir le nbre de millions de plaquettes vendues depuis 25 ans...
Côté, efficacité tu te replies derrière l’argument d’expertise de terrain dont on sait bien qu’il ne vaut au plus que individuellement.. pas si efficace au point que je l’ai fait et les dermatos aussi avons rajouté 25 mg d’androcur tellement c’est faiblement dosé en cyprotérone...
Plus grave tu entretiens auprès des femmes la croyance, je dis bien croyance dans ce médicament... J’ai moi aussi essayé de déprescrire une fois l’acné contrôlé( 2 à 3 mois) comme cela est recommandé au canada, au royaume uni et bien quasi impossible tant la symbolique de la belle peau est forte.. donc des femmes refusant de faire l’essai d’arrêter ou changer alors que le produit avait été prescrit pour quelques boutons qui auraient certainement disparu spontanément vers 25 ans ( je ne fais pas allusion aux acnés modérées - sévères) Ou encore des femmes de 40 ans sous diane, prise depuis 20 ans alors qu’elles fument, ont pris 10 KG et se plaignent de migraines : NON parce qu’en plus du risque thromboembolique il y a le risque artériel augmenté avec cette dose ( 35) d ’ éthynyl estradiol, là pour le coup c’est prouvé
Croyance pourquoi pas, une pétition pourquoi pas, des stocks pourquoi pas, l’achat sur internet pourquoi pas ( voir dianette c’est tout simple !!) mais plus près il y a certains pharmaciens pas regardants qui en vendent sans prescription...
Que les femmes prennent leur responsabilité, j’en suis bien et tellement d’accord que je travaille justement sur ce sujet en contraception sur des check lists pour que les femmes évaluent elles même les contre indications 3 et 4 de l"OMS, sauf que ces liste au cours de évaluations ont montré qu’ elles devaient être relues avec un pro ( pas forcément un prescripteur) et que le seul geste indispensable est une prise de tension artérielle. Alors oui travailler avec les femmes, mais surtout leur laisser à disposition les produits les mieux évalués au niveau des risques et pour Diane, je ne suis pas d’accord... se poser la question du norgestimate, un progestatif de 3ème gé qui a la double AMM acné et contraception et qui serait plutôt à classer avec le lévonorgestrel en risques thrombo emboliques... primum non nocere...
Et pour finir sur une note un peu provoc mais qui devrait te plaire : pourquoi pas mettre la pilule en vente sans prescription avec des notices dignes de ce nom, claires agréables à lire et compréhensibles, comme le préconise une opinion de décembre 2012 en PJ de l’american college of Obstétricians and Gynecologists.. Alors les pharmaciens, prêts à relever le défi ? et qu’en diraient les femmes ? certaines enquêtes à l’étranger montrent qu’elle ne sont pas toujours d’accord et sont soucieuses tout de même d’un accompagnement ...
9 février 2013, 17:21, par Dominique Dupagne
Bonjour Françoise
J’ai qualifié plus haut le laboratoire de voyou http://www.atoute.org/n/Pseudo-pilule-Diane-35-on-se-calme.html#forum5138
Pour ce qui est des femmes et de leur désir de gérer leur corps, les réactions ci-dessous répondent mieux que moi. Il me semble qu’il n’est pas raisonnable de continuer à initier Diane 35, mais un renouvellement pour les nombreuses femmes qui ne souhaitent pas arrêter me paraît une bonne chose. C’est pour cela que je suis contre le retrait.
Je suis personnellement partisan, et je l’ai déjà souvent écrit, d’une libération totale du marché des médicaments pour adultes. Tu auras du mal à me convaincre que des femmes soient majoritairement contre la vente libre de la pilule.
8 février 2013, 18:11
Moi je suis tout à fait d’accord avec cet article.
