Bonjour ça va, j'ai bien dit bonjour, après ça je peux être désagréable, cynique et expéditive comme vous semblez vous plaire à le faire ?
Dire bonjour est donc nécessaire et suffisant, c'est l'alpha et l'omega de la courtoisie ?
Agréable de se faire remballer d'un coup de cuillère comme ça, c'est la cerise sur le gâteau du reste du parcours du combattant de cabinet en cabinet.
Ok, je me suis mal exprimée (pardon d'être fatiguée physiquement et intellectuellement).
Alors reformulons : non pas "en dehors" mais AVANT de passer ces examens, avant même qu'un médecin se décide à vous les prescrire, qu'est ce qui justement dans le questionnaire, l'historique des symptômes, peut l'orienter dans un sens ou dans l'autre ?
(waow, la pression, faut faire attention à la moindre virgule si on ne veut pas se faire éjecter. C'est vrai qu'on a tellement un moral d'acier qu'on n'est pas à ça près...)
En clair : je suis diagnostiquée fibromyalgique depuis 5 ans et à partir de là plus aucun examen ne paraît nécessaire, le dossier est clos, on met tous les symptômes dans le gros sac fourre-tout de la fibromyalgie et des troubles psychogènes, et hop, une patiente chiante en moins.
Quand à bout de courage elle mettra fin à ses jours la patiente hystérique c'est sûr qu'elle ne fera plus chier personne et que c'est pas elle qui encombrera ni les forums ni le carnet de rendez-vous du toubib.
Je sors ce matin d'une consultation chez un neurologue à l'hôpital, j'en repars avant la fin, les larmes aux yeux.
Son discours, agacé : on va vous faire passer "votre" IRM mais IL N'Y AURA RIEN DESSUS, j'ai pas le temps j'ai du retard dans mes rendez-vous, je ne suis pas psychiatre, est-ce qu'après ça vous serez rassurée ?(entendre : est-ce qu'après ça vous serez fixée et arrêterez de nous faire perdre notre temps ?)
Ok docteur, tant pis pour l'IRM, vous ne me prenez pas au sérieux, au revoir.
Je ne suis pas médecin mais je sais lire, et les dizaines d'heures passées sur le net à la recherche d'infos médicales et de témoignages de patients diagnostiqués l'une ou l'autre me permettent (quelle présomption de ma part) de remarquer qu'il y a un certain nombre de symptômes en commun, que certaines sep sont atypiques, que personne n'en a tous les symptômes, que parfois on ne la découvre que post mortem au cours d'une autopsie, qu'il y en a des formes très modérées dites bénignes, que l'étendue des taches blanches dans la matière blanche n'est pas proportionelle à l'étendue des symptômes ni à leur gravité etc...
J'ai donc l'insolence de prétendre que ma demande d'examens complémentaires n'est pas un pur délire d'hypocondriaque et qu'elle est fondée sur des arguments objectifs.
J'ai fait une demande auparavant à un autre neurologue pour passer les tests de potentiels évoqués afin de confirmer ou d'infirmer l'existence de symptômes infracliniques, ils m'ont été refusés, alors qu'à ma connaissance ils ne sont ni invasifs ni coûteux et ne nécessitent pas d'hospitalisation.
Le même neurologue que j'avais vu une première fois et qui lui même avait évoqué la probabilité d'une sep, ainsi que la nécessité après quelques examens sanguins d'en éliminer le diagnostic.
L'idée n'est pas venue de moi, je venais chercher de l'aide rapport à ma fibro.
Je ne fantasme pas sur l'IRM, je n'ai pas envie de me faire peur, je suis je crois assez honnête et lucide pour barrer de la liste toutes les maladies que je suis sûre de ne pas avoir, à savoir presque toutes, mais quand je me reconnais dans un tableau clinique je ne pense pas nager en plein délire fantasmatique.
A savoir qu'après des années de désespoir et de culpabilité d'aller mal et de me créer toutes sortes de symptômes faisant de mon quotidien un enfer, rien que pour faire mon intéressante, j'ai pleuré de joie en découvrant SUR INTERNET que j'étais fibromyalgique - ça au moins c'est sûr, confirmé par plusieurs généralistes, rhumatologues et neurologues, dont un spécialiste montpelliérain de la question le Dr OLIVE (qui lui aussi avait évoqué une suspicion de sep, et que je précise j'avais été voir de ma propre initiative).
Mais de psy en généraliste et de généraliste en psy, pendant des années, AUCUN n'avait eu la moindre petite intuition du diagnostic ni l'idée de m'envoyer à tout hasard voir un rhumato ou un neuro.
Je ne crois pas qu'ils aient fini par me diagnostiquer et établi des certificats médicaux confirmant ma fibro rien que pour que je leur foute la paix.
Donc preuve que je n'ai pas "déliré".
Quand je pleure pour faire une simple vaisselle, il faut en plus se comporter en infatigable conquérant de la vérité pour affronter et convaincre des soignants supposés savoir... et supposés faire leur possible pour soulager la souffrance, si je me souviens bien du serment d'Hippocrate.
Je ne vais pas vous apprendre qu'il y a un terrain anxieux et dépressif autant dans la sep que dans la fibro, mais ... il est DESESPERANT (au sens propre) de les voir prendre la conséquence pour LA CAUSE !
C'est l'arbre qui cache la forêt, ou comme dit un koan zen : "Ils prennent pour la lune le doigt qui la désigne".
Voilà, pardon d'avoir été si longue mais j'en ai gros sur la patate, et après tout je n'oblige personne à me lire, je commence à m'habituer à l'indifférence, en tous cas moi ça m'a fait du bien, merci quand même.
PS : mon généraliste, à moins d'être un doux dingue ou de chercher à me faire plaisir pour pas que je me roule par terre, m'a confirmé qu'on ne pouvait exclure une sep et que j'avais suffisamment de symptômes pour qu'on cherche à en savoir plus.
Bonjour, euh pardon, au revoir, merci, joyeuses Pâques et ne sors pas sans tes gants.
MissDawa