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Libéralisation du transport des malades : typique de la fausse bonne idée
Certaines économies peuvent coûter très cher
Première publication : jeudi 10 janvier 2013,
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"Pour chaque problème complexe, il existe une solution simple, évidente, et fausse".
H.L. Mencken
Les chauffeurs de taxi sont furieux car les agences régionales de santé souhaitent lancer des appels d’offre pour économiser sur le transport des malades.
Certes, le budget est conséquent : 3 milliards d’euros. Mais est-ce une excuse pour faire n’importe quoi ? Je vais vous expliquer pourquoi ce serait à la fois dangereux, coûteux pour la collectivité et douloureux pour les malades. Bref, ce serait une grave erreur sociale, économique et humaine.
Quand on me demande de définir ce qu’est un médecin généraliste, je dis que c’est un chauffeur de taxi bac +10. Nous avons beaucoup de points communs avec les taxis : Beaucoup d’heures de travail, forte productivité, fort individualisme. C’est à ce titre que je me permets de parler d’un problème qui paraît plus économique que médical.
Une solution forcément plus coûteuse
Comment puis-je affirmer que cette libéralisation sera forcément coûteuse à moyen terme ? Tout simplement parce qu’un chauffeur de taxi libéral est la solution la plus économique pour faire le job. Il travaille bien plus de 35 heures pour un revenu modeste. Pas d’arrêt maladie, pas de congés payés, pas de primes. Il gère et finance son matériel. Il ne génère pas de frais administratifs inutiles.
Il est impossible de produire la même quantité de transports au même coût avec des chauffeurs salariés. Le problème est identique à celui des dispensaires médicaux en faillite qui ne peuvent payer leurs salariés avec les honoraires versés par la sécurité sociale. Seuls des médecins libéraux peuvent s’en sortir avec des tarifs aussi bas.
Donc, une entreprise qui répondrait à l’appel d’offre d’une agence régionale de santé ne pourrait fournir les mêmes prestations pour un coût inférieur, même en payant ses chauffeurs au SMIC. Seule une dégradation de la qualité des transports en regroupant les patients dans des minibus pourrait diminuer les coûts.
À supposer que ce regroupement soit suffisant pour abaisser suffisamment les coûts (ce qui reste à prouver) nous allons voir que cette solution sera très douloureuse pour les patients et probablement dangereuse.
En pratique, il se passera ce qui se passe toujours dans ces situations : de grands groupes proposeront initialement des prix cassés et travailleront à perte pour gagner les marchés. Une fois les taxis libéraux mis en faillite et leurs licences rachetées à bas prix, ces groupes en situation de monopole feront remonter les tarifs au delà du coût actuel. Les agences sanitaires devront suivre faute de concurrence et feindront de ne plus se souvenir de leurs responsabilités face à ce désastre économique.
Une solution douloureuse
Regrouper des patients dans le même véhicule peut paraître logique. C’est méconnaître la réalité du terrain. Un tel regroupement est très difficile, tant les aléas et les retards hospitaliers sont monnaie courante.
Cela suppose de faire attendre des heures dans des couloirs des patients mal synchronisés. Attendre deux heures après une chimiothérapie alors que l’on est nauséeux et impatient de rentrer chez soi est une torture. Arriver en retard à sa consultation car le patient co-transporté n’était pas prêt génère un stress dont les malades se passeraient bien.
Enfin, quand on est malade et fragile, savoir que l’on peut compter sur son chauffeur de taxi habituel est sécurisant et rassurant, surtout quand on est âgé ou dépendant. Cet aspect humain non pris en compte est fondamental.
Une forte dégradation du service sera inéluctable. Je doute qu’elle ait été prise en compte.
Une solution dangereuse
Parmi les personnes transportées, de nombreuses personnes âgées sont un peu désorientées. Le chauffeur de taxi régulier est autant un aidant qu’un transporteur. Son rôle en tant que personne humaine est capital et bien sûr sous-estimé par les administratifs qui pondent ce genre de projet.
Ce sont les mêmes administratifs qui croient que les aides-soignantes et les infirmières sont interchangeables et qu’une intérimaire apporte la même qualité de prestation qu’une soignante affectée à demeure au même service hospitalier.
Si cette libéralisation est mise en place, elle finira par coûter plus cher, ajoutera de la souffrance inutile à celle provoquée par la maladie et provoquera des accidents, eux-mêmes source de coûts supplémentaires.
Qui a le pouvoir d’empêcher ce désastre ? Marisol Touraine ?
Madame la Ministre, arrêtez tout ça. Pas tant pour les taxis que pour les malades et pour les comptes sociaux.
Et puis un peu aussi pour les taxis. Après les déserts médicaux, ne créez pas de déserts des transports.
Il est possible que la prise en charge des transports par l’assurance-maladie donne lieu à des abus. A Paris, ce n’est pas le cas, au point que les taxis conventionnés sont très difficiles à trouver. Quoi qu’il en soit, l’existence d’abus n’a pas de rôle dans le choix de libéraliser ou non les transports de malades. Les groupes savent tricher aussi bien et souvent mieux que les libéraux isolés.
Si l’on veut lutter contre les abus de transport, il suffit d’aller sur le terrain et de faire des audits non programmés. Une fois par an et par taxi suffit généralement pour détecter les brebis galeuses.
Edition du 1/3/2013 : le gouvernement à renoncé à son projet. Je m’en réjouis. Si j’ai pu participer à cette prise de conscience, j’en suis ravi.
Messages
11 janvier 2013, 15:04
Merci pour ce texte, qui expose bien les enjeux... De toutes façons, la libéralisation, dans tous les domaines (électricité, eau, gaz, transports, acheminement du courrier etc etc etc) c’est quand même un truc qui nous permet de payer plus cher un service beaucoup moins bon...
