>Je suis bien d'accord avec vous! Moi, pas tout à fait
>Et si j'avais
>laissé passer 24h ou plus en rentrant chez moi, cela
>aurait pu compromettre la possibilité de m'opérer dans l'immédiat, d'où
>un traitement beaucoup plus long et plus aléatoire.
Vous aurez beaucoup de mal à prouvez ça. En fait, combien de temps s'est il passé entre le traumatisme et l'opération ? Beaucoup trop de temps pour qualifier ceci d'urgence.
>mais je pense qu'on
>n'est jamais trop prudent en ce qui concerne un traumatisme
>articulaire.
Je reviens justement d'une intervention pompier. Appel pour "chûte sur la voie publique, traumatisme du genou".
J'arrive après les pompiers qui avaient ramassé et installé la bonne dame dans l'ambulance. Examen visuel : hématome sous la rotule avec impact. Examen clinique : RAS.
"Avez vous mal ?" "Non ! Mais sur le coup j'ai eu très mal" "Avez-vous essayé de marcher ?" "Non ! On m'a dit d'être prudente et on a appelé les pompiers." Je lui ai dit alors "Lève toi et marche !" Et elle s'est levé et est rentré chez elle… à pied.
Je n'ai rien inventé, ça vient vraiment de se passer et je pensais à cette discussion. C'est de plus en plus fréquent.
Alors, je ne suis pas d'accord. Un traumatisme, sauf fracas ou douleur importante, n'est pas une urgence et ne nécessite pas de consulter "sans délai" (sans délai avec les téléphones portables, ça veut dire le 15 ou le 18). On a le temps d'aller voir son médecin qui a le temps de prendre les mesures thérapeutiques ou d'investigation qui s'imposent.
Combien d'urgences sont restés trois jours dans le lit en attendant que la cheville dégonfle avant l'intervention ?
Philippe, médecin à la campagne