bonjour,
A ma connaissance le renard peut transmettre un parasite très dangereux pour l'homme. je vous copie/coll ci après une description de la maladie :L'Echinococcose Alvéolaire humaine :
L'échinococcose alvéolaire humaine est une maladie rare mais qui peut être grave. Elle est provoquée par le développement, chez l'homme, de la larve du ténia échinocoque (Echinococcus multilocularis), parasite à l'état adulte des carnivores (les renards, en particuliers). Cette larve se développe habituellement dans le foie qu'elle détruit, en plusieurs années. En absence de diagnostic, l'évolution de la maladie est comparable à celle d'un cancer : les organes voisins du foie sont progressivement infiltrés (Iconographie : lésions hépatiques), et des métastases parasitaires peuvent emboliser le système vasculaire et se développer à distance au niveau des poumons, du système nerveux central, des muscles, des os, etc.
Il n'existe pas de symptômes précoces typiques permettant de suspecter l'infection. Au cours de l'évolution, des symptômes non spécifiques (fatigue, douleurs abdominales, ictère) peuvent apparaître. De fait, le diagnostic est souvent posé tardivement quand la lésion parasitaire atteint une taille déjà conséquente.
Mode de contamination humaine :
Le cycle évolutif naturel d'Echinococcus multilocularis passe par différents animaux, hôtes intermédiaires (hébergeant les formes immatures, "larvaires") ou définitifs (hébergeant les vers adultes). Seuls les œufs sont infestants pour l'homme; il ne peut pas y avoir de contamination inter - humaine.
Le parasite adulte vit dans l'intestin de carnivores (renards, chiens, chats). Les adultes ne vivent que quelques mois, mais sur cette courte période, ils produisent des milliers d'œufs. Ces œufs sont rejetés dans le milieu extérieur avec les excréments des carnivores. Des petits rongeurs (souris, mulots, campagnols), hôtes intermédiaires du parasite, s'infestent en ingérant des végétaux souillés par ces œufs. Les œufs éclosent dans l'intestin des rongeurs ; ils libèrent les larves qui migrent vers le foie où elles maturent jusqu'au stade "protoscolex", capables de reproduire le ver adulte chez le carnivore. Les carnivores s'infectent en mangeant des rongeurs infestés. Les protoscolex libérés dans leur intestin, deviennent des adultes, et le cycle parasitaire recommence (Iconographie : cycle parasitaire).
L'homme s'infecte accidentellement en ingérant les œufs de ce parasite; dans le cycle, il prend la place du rongeur (mais bien sûr, pour le parasite, c'est une impasse!) Le mode précis de transmission n'est pas connu et son étude sur l'homme est impossible. Les œufs peuvent survivre et rester infestants longtemps dans un milieu extérieur humide et froid (ils survivent à des températures atteignant - 18°C, celles des congélateurs familiaux…). Par contre, ils sont détruits par des températures supérieures à 60 °C. Les aliments cuits sont donc propres à la consommation.
Dans les régions endémiques, où le cycle parasitaire est actif entre les renards et les rongeurs, l'homme peut s'infecter au contact de renards, de chiens ou de chats parasités, portant des œufs sur leur pelage, ou en mangeant des aliments crus, souillés par les excréments de ces hôtes définitifs (végétaux et baies sauvages ou poussant dans des jardins accessibles aux renards ou aux chiens). La contamination humaine pourrait aussi se faire au cours du travail agricole par manipulation de terre humide.
En absence de description précise des modes de contamination humaine, des règles élémentaires d'hygiènes doivent être suivies par les populations vivant dans les zones où le cycle ce parasite est actif ("zones d'endémie") :
porter des gants pour tous les travaux en plein air et se laver les mains après ces travaux,
se laver les mains après avoir toiletté son animal de compagnie, ou avoir joué avec lui
cuire ou frire tous les aliments provenant des champs, des forêts ou des jardins potentiellement accessibles aux renards.
De plus, les chiens et les chats qui chassent et mangent les souris ou les campagnols doivent recevoir régulièrement un traitement anti-parasitaire. Pour être parfaitement préventif, ce traitement devrait être renouvelé toutes les 4 semaines et utiliser un médicament actif sur ce parasite comme le praziquantel (tous ne le sont pas, et ce produit chimique est vendu sous plusieurs noms de médicament; il faut donc consulter un vétérinaire à ce sujet).
Impact de cette maladie en Europe :
L'infestation des renards : Le cycle naturel d'Echinococcus multilocularis chez les animaux sauvages ou domestiques se déroule dans les régions tempérées et froides de l'hémisphère Nord, principalement dans les zones arctiques de l'Alaska et de la Russie, au nord du Japon et au centre et à l'ouest de la Chine. En Europe, la répartition du parasite semblait être restreinte à quelques zones rurales "endémiques" comprises entre le sud de l'Allemagne, l'est de la France, le nord de la Suisse et le nord-ouest de l'Autriche (Carte). Depuis les années 90, de nombreuses études ont mis en évidence la présence de renards parasités, en dehors des zones " classiques " endémiques: en Belgique, aux Pays-Bas, en Allemagne du nord, en Pologne et en République Tchèque (Carte). Comment interpréter ces constatations ? Deux hypothèses sont posées : la parasitose est restée jusqu'à nos jours inconnue dans ces régions faute d'investigation ou bien elle atteint, par extension géographique, des régions auparavant considérées à juste titre indemnes.
Le taux d'infestation des renards varie beaucoup d'une région à l'autre. Dans l'Est de la France (Carte), le Sud-Ouest de l'Allemagne et dans le Nord de la Suisse, ce taux est supérieur à 50% alors qu'ailleurs, il est inférieur à 5%. De plus dans certaines zones comme le Bade-Württemberg, en Allemagne, et la Franche-Comté en France, le nombre de renards et leur taux d'infestation a très fortement augmenté ces dix dernières années. Enfin, de façon récente, des populations importantes de renards se sont installées de façon stable en zone urbaine. Ces renards urbains peuvent aussi être infectés par Echinococcus multilocularis, et représenter alors un nouveau risque pour la Santé Publique. Par ailleurs, dans différentes régions, des chiens et des chats domestiques se sont révélés infectés par Echinococcus multilocularis. Mais aucune étude systématique n'a été faite sur ces animaux de compagnie.
L'Echinococcose Alvéolaire humaine : La majorité des cas recensés à ce jour est survenue chez des personnes vivant en dans une des zones d'endémie de l'Europe de l'Ouest. Le nombre total de patients atteints reste faible. A ce jour, le Registre Européen de l'Echinococcose Alvéolaire a permis de recenser 580 cas répartis en France (Carte), en Allemagne, en Autriche, en Suisse, en Turquie, en Pologne et en Grèce (Données disponibles en Juin 1999). Bien qu'en zone d'endémie, l'échinococcose alvéolaire concerne de nombreuses personnes, à l'échelle mondiale, elle reste un problème très localisé. Cependant, 10 ans peuvent s'écouler entre l'infestation et l'apparition des premiers signes cliniques. Plusieurs années seront donc nécessaire pour mettre en évidence une éventuelle augmentation des cas humains. Quoiqu'il en soit, les informations disponibles concernant les taux d'infestation animale, le nombre de cas humains ou les modes de transmissions ne permettent pas, aujourd'hui, d'estimer à sa vraie mesure le risque d'infection pour les populations vivant en zones d'endémie.
Bonne lecture
Baloune