11 janvier 2013, 15:09
Bonjour,
A nouveau, merci pour ces réflexions emplies de bon sens... Cette question est particulièrement importante dans les campagnes, où ce rôle social des taxis est très important (et où par exemple les taxis transportent beaucoup d’enfants pour aller à des rdv kiné, orthophoniste... sur période scolaire, quand les parents travaillent...). J’ajoute avoir entendu l’un d’eux indiquer que les frais de transports augmentent aussi car les hospitalisations diminuent (pour des raisons de coûts bien sûr) : il citait l’exemple de séances de chimiothérapie sur 3 jours, où auparavant le patient était hospitalisé sur les 3 jours, et où actuellement, il fait trois allers-retours... Si cet exemple est pertinent, il faut calculer : qu’est-ce qui est le plus cher, 3 jours à l’hôpital, ou 6 transports ?
12 janvier 2013, 12:06, par docteurdu16
Ce commentaire me rend perplexe.
C’est la société qui va mal : les parents font des enfants et utilisent des taxis remboursés par la société pour les envoyer chez les kinés, orthophonistes... pendant qu’ils travaillent... Quand ils vont à Auchan, ils se font rembourser les transports ?
Comment regretter les longues hospitalisations pour les chimiothérapies ? On est quand mieux chez soi pour dormir... L’hôpital de jour est la seule vraie nouveauté récente qui facilite la vie de tout le monde.
Il y a abus de transports et les médecins les prescrivent larga manu en faisant du clientélisme.
Quant aux taxis, et j’en ai certains dans ma patientèle, ce sont les derniers représentants d’une citadelle imprenable (ils font grève dés qu’on touche au quart de la moitié de leurs "maigres" avantages dont les membres sont soit des patrons exploiteurs soit des prolétaires exploités (à Paris) et volontiers d’extrême-droite.
Je ne prends plus les taxis depuis des années car j’en ai marre d’entendre leurs propos pendant qu’ils me transportent.
Libéralisation des transports : une fausse bonne idée mais un moyen de lutter contre un monopole avec des licences attribuées sur des critères d’argent et politiques (en province : ce sont les maires qui décident).
En résumé : je n’en ai rien à cirer.
12 janvier 2013, 13:45
Bonjour,
Certes, la société va mal... cependant, concrètement en attendant que ça aille mieux (et on a cru comprendre que ce changement-là n’est pas encore pour maintenant...), comment fait la maman solo caissière, qui ne choisit pas ses horaires variables, pour emmener son fils scolarisé dysphasique chez l’orthophoniste 2 fois par semaine (séances obtenues de haute lutte vus les délais) à 30 km de chez elle, à 10h30, parce que ce sont les créneaux restants, et qu’après une journée d’école et garderie, l’enfant serait épuisé de toute façon ? (Cas concret de la maman d’un de mes élèves).
Elle a sans doute plus le choix pour les horaires auxquels elle fait ses courses, elle n’a pas choisi les conditions de son travail, déjà contente d’en avoir un (que fait l’Etat contre ces contrats précaires ?!), d’avoir un enfant dysphasique, pas choisi le numerus clausus pour les orthophonistes, malgré les demandes croissantes de prises en charge qui font qu’elles sont, comme pratiquement tous les professionnels de santé à la campagne, rares et surchargées...
Pour avoir vécu en ville, et maintenant à la campagne, je me rends bien compte que certains des problèmes de la campagne sont inimaginables pour les citadins, et notamment toutes ces questions de transports, de distance, de véhicule indispensable, d’éloignement et de rareté de beaucoup de services.
Quand à ma remarque sur la chimio, je trouve bien sûr tout à fait appréciable qu’on n’ait plus besoin d’hospitaliser, évidemment, c’était simplement pour signaler que c’était peut-être plus un transfert de coût partiel, de l’hôpital aux taxis, qu’une augmentation pure du transport : puisque les réformes sont liées à l’augmentation de ces coûts, il est intéressant de voir quelle en est l’origine ?
Enfin, en ce qui concerne l’immobilisme et les corporatismes :(... En tant qu’enseignante, face à certaines pratiques pédagogiques de collègues, je me sens tout aussi démunie.
13 janvier 2013, 13:33, par REGINE
VA TE CIRER LE CRÄNE EGOISTE INDECENT MOI TAXI PAS PRESIDENT QUAND JE FAIS 10 HEURES DANS MA JOURNEE J’EN FAIS 8 POUR LES CHARGES LES IMPOTS ET PUIS JE SUIS AVEC DES PERSONNES QUI ONT BESOIN D’ËTRE ENTENDUES SOUTENUES. TIENS TËTE VIDE AUJOURD’HUI A 12H30 PETIT PASCAL EST PARTI POUR TOUJOURS ET JE SUIS FIERE DE L’AVOIR TOUJOURS ACCOMPAGNE ET LUI ME DONNE LA FORCE DE ME BATTRE CONTRE TOUTS CES GOUVERNANTS QUI NE VOIENT RIEN NE COMPRENNENT ET CROIENT FAIRE MIEUX QUE LES AUTRES QUAND JE REALISE 100 EUROS DE BENEFICE JE REVERSE AU RSI 47euros SANS COMPTER LES IMPOTS SUR LES REVENUS LA TVA ETC... JE PARTICE LARGEMENT A LA VIE DE LA SOCIETE.
14 janvier 2013, 08:04, par bleu horizon
Pour une fois, Docteurdu16 , je ne suis pas en adéquation avec vos positions.
Au delà , des abus de transport dont je ne connais pas les chiffres (nous devrions parler des abus et des économies ensemble qui devraient être recentrer sur le coût administratif de la santé en France , coût qui est un des plus important d’Europe) . Actuellement cette mesure n’est pas une mesure anti-abus, c’est une mesure libre concurrence qui risque de dégrader le système de transport. La mesure anti-abus cela sera comme pour les arrêts de travail, "les délits statistiques" , on te tapera sur la tête de méchant généraliste qui prescrit mal.