Les autorités de la santé prennent ici des droits qui ne le reviennent pas. C’est à moi de juger si je veux continuer de prendre cette pilule ou non. J’ai des problèmes de peau et elle commence juste à s’avérer efficace. Mais je ne vais pas pouvoir continuer mon traitement parce qu’elle va être retirée du marché ! L’utilisation de diane 35 m’évitais d’avoir recours à des traitements plus lourds et dont les effets indésirables sont nettement plus élevés ! Je prend les risques en toute conscience, et je l’assume ! Le risque 0 n’existe pas et c’est se leurrer que de vouloir prétendre le contraire. Je suis heureuse de trouver enfin une opinion qui va dans mon sens et qui respecte la capacité des femmes à juger elles-même ce qui est bon pour elles !
9 février 2013, 11:27, par Rosemary
J’ai 21 ans et j’utilise Diane depuis plusieurs années, elle réduit efficacement l’acné qui me gâche la vie depuis mes 11 ans. Lorsque je l’arrête, l’acné revient (acné modérée mais bien présente sur le visage, tout le dos et la poitrine). Je ne fume pas, je suis très mince et je n’ai pas pris un seul gramme avec cette "pilule", je fais un bilan sanguin chaque année, je n’ai aucun antécédent familial et je suis conscience des risques potentiels (il suffit de prendre la peine de lire la notice pour savoir que le but premier de ce médicament n’est pas d’être un contraceptif et de se renseigner un minimum). J’aime ce médicament qui m’aide à moins souffrir de mon apparence physique. Je ne supporte pas les antibiotiques qui me donnent des mycoses, et je n’ai pas réellement envie de tester le Roaccutane, qui me semble plus dangereux (sauf en ultime recours). J’ai essayé de prendre Jasmine pendant quelques mois et j’ai noté une recrudescence des boutons (même s’il faut avouer qu’elle était minime, il s’agit d’une perte importante de confort pour moi), et pire, je ne l’ai absolument pas supportée : triglycérides, taux modifiés au niveau de la thyroïde, vertiges, saignements des gencives durant plusieurs mois. Dans mon cas - et chaque corps réagit différemment - Jasmine est bien plus délétère que Diane ! Je ne crie pas pour autant au retrait de Jasmine, puisque je conçois qu’elle puisse convenir parfaitement à d’autres femmes. J’estime même que si j’avais fait un AVC ou une embolie, je n’aurai pas porté plainte - le risque zéro n’existe pas. J’ai presque envie d’envoyer une lettre d’insultes (assortie d’arguments difficilement réfutables pour plus de légitimité et de crédibilité) à cette fameuse Marion Larat, tant je suis en colère.
J’avais trouvé un certain équilibre avec Diane (ma mère avait elle-même pris cette pilule qui par le passé était plus dosée durant 20 ans, elle n’a jamais eu le moindre problème et lorsqu’elle a arrêté ce traitement, elle a continué à avoir quelques gros boutons au niveau du menton qui ont finalement totalement disparu... avec la ménopause).
Je suis révoltée : comment l’Etat peut-il prendre une décision à ma place ? Je considère que chaque individu est libre et que l’Etat devrait se contenter de faire la transparence et donner une information objective sur chaque substance délivrée (qu’il s’agisse de l’alcool, du tabac, des "drogues" comme des médicaments). C’est aux individus de faire la part des choses, d’évaluer les risques et les bénéfices, de CHOISIR et finalement de se responsabiliser, avec l’aiguillage d’un professionnel. J’espère sincèrement que l’EMA fera le choix de ne pas suspendre ce médicament - s’il n’est pas recommercialisé en France mais toujours disponible dans les autres Etats-membres après verdict, j’irai me le faire prescrire à l’étranger (Luxembourg, Belgique, Suisse). Pour le moment, il me reste sept plaquettes.
En suivant l’évolution de cette polémique, j’ai également été totalement sidérée de constater la façon dont l’emballement médiatique a précipité le retrait/la suspension de Diane 35, sidérée de constater l’importance du rôle de la presse dans cette affaire - les médias font la pluie et le beau temps aujourd’hui en France, comme dans les romans du XIXème siècle où les critiques font et défont les pièces de Théâtre et les livres, sauf qu’il s’agit aujourd’hui de médicaments !!! C’est la passion et non plus la raison qui est à l’origine des lois et des décisions politiques.
