Bonjour toi même (en obéissant par principe à tes us et coutumes dans le domaine du retard - catégorie Monsieur +)Je prétends simplement que tu n'as rien constaté sur les cultures. Pour cela il faudrait des chiffres recueillis en toute connaissance des autres facteurs de l'expérience, la tienne. Tu as posé un raccourci par facilité.
Je te propose avant toute polémique, et pour se donner de bonnes références méthodologiques de prendre connaissance de deux OEUVRES. Des OEUVRES effectivement parce que construites avec prudence et sur des bases vérifiées :
- la première : "Les souvenirs entomologiques" de Monsieur Jean Henri Fabre. Très exactement le meilleur de nos esprits scientifiques naturalistes français de tous les temps. Cet ouvrage pour comprendre les bases d'une méthodologie de l'hypothèse et de la vérification.
- la seconde : Les mémoires de Monsieur Jean Baptiste La Quintinie, jardinier du roi. Le premier jardinier ayant raisonnablement comparé méthodiquement les causes et conséquences diverses conduisant à la réussite chez lui ou à l'échec chez moi...
Ces deux hommes représentent le minimum indispensable pour donner son avis sur les choses de la nature. C'est si simple de faire son petit intéressant au seul prétexte d'avoir récolté des salades d'été jusqu'au 32 Novembre, fort hasardeusement jour de pleine lune...
Monsieur La Quintinie, outre le talent qu'il mit à assurer un potager-fruitier toutes saisons (fraises à Noël, sur couche de fumier de cheval), dans les sols insalubres d'un Versailles peu promis à cette manne, fit l'effort de vérifier systématiquement toutes les pistes propres à améliorer ses résultats...
Le dernier paragraphe de la recension de ses oeuvres par son fils (dans la collection Bouquins) témoigne très exactement de la place de la lune, en matière de culture; il dit à peu près ceci : j'ai vérifié l'influence de la lune sur les cultures... tout problème constaté a toujours cause plus raisonnable dans une erreur culturale...
Je te donne un exemple d'idée mal posée. Mon papa à moi fut un de ces agriculteurs des années soixante, de ceux qui organisèrent des "clubs" d'échanges de pratique et d'expérience pour améliorer les façons culturales en posant des questions auxquel chacun pouvait tenter d'apporter SA réponse, relative à ses hypothèses personnelles.
Il m'a fait le récit d'un de ses résultats personnels, parmi d'autres :
Quand il plantait ses betteraves et que survenait une gelée tardive, il y avait une proportion plus importante de montée en graine (non souhaitable pour l'usage qu'il voulait en faire). Mon papa a identifié un rapport aux gelées tardives... alors que d'autres avaient indubitablement renvoyé ce hasard d'alors aux effets de la lune... On remarquera évidemment que les gelées tardives sont liées à des nuits froides dues à des ciels clairs, où les nuages n'offrent pas leur floconmanteau à la terre. La cause est suffisante. Le hasard veut en plus que les ciels clairs, seuls, permettent de voir la lune. Mais la lune n'est que témoin identifié du drame.
J'en ai quelques autres à servir à tes constats de hasards, Fonta.
Penser à la lune, par habitude, c'est la reconnaître voisine de bien des circonstances... C'est simplement qu'elle est voisine de notre inconfort nocturne,et visible les trois quarts des jours, pardon, des nuits, quand les nuages le permettent....
Mais au fait, le soleil, lui, n'est-il pas visible chaque jour ? Et tellement massif... Quelle est son influence sur le bronzage des betteraves? sans présumer qu'il ne les fasse monter en graine ? A moins qu'elles ne rougissent d'être lunatiques?
La lune, la nuit??? vous avez peur, le soir? Moi pas.
Le mystère emplit les têtes de ceux qui n'admettent pas de douter par principe. Vérifier jusqu'à la certitude reste un effort immense, je l'admets.
Encore qu'aucune étude n'ait été faite sur les variations de l'influence lunaire dues à la présence des astronautes en 1969...
Au fait, à quel distance du niveau zéro de la terre leur influence gravifique devient-elle moins forte que celle de la lune, dans un rayon de 20 kms autour de Cap Canaveral... Une etude sur la croissance des betteraves floridiennes fut-elle diligentée?
Sois poli de temps qui passe, cette fois encore, ami, je t'y convie. Attends quelques semaines pour me répondre. La prochaine lune, pourquoi pas? peut-être te sera-t'elle favorable?
Quelques semaines, aussi, le temps de lire les deux ouvrages qui nous feront parler chacun en reconnaissant le travail monumental déjà fait pour éviter de parler comme seul le vent le fait.
Il n'y a que les bibliothèques pour parler autrement qu'un nouveau né.
On ne sait rien que le peu dont on participe.