Par ailleurs, les taxis doivent acheter une licence pouvant aller jusqu’à 150 000 Euros. Comme libéral vous connaissez leur charge. Je peux comprendre leurs difficultés, ne faisons pas comme une partie de la population dit rien à cirer des médecins.
La véritable question sur les transports sanitaire est : que doit t-on rembourser ? peut être, les transports domicile-hôpital pour les patients dans le cadre de leur ALD ou dans le cadre de l’urgence ?
11 février 2013, 22:17, par arm
Bonsoir,
Ce message s adresse a mr docteurdu16
Je fait suite a votre indignation non fondé et rempli d arguments vident de sens, quand vous parlez des parents, sachez qu ils font fassent a des difficultés de vie que je ne souhaite a personne, les medecins sont les seuls a delivrer un bon de transport et pas pour de simple futilité, cancers, dialyse, affections de longue duré, de vrais maladies..
« J » ai du mal a vous comprendre ??! Serait ce un manque de connaissance de ce dont vous parlé ??
Allez a auchan n a rien a voir au fait d aller faire une chimio ou une ponction !?? De plus si vous n avez pas mis les pieds dans un taxi depuis des années...comment pouvez vous critiquer ce que vous ignoré ??
Moi je suis chauffeur de taxi depuis environ 10ans et a Paris pendant 6 ans...
Je ne pense pas que les chauffeurs soient tous identiquent et a votre place j eviterai les generalités car c est le berceau de l imbecilité et de l intolerance...
Beaucoup de chauffeur sont issues de la diversité et ont fait de bonnes etudes, et si je parle au nom des independants, c est parce que j ai choisi de l etre... Apres avoir loué une licence pendant des années..je ne suis pas salarié et travail 7jours sur 7 et j assume je ne me cache pas derriere mon statut. Vous feriez bien d essayer de faire preuve d ampathie voir d intelligence.
Merci
12 février 2013, 18:20
alors tais toi si tu n’en a rien à cirer ! ;-)
12 février 2013, 19:00, par olivier
bravo regine bien dit
12 février 2013, 19:12, par fleur
Si tu n’en as rien à cirer fallait te le garder !
Commence par venir faire une journée avec un taxi environ 14h par jour, et on en reparle.
Quand aux parents qui font des enfants qui ont besoin de kiné...et destransports pour y aller refuserais-tu l’accès aux soins pour tous, qui parle d’extrème doite, et tant mieux pour toi si tu as des enfants et surtout s’ils ne sont jamais malades. Je te souhaite que çà continue longtemps. Moi dans le cadre de mon activité professionnelle on parle pas souvent politique et toi que fais-tu ?
Bonne continuation quand même
12 février 2013, 20:59, par fred47
Renseignez-vous sur le quotidien des taxis ruraux, qui vivent à 98% du transport médical, et venez apprécier la réalité, ensuite vous pourrez faire des commentaires. Allez, je vous invite une semaine, une semaine à 35 heures mais pas de vacances !!
12 février 2013, 23:34, par hldjv
Encore un ignorant qui n’a rien compris ; juste bon à critiquer. Qu’il fasse une semaine avec un taxi conventionnè qui va soi dans les cliniques soit dans les hopitaux qui s’occupe des papiers des malades etc . . . Quant aux chimiothérapies je souhaite qu’il n’en ait pas besoin il comprendra ce qu’est la douleur. La critique est aisèe mais qu’il sache celui là que les prescriptions sont controlèes et diminuent avec le temps . Mais appremment il parle pour lui ! L’ignorance, volontaire apparemment dans ce cas , est mère de sottise ; alors docteur du 16 faites vous une ordonnance et soignez vous avant de soigner les autres.
15 février 2013, 09:39, par domino31
et quels avantages ???? ils n’en ont aucun !!!! par rapport à vous medecin !! à qui on devrait également vous mettre un tarif à la minute de consultation et en plus vous y comprendre un montant de tva !!!
Et quand un transport est refusé car c’est le doc qui plante le bon de transport c’est pas le montant de sa consultation qui est bloquée, mais celui de l’artisan . Montant qui je vous le rappelle est au même titre que vos honoraires son gagne pain !!! et personne n’aime travailler gratuitement, sinon vous ne serez pas autant accrocher à l’augmentation prohibitive du cout des consultations !!
quant à la chimio certaine secu ont déjà fait le 1/3 en transport et visiblement vous n’avez pas compris de quoi il s’agit !!!
En effet celà veut dire et dans la pratique c’est ainsi,que seul un transport sur trois est pris en charge par la secu, le reste est à la charge du patient !!!
Or celà revient à faire revenir les malades dans les lits d’hospitalisation, ces mêmes lits qui sont vendus un dizaine de fois dans la même journée !!!! et que les établissements medicaux ne veulent pas mettre à disposition de ces malades pour des raisons financières !
11 janvier 2013, 23:00, par docteur Vincent
Repenser la médecine et le monde de la santé... complètement, en dehors des lobbies pharmaceutiques ou autres.
On ne peut pas continuer à lutter pour ci, lutter contre ça,
Je suis fatiguée ce soir.
12 janvier 2013, 08:17, par a annetin
Je rebondis sur ce titre à propos de l’utilisation de la fausse bonne idée par le totalitaire dans notre société ..
Mais aussi pour signaler que le mot transport peut désigner une émotion et ses conséquences sur le corps ,bientôt on libéralisera l’amour
Je sais plus qui a dit à la radio que le nouveau totalitaire c’était on sait tous presque tout mais si tu veux vire faut totalement se taire "
Au fait j’ai lu sur le forum précédent un commentaire sur ce site à propos des pilules de "36 e dessous" de Madame Irène Frachon et j’en suis resté tout ému
quand on pense à ce que les lobbys du silence de notre profession ont fait subir à son livre mais aussi à sa personne et oui la justice l’a condamné à retirer la vérité de la couverture de son livre ,c’était vrai mais pas le droit de l’écrire à part cela vive la liberté d’expression
Les docteurs essaient de soulager les maux pendant ce temps d’autre les masquent ...c’est cette phrase qui m’est venu à l’esprit quand j’ai commencé à voir apparaitre cette femme qui a fait d’un coup monter le niveau .
