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Le Trouble Dysphorique du Lundi Matin : Une affection méconnue.
Par Jean-Paul Richier - Praticien Hospitalier
Première publication : dimanche 1er avril 2007,
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Le Trouble Dysphorique du Lundi Matin (TDLM) constitue un Problème Majeur de Santé Publique (PMSP) dans les pays industrialisés. Si les historiens font remonter ses premières manifestations au IVème siècle de notre ère, les descriptions pionnières n’ont été établies qu’au tournant du XIXème au XXème siècle, et le trouble n’est identifié et systématisé comme tel que depuis ces dernières années (1).
CARACTÉRISTIQUES CLINIQUES
Il s’agit d’un ensemble de manifestations psychiques et physiques caractérisées par leur survenue dans le courant de la matinée du premier jour de la semaine.
Critères de l’AMMDDS
Lors de sa deuxième Conférence Internationale, l’American MMDD Society a proposé les critères suivants (2) :
A. Au cours d’au moins deux lundi matin durant le mois écoulé, le sujet a présenté quatre ou plus des symptômes suivants :
1. manque d’énergie
2. sentiment de lourdeur
3. irritabilité
4. difficulté à se concentrer
5. repli social
6. anxiété ou tension
7. baillements répétés
8. ptosis bilatéral
9. céphalées frontales ou bitemporales
10. douleurs abdominales erratiques
11. éruption urticarienne de topographie variable
B. Ces perturbations étaient absentes la veille et régressent progressivement au fil de la semaine.
C. Ces manifestations interfèrent nettement avec le travail ou l’activité scolaire.
Échelles d’évaluation
Plusieurs échelles et questionnaires ont été proposés pour identifier et quantifier ce trouble (3). L’équipe de Michael Zomby, de l’Université de Laputa, a élaboré une échelle d’auto-évaluation à partir d’un certain nombre de cognitions relevées chez des patients souffrant de cette affection (4).
La validité de sa version française est actuellement à l’étude.
Voici des exemples d’items :
« C’est pas vrai, on est déjà lundi ? »
« Et si je me remettais au plumard ? »
« Vivement la retraite ! »
« C’est quand les vacances ? »
« On devrait pas bosser le lendemain des jours de repos ! »
Formes cliniques
Selon la culture
Dans le cadre de son étude pilote internationale en partenariat avec le groupe pharmaceutique Bucks Bread Green, le Dysphoria Study Group de l’OMS a décrit le Trouble Dysphorique du Samedi Matin (TDSM) dans certains pays musulmans et le Trouble Dysphorique du Dimanche Matin (TDDM) en Israël (5).
Selon l’âge
Le TDLM a été décrit chez l’enfant d’âge scolaire et l’adolescent (6). Certaines données longitudinales suggérant une possibilité d’évolution vers la forme adulte, on ne saurait assez insister sur la nécessité d’un dépistage et d’une prise en charge thérapeutique rapides.
Évolution
La gravité du TDLM tient à son évolution vers la chronicité, voire son aggravation. Depuis la description par Alan Droopy du Trouble Dysphorique du Lundi et du Mardi Matin (TDLMM), on a identifié d’autres formes compliquées : le TDLMMM, le TDLMMJM, et le TDLMMJVM (7). Leurs conséquences humaines et économiques sont un argument de plus pour le diagnostic et le traitement précoces de cette affection.
ÉPIDÉMIOLOGIE
Prévalence
La prévalence du TDLM est estimée entre 5 et 45 %. Il existe une certaine prédominance masculine. Le nombre de cas croît dès la deuxième décennie et décroît à partir de l’âge de 60 ans (fig 1). Les répercussions économiques en terme de coût de la santé comme en terme de baisse de productivité suscitent la préoccupation des pouvoirs publics ainsi que du monde de l’entreprise (8).
