Bonjour,Certains d'entre vous m'ont peut-être déjà lu sur ce forum et dans cette discussion puisque j'ai déjà posté quelques messages sous le pseudonyme 'Leugus'.
Aujourd'hui, ayant beaucoup évolué depuis bientôt deux ans, je prends, définitivement, un pseudonyme plus proche de moi.
Problématique du sevrage cannabique
La question ne se pose plus de savoir s’il existe une dépendance au cannabis. Les questions portent sur la nature, la fréquence et l’intensité de ce type de dépendance.
Sur la fréquence et l’intensité, une réponse est connue depuis longtemps : faible, très faible. À tel point que la doctrine selon laquelle la dépendance physique était nulle et la dépendance psychique faible à longtemps prévalue. Cette doctrine, qui était argumentée sur l’impossibilité d’identifier des endocannabinoïdes et leurs récepteurs, est aujourd’hui complètement réfutée par les expérimentations et les observations. Il reste avéré que le nombre de cannabinomanes difficile à sevrer est faible, voire très faible.
Sur la nature de la dépendance au cannabis, le fait le plus marquant est qu’elle est polymorphe. Il n’y a pas une et unique forme de dépendance au chanvre (nom français et usuel de cette plante appelée en latin cannabis), il y en a plusieurs, que je vais décrire ici au mieux de mes connaissances actuelles. Les endocannabinoïdes semblant avoir comme rôle principal de réguler la plupart des autres neurotransmetteurs, je classerai donc les dépendances à cette plante en fonction des neurotransmetteurs impliqués.
Il y a un autre point dont il faut tenir compte : avec le chanvre, l’exception confirme la règle. D’une part certains cannabinoïdes sont connus pour être biphasique en fonction de la dose, ou des habitudes de consommation : occasionnelle ou fréquente (l’accumulation peut inverser certains effets, par exemple l’anxiété souvent réduite par une consommation occasionnelle est nettement augmentée par une consommation fréquente). D’autre part le cannabis contient environ 60 cannabinoïdes dont certains sont les antidotes des autres (i.e. agonistes et antagonistes). Les proportions de ces cannabinoïdes varient d’une plante à l’autre, en fonction de l’age, du mode de culture, de la conservation après récolte et finalement du mode de consommation. Ainsi pour pratiquement chaque effet que le chanvre peut produire, il est possible de trouver un autre échantillon ayant l’effet inverse. Souvent le chanvre endort, parfois il réveille. Souvent il est anti-convulsivant, parfois il provoque des petites convulsions. Etc.
Bien sur, il y a aussi les différences de sensibilités d’un individu à l’autre qui peuvent engendrer des réactions différentes à partir d’un même échantillon de chanvre ou d’un cannabinoïde précis
La dépendance dopaminique au cannabis.
C’est la forme de dépendance commune à la plupart des drogues (tabac, alcool, héroïne, cocaïne, etc.) et aux «toxicomanies sans drogues» (jeux d’argent ou jeux vidéos, jogging, surf sur internet, etc.). Le produit (ou le comportement) addictif libère de la dopamine dans le centre du plaisir du cerveau. La recherche toujours accrue de ce plaisir particulier au détriment des autres aspects de la vie ou l’impossibilité d’arrêter cette consommation alors qu’on le souhaite constituent la toxicomanie. Le D9-THC (lire Delta9-THC) contenu dans le chanvre ne semble pas augmenter directement la dopamine dans cette zone du cerveau. D’une part, il a été montré en laboratoire que le D9-THC freine l’activité de interneurones GABA, dont la fonction est de freiner la production de dopamine, dans ce même centre du plaisir, ce frein du frein permettant à la concentration de dopamine de monter. D’autre part, il agit par l’intermédiaire du système opiacé. Ce sont les opiacés endogènes ainsi libérées en supplément qui activent à leur tour la dopamine. Ce lien fonctionnel entre opiacés et cannabinoïdes est maintenant assez bien observé et nous y reviendrons plus loin. Ces effets indirects du D9-THC sur la dopamine procurent le plaisir que l’on peut trouver à fumer ou ingérer du chanvre.
L’intensité de cette dépendance est très variable selon les individus, leurs prédispositions génétiques et leur histoire. Dans le cas du cannabis, elle est en particulier fonction de l’age du consommateur. Elle disparaît d’elle-même dans la grande majorité des cas vers la trentaine ou la quarantaine. Elle touche par contre 10 à 20% des adolescents dont elle peut très sérieusement perturber la vie (retard dans les études, problèmes familiaux, etc.). Les causes du syndrome dit «amotivationnel» sont probablement elles aussi liées aux perturbations de la dopamine.
S’il y a un point commun à toutes les toxicomanies, alcoolomanie et tabacomanie incluses, il y a aussi un point commun dans la façon de les soigner. Il consiste essentiellement à changer sa façon de voir et de penser le produit et à modifier, brutalement de préférence ou lentement, ses habitudes. La nature ayant horreur du vide, il faut (re)trouver d’autres plaisirs et habitudes, donner et recevoir, parler et écouter, échanger, etc. Retrouver le plaisir de vivre sans le produit ou le comportement addictif. L’aide d’un psychothérapeute est parfois utile ou nécessaire selon le ou les produits.