"La culture interne des médecins, c’est d’être des rebelles à la maladie et à la souffrance et des curieux de la biologie et du psychisme. Autrement dit, c’est de voir grand pour l’homme. Ce qui suppose un engagement risqué, une contestation osée, un refus des constructions idéologiques d’une économie de plus en plus triste et d’un pouvoir à l’horizon toujours plus vide."http://revue.medhyg.ch/article.php3?sid=30689999
Madame vous faites mieux respirer vos malades mais aussi vos confrères un grand merci .
Toutes les réformes administratives paraissent à l’opposé du bon sens surtout que le caractère administrative leur permet d’échapper avant longtemps à l’épreuve du terrain et donc à toute amélioration possible ...
cela devient très grave dans le domaine de la santé de la part de gens qui prennent le pouvoir avec des idées de sociaux démocrates .
La technocratie dirige et pas le politique vous me direz quelle différence ? Là avec l’administration pas de partenariat possible car pas de dialogue sur le fond sinon que des menaces .
A force d’arrangements comptables effectués par ceux qui ont toujours évité le terrain on détruit ce qui marche plutôt que l’améliorer en niant la réalité tout en maintenant les déficits puisque leur activité de comptables et d’experts dépend de ce déficit tellement pérenne et juteux puisque l’irresponsabilité et son coût est mutualisé
Déni et démagogie font bon ménage pendant que l’expertise apportée l’expérience (conception anglosaxone de l’expertise)est ignorée méprisée et peu valorisante même pire si nous l’exprimons dans notre pratique elle nous et en conflit avec les patients et le système
Ainsi nos professions sont minées par des bonnes idées parcellaires récupérées qui viennent parfois de nos rangs mais vite dénaturées ,des analyses aux a priori virtuels qui ajoutés au réductionnisme spécialisé ils réduisent la santé en un amas de médecine d’organes juxtaposées et de constructions savantes qui n’ont plus rien à voir avec la réalité de la personne souffrante .
Jamais la proximité la disponibilité ne sont valorisées et on s’étonne que celles ci ne créent pas des vocations.
Dès qu’un praticien de terrain prend la parole pour assurer un feed back, on fait tout pour le discréditer ,on fait mieux on leur rend la vie impossible au quotidien jusqu’à les vitrifier dans un individualisme culpabilisant : un Médecin n’est pas reconnu comme savant ni comme un intellectuel il devient un prestataire de service comme un autre de plus remboursé (youpi on paie pas ) par contre il en a toutes les responsabilités ainsi un Médecin se doitde se comporter mieux que les autres ...
Cependant que l’outil et son fonctionnement prime sur sa fonction pour l’humain ,il finit par occuper tout l’espace social ainsi la philosophie libérale disparait face au libéralisme économique (loi du plus fort à peine déguisée)et l’individu et le génie humain face à l’individualisme pro consommateur de services de biens de produits, addictogènes ,génériques ou non ...que nous distribuons larga manu avant d’en prendre nous mêmes
les maux de notre temps sont là comme à chaque périodes de l’histoire humaine comme la peste en 1720 à Marseille qui a débarqué grâce à des commerçants qui ont détourné la quarantaine des étoffes remplies de bacille ..
ah les conflits d’interets c’est pas nouveau
ce qui est nouveau c’est le déni de l’histoire systématiquement excusé par la nécessité économique ,le faire de l’argent prend le pas sur faire sa vie
certes mais ce qui est particulier c’est que ceux qui soignent qui accompagnent ne soient pas reconnus comme moteur de progrès au contraire ils sont laminés exclus des décisions,confinés à une pratique idiote ou l’efficacité rime avec la rentabilité à court terme, comme les sub-prime d’ailleurs
En ont ils eux mêmes conscience ceux qui soignent du rôle qu’on leur fait jouer ?
peut être ici sur ce site mais le reste de nos professions et en particulier les spécialistes pré occupés à autre chose ...étonnés que l’on limite leurs dépassements ...leur titre leur permet d’accéder au secteur 2 c’est pour en profiter non ? et après on s’étonne qu’ils augmentent les dépassements alors que le secteur 1 est une impasse économique
La santé publique voila une idée qu’elle est noble à,côté des affreux libéraux .Résultat ...l’actualité de dernières années parle d’elle même.
Prescription médicale du transport voila l’exemple typique de la patate chaude :
"vous comprenez Docteur c’est le médecin traitant qui prescrit le transport pas le radiothérapeute ..ou l"’oncologue ..alors faites moi le papier je passerai le prendre "
et oui le ridicule finit par tuer la motivation seul rempart contre la fatigue d’un métier où tous les jours nous arrive tous les problèmes du moment
Et oui nous sommes nous aussi fatigués par ce déni de réalité ,fatigués et résignés pour ne pas encore laisser trop de plumes ;ainsi nous passons du rôle d’acteurs de santé à celui de spectateur de la misère intellectuelle qui préside les décisions de nos tutelles administratives
Exemple "les ARS tout nouveau rien de beau" et pourtant combien cela coûte ?
Le millefeuille s’épaissit les déficits s’alourdissent mais là point d’évaluation ...point de critique c’est formidable les préfectures les ARS les caisses ,les mutuelles ...
Pendant ce temps dans nos rangs certains confondent le rôle de pigeon et celui de bouc émissaire ...
Sortir par le haut grâce ou 2.0 ? en tout cas ne pas se résigner à ces dénis et sortir par le haut grâce à la mise en commun de nos expériences car que vaut une idée sans la confrontation à celle de l’autre ce qui semble impossible si on en reste aux fausses bonnes idées
Merci à tous et à ATOUT
BONNE ANNEE 2013 et à vous lire
12 janvier 2013, 09:02
Les transports sanitaires, voilà un sujet bien d’actualité, merci DDD de nous le proposer...
Moi aussi je rejoins son avis en tant que responsable d’un service de chimiothérapie ambulatoire depuis la fin des années 80, pour les patients valides, le taxi conventionné est le moyen de transport le plus adapté et d’un coût globalement assez modéré, c’est celui que nous privilégions...
Mais c’est là encore le système de santé dans son ensemble qui est impacté : Pourquoi plus de besoin de transports sanitaires aujourd’hui ? Pas seulement parce que les populations sont vieillissantes, mais parce que que depuis plus de 30 ans, on a fermé régulièrement des offres de soins de proximité : Petites cliniques, petits hôpitaux, petits centres de santé, on a limité les accès aux médecins généralistes, on a augmenté les contraintes pour les visites à domicile, on a centralisé tous les plateaux techniques dans des gigantesques forteresses de soins : CHU, Centres anti Cancéreux, Hôpitaux et Cliniques privés, sans aucune adaptation entre les bassins de vie des territoires....
Les motifs sont uniquement basés sur une réduction du coût qui reste à prouver, et le concept débile que seuls les gros centres seraient capables d’excellence !...
Et, paradoxalement, on tente de développer les prises en charge ambulatoires à grand coups de fermetures de lits, toujours sans adéquation du réel besoin et de la demande...
Aucune initiative sur la possibilité de déplacer des équipes thérapeutiques, plutôt que de déplacer des cohortes de patients....
Avec le développement des polypathologies, de la désertification médicale, et le vieillissement de la population le besoin en transport sanitaire ne fera que croître !...
Alors, oui, une fois de plus , il est grand temps de réformer profondément notre système de santé !...
Docmars
12 janvier 2013, 10:34, par bleu horizon
Il y a des études qui démontrent que les petits centres sont moins performant et plus couteux que les gros centres. Toutefois l’inverse est vrai aussi , au delà d’une certaine activité une structure dépensent plus et la qualité se dégrade (les fonctionnaires du corps des directeurs des hôpitaux se gardent bien de le dire).
Il existe donc pour les établissement une taille critique avec une borne basse mais aussi une borne haute de la taille de la structure. Par ailleurs, il est vrai , il n’y a quasiment aucune mesure sur la médecine foraine inter-hospitalière c’est-à-dire déplacer une équipe de gros centre pour des missions ponctuelles dans de petit centre et vis-et-versa.
Je passe aussi sur l’EBM qui ne s’applique que pour les médecins, pas pour la gouvernance qui s’assoie sur l’EBM. Les décisions du nombre de lit , d’infrastructure, de transport , du nombre de professionnel dans un service donné etc. devraient être évalués et basés sur des données scientifiques validées.
Venons en au sujet du transport sanitaire , cette décision n’est pas surprenante , elle s’inscrit dans la continuité du Décret n° 2011-305 du 21 mars 2011 relatif à la régulation des dépenses de transports résultant de prescriptions médicales effectuées dans les établissements de santé et remboursées sur l’enveloppe des soins de ville .
Pour résumer rapidement, les ARS ont le pouvoir de limiter de façon plus ou moins autoritairement (plus que moins) les transports sanitaires par les établissements basé sur un seul critère : Le taux prévisionnel d’évolution
(le taux est pris par arrêté des ministres chargés de la santé et de la sécurité sociale et sur recommandation du conseil de l’hospitalisation. Je vous invite à regarder la composition de ce conseil de l’hospitalisation qui est quasiment constitué que d’administratif ).
Un ans plus tard, par la Loi, on donne le pouvoir aux ARS de faire des appels d’offre sur les transports sanitaires avec les répercussions possibles que mon confrère a très bien souligné.
Enfin, la mode actuelle, est de fermer des lits d’hospitalisation et de faire de l’ambulatoire.
au delà de l’usine à gaz et des risques de contentieux, Il n’y a pas besoin d’être sorcier pour voir que cela va finir par coincer.
12 janvier 2013, 09:53, par Dr Goro
Mais les médecins libéraux (et les chauffeurs de taxi, si je comprends bien) ont une couverture sociale indigne : c’est cette indignité qui assure la viabilité du système.
Par ailleurs, une personne travaillant à la CNAMTS me confirmait récemment qu’il est hors de question de sortir du paiement à l’acte pour les médecins car c’est la condition pour garder des coûts bas.
Couverture sociale indigne + paiement à l’acte (avec obligation de productivité) sont les deux solutions actuelles à des soins pas trop chers pour la collectivité.
Faut-il vraiment les défendre telles quelles ?
amitiés
Dr Goro
12 janvier 2013, 15:17, par Dominique Dupagne
Bonjour
Je ne les défends pas, mais comme vous, je défends l’idée qu’il est impossible de faire moins cher. Un appel d’offre pour des sociétés employant des salariés est donc une hérésie.
14 janvier 2013, 19:23, par tnaulet
C’est hyper réducteur comme réflexion, cela dépend de beaucoup de choses et notamment de la marge actuelle des compagnies de taxi.
Ce qui est dit ici sur les taxis pourrait être appliqué à tous les appels d’offre publics. Et jusqu’à preuve du contraire, on ne peut pas dire que les appels d’offre publics fassent couler toutes les sociétés qui y répondent.
15 janvier 2013, 11:17, par Dominique Dupagne
Non, justement, cela dépend de la marge des taxis libéraux. Et non seulement cette marge est faible, mais des compagnies exposées à des frais plus importants car salariant leurs employés ne disposent pas de cette marge. Donc, ça ne PEUT pas être durablement moins cher.