Pathologies associées
Les études populationnelles mettent en évidence une comorbidité du TDLM avec le Trouble Euphorique de Fin de Semaine (TEFS) et le Trouble Adaptatif du Retour de Congé (TARC) (9).
L’impact personnel et social de ces pathologies cumulées implique leur reconnaissance et leur prise en charge médicale dans les meilleurs délais.
Mode de vie
Une vaste enquête multicentrique coordonnée par le Département de Psychiatrie de l’Université de Brobdingnag avec le soutien du groupe pharmaceutique Bucks Bread Green a permis de recueillir auprès de 99 997 patients des données socio-démographiques, événementielles, familiales, topologiques, domestiques, alimentaires et vestimentaires (10). Les 1261 paramètres évalués ont été soumis à une analyse hiérarchique multivariée discriminante en régression logistique polyfactorielle selon un modèle semi-paramétrique à 16 soupapes avec système GPS en option.
Cette étude déterminante a permis d’identifier comme facteur de risque principal l’exercice d’une activité professionnelle. Ce résultat est à rapprocher des observations de Prudhomme qui avait remarqué que le lundi matin coïncide avec le début de la semaine de travail (11).
Personnalité prémorbide
Tout ce qu’on peut dire, c’est que les personnes souffrant de TDLM sont de damnées mauviettes. D’accord, le lundi matin c’est difficile pour tout le monde, mais est-ce qu’on en fait un syndrome, nous autres ?
FACTEURS BIOLOGIQUES
Études familiales
Les études d’agrégation familiale suggèrent une participation génétique variable. Le Laboratoire de Génétique Médicale de l’Université Tino Rossi d’Ajaccio avait entrepris une enquête sur le sous-type dit insulaire du trouble, mais les données recueillies ont disparu dans une explosion non revendiquée.
Neuroimagerie fonctionnelle
Les études comparatives d’Imagerie par Résonance Magnétique fonctionnelle (IRMf), de Tomographie par Émission de Positron (TEP) ou de Spectro-Encéphalographie à Percolation sous Haute Pression (SPHP) n’ont pas mis en évidence de différences significatives. Dans leur méta-analyse, Holmes et Watson évoquent un biais méthodologique lié à ce que les patients soumis à ces examens le lundi matin ne se rendaient pas de ce fait au travail (12).
Neurobiologie
Les données de la recherche suggèrent une augmentation de la sensibilité des autorécepteurs présynaptiques dopaminergiques par up-régulation de la voie AMPc/PKA dans le cortex préfrontal médian et orbital en rapport avec une démodulation du circuit cingulo-septo-hippocampo-mamillo-amygdalo-striato-pallido-métro-boulot-dodo-thalamo-cortico-cingulaire (13).
L’Unité Mixte de Recherche OUTSERM/OUTRA de Jouy-en-Josiane, en partenariat avec le laboratoire RD du groupe Bucks Bread Green, a mis au point un modèle animal prometteur. Il a été élaboré à partir de souris de la lignée C57BL/6JPr2 knock-out pour le gène MEDEF de l’adaptabilité au travail et burned out par une tâche de pédalage contraint réciproque à vitesse aléatoire.
Malheureusement, le protocole n’a pu être mené à terme, un membre de l’équipe ayant laissé la porte de la cage ouverte après un déjeuner trop arrosé.
STRATÉGIE THÉRAPEUTIQUE
La Conférence de Mildendo
Un certain nombre de voies d’approches ont été tentées, dont les résultats ont été synthétisés lors de la récente Conférence de Consensus de Mildendo organisée par l’American Foundation for Monday Morning Dysphoric Disorder, en partenariat avec le Comité Scientifique du groupe pharmaceutique Bucks Bread Green (14).
Les points essentiels des guidelines retenus sont les suivants :
Les thérapies psychodynamiques n’auraient que peu d’efficacité sur le TDLM, voire dans certains cas l’aggravent.
