Ugh tout le monde, ugh Doc, ugh messieurs, dames, lecteurs de ce topics, en proie à votre instinct de survie.
Je suis nouveau ici, et comme vous, cela fait plusieurs année que j'enchaîne l'angoisse de la maladie, mais aussi de la mort brutale. La première année, j'ai vu enormement de specialistes... puis, comprenant que cela se passait dans ma tête, j'ai fait des démarches.
Sachant que ma psychologie me joue des tours, sachant que ça ne s'efface pas facilement, j'apprends aujourd'hui à m'accepter, et à comprendre mes angoisses.Pour donner un exemple plutôt populaire, le jour où l'on a vu les images du footballeur Foé mort sur le terrain, j'ai manqué de mourrir plusieurs fois dans la semaine qui a suivi, enfin, plus que d'habitude. C'est bête, mais c'est comme ça. Alors voilà, je reflechis beaucoup. J'en viens à me dire que je ne lutterais pas contre mon terrain... ainsi, lorsque maintenant j'ai une crainte quelconque (comme un ganglion douloureux à force de le tripoter), je n'hesite plus à aller consulter, même si je sais que le medecin ne verra rien de particulier, je retrouve la forme mental pendant plusieurs jours. C'est comme ça... ce qui ne veut pas dire que je suis fataliste.
Je consulte de moins en moins car j'apprends à me connaitre, je travaille sur moi, je recherche les causes de mes angoisses. Et si ça peut aider des personnes ici, demandez vous ce qui vous fait peur à l'idée d'attraper une maladie.
Pourquoi l'hypocondrie est typique de nos pays développés ? Parce que nous vivons dans une société ulta materialiste, et complétement athée. Au travers de la crainte de la maladie, je ne choquerai personne en disant que c'est l'idée de la mort, de ne plus exister, qui est derrière tout ça. On nous conditionne de plus en plus au fait que la vie est ce qu'il y a de mieux au monde. Tant de bonnes choses, je ne veux pas les perdres un jour ! La vie est injuste ! Et oui, la vie est injuste.
Pourquoi s'attacher à tant de choses et hommes si c'est pour tout perdre un jour ? On se rendra pas compte de toute façon, alors pourquoi craindre ça ?
La crainte réélle, pour approndir, n'est pas vraiment la crainte de la mort, mais la crainte de ne pas voir sa mort arriver. On veut être prêt. On veut être là au moment elle arrivera. On ne peut tolérer l'idée qu'on y pourra rien. On veut certainement savoir comment ça se passe. A penser que redouter ce moment en est presque une impatience.
Imaginer les reflexions ! "Le pauvre, il aura attendu sa rupture d'anévrisme depuis qu'il a 20 ans, et finallement, il était le seul absent quand ça lui est arrivé...". Tout ça n'a ni queue ni tête. Alors autant l'oublier.
Pour cette raison, on ne craint pas seulement des crises du coeur ou des ruptures de veines, mais aussi des maladies, moins brutales, comme on a pu le constater ici, des cancers ou SEP, ou Parkinson...
Nous ne serons pas les seuls à mourir, depuis toutes ses années... rendez vous compte ? Avant, nos ancêtres n'avaient pas toutes ces avancées medicales pour se tenir au courant au moindre symptôme ! Et ça n'a pas changé leur vie, ils sont mort comme tout le monde ! Creusons un trou et enterrons nos peurs. EN prenant bien soin de laisser une marque au sol, pour savoir où elles sont. Parce que si on les refoues, elles reviendront.
Mais nous, avec nos états de depression nerveuse, et bien on a les nerfs malades. Vous pouvez vous le dire bien fort pour vous rassurer ! VOus avez bien une vraie maladie ! Qui prend en compte tous ces symptômes, ces états nauséeux, ces sensations de vertiges, ces pulsations qu'on ressent facilement, ces douleurs du cuir chevelu, ou ces petites carries qui se transforment immédiatement en cancers ! On est comme ça. On a un degré de tolérance assez faible face à ce que nous fait endurer nos enveloppes corporelles, nos câblages... ect...
On n'oublie de bien manger, on oublie les cures de magnésium, on fume des cigarettes, on se reveille avec un bol de café, on peut passer une journée devant un écran d'ordinateur (c'est mon métier pour ma part), et on se plaind d'être nauséeux, de se sentir faible.
Et même sans toutes ses causes de toutes façon, on fait des fixations sur nos bobos. Ma dernière en date, c'était la crainte d'un cancer des os, car j'avais une douleur à un genou, et je la ressentais plus fort la nuit. J'ai eu la chance de me prendre un coup sur ce genou 2 jours plus tard. Au moins je savais pourquoi j'avais mal. Et petit à petit mon petit bleu est parti... mon autre douleur diffuse qui me faisait peur est partie au moment où j'avais vraiment mal. Je suis certain nous tous, on arrêterait d'avoir peur le jour où l'on apprendrait qu'on avait une vraie maladie.
E pourquoi ? Parce que je pense que notre temperament est de ne pas se laisser tuer par une maladie, on veut lutter ! Et c'est pour cette raison qu'on reste sur nos gardes, on ne veut pas qu'elle prennent de l'avance sur nous le jour où elle arriverait. Bref, on est pas si fou, on tient juste à la vie.
Mais demandez vous à quoi vous tenez vraiment, et pourquoi ? On d'ailleurs, pourquoi VOUS, vous ne mourriez pas comme tout le monde. Faut se faire une raison.