Rien à voir avec des appels d’offres entre différentes entreprises qui sont sur un pied d’égalité en matière de charges sociales.
23 janvier 2013, 12:42, par gérard,
dominique, tout dépend du statut du "salarié".... il existe des Taxis, salariés mais payé "a l’acte". rien n’empêchera une entreprise d’embaucher ce genre de taxi "crève la faim" pour faire mourir les autres .... et une fois morts, il sera facile de faire remonter les prix ..... comme ça été le cas pour les Hypers marché contre les Petits commerçants ....
15 février 2013, 09:47, par domino31
le hic c’est que "les compagnies de taxis ne représentent que 10à 15% des Taxis.
c’est comme si je réduisais l’activité des mèdecins à le seule existence de ceux qui travaillent en structure medicalisée= clinique et hôpitaux !!!
et ils devraient aussi faire des appels d’offres par communes pour l’installations des mèdecins ! ça aussi c’est une idée pour faire baisser les coûts ,non ?!
14 janvier 2013, 19:20, par tnaulet
C’est toujours intéressant de partager le point de vue des autres donc j’ai trouvé cet article intéressant. Toutefois, je trouve cet article un peu "naïf" ; comment nous expliquer que les taxis vont mettre la clé sous la porte sans avancer aucune donnée économique ? Bref, beaucoup d’hypothèses avancées sans aucun réel rationnel. Donc ce que j’en retiens, c’est que c’est un bon scénario catastrophe ; mais ce n’est qu’un scénario parmi d’autres jusqu’à preuve du contraire. Mais comme je le disais, c’est un point de vue intéressant quand même car il énonce des risques qu’il faut avoir en tête dans l’application d’une telle réforme.
15 janvier 2013, 11:19, par Dominique Dupagne
Le problème, c’est qu’il n’y a pas de retour en arrière possible. Une fois que vous avez détruit le tissu libéral, c’est fini. C’est ce qui se passe pour les médecins libéraux qui disparaissent et qui ne sont pas et ne seront pas remplacés.
Par ailleurs, le scénario que je décris est solide, peu contestable.
Pour conclure, je dirais juste que le Ministère vient de réaliser le problème et a bloqué le projet. Pas uniquement par peur des taxis...
15 janvier 2013, 23:06, par Olivier
Je viens vous faire part de mes inquiétudes au sujet de la profession de taxi. Je suis un jeune taxi (2 années d’exercice), artisan indépendant exploitant 1 seul licence chèrement acquise, dans une préfecture de province. Le problème des appels d’offres pour le transport sanitaire est un sous-problème comparé à la prolifération des VTC (Véhicule de Tourisme avec Chauffeur, cher à notre ancien président et à son ministre de l’intérieur), mais un risque réel pour la pérennité des entreprises et sociétés d’artisans taxis qui ne sont pas ’’armés’’ pour y répondre.
Pour preuve, cette grève des taxis a eu pour résultats, entre autres, de suspendre toute création de VTC, et une promesse de réglementation plus rigoureuse concernant ces VTC.
Il est bien entendu que les Taxis sont soucieux des déficits des caisses de Sécurité Sociale et prêts à réfléchir sur une amélioration de nos services dans le domaine du transport sanitaire.
Un des internautes parlait des abus chez les taxis. Oui, ces abus existent et je le déplore ; fort heureusement, les ’’voleurs’’ sont vite démasqués et punis (lourdes amendes voire déconventionnement) par les commissions de litiges CPAM mis en place dans chaque département.
Les réflexions de Mr Dupagne sur la libéralisation du transport des malades sont justes.
J’ai soutenu ce mouvement de grève du 10 Janvier 2013 au nom de la défense de ma profession, de l’avenir professionnel de milliers d’artisans taxi et de ma petite entreprise !
16 janvier 2013, 09:55, par a annetin
Merci de votre témoignage si professionnel
Les taxis sont des escrocs les médecins libéraux des voleurs ...etc etc
qui reste il ?
les politiques, les technocrates ?
et eux comment fonctionnent ils ? plan de carrière ,conflits d’intérêts
La diffamation ,la haine pour ne pas assumer les responsabilités de ceux qui décident
Les ARS sont une machine à broyer le soin et à manipuler les données pour pouvoir réduire le coût au prix même de l’humanité qui pourtant est la qualité première du soin
Le chauffeur qui transporte le patient à la radiothérapie sait bien combien cela compte pour la personne de parler ,d’être accompagné
Le savoir être devient une variable d’ajustement financier basé sur des "études" des données statistiques donc indiscutable
c’est cela le totalitarisme des ARS l’indiscutable
Quant à l’efficacité : réquisition 1 MG journée du 24/12/2012 : deux appels du 15 entre 8h et 20 h DANS UNE VILLE DE 60 000 HABITANTS ...
16 janvier 2013, 16:54, par Bruno
Bonjour,
Malheureusement, je pense que l’affaire est viable. L’affaire : offrir un service équivalent avec des salariés plutôt que des libéraux à leur compte.
L’objection soulevée par DD ici suppose une rémunération au SMIC pour un temps de travail complet.
Mais il est possible de faire autrement, c’est d’ailleurs ce qui se fait dans la grande distribution ou dans les transports collectifs avec les chauffeurs de bus : rémunérer à la prestation.
Pour cela, il suffit de ramener le temps de travail au plus près du temps de prestation : ce qui coûte cher dans ce genre de services c’est le temps d’attente ou de liaison, considéré comme non productif.
Donc, embaucher des salariés à temps partiel avec une grande flexibilité des horaires. Il est ainsi possible d’imaginer qu’à la place d’un seul prestataire libéral qui fournira un temps de présence de 10 ou 12 heures dans la journée, on pourra avoir 2, 3, voire 4 ou 5 salariés pour assurer le même temps de travail à eux tous, et chacun payé au prorata de son temps effectif de travail.