Les types de dépendance que dont je vais parler maintenant sont très rares et nécessitent probablement une consommation quasi-quotidienne de cannabis pendant plusieurs années pour se mettre en place. Sur les millions de consommateurs français, on peut estimer à quelques milliers le nombre des dépendants réellement problématiques.
La dépendance opiacée au cannabis.
La consommation d’opiacés entraîne une augmentation d’endocannabinoïdes et l’inverse est vrai aussi, une consommation de chanvre entraîne une augmentation d’opiacés endogènes. De ce fait il est possible, quoique rare, d’acquérir une dépendance opiacée au chanvre. Le syndrome de sevrage est alors identique à celui des opiacés en moins violent.
Cela a été démontré avec des souris auxquelles on fait consommer régulièrement du D9-THC pendant un certain temps. L’administration d’un antagoniste aux opiacés, la naloxone, précipite alors chez ces souris un syndrome de sevrage. Mon psychiatre ayant tenté de diminuer mon appétit chanvresque avec un autre antagoniste aux opiacés, la naltrexone, ma réaction à été identique dés la première prise. L’essai suivant fut de substituer une consommation de buprénorphine à celle de chanvre. Ceci avec un succès relatif sur lequel je reviendrai dans mes conclusions.
Cannabis, sérotonine et rebond thymique.
Les liens entre consommation de chanvre et dépression ont été difficiles à mettre en évidence. Voici ce qu’on peut maintenant en dire d’après les nombreuses études statistiques sur le sujet. Les vertus anti-dépressives d’une consommation légère accompagnée d’une psychothérapie sont probables mais restent à démontrer. Par contre l’aggravation d’une dépression existante par une forte consommation de cannabis est devenue incontestable. Une fois dans cette situation, l’arrêt de la consommation, ou simplement une forte diminution, aura les mêmes conséquences que la prise de médicaments anti-dépresseurs, c’est à dire une remontée de l’humeur survenant de une à trois semaines après l’arrêt du cannabis et avec les mêmes risques (hypomanie chez le dysthymique, accès maniaque franc chez le maniaco-dépressif, etc.). Ce rebond thymique a parfois été décrit comme «psychose cannabique survenant deux semaines après l’arrêt de la consommation» (sic).
Les interactions cannabis-GABA.
Les effets de la consommation du chanvre sur le système GABA sont encore mal connus. Certaines expériences montrent un frein sur l’activité GABA dans les zones concernées du cerveau. De nombreux indices font penser au contraire à une stimulation du GABA par le chanvre : effets relaxants et sédatifs du chanvre, succès des benzodiazépines dans le sevrage des dépendances légères au chanvre, succès de certaines qualités de chanvre sur certaines formes de scléroses en plaques. Il est probable que ces deux tendances opposées soient vraies en fonction des zones du cerveau et des doses. On peut s’interroger sur la façon dont CBD (cannabidiol, une famille de psychoactifs secondaires du chanvre) réduit l’anxiété préalablement induite par D9-THC. La cinétique des cannabinoïdes est aussi à prendre en compte; les aspects sédatifs du D9-THC se manifestent souvent une, deux ou trois heures après les effets euphorisants.
La dépendance cannabique au cannabis.
Théoriquement, elle existe. L’apport régulier de cannabinoïdes extérieurs désensibilisent et/ou réduisent le nombre de récepteurs aux cannabinoïdes (CB1, CB2, etc.). À l’arrêt de la consommation on devrait constater un syndrome de manque pendant le temps nécessaire à ces récepteurs pour retrouver tout leur potentiel. Pourtant seules des conditions extrêmes d’expérimentation sur le modèle animal parviennent à étayer cette hypothèse : souris ayant consommé longuement de fortes doses de D9-THC et que l’on prive de ce D9-THC en même temps qu’on leur administre un antagoniste aux cannabinoïdes. Cette absence de syndrome de sevrage propre au D9-THC peut s’expliquer par le stockage massif de celui-ci dans les graisses du cerveau qui les libèrent ensuite à un rythme très lent. La demi-vie du D9-THC dans l’organisme, une fois qu’il est libéré des lipides auxquels il est mêlé, est actuellement estimée entre 40 et 96 heures par différents laboratoires. Il faut plusieurs semaines pour que le D9-THC soit entièrement libérés des lipides.
Les variétés plus ou moins addictives du cannabis.
La parole est ici aux consommateurs. Il est vrai que des concentrations plus élevées en D9-THC favorisent l’addiction mais cela ne semble pas être le seul facteur. Certaines sinsemillas (i.e. sans graine, obtenues en ne laissant pousser que des fleurs femelles, en serre) autres que les trop célèbres ‘skunks’ (de l’anglais ‘putois’ en raison de l’odeur qu’elles dégagent pendant leur croissance) seraient plus addictives. Ces mêmes herbes sont souvent décrites comme ‘nerveuses’, ‘speed’ avec des effets sédatifs modérés. Les consemillas (i.e. avec graines, cultivées en extérieur et le plus souvent dans leur régions d’origines) semblent moins addictives.
L’influence du mