Bonsoir Pandore et bonsoir à tout le monde. Non... Bonjour,Désolée pour le retard. Ces temps-ci, Il n'y a qu'en milieu de nuit que j'ai un peu de temps pour souffler et me détendre sur le net.
"ce que je fais pour changer mon mode de vie".
(ce que je vais dire paraitra très évident, mais pour chaque chose énoncée, il m'a fallu une série de mauvaises expériences.)
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- je me considère comme une malade "sérieuse" étant donné que je vois le médecin tous les 15 jours depuis des mois. Même si je n'ai pas une tête de malade, même si je ne suis pas en chemise de nuit, ou pâle, ou hospitalisée, la dépression est une maladie grave pouvant être mortelle.
Ainsi, dans les décisions courantes, je mets le filtre "attention, malade sérieuse, à surveiller".
Ainsi, j'essaie de ne pas prendre d'engagements que j'aurais pu tenir avant la maladie, mais que je ne peux plus tenir maintenant.
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- je prend des anti-dépresseurs (A-D), justement pour pouvoir "faire" quelque chose. Sinon, la dépression a un effet terriblement fatigant : le moindre effort semble démesuré et on reste prostré en attendant que l'énergie revienne. Et tout s'accumule, les corvées et la mauvaise conscience.
Donc avec les A-D, la machine se remet en route. C'est purement physique, ça.
J'associe quelques excitants (café, thé) à l'effet stimulant des A-D mais je surveille de très près cette consommation. Je dose comme les médicaments, pour ne pas basculer dans l'angoisse.
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- la dépression peut se résumer en peu de mots à mon avis : diminution de la résistance physique et de la résistance morale aux aggressions. Quelles qu'elles soient.
Je suis donc de plus en plus exigeante pour mon environnement, physique et relationnel.
Je m'expose le moins possible aux maladies. Je suis devenue plus prudente (je suis d'un naturel plutôt je-m'en-foutiste à ce sujet là).
Côté relationnel, il y a les gens que l'on choisit et ceux que la vie nous donne.
Alors pour supporter au mieux ceux que je suis obligée de supporter, je fais un tri draconien dans mes fréquentations. Ce qui suppose qu'à un certain stade, l'instinct de survie a vaincu mes scrupules à "laisser tomber" telle ou telle personne encore plus déprimée que moi.
Je m'en veux terriblement, mais est-ce que je leur faisais réellement du bien vu mon état.
Je crois que ce dernier point est - dans mon cas - le plus difficile.
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- je profite au maximum du moindre instant de répit pour mettre à jour tout ce qui peut l'être et si possible prendre de l'avance pour l'avenir. La maladie m'a prise de court une fois, elle ne me surprendra pas une deuxième fois (grrrr !)
Ainsi, peu de loisirs. Mais lorsque je fais ce que j'appelle une corvée, j'aménage tout pour qu'il y ait un côté agréable (repassage devant la télé, écouter la radio en balayant...)
Pour aller plus loin... heu. Je me traite comme un chien ...
Et oui : bon, je m'explique.
Je me fais "fonctionner" avec un système de "action/récompense". Si par exemple j'arrive à faire un truc pénible, ou si je viens d'endurer quelque chose de pénible, je m'offre systématiquement une récompense juste après (acheter un vêtement, regarder un bon film, passer deux heures au téléphone). Même si je n'avais pas envie de me gâter, je me fais plaisir. Systématiquement.
Ainsi, grace à Mr Pavlov, les épreuves deviennent vivable car elles sont suivies de quelque chose d'agréable.
De plus, ce qui était sujet à culpabiliser avant (téléphone, gâteau...) devient une récompense justifiée, donc beaucoup plus appréciée.
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Voilà. Bon, il est tard (tôt?) et je commence à tarir. J'espère que mes recettes maison vous parleront un peu. Je ne dis pas que ça s'adapte à tout le monde, ni que ce qui est valable pour moi en ce moment le restera dans quelques mois. Ce sont quelques trucs concrêts (j'espère) que j'ai mis en oeuvre et qui me soutiennent.
Amicalement
Cécile.