Les thérapies cognitives et comportementales apportent des résultats validés, mais qui restent inférieurs aux thérapies médicamenteuses, avec lesquelles toutefois il peut être bénéfique de les combiner.
La clinothérapie pose plus de problèmes qu’elle n’en résoud.
L’homéopuncture onirostéopathique, la magnétochiropraxie néopentecôtiste, l’orthomésothérapie naturoénergétique, l’auriculogrigrithérapie évangélistique, la roqya aromakinésiologique, la fasciagemmothérapie iridocharismatique, le reiki bioayurvédique holistique, l’urinomancie eschatologique, la détoxination phytotranscendentale et le neuroshiatsu astroréflexologique du gros orteil droit n’ont pas démontré leur intérêt, sauf peut-être en association (15).
La consommation de quantités importantes de liquides à forte teneur en caféine constitue une forme répandue d’automédication, mais peut aggraver les symptomes tels que la tension ou l’irritabilité.
Divers traitements médicamenteux symptomatiques (antidépresseurs, antalgiques, antihistaminiques, antimigraineux, antipéristaltiques, antiacides, anticalcaires et antibrouillards) ont fait l’objet de rapports anecdotiques mais ne peuvent être conseillés faute d’études de validation et d’évaluation des effets secondaires.
Le traitement pharmacologique repose en l’état des connaissances actuelles sur l’utilisation séquentielle hebdomadaire du dextromodifinal.
Le dextromodifinal
Le dextromodifinal est une molécule commercialisée par le groupe pharmaceutique Bucks Bread Green ( Startor ®), avec pour indication initiale la Narcolepsie Bipolaire de type VIIIb, puis ayant fait ses preuves dans le Syndrome de Fatigue Chronique (SFC), le Syndrome du Décalage Horaire (SDH), le Trouble du Sommeil lié au Travail par Roulement (TSTR) et le Trouble du Lendemain de Soirée Arrosée (TLSA).
Il existe des arguments croissants en faveur de l’efficacité du dextromodifinal. Trois études indépendantes, coordonnées par le Comité Scientifique du groupe pharmaceutique Bucks Bread Green, mettent en évidence par rapport aux sujets contrôles des améliorations respectives de 4.5, 4.2 et 3.8 sur l’échelle cognitivo-comportementale de Yawning (16) (fig 2).
La phase de suivi est en cours, et les données disponibles vont dans le sens du bénéfice clinique de la poursuite du traitement (17).
On ne note aucun effet secondaire en dehors d’effets bénins et réversibles à type de tremblement fin du cuir chevelu ou d’accélération du transit cérébral.
Quelques cas de lycanthropie avec sifflements compulsifs, tambourinage intensif, exorbitation bilatérale, déroulement lingual en escalier et crises céphalogyres itératives à 360 degrés avaient été rapportés par une équipe (18). Cependant, ce problème s’est résolu dès lors que la collaboratrice chargée de recueillir les données a été priée de porter des chemisiers moins transparents.
Un certain nombre de sujets ont présenté des nausées explosives, des rhinophymas aigus, des attaques de panique avec automutilation, des accès mystiques avec lévitation et polyglossie, des strip-teases sur la voie publique, des mouvements choréiformes durant la conduite automobile, des agressions sexuelles sur le lieu de travail ou des combustions spontanées. Mais le Comité Scientifique de Bucks Bread Green a jugé préférable d’exclure ces patients de l’analyse des données afin de, euh, vérifier s’ils remplissaient bien les critères d’inclusion du protocole.
Le dextromodifinal ( Startor ®) vient d’obtenir une extension d’AMM pour le TDLM auprès de l’Agence Européenne des Médicaments (EMEA), et est en attente d’une extension d’AMM auprès de la Food and Drug Administration (FDA).
Une étude pilote est en train d’être menée sur les enfants d’âge scolaire (19), dont la prise en charge précoce est reconnue comme particulièrement importante.