Aussi, je vous remercie pour cet article, à contre-courant, qui enrichit le débat et rompt avec le monolithisme des médias "classiques".
Récemment, dans le sillage de la décision de l’ANSM, on a pu observer une suspension du médicament au Maroc. De plus, l’Australie et le Canada, toujours après cette décision, sont également tentés par une réévaluation de la balance bénéfices-risques de Diane. Pensez-vous que cela pourrait jouer en défaveur d’une recommercialisation - en tous cas d’une décision de non-suspension de Diane - lors du choix de la décision qui sera rendue en Mai ?
14 février 2013, 01:20, par Solair
Bonjour !
Une chose me surprend dans cette panique autour de la Diane 35. Pourquoi ne parle-t-on pas de l’Androcur qui est aussi de l’acétate de cyprotérone, mais bien plus fortement dosé ?
J’ai consommé les deux durant x années en contraceptifs, traitements anti-acnéiques et anti-hirsutisme. J’ai ressenti un grand nombre d’effets secondaires, somatiques et psychiques... mais n’ai pas eu de thrombose. Ouf !
Bien sûr, à l’arrêt, tous les symptômes ont réapparu.
Je me sens plutôt moche, mais pas handicapée.
Vous qui êtes sur ce fil plusieurs médecins médiatisés, n’êtes-vous pas étonnés que personne n’évoque l’Androcur, distribué à hautes doses au transsexuels opérés ?
Toute réponse de votre part m’intéresse vivement.
14 mars 2013, 11:00
"Mais le supprimer serait une erreur et surtout une insulte faite à l’intelligence des femmes.
En matière de médicament, nous devons informer, clairement, intelligiblement, et laisser chacun décider ce qui est bon pour lui : faire du sport ou non, maigrir ou grossir, prendre tel ou tel médicament que nous lui proposons, fumer (chez lui) ou non, prendre sa voiture ou le train, mettre un casque sur son vélo ou non, prendre ses vacances en Bretagne ou au Mali.
Je sais que peu de médecins sont d’accord avec moi, y compris chez mes amis et ceux qui partagent mes valeurs, mais 10 ans sur internet passés à discuter avec les patients m’ont convaincu qu’ils sont beaucoup moins bêtes que certains ne le pensent."
Tiens, un professionnel de santé qui a du bon sens, et de l’empathie.
Tiens, un homme qui comprend parfaitement ce que je ressens en tant que femme, et qui va même jusqu’à considérer le patient comme un être potientiellement doué d’intelligence... un grand merci, car c’est tellement, tellement rare !
Alors oui, le risque zéro n’ EXISTE PAS et il n’existera jamais avec les médicaments, et arrêtons de jouer les hypocrites, nous le savons tous et toutes. (A-t-il fallu attendre les "Fumer tue" sur les paquets de cigarettes pour savoir que... fumer tue ? NON !)
Que ceux qui n’acceptent pas ce fait soient cohérents avec eux-mêmes et arrêtent purement et simplement de prendre des médicaments... mais soyons sérieux, est-ce vraiment la solution ?
En tous les cas, il y a un bon point à toute cette affaire : grâce à cette surmédiatisation, chaque femme sera désormais à même d’accepter ou non une prescription de Diane 35 en toute connaissance de cause. A chacune de voir midi à sa porte. Problème réglé.
23 mars 2013, 23:11
Des nouvelles de l’affaire ?
J’ai vraiment besoin de ce médicament, que je prends pour sa véritable indication !
