Extrait du forum anorcri, là :
http://www.anorcri.com/viewtopic.php?t=1416&postdays=0&postorder=asc&start=0<< Tout le monde (médecins infirmiers etc...) me reproche la manipulation mentale, l'incohérence (vouloir des soins, puis les refuser), ils te balancent tous tes défauts par la tronche et ajoutent "comment espérez vous vivre normalement avec toutes les tares que vous avez".
Si j'avais osé, j'aurais répondu au médecin qui me disait que tout le monde ne s'arrachait pas les cheveux... que tout le monde n'avait pas non plus le nez de travers.
Mais jai pas eu le courage : ma sortie dépendait de lui.
Ils m'ont menti du début à la fin.
- D'abord mon médecin : je verrais un psy tous les jours. Faux : trois jours par semaine.
- Je déciderais librement des médicaments. Là, le médecin m'a prescrit comme aux autres (anti-dépresseur anxiolitique neuroleptique) et dans la minutes, l'infirmière me le collait dans la bouche alors que je hurlais mon refus).
- Puis hier aux urgences : ils commencaient par une hospitalisation de trois-quatre jours. Ce matin c'était trois semaines mini.
- Les piqures. On m'a posé un cathlon après quatre tentatives et une
veine éclatée. Puis on me l'a retiré car ce n'est pas utile en psychiatrie.
- Et le bouquet : l'isolement forcé. Je n'avais jamais rien demandé, on ne m'avait informé de rien. Petit père essayant désespérément de me joindre, moi, au début, téléphone (j'ai eu le répondeur, mon père n'étant pas assez près du téléphone) puis après, interdiction de téléphoner. De recevoir un appel. De rester trop près du bureau des infirmiers. De parler aux autres malades ! ! !
Si j'avais le temps, je pourrais en écrire des pages. En 24 heures il s'est passé des choses plus énormes qu'en une année normale
Ils ont eu un discours complètement incohérent quant à ma sortie. Ils ont dit que la loi m'obligeait à rester 48 heures dans le service. Puis qu'il me fallait l'autorisation d'un tiers. Du médecin. Ca changeait toutes les minutes. Et à chaque fois, les gouttes pour me faire taire !
Il a fallu que je me sauve en pyjama, j'ai téléphoné à mon père et je l'ai supplié de me sortir de là (pourtant le matin même j'étais motivée).
Quand mon père est venu, des remarques sur son état de santé et son degré de dépendance. Il a seulement signé comme "témoin" sur un vague imprimé. Moi aussi, j'ai signé, comme quoi j'acceptais le diagnostique "anxiodépression, troubles de la personnalité à évaluer ?!?" que j'étais au courant que ma sortie signifiait un risque d'agravation avec la faute d'orthographe que je n'ai pas osé souligner...
J'ai même fini par dire que je m'étais fait des idées, que je pensais l'hopital comme une balnéo-thérapie et que je n'avais pas eu conscience du tout des contraintes imposées.
Et après ?
Le médecin a dit à mon père qu'il avait une fille très intelligente et qu'il trouvait dommage de ne pas travailler avec moi ! après m'avoir assuré toute la journée que j'étais complètement inconsciente !
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Cécile