Voyez les caissières des supermarchés : il est exceptionnel de trouver une caisse libre, sans personne. Le nombre de caisses ouvertes est calculé au plus juste en fonction de l’affluence moyenne du moment, il n’y a pas de caissière qui attend le chaland. Celles qui en sont pas en caisse sont chez elles, non rémunérées. Dans mon département, une entreprise de transports en commun n’embauche que des chauffeurs à temps partiel : il ne sont payés que durant leur prestation, un trajet de liaison en autobus, le reste du temps ils sont chez eux, non payés.
Pour les chauffeurs de taxi ce serait aussi probablement possible : le chauffeur A assure le transport aller de M.X, n’attend pas X mais enchaîne sur le retour de Y, puis se met en repos ; et ce sera le chauffeur B qui assurera le retour de Y après avoir fait l’aller de Z, sans attendre que Z ait fini sa consultation. Sur de gros volumes de prestations avec beaucoup de salariés, cela permet de comprimer les coûts en augmentant la productivité.
A voir, je ne suis pas spécialiste de la gestion des ressources humaines, simplement médecin...
Cordialement.
16 janvier 2013, 17:42, par Dominique Dupagne
Bonjour
Votre calcul ne tient pas la route. Les charges sociales d’un salarié sont trop élevées et vous oubliez que les taxis libéraux sont souvent très bien organisés.
17 janvier 2013, 17:58, par a annetin
Tu livres du bois et tu reviens avec de la ferraille voila pour le fret .
Sauf que là il s’agit de personne qui ont des rendez vous et donc des contraintes horaires avec d’autres personnes que sont les soignants .
Donc il faudrait organiser le soin destiné à ces personnes en fonction des contraintes du transports et pas à partir du malade et de sa maladie mais par et pour le système de transport
Ainsi un patient du matin attendrait que le transport revienne l’après midi
Entre temps la personne malade jouerait aux cartes avec le personnels non ?
Je pense qu’il s’agit là d’une vision de spécialiste en ressource humaine ...
Si il ne s’agissait pas de personnes,pas de malades, pas de soignants on pourrait bien gérer non ?
On en revient toujours au point de départ une bonne idée mais pour qui ?
C’est comme cela que l’on démotive les soignants sans jamais estimer le coût de cette démotivation
23 janvier 2013, 12:33, par gérard,
et ces "SALARIES", croyez vous qu’ils peuvent VIVRE dans ces conditions ..... Vous, vous êtes payé comment ???? 4 a 5 salariés sur 10 ou 12 h ????? mais OU ALLONS NOUS !!!!!
12 février 2013, 23:55, par hldjv
Il est fort ce docteur comparer la prestation de taxi a un supermarchè voilà le résultat de ces études bravo ! mais il nous cache une chose ou feint de l’ignorer ? combien coutent les transports médicaux à la CPAM ? ET OUI DITES NOUS DOCTEUR.
L e chiffre est le suivant 3,1 % du budget global oui 3,1 % TOUS TRANSPORTS CONFONDUS.
Cherchez l’erreur.
Une autre ineptie se glisse dans le débat , on ne parle que du taxi , mais savez vous que les ambulanciers sont également concernès ? Mais pas d’ambulances dans les défilès car au dire des certains ambulanciers leur intersyndicale leur aurait demandè de manifester avec leur véhicules personnels et non avec un vsl ou une ambulance. Moralitè qui est le dindon de la farce ? encore le taxi . Merci les politiques une fois de plus.
Au fait docteur , assurez - vous les permanences du samedi , du dimanche ,en plus de la semaine bien sur ? et si on vous remplaçait par un salariè en cdd ? . . .
16 janvier 2013, 21:03, par Olivier
La planification idéaliste de Bruno est fait pour un monde parfait, sans retard des patients, sans retard dans les soins, sans imprévu...etc ! C’est du quasi impossible ! Je connais des artisans taxis qui s’arrachent les derniers cheveux qui leur reste pour optimiser le planning de leurs salariés pour éviter un maximum les temps d’attente entre deux courses (payés aux salariés selon les conventions). Et je suis content de ne pas avoir à subir ce supplice !
16 février 2013, 15:53, par annelle
oui je pense que Mr "Bruno " parle s’en connaitre la situation !!!
Artisan taxi en province depuis 2 ans, je puis vous affirmer que c’est complètement infaisable !!!et qui s’occuperait de la paperasse ???? celui qui ramène le patient ?et il fait quoi après redistribue l’argent à ses collègues !
Et vous faites quoi du contact, privilégié avec nos clients ??? c’est comme changer de généraliste à chaque consultation !
annelle
23 janvier 2013, 12:26
QUID des taxis et ambulances qui font attendre DES HEURES parfois les patients ? Comme par hasard, quand ça les arrange, pour prendre un peu + de patients donc + de fric, ça ne les dérange plus de nous faire attendre. C’est sûr, que quand on risque de perdre des patients, donc de l’argent, nous faire attendre est une véritable honte.........
23 janvier 2013, 13:38, par Eugénie
je suis dialysés. J’utilise de temps en temps les services de taxis et même si ce n’est pas parfait, c’est quand même très satisfaisant. C’est important pour les malades d’avoir une personne référents sur laquelle on peut compter. La réforme ne peut qu’apporter des désagréments supplémentaires aux malades.
Par contre, en dialyse, il y a de nombreuses personnes valides qui pourraient tt à fait prendre leur véhicule personnel, ce que je fais le plus souvent mais la SECU fait tellement de problèmes pour rembourser et le fait tellement mal que ça décourage les bonnes volontés et incite à prendre le taxi qui gère lui même les formulaires et divers procédés.
Alors que bien évidemment le transport en véhicule perso coûte beaucoup moins cher
Dans ce pays, on marche sur la tête !!!!
