Bonjour Karolanne,le fait d'avoir faim ne m'obsède pas. Par contre, ne pas avoir de forces pour faire le repassage ou passer la tondeuse, c'est plus ennuyeux. Mais je suis quand même beaucoup plus dynamique qu'en état de dépression (allongée sur le canapé, la boule dans la gorge).
Pour l'effexor, j'ai eu de fortes envies suicidaires au début, au point d'appeler SOS médecin car j'avais des pulsions d'aller me jeter du haut d'un pont. (?!?). Mais il y avait un sevrage d'anxiolitique en même temps.
Le médecin m'a dit qu'au début d'un nouveau traitement comme l'effexor, il pouvait y avoir des envies suicidaires. Je ne sais pas trop quoi en penser. Mais je sais qu'après quelques mois de traitement, j'ai l'instinct de survie qui revient et envie de vivre Je ne me néglige plus comme avant, je me suis acheté des vêtements, j'ai même parfois un peu d'humour. Et je fantasme sur le cuissot de chevreuil...
Je pensais avoir l'air d'un zombie dépressif, surtout après la perte de poids fulgurante. Et "on" m'a dit que "les gens" pensaient seulement que j'avais fait un régime. Personne ne se doute de la dépression que je viens de traverser. Mieux, "on" me trouve rayonnante !
Je le dis et le redis : vive les nouveaux anti-dépresseurs.
Non, les médecins ne sont pas tous des bourreaux pervers vendus à Moscou et qui cherchent à nous aliéner pour nous envoyer dans des cages comme cobayes.
J'enrage quand je vois des dépressifs autour de moi (et il y en a...) qui refusent de se soigner, par orgueil, pour ne pas prendre de traitement sans doute, ou de peur qu'on les fasse passer pour fous (j'ai eu peur moi aussi).
Courage avec l'effexor, attention aux montagnes russes. J'espère de tout coeur que ça agira (il n'y a pas de raison. Mais pour le dosage, il faudra peut-être augmenter progressivement, c'est à voir. Moi, j'ai dit tout simplement au médecin lorsque la dose ne suffisait pas, et maintenant je pense être en voie de stabilisation).
A bientôt.
Cécile