Bonjour Nanou,"je n'ai pas la patience d'attendre encore des mois ou des annees avant de decouvrir peut être ce qui a pu se passer lorsque j'etais bébé"
J'avais fait une réponse à Philippe, dans une autre discussion, sur les thérapies analytiques, parce qu'il me semble que la psychothérapie psychanalytique n'a pas pour but la "recherche des causes d'une maladie dans l'enfance" ; ça c'est une description caricaturale, de la mauvaise vulgarisation. Il s'agit plutôt, d'après mon expérience, de rétablir une meilleure "circulation de la pensée" entre le conscient et l'inconscient, un meilleur équilibre entre les différentes composantes de notre personnalité.
Je te cite la définition de la psychothérapie psychanalytique selon la Société Psychanalytique de Paris http://www.spp.asso.fr/ :
"Les psychothérapies psychanalytiques ont pour principe le maintien des règles fondamentales de la psychanalyse et pour but, comme celle-ci, non pas directement la disparition des symptômes, mais l'appropriation par le sujet de sa vie psychique inconsciente.
Pour qu'elle devienne et qu'elle reste analytique, la psychothérapie doit se rapprocher le plus possible, d'emblée ou secondairement, des mêmes invariants fondamentaux que la psychanalyse : l'absence de conseils et de jugements, l'abstinence de toute gratification réelle, l'utilisation prédominante de la parole, la sollicitation de l'association des idées, l'élaboration et l'utilisation du contre-transfert, et, au moment opportun, l'interprétation de ce qui se passe en référence aux résistances et au transfert.
Idéalement la psychothérapie, pour être et rester psychanalytique, exclut les interventions sur l'environnement, les contacts avec l'entourage, la prescription de médicaments, le souci du somatique et du social, mais les situations cliniques concrètes peuvent le nécessiter, ne serait-ce qu'un temps. Dans les cas graves, diverses formes de double prise en charge psychothérapique et psychiatrique, voire institutionnelle dans toute une gamme de "cothérapies", permettent de préserver, dans toute la mesure du possible, le champ spécifique et le cadre de la psychothérapie comme psychanalytique.
Une relation de confiance est la condition de l'établissement éventuellement progressif du cadre."
C'est une méthode qui respecte le libre arbitre, et où tu as un rôle actif. Personne ne peut te faire dire ce que tu n'as pas envie de dire, c'est toi qui fais ta thérapie. Ce n'est pas obligatoire de parler de quand tu étais bébé. Tu parles de ce que tu veux, de tes pensées, tes émotions.
C'est évidemment un peu long, des mois, voire des années. On ne peut pas espérer remanier sa personnalité en quelques séances (et heureusement, car ça serait risquer une grave décompensation). Pour ma part, ce genre de thérapie m'a apporté beaucoup d'améliorations.
Je n'ai pas expérimenté l'hypnose, mais il me semble que si c'était efficace, et si le résultat était durable, tout le monde se serait précipité sur ces traitements depuis longtemps, car une méthode de soins rapide, sans douleur, et où on est plus ou moins passif, est a priori attrayante (par rapport à une autre qui est longue, plus ardue, où on doit penser et parler). Or Freud a inventé la psychanalyse justement parce qu'il était déçu par les résultats l'hypnose.
Voilà tout ce que je peux te dire à partir de mon expérience.
Bon courage, et tiens-nous au courant de la suite...
Pandore