Bonjour,Je me permets cette intrusion sur le forum afin de lancer un appel. Mon fils âgé de 24 ans, encore étudiant, vivant seul à Paris, se remet doucement de diahrées aigues subies pendant plus d'une semaine se présentant parfois sous la forme de selles noires liquides et nauséabondes. Il est à noter qu'il n'a eu aucun vomissement. Nous avons contacté un premier médecin qui a pensé à une simple et petite gastro et lui a prescrit de l'Imodium et Ultra levure qui ne lui ont fait strictement aucun effet. Mon fils s'alimentait alors difficilement ne mangeant alors que du riz et du steack haché grillé. Une perte d'appétit manifeste a accompagné ces diahrées. Puis, mon fils a ressenti une gêne pour uriner avec une sensation de brulûre, des douleurs dorsales continues et de l'incontinence urinaire au cours de la nuit. Puis,
nous nous sommes adressés à un second médecin qui a reconnu la possibilité
d'un melena au vu de la couleur très noire (qui ne pouvait à l'évidence pas être du riz mal digéré !) et de l'odeur nauséabonde de ces selles. Ce
médecin s'est alors intéressé à notre cas et nous a interrogé sur son mode
de vie (alimentation avec peu de fibres, inactivité physique) et d'éventuels antécédents familiaux : Mon épouse a souffert d'un cancer du colon à l'âge de 45 ans qui s'est déclaré par une occlusion intestinale avec des métastases au foie qui sont apparus (ou annoncés à tout le moins) lors de sa 49e année et ont été opérées. Pour le moment, la chose se stabilise. Alors, le deuxième médecin nous a recommandé en urgences à son confrère qui soigne en ce moment mon épouse. Mon fils, alors très affaibli a été conduit en urgences où on lui a passé une radiographie des intestins, pris une prise de sang et sa tension artérielle qui était de 13,4 ! Un manque de leucocytes semble avoir été décelé à ce moment. Il a été ensuite transféré au service gastro où on lui a passé une fibroscopie avec biopsies. Cette fibroscopie n'a permis de déceler aucun ulcère à l'estomac, ni au duodénum ou début de l'intestin grêle qui ont été examinés. Aucun test Hemocult ne lui a été proposé et les médecins sont restés apparemmment incrédules quant à la probabilité d'un saignement quelconque en s'appuyant sur le fait que l'examen sanguin était correct. (La numération normale de leucocytes a toutefois été omise sur le bilan sanguin...). Il ne souffrirait d'aucune anémie. Les infirmières ont toutefois commis quelques indélicatesses (mais heureuses) en s'attardant sur la faiblesse de sa TA. L'une d'elles aurait glissé doucement
à l'oreille d'une autre le mot "rectoragie" se dissimulant derrière un
jargon que mon fils comprend et pour cause... En revanche les numéros codés lui étaient incompréhensibles : Un médecin demandant le motif de sa
présence, une infirmière aurait dit "39".
L'an dernier, à la même époque, mon fils a souffert des mêmes symptomes à
l'exception près que ses selles noires se présentaient sous un aspect
solide - pâteux. On lui avait passé une fibroscopie qui n'avait décelé
aucune anomalie. On a renaclé pour lui passer une coloscopie en évoquant les risques (perforation de l'intestin, reflux de liquides gastriques qui
viendraient inonder les bronches). Mon fils pesait 83 kg pour 183 cm l'an
dernier. Après son premier méléna, il est tombé à 72 kg pour se retrouver à 66 kg après son deuxième méléna. Cela, sans aucun régime alimentaire
particulier ! Il reprend de l'appétit ces jours derniers mais se sent encore faible avec quelques absences et maux de tête. (Les infirmières lui ont posé plusieurs questions sottes et notamment demandé à trois reprises s'il avait passé une fibroscopie le matin de l'examen et à quelle heure)
Mon fils s'est vu au final renvoyé du service gastro (qui était surpeuplé)
avec un rendez vous pour une coloscopie dans 1 mois et demi et la
prescription d'un traitement de SPASFON et SMECTA pour 1 mois. Les médecins lui ont alors dit qu'il n'y avait aucune raison de s'inquiéter eu égard à son jeune âge. Est-ce qu'un test Hemocult positif accélererait le processus ? S'il y a cancer du colon (de type polypose familiale) un test génétique permettrait-il de le déceler ? Si une telle chose était à envisager, un diagnostic rapide et ouvertement annoncé serait moins difficile à accepter pour mon fils, mon épouse et moi. Passer un IRM ou un scanner en consultation externe (afin de déceler d'éventuelles métastases) cela relève t'il encore du fantasme ? Et, certes, ne parlons pas de PET-SCAN...
Merci de votre aide
Michel PETIT