bonjour,depuis les jeux mondiaux des transplantés je m'interroge.
je suis porteur d'une valve et d'une prothèse aortique suite à une dissection de l'aorte ascendante.
je ne suis pas un colosse mais j'ai longtemps eu une activité impliquant la manipulation de charges _un peu_ lourdes (sacs d'aliments, sacs de ciment, par 50 kg), efforts que je faisais _un peu_ en force.
Or, lors de la rééducation, on m'a très clairement fait comprendre (entre autre l'ergothérapeute) que désormais il faudrait renoncer à l'effort, avec pour seuil l'essoufflement (qu'il a établi à titre de repère à 25kg portés sur deux étages).
Cependant, à l'occasion des jeux, j'ai constaté que des transplantés du coeur ou coeur-poumons revivaient tout à fait normalement sans appréhension aucune de l'effort.
Alors, j'admets, la pathologie est différente. Mais je ne peux, depuis, m'empêcher de me demander si mes interlocuteurs n'ont pas été, d'une certaine manière, "trop prévenants".
et à ma trentaine d'années, il arrive que l'envie de me défouler avec une pelle, une pioche, un sac de ciment, voire de réenvisager mon ancienne activité, me chatouille quelque peu le bulbe. Je me suis fait une raison, mais parfois je me demande s'il ne s'agit pas d'un très grand luxe de précautions.
ma question au Dr Dupagne est donc la suivante: la dissection aortique, une fois soignée, est-elle un terrain requerrant particulièrement des précautions, plus encore qu'une transplantation?
et ma question aux autres lecteurs est: dans quelle mesure avez-vous repris une activité physique après le même accident et la même intervention?
merci!