25 mars 2013, 15:42, par valérie
Je suis sous Diane 35 depuis 14 ans et je revis : après des traitements plus lourds qui n ont fait effet que quelques temps,diane 35 était parvenue à me redonner le sourire ! plus d acné,pas de poils et de beaux cheveux...Bien sûr,je ne fume pas,fais très attention à mon alimentation,fait des cures détox du foie,prend des veinotoniques,bref,je prends très soin de ma santé car je connais les effets secondaires ! J ai 42 ans et je ne me vois pas du tout l arrêter : j ai essayé il y a deux ans,résultat catastrophique ! Alors,laissez nous décider de ce que l on veut faire avec notre corps ! Oui,diane est dangereuse,mais pas plus que plein d autres médicaments,et certainement moins que les traitements que l on me propose quand je ne la prends pas (androcur,roaccutane ...) et non,je ne peux pas vivre le visage ravagé par l acné ! Merci d avoir initié cette discussion.
26 mars 2013, 11:08
Je ne sais pas si cela va s’arranger, il y a encore les médias qui s’agitent mais maintenant sur toutes les pilules sans exception ! L’ANSM a publié un rapport comme quoi toutes les pilules seraient dangereuses ! Cela ne me dit rien de bon sur l’avenir de la contraception en France ! La femme est en danger mais pas à cause de la pilule mais sur le fait que bientôt nous ne puissions plus maîtriser notre fécondité ! Et pour moi c’est loin d’être un progrès ! Comme c’est parti, à quand l’interdiction de l’IVG ?
17 mai 2013, 17:54, par Dominique Dupagne
J’ai le plaisir de vous annoncer que l’Agence européenne du médicament a résisté au psychodrame français sur la pilule Diane 35 et ses génériques.
Elle constate que les bénéfices l’emportent sur les inconvénients chez certaines femmes. Ce médicament hormonal pourra donc continuer à être prescrit dans le respect de ses indications et de ses contre-indications. C’est une très bonne nouvelle pour les femmes qui se sont émues dans ce forum à l’idée d’être privées de ce produit salvateur pour leur peau.
17 mai 2013, 22:02, par jbc
De la part d’une instance qui dit que les glitazones sont de bons médicaments. Bonne nouvelles, dr dupagne.
21 mai 2013, 01:49, par Philippe Nicot
Ce que dit l’EMEA, c’est que Diane 35 est un médicament de 2ème ou de 3ème intention dans l’acné, qu’une prise en compte particulièrement sérieuse des risques doit être pesée avant la prescription, et que des programmes de pharmacovigilances dignes de ce nom soient mis en oeuvre.
Par ailleurs la baisse de 75% des prescriptions, permet de penser que les prescriptions hors AMM et hors des réelles indications ont été abandonnées.
Dernier point, ce médicament n’était pas remboursé en France. Ce n’est pas un hasard. En effet pour être remboursé, il aurait fallu que la firme dépose son dossier auprès de la commission de la transparence. Elle ne l’a pas fait. Avoir un remboursement pour une pathologie aussi fréquente que l’acné est un atout majeur, et ainsi les médicaments de cette pathologie sont remboursés.
Si la firme n’a pas déposé de demande auprès de la commission de la transparence, je ne vois qu’une raison : la peur. Elle craignait probablement une mauvaise évaluation du fait d’un moins bon service médical rendu que ces concurrents (rappelons que ni l’EMEA, ni l’agence du médicaments ne font d’évaluation comparative par rapport aux produits concurrents), et à ce moment -là soit une absence de remboursement aurait été prononcée, soit un prix bas négocié.
Philippe Nicot
21 mai 2013, 07:15, par Dominique Dupagne
J’ai parlé (écrit) trop vite : l’Agence française du médicament profite de l’avis européen pour retirer du marché les lots de Diane 35 et génériques en attendant de pouvoir changer l’AMM et la notice. http://ansm.sante.fr/S-informer/Actualite/Diane-35-et-ses-generiques-point-de-situation-Point-d-information . Cette mesure n’a aucun sens, elle est normalement destinée aux produits présentant un danger immédiat et notable.