Une affection méconnue
La Conférence de Consensus de Mildendo attire l’attention sur le caractère méconnu du TDLM. Les experts remarquent que les patients osent rarement aborder ce problème avec leur médecin traitant, qui de ce fait est dramatiquement sous-diagnostiqué.
De plus en plus, les personnes souffrant de cette affection se regroupent en associations afin que celle-ci soit reconnue et prise en compte. Si les actions médiatiques comme celles du Front for the Abolition of Monday restent anecdotiques (20), il faut signaler en France la méritante Association Française des Dysphoriques du Lundi, qui s’est mise sur pied grâce au soutien financier du groupe pharmaceutique Bucks Bread Green.
Une campagne d’information auprès du public va être lancée par le Centre d’Etude du TDLM, avec l’appui logistique du groupe Bucks Bread Green. Des posters seront mis à disposition pour les lieux de travail. Les personnes directement ou indirectement concernées pourront poser leurs questions à un Numéro Vert qui sera diffusé grâce à des spots TV et des affichages sur ballons dirigeables. Un site internet va être ouvert, avec un double accès public et professionnel, comportant des pages d’information, des questions aux spécialistes, des forums d’échange, la météo du jour, l’horoscope de la semaine, et des liens coquins. Les magazines grand public, relais indispensables, témoignent d’ores et déjà de l’intérêt à la question (21,22). Les médias audio-visuels devraient emboîter le pas de cette démarche citoyenne en recueillant pour leurs talk shows des témoignages pathétiques de patients tardivement diagnostiqués.
Le médecin généraliste est tout naturellement en première ligne pour le diagnostic de cette affection. Le Réseau de Vigilance TDLM va mettre en place des réunions de sensibilisation auprès des MG en collaboration avec l’Advisory Panel de Bucks Bread Green qui assurera le choix des traiteurs et des restaurants. Les médecins disposeront pour leurs salles d’attente du document d’information "Faire face au lundi matin", préfacé par le professeur Luc Ratif de l’Université de Picardie Méridionale (23).
Un numéro spécial de la revue Cortex, généreusement financé par Bucks Bread Green, va être consacré au symposium qui a regroupé à l’initiative du groupe en septembre dernier les plus grands spécialistes (24), et sera largement diffusé auprès des psychiatres hospitaliers et libéraux.
La forme précoce doit faire l’objet d’une attention particulière. Il convient que les enseignants soient formés à la reconnaissance du trouble et que les parents soit alertés. Le professeur Sarah Portegros, de l’Université de Bretagne Orientale, conseille de mettre en place des actions de terrain dans le cadre du programme "La santé dès l’école" appuyé par la Fondation Bucks Bread Green. Dans un deuxième temps, l’identification de facteurs de risque précoces pourrait permettre une action de dépistage dans les maternelles et les crèches (25).
CONCLUSION
Le TDLM, encore trop peu reconnu par les médecins, touche une large partie de la population. Ses répercussions sur la qualité de vie et le fonctionnement social des patients impliquent de le prendre en compte systématiquement dans l’évaluation tant en psychiatrie qu’en médecine générale. L’étiopathogénie de cette affection reste à ce jour incomplètement élucidée. Les recherches cliniques, biologiques et thérapeutiques doivent être approfondies.
L’identification par la recherche médicale de ce type de troubles méconnus ou sous-évalués, au-delà de la démarche intellectuelle, se pose en termes éthiques : il s’agit de permettre au clinicien de les dépister afin de proposer au plus tôt des traitements adaptés (26-36).
Car en dernière analyse, c’est le droit à la santé des citoyens qui est en jeu (37-39).
Références
1. Weary AC - A Neglected Disorder : At Last a Review of the Phenomenology of Monday Depression ! Arch Gen of Mumbo Jumbo, 1990 ; 12 : 4-25.
2. Classification Committee of American MMDD Society - Diagnostic Criteria for Monday Morning Dysphoric Disorder - 2nd Annual International Conference - Lagado, Balnibarbi - July 14, 2001.
