Bonjour,
>Je viens de lire la réponse du Docteur DUPAGNE. je suis
>assez stupéfaite.Et pourtant il a raison.
>dès l'instant où l'hôpital chargé de son suivi médical, lui
>a prescrit l'ARICEPT, presque immédiatement nous avons ressenti une légère
>amélioration suivie d'une stabilisation.
Il est très difficile de savoir la part qui revient au médicament et la part qui revient à une prise en charge globale ou à l'évolution naturelle de la maladie.
> Donc, je
>pense qu'il ne faut pas généraliser et si il existe
>une infime probabilité de réussite (50% d'après l'Hôpital),
10% selon les études (faites par les laboratoires). Mais "étrangement" quand ils présentent ces molécules, ils se débrouillent pour prendre une petite partie des études.
>il faut
>la saisir car sans son médicament, je ne sais pas
>dans quel état elle serait ce jour.
C'est impossible de le savoir. Peut-être exactement dans le même état. C'est pour ça que les études se font en double aveugle.
>Encore aujourd'hui, devant
>la nouvelle dégradation de la maladie, l'hôpital vient de lui
>prescrire une deuxième mollécule sous le nom d'EBIXA avec 30%
>de chance de réussite. Cela fait 15 jours environ que
>ma mère à son nouveau traitement ARICEPT+EBIXA, et là j'ai
>l'impression que ses idées sont plus claires, mais je n'ai
>pas assez de recul poua r confirmer qu'il s'agit de la
>nouvelle molécule où d'une amélioration passagère sans lien avec le
>nouveau médicament.
Vous ne pourrez jamais le savoir. La maladie d'Alzheimer a une évolution totalement imprévisible. Il y a des phases d'accalmie et même parfois d'amélioration : avec ou sans traitement.
>Pour moi au vu de l'évolution de la maladie de ma
>mère, je suis convaincue que les médicaments sous réserves du
>pourcentage de réussite, ralentissent réellement l'évolution de la maladie, voire
>la stabilisent surtout lorsqu'elle est diagnostiquée tôt, sans pour autant
>apporter d'effets secondaires insurmontabes.
C'est votre avis.
Les études montrent une efficacité sur 10% des patients et pendant 6 mois. Ce qui est bien peu. Les effets secondaires ne sont pas obligatoires, mais ils existent et ils sont fréquents.
Dire en 2004 que les médicaments ont transformé le devenir des Alzheimer est une escroquerie. Je suis médecin dans un milieu rural avec une majorité de personnes âgées. Je peux vous dire que, globalement, je n'ai pas vu d'amélioration ou de ralentissement de la maladie.
| Philippe, médecin à la campagne |