Bonjour Loulou
Il n’est pas agressif d’exprimer un ressenti différent.
Cela s’appelle, dialoguer .Il n’est pas agressif de
dire à l’autre qu’il s’est trompé.
Aviez-vous lu la fin de mon post à Dominique Dupagne,
celle où je citais mes lignes ?
Vous ne me connaissiez
pas à priori, c’est pour cette raison que vous avez écrit
des lignes qui sont exactement l’inverse de ce que je suis.
Je dirais beaucoup plus, elles représentent ce contre quoi
je me bats, je me suis toujours battue, même lorsque je
n’étais pas encore malade ;
Aujourd’hui je suis reconnue d’abord comme une femme par
l’équipe qui me suit,. Symboliquement, je ne dis jamais Dr
et le prof qui me suit je l’ai toujours appelé M. Je suis
très souvent hospitalisée, mon combat est d’aider les
familles, les patients à oser justement appréhender les
médecins comme des compagnons de route qui mettent leur
savoir à leur disposition. Les aider à comprendre que
derrière la blouse blanche, il y a un homme, une femme. Ce
sont souvent, pour ne pas écrire toujours, des pathologies
lourdes, il est essentiel qu’ils arrivent à établir une
relation de confiance, de complicité avec les médecins. Je
ne suis pas seule dans cette aide à la prise de conscience,
certains médecins y participent.
La plupart des médecins
répondent aux questions, même s’il faut parfois les
bousculer. Ma démarche sur le forum va dans le même sens,
lorsque je suis coincée chez moi (pb de santé), je donne un
peu de mon temps.
Ce forum résulte en partie de ce même objectif de la part
de Dominique Dupagne et ds médecins qui y participent.
Ils donnent des informations, mais au-delà ils tentent
d’apprendre aux malades à être acteur de leur maladie, à
casser le mythe de celui qui sait, celui qui ne sait pas.
Donner des informations, c’est une invitation au partage,
pour que l’autre s’approprie sa problématique.
J’associe
leur action, sur ce forum, à une démarche militante.
Qui vient sur ce forum en dehors d’une dizaine
d’helper patient
comme les surnomme Dominique
Dupagne ?
si les gens posaient les questions pendant
les consultations comme le dit Philippe, ce sont bien
ceux-làqui viennent.
Ceux qui n’osent pas, qui ne savent
pas que l’objectif premier d’un médecin est de soigner et
que pour réaliser ce projet, il a besoin de la parole du
malade.
Nous avons eu des désaccords Dominique Dupagne et
moi-même, il ne m’a jamais empêché de les exprimer.
Quelquefois, j’ai regretté certaines de mes paroles,
quelquefois il s’est rallié à à la mienne, quelquefois nous
sommes restés sur nos positions. Très souvent il m’a soutenu
comme Philippe en validant mes propos (Hélène est rarement
sur les discussions, pb dos etc).
Sur l’essentiel, nous
sommes d’accord, nous partageons (je pense) sur la question
de la santé des valeurs identiques.
Il ne peut exister de débat, nous ne pouvons avancer, si
sommes tous dans une sorte de consensus qui deviendrait
soporifique.
Il m’est arrivé, d’en avoir ras le bol de certaines
attitudes, sur ce forum :
http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID5/902.html
Je
prends quelquefois mes distances, et je reviensplus tard.
Ce forum est un lieu d’échange certes, mais il est
d’abord le lieu des plus paumés au niveau de leur santé, des
muets, de ceux qui n’osent pas téléphoner ou parler à leur
médecin. Car honnêtement les liens que nous proposent les
modérateurs, nous pouvons les trouver nous mêmes à partir de
Google.
Derrière chaque question, il y a une angoisse,
une souffrance, c’est le désir de l’exprimer qui se
manifeste bien plus que le besoin de s’informer. Parfois il
s’exprime mal...
Je reviens totalement sur le fait que Je trouvais
cette discussion navrante et stérile, elle met au
contraire en évidences les attentes contradictoires des uns
et des autres. Elle révèle peut-être une antinomie entre
l’offre perçue et la demande exprimée.
Au nombre de
lecteurs, il semble que le sujet passionne...
Sans aucune
envie d’agresser, mais d’avancer
Mary
Membre de la majorité non silencieuse appréciant
ce forum,
sa modératrice, ses modérateurs et une grande
partie des participants
Mais sans dialectique, il ne resterait que la
rhétorique...
Vous n’avez peut-être pas été dans les liens, je vous
fais un copier coller qui résume un peu mon combat ds le
domaine de la santé. Je ne savais pas au départ que ce
parcours un jour me permettrait de savoir être malade
!.
Je me souviens dans les années 70/80 nous allions
soutenir des copains médecins qui avaient de sérieux pb avec
le conseil de l’ordre, ils agissaient simplement pour une
autre médecine, c’était la médecine de gp, les gps
médecins/usagers de la santé, " notre corps nous mêmes ", "
partage du savoir/partage du pouvoir ", etc, certains qui
n’ont jamais pu être profs parce que trop engagés à l’époque
(boat people par ex), des luttes communes : ouverture des
centres d’orthogénie ds les centres hospitaliers, etc, ce
vieux conseil de l’ordre n’a pas vu que les temps
changeaient, dommage ! Il est certain que le numerus clausus
qui a garde les meilleurs en qcm a eu tendance à déterminer
un profil, Jean-Paul doit être au courant du peu de
participant pour les cours non obligatoires de psychiatrie….
etc etc… Toutes les questions posées (autre forum) dans
l’anonymat devraient l’être au médecin,, j’exclue les
demandes de diagnostics. Une mère qui appelle un médecin
pour pas grand-chose, c’est d’abord une mère angoissée, qui
n’a pas confiance en elle, a qui l’on n'a pas appris. Il y a
+ de 20 ans de cela, il existait des groupes parents autour
de certains cabinets de pédiatres (je ne sais si cela existe
encore), notre angoisse nous en parlions et le reste suivait
! Je ne demande pas plus de temps au personnel hospitalier,
je demande que les malades soient acteurs de leur maladie.
Aujourd’hui, c’est possible, mais cela demande une énergie
considérable de la part du malade, c’est en ce sens que je
vous disais qu’ajouter au combat contre la maladie elle-même
c’est exténuant, c’était aussi ce que lisais dans vos lignes
Pour en revenir, à la question première, je considère que
lorsque le médecin pense prescrire un médicament, il a le
devoir d’informer le patient sur les bienfaits attendus et
les éventuels effets indésirables, il doit peser avec lui
l’intérêt ou non et en dernier ressort c’est le malade qui
décide. Il y a une quinzaine de jours, une réunion
informelle réunissait médecin/chef de service etc, à propos
d’une décision thérapeutique importante me concernant, j
‘étais présente. Cette présence ne résulte pas d’une demande
particulière mais de ma volonté d’être celle, qui finalement
en toute connaissance, va se déterminer pour les décisions
la concernant. Je précise que si le malade a des droits, il
a des devoirs aussi. C’est peut-être plus sur l’égoïsme de
celui-ci qu’il faut réagir et le manque de solidarité (ex :
abus des transports en vsl pour des pers qui par ailleurs
font leur déplacement pers en voiture etc).
http://www.atoute.org/dcforum/DCForumID20/61.html#16
Le seule chose qui a changé ds ce texte c’est la
situation des jeunes thésards qui n’ont plus de poste de
chercheur, en dehors des CDD. .
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