3. Humdrum TV : A Rating Metascale for Assessment of MMDD Rating Scales. Am Metabull of Psychometrics, 2004 ; 18 : 112-116.
4. Zomby M - The MMDD Cognition Scale : Validity, Reliability, Sensitivity and All These Kinds of Things. Ann Appl Jabberwocky, 2003 ; 75 : 64-68.
5. Abu-Al Ahmas Z, Cohen-Oradar M - Well, you know, sometimes Monday happens to be Saturday or Sunday. J Transcult Bullshit, 1999 ; 28 : 688-689.
6. Titeuf Z - Un diagnostic différentiel de la méningite à ne pas méconnaître. Sem Suzette, in press.
7. Roux BA, Combaluzier HO - Jusqu’où s’arrêtera-t-on ? Rev Hebd Balivernes, 2006 ; 87(898) : 1278-1279.
8. Parisot L - Les lambins du lundi matin : une entrave à la compétitivité française. L’Expansion des Valeurs Actuelles, 2-9 mai 2002.
9. Tired IM et al - Comorbidity and MMDD : Clinical, Epidemiological and Hyperfractal Issues. Acta Comorbid Galact, 2001 ; 2 : 2874-2879.
10. Bushed GW et al - Correlates of MMDD in a Multicentric Interstellar Epidemiological Study. Am J Tommyrot, 2000 ; 51 : 101-121.
11. Prudhomme J - TDLM : une hypothèse étiologique. In "Le TDLM, un nouveau défi pour la santé" - Marc Hetting éd, 2004, Paris, Dunoeud, Coll Les Enfonceurs de Portes Ouvertes.
12. Holmes S, Watson JH - Functional Neuroimaging Studies and Other Very Serious Stuff in MMDD : a Meta-analysis. Adv Serendipity, 2007 ; 125(7) : 852-858.
13. Tedium BD et al - Neurobiological Correlates of Miscellaneous Whatchamacallits. Bunk NeuroSci, 2004 ; 65 : 333-338.
14. AFMMDD Consensus Conference Report on MMDD Management. Presented in Mildendo, Lilliput, June 2-3, 2004. J Am Coll Baloney, 2005 ; 55 : 58-66.
15. Vorilhon C, Ratzinger J - Intérêt de la polythérapie multicumulative : à propos d’un cas. Rev Thaumaturg Altern , 2007 ; 7(666) : 12-24.
16. Zonked OS et al - The Intergalactic MMDD Trial Collaborative Group : Final Results of Dextromodifinal Treatment in MMDD. N Eng J Humbug , 2005 ; 88(852) : 201-208.
17. Zonked OS et al - Two Years Follow-up of MMDD Patients Treated With Dextromodifinal : The Treatment Must Be Continued. J Hokum Res , 2007 ; 15 : 785-793.
18. Avery T, Quimby F - That’s All Folks ! Proc Natl Acad Wolves. 2004 ; 102(35) : 12291-12292.
19. Zonked OS, Zonked OS, Jr - Multicenter Open-Label Dextromodifinal Study in School-Age Little Scamps with MMDD. J Child Adolesc Gibberish, 2006 ; 92 : 45-51.
20. Numb AG - The FAM activists again block traffic Monday by lying down naked on the highways. Los Angeles Times, May 2nd, 2006.
21. Ronelle P - Test : Êtes-vous Lundi ou Anti-lundi ? Maxi Top Mag , 6 fév 2007, p 15.
22. Tasse P - Mieux dans ma tête et mieux dans mon corps pour mieux démarrer mon lundi. Tout-À-l’Ego, 18 juin 2006, p 21.
23. Dull WT - Faire face au lundi matin. Bucks Bread Green éd, 2005 (Traduit de Coping with Monday Morning. Bucks Bread Green, 1999).