C’est une petite vengeance mesquine. Les femmes qui en ont les moyens pourront donc se faire délivrer le produit en Angleterre ou en Belgique.
On veut punir les industriels, mais ce sont les quelques (rares) femmes pour lesquelles ce médicament est irremplaçable qui vont en souffrir.
Je reconnais néanmoins que la faute initiale est celle des industriels qui ont commercialisé Diane 35 sans faire les études nécessaires pour la contraception, et en la poussant auprès des médecins comme contraceptif banal alors que c’est un traitement de l’acné et de l’hyperandrogénie.
Pour les femmes concernées, il existe d’autres médicaments contenant de l’acétate de cyprotérone qui peuvent être prescrits en attendant. (merci de ne pas essayer de me consulter, je ne prends pas de nouveaux patients).
21 mai 2013, 07:51, par Dominique Dupagne
Bonjour Philippe
Tout ce que tu dis est vrai.
Reste que ce médicament est irremplaçable pour quelques milliers de femmes françaises, et que nous n’avons pas le droit de les en priver une fois qu’elles ont fait le choix de continuer. l’EMA ne dit rien d’autre et moi non plus. L’ANSM souhaite faire pression sur l’industriel titulaire de l’AMM initiale, mais quel industriel ? Le produit est dans le domaine public.
Ce qui est frappant, c’est que l’excès de risque de Diane 35 par rapport à une pilule de 2e génération et du même ordre (risque X 2) que l’excès de risque d’une pilule de 2e génération par rapport au préservatif ou au stérilet. On s’attendrait donc à la même attitude pour les pilules de 2e génération si l’on restait dans la rationalité scientifique.
27 mai 2013, 22:34
Bonjour
Merci de ces précisions. Mais vous est-il possible de préciser davantage l’attente ici évoquée : quelques mois ? quelques années ?
Merci d’avance
27 mai 2013, 23:51, par Dominique Dupagne
Quelques mois. L’Agence du médicament ne pourra pas traîner des pieds plus longtemps.
28 mai 2013, 08:31
Merci de votre réponse.
28 juillet 2013, 18:49, par Merci
Bonjour,
Avez vous des nouvelles ?
Je prends diane 35 depuis 11 ans, pour sa véritable indication, et honnêtement c’est beaucoup moins problématique que de prendre roaccutanne, ou bien des antibiotiques sur le très long terme (pas anodin comme on voudrait le faire croire). Je trouve innaproprié qu’on demande aux patientes d’essayer d’abord des traitements alternatifs beaucoup plus lourds !
Quand on a 30 ans et qu’on travaille auprès d’un public, c’est impossible d’avoir l’air d’une adolescente en retard.
30 juillet 2013, 19:37, par Dominique Dupagne
Le retour de Diane 35 en France est imminent http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/bruxelles-enjoint-la-france-de-remettre-la-diane-35-sur-le-marche-30-07-2013-3018659.php
20 août 2013, 10:35, par marianne59
Je suis désespérée... je prends Diane 35 pour une hypersensibilité androgénique au niveau de mes follicules pileux. Soit pour une alopécie. J’ai déjà essayé de l’arrêter et le résultat fut catastrophique. Aujourd’hui, on nous dit que l’usage de ce médicament doit être proscrit pour cette indication ? Mais pourquoi ? Sera-t-il possible de se la faire prescrire néanmoins ?
Faut-il que je m’invente de l’acné pour y avoir droit ? Qu’est-ce qui me différencie des femmes souffrant d’acné ? Moi, ce n’est pas ma peau qui morfle mais mes cheveux. Et Diane 35, ça marche. Mon alopécie est indétectable (à part par un dermato, sous une lampe bien sûr). Si je l’arrête, c’est ma vie sociale qui s’arrête. Comment faire ? Pourquoi cette décision ? Pourquoi l’acné, l’hirsutisme et pas la perte de cheveux d’origine hormonale ?
Merci de votre réponse.