Bonjour à toutes et tous,
Je viens de m’inscrire sur ce forum.Je voudrais apporter mon témoignage aux inquiètes et demander l’avis des médecins sur mon cas personnel. Pour commencer, je peux témoigner qu’une collégue a eu 2 enfants après traitement par Parlodel de sa « stérilité » due une hyperprolactinémie dans les années 78-80 et qu’une autre a subi l’ablation d’un adénome pendant la même période, ceci tentant à prouver que le Corps Médical a de l’expérience en ce domaine.
J’ai 58 ans et mon hyperprolactinémie a été découverte en 1978, soit après la naissance et l’allaitement de ma fille qui a aujourd’hui 27 ans. Tout a été parfait et facile : tomber enceinte, la grossesse, l’accouchement et une fille magnifique (elle l’est toujours !).Je n’ai pas eu d’autre enfant mais je n’ai pas chercher à en avoir. Je dois préciser que de tout temps j’avais eu des cycles irréguliers.J’ai pris la pilule par intermittence (avant ma grossesse) et jamais plus après.
Je ne souffrais de rien mais n’obtenant pas de retour de couches plusieurs mois après la fin de l’allaitement (fait 4 mois), j’ai effectué un bilan endocrino à l’hôpital (grande ville). Le diagnostic a révélé un taux de Prolactine élevé (j’ai oublié la dose) et donc présence certaine d’un adénome (=tumeur). Les autres fonctions endocrinales de l’hypophyse et celles de la thyroide étaient normales.
Je rappelle que nous sommes en 1978. A part les dosages sanguins, on effectuait des scanners simples avec injection intra-veineuse et des scanners avec injection dans la colonne vertébrale.L’ IRM n’existait pas. Donc d’après ces premiers scanners, le spécialiste m’a proposé une opération ! Je n’avais aucun symptôme à part l’absence de règles et une galactorrhée légère: pas de maux de tête, une vue excellente avec champ visuel de même et une forme resplendissante !! J’ai refusé cette intervention et je m’en félicite car quelques années plus tard, les scanners s’étant perfectionnés, le résultat a révélé une « selle turcique vide », ce qui veut dire pas d’adénome (=tumeur)….
Dés le diagnostic, on m’avait prescrit le Parlodel (qui donc était déjà la panacée). J’ai suivi scrupuleusement les indications, il fallait augmenter la dose progressivement : AUCUN effet secondaire, je suis ébahie de découvrir avec Internet tous les tracas qu’il peut entrainer chez certaines personnes. Avec la baisse du taux de Prolactine, mes cycles sont revenus au bout d’environ 6 mois et j’ai continué le traitement régulièrement pendant une dizaine d’années.
J’ai fait des scanners, des analyses de sang et des examens de champs visuels jusqu’à la confirmation de l’absence d’adénome.Ensuite, je me suis un peu lassée de prendre ce médicament , je l’interrompais quelques temps puis je le reprenais et j’ai cessé de me faire suivre par un spécialiste.Aux reprises, je constatais des petits effets pendant un jour ou deux, des nausées et vertiges légers mais rien d’insupportable.Puis j’ai arrêté totalement le Parlodel sans avis médical.
J’ai fait plus tard un essai de quelques semaines avec l’homéopathie (à laquelle je ne crois pas en général!) sur les conseils de ma gynéco, résultat : augmentation importante du taux de Prolactine, donc arrêt total de tout traitement ! J’ai trouvé sur le site un avis contraire de Mélusine en Jan 2003….
Je ne me souviens pas bien des dâtes mais mes régles ont disparu dans la quarantaine sans être ménopausée (test sanguins). Par la suite, j’ai eu 2 ou 3 fois des « régles », semble-t-il en période de pré-ménopause.Le suivi gynéco a confirmé qu’il n’y avait pas d’autre raison.
Donc à ce jour, je me porte (toujours ) très bien mais mon taux de Prolactine se maintient autour de 100 ng/ml. Je vis avec ce taux depuis je pense environ 15 ans!.........
J’ai revu le professeur endocrinologue qui voulait m’opérer il y a 26 ans. Aux résultats de l’IRM en 2004 et des dosages endocriniens (toujours seulement la Prolactine qui s’affole), il m’a dit : vous faites comme vous voulez, prendre ou non un traitement……….. j’en conclue qu’on ne sait pas grand-chose sur la Prolactine en dehors de la grossesse et de l’allaitement……et en l’absence d’adénome qui nécessite une action…..Un médecin généraliste récemment consulté ne comprend pas la réaction du spécialiste (pourtant, c’est un Chef de Service réputé depuis 30 ans..) et veut m’adresser à un autre…..
Je remercie les personnes qui auront lu mon message en entier.Si un médecin peut m’éclairer sur les questions suivantes, je lui en serai très reconnaissante !
-depuis combien de temps le Parlodel est-il prescrit ? Existe-t-il des statistiques sur les conséquences de traitements à vie et de non-traitements ?
-quel est le médicament considéré comme le meilleur actuellement car j’ai cru comprendre que le Parlodel n’était plus tout seul ?
-un adénome peut-il se former brutalement ? A quel rythme faut-il effectuer le contrôle par IRM en l’absence de traitement comme moi ?
-existe-il un lien entre l’hyperprolactinémie et
-l’ostéoporose ?
-le vieillissement cutané en l’absence d’exposition au soleil ?
-les taches brunes apparaissant à la moindre exposition au soleil ?
-les mastoses et les fibro-adénomes mammaires, à fortiori les cancers du sein?
Merci par avance Docteur pour vos réponses.
Patience aux jeunes femmes et couple en désir d’enfant et courage bien sûr à ceux qui souffrent à cause de cette minuscule glande hypophysaire. Les témoignages sur les opérations ne sont pas tous rassurants…
Cordialement.