24. Symposium International - Le TDLM : Une Maladie d’Avenir - Bali, Eldorado Resort, suites vue sur mer/ plage gardée/ piscine lagon/ massage relaxation /sauna jaccuzi /salon-bar 24/24, 7-10 sept 2006. Cortex , N° spé, in press.
25. Expertise Collective de l’OUTSERM - Vers un diagnostic échographique des troubles de l’adaptation au travail - Rapport d’Expertise commandé par le Ministère de l’Economie, des Phynances et de l’Entreprise. Editions OUTSERM, juillet 2006.
26. Payer L - Disease-Mongers : How Doctors, Drug Companies, and Insurers Are Making You Feel Sick. John Wiley Sons Inc, 1992.
27. Zarifian E - Le prix du bien-être. Odile Jacob, 1996.
28. Pignarre P - Comment la dépression est devenue une épidémie. La Découverte, 2001.
29. Healy D - The Antidepressant Era. Harvard University Press, 1999 (trad Le temps des anti-dépresseurs, Les Empêcheurs de penser en rond/Le Seuil, 2002).
30. Choudhry NK et al - Relationships Between Authors of Clinical Practice Guidelines and the Pharmaceutical Industry. JAMA, 2002 ; 287(5) : 612-617.
31. Moynihan R, Heath I, Henry D - Selling sickness : the pharmaceutical industry and disease mongering. BMJ, 2002 ; 324(7342) : 886-891.
32. Moynihan R, Cassels A - Selling Sickness : How the World’s Biggest Pharmaceutical Companies Are Turning Us All into Patients. Allen Unwin, 2005.
33. Blech J - Die Krankheitserfinder. Fischer (S.), Frankfurt. August 2003 - (trad franç "Les inventeurs de maladies" - Actes Sud, 2005).
34. Wolinsky H - Disease Mongering and Drug Marketing. EMBO Reports, 2005 ; 6(7) : 612-614.
35. Cosgrove L et al - Financial Ties between DSM-IV Panel Members and the Pharmaceutical Industry. Psychother Psychosom, 2006 ; 75 : 154-160.
36. Inaugural Conference on Disease Mongering. April 11th-13th, 2006, Newcastle, Australia. (http://collections.plos.org/diseasemongering-2006.php)
37. Romains J - Knock ou le triomphe de la médecine. Gallimard, 1924.
38. Huxley A - Brave New World, Chatto Windus Ltd, 1932 (trad franç Le Meilleur des Mondes - Press Pocket, 1977).
39. Chairman’s Letter to Shareholders. Bucks Bread Green 2005 Financial Report.
Ajout de l’Editeur : En 2014, l’importance de cette nouvelle maladie a été reconnue et elle a fait l’objet d’un numéro de l’excellente émission "Cash investigation".
Messages
27 mars 2007, 17:54, par Dominique Dupagne
L’auteur pourrait-il déclarer ses conflits d’intérêts éventuels ?
30 mars 2007, 23:06, par doc38
Merci pour cet article concernant une maladie tout à fait sous-estimée.
Personnellement les symptômes se prolongent très souvent jusqu’au mardi matin et ceci de plus en plus en prenant de l’âge.
2 avril 2007, 21:56
Voudriez-vous insinuer, Môssieur Dupagne, que vous douteriez de mon intégrité professionnelle au motif que le groupe Bucks Bread & Green m’a chargé de réaliser le rapport d’expertise en vue de l’extension de l’AMM du dextromodifinal auprès de la FDA ?
Laissez-moi vous dire que je me faisais une autre idée de la confraternité.
J’ai bien l’honneur.
JP Richier, Praticien Inhospitalier, Professeur Désagrégé.
3 avril 2007, 00:06, par Orkal
Euh, la photo aussi, c’est un fake ? Sinon bravo !
Éric, Mille S.A.B.O.R.D.S.
3 avril 2007, 07:00, par Dominique Dupagne
La photo est celle de l’auteur.