23 janvier 2013, 17:55
C’est dangereux de conduire après ue dialyse. La solution n’est pas de culpabiliser les patients autonomes !!
12 février 2013, 17:32, par christo64
ce médecin a une bonne reflexion !dialysé depuis +36 ans,je prends un taxi 3x semaine !apres la dialyse,on peut avoir:des crampes,des saignements,des chutes de tension,c’est dangereux pour soi et pour les autres de conduire apres une dialyse !de +,la chartre des droits des malades de 2002 institue le libre choix de son transport(taxi/vsl/etc)et de son centre de dialyse et heures et jours !l’art 44 remettrait tous ces droits en cause !de +,apres 4h de dialyse,on ne va ps attendre 1h ou 2 en plus pour rentrer chez soi !c’est vraiment une proposition de technocrate débile !(ds les tiroirs de bachelot/sarko en 2011 !)et reprise telle quelle par une ministre socialo !c’est l’état umps !qt à moi,hors de question de prendre ces transports en communs de malades !d’ailleurs,je ne peux monter à l’ar comme bcp de malades ayant été"réparé"des genoux et ne peux monter que devant et en hauteur en reculant le siege au maxi(donc personne ne peut monter derriere moi !) !donc si l’art 44 passe !moi,je prendrai ma voiture automatique pour aller en dialyse et si j’ai un accident au retour,j’attaquerai l’état pour non assistence de personne en danger et irresponsabilité !
11 février 2013, 21:00, par arno
Merci a ce médecin qui a tout compris , ils n y a que les politiques pour ne rien comprendrent a part leurs futures élections pour garder leurs postes qui nous coutent si chàre.
11 février 2013, 22:22, par Myriam
Savez vous que le taxi ne choisit pas ses tarifs mais qu’il est imposé par les Préfectures et celui ci est calculé de façon à ce que la profession soit (un minimum)rentable sinon nous ne serions pas là.Aussi nous sommes conventionnés comme des médecins généralistes du secteur 1 càd que si nous ne faisons pas des journées de 12h on ne survivrait pas.
Et aussi pensez que si Mme X était votre maman vous seriez content de ne pas devoir prendre une journée pour pouvoir l’accompagner à sa séance de chimiothérapie car l’hôpital c’est pas Auchan !!!
14 février 2013, 13:42, par seb toulouse
merci a ce docteur
je suis taxi a toulouse et je pense que les politiques sont loin d’imaginer notre realité....croire que veolia sera moins chere est une ineptie....ils baisseront les couts....nous abattrons....et remonterons les couts tout en employant des smicards ....l’ensemble avec une qualité de service dégradée.....un enfant de 5 ans comprendrait la problématique
14 février 2013, 20:07, par MAILLOT Eddy
Cher Monsieur,
J’ai lu avec grand intérêt l’article intitulé : Libéralisation du transport des malades : typique de la fausse bonne idée !
Vous ne citez pas l’auteur de l’article. Est-ce bien un médecin généraliste ?
Etant président d’un syndicat de taxis dans le Var, je souhaite prendre cet article en référence.
Aussi, je souhaite citer l’auteur et sa fonction.
J’ai remis un rapport au Président de la République sur les dangers de la loi de finance de la sécurité sociale pour notre profession.
Aussi je souhaite élargir le débat avec le Gouvernement en présentant des témoignages de professionnels à qui nous apportons le service indispensable de la relation de proximité, qui disparaitra si l’expérimentation des appels d’offres est menée dans un but uniquement comptable.
Sincères salutations,
Eddy MAILLOT
Fédération des Taxis du Centre Var
255 chemin de l’Auvière
83470 ST MAXIMIN
Tel : 06 63 16 79 08
28 février 2013, 16:56, par Dominique Dupagne
Le bon sens à gagné. Bonne nouvelle
http://www.leparisien.fr/economie/taxis-le-gouvernement-renonce-a-reformer-le-transport-des-malades-28-02-2013-2606107.php
11 avril 2013, 09:25, par Pasquali A
c’est purement du protectionnisme !!! si les taxis veulent faire du médical, qu’ils aient des véhicule tpmr pour commencer. Je galère pour trouver un transport médical pour ma fille en fauteuil car la plus grande majoritée des véhicule sanitaire ne sont pas tpmr, et imposible de crée une société de transport tpmr car ces taxi on tous vérouillés. Bien joué de leurs part, c’est de bonne guerre !!!!
A quand des taxi conforme en france, plus de 4x4 ou autre coupé qui ne sont pas adapté au transport des personnes agées ou handicapé. Et préciser bien que dernièrement ils ont obtenus que même les nouveaux taxis qui veulent s’installer doivent attendre 2 ans avant de faire du transport médical. La place est bonne ;)
15 septembre 2013, 17:04, par orchidoclaste
Et si l’on responsabilisait les PATIENTS !
Ayons enfin le courage de dire la vérité.
OK la médecine est de plus en plus chère à cause des progrès de la science, OK les médecins dépensent mal et trop...
Mais est-il bien logique :
Qu’en temps de disette on continue de rembourser les transports par moyens personnels ???
Que des patients abusent d’un système de remboursement et vous jouent le chantage de la plainte pour mauvais soins ???
Que des familles en visite quotidienne durant l’hospitalisation refusent de ramener chez elle une personne sortante, réclament un TAP ou un Taxi aux frais de la princesse ???
Une question, une seule : Etes vous choqué de mettre de l’essence dans votre voiture pour aller voir votre banquier, votre notaire, votre avocat ou votre coiffeur ???
Non.
Alors, acceptez de vous mouvoir quand vous le pouvez pour accéder à un service de santé public de qualité. De grâce ; ne siphonnez plus les comptes.
Faites des efforts, et n’écoutez pas ces médecins démagos, fossoyeurs de la santé publique au nom de je ne sais quelle "santé providence".