1er avril 2007, 08:52, par François Besançon, MMT
Cher dysphoriste,
Au Canada, l’étiologie la plus répandue du TDLM est la "brosse" de fin de semaine, à base de bière. Le mal au ventre fait prospérer les gastroentérologues.
Tu fais allusion aus souris C57 Black. Elles sont noires, douces, et elle ne se sauvent qu’après avoir demandé la permission. Comme elles ont été mariées entre soeurs et frères pendant des générations, je n’arrivais pas à donner un prénom à chacune. Des centaines de femelles et mâles m’ont permis de créer (et de dissoudre) des calculs de cholestérol dans leurs vésicules biliaires en leur faisant boulotter le médicament des lithiasiques de l’époque, le déhydrocholate.
Pour réussir des coupes en congélation de leurs vésicules, le dispositif breveté a fait adopter comme devise à mon labo "Les macaronis meurent debout". Eux, au moins, étaient exempts de TDLM.
Toucamicalement,
1er avril 2007, 12:19, par mirabelle
Excellent article
à ce propos je signale l’existence du score de Mickael Zomby en ligne sur ce site
Echelle de dépistage du TDLM de Zomby
1er avril 2007, 21:11, par Pandore
Bonjour Docteur,
Je m’insurge contre le fait que vous préconisiez pour le traitement du TDLM essentiellement les médicaments et, dans une moindre mesure, les TCC, votre article dénonçant les thérapies psychodynamiques comme peu efficaces sur le TDLM, voire dans certains cas l’aggravant !
Je m’interroge : où est donc la place du sujet dans tout ça ? Où placer le trouble par rapports aux grandes structures : névrose ? psychose ? état-limite ? perversion ? Quid de la forclusion du nom du Père ? dans quelle étagère ? Comment ne pas s’interroger sur les conséquences pour le psychisme malléable du tout-petit enfant de la vision pathétique de ses deux parents peinant chaque lundi à s’extraire douloureusement de leur lit avec force jurons ? Il me semble évident que cette imprégnation familiale hebdomadaire agit comme autant de micro-traumatismes qui s’enracineront profondément dans le Sous-Moi du bambin, et que seule une cure psychanalytique d’une quinzaine d’années pourra permettre au sujet de se libérer de cette douloureuse emprise trans-générationnelle.
Il semblerait qu’aveuglé par le lobbying de l’American MMDD, association probablement manipulée en sous-main par le puissant laboratoire Bucks Bread Green, vous n’ayez pas poussé bien loin la réflexion dans ce sens ! Je m’interroge sur votre indépendance !
Une patiente en colère.
2 avril 2007, 14:44, par Docteur Bernard B
Merçi de me faire parvenir les coordonées de votre collaboratrice chargée du receuil des données.
2 avril 2007, 14:56, par Mib31539
Bonjour chez monsieur,
L’affection que vous décrivez si brillament me parait assez parente avec la réaction yellante chez la cantatrice provoquée par le jet de tomate décrit par le professeur Georges PERREC à l’aube des années 1980 où il démontrait de même que plusieurs aires de la cervelle étaient impliquées dans la réponse, en particulier le trajet légumier, les nuclei thalameux et le fiçure musicien de l’hémisphère nord.
Voir en ligne : Mise en évidence expérimentale d’une organisation tomatotopique chez la soprano (Cantatrix sopranica L.)
2 avril 2007, 17:19, par sole pleureuse
Sentez-vous le délicieux parfum du thon au fond des lagunes ? ...
30 juin 2013, 17:43, par abbrest
Inadmissible ! Dans un texte scientifique, vous laissez sous-entendre que les manifestations d’une pathologie documentée pourraient être différentes selon la religion du patient !
Il s’agit manifestement d’une agression ethnico-religieuse, dont j’ai informé notre confrère Dalil Boubakeur, et le Consistoire, qui jugeront des suites à donner.
Confraternellement, AB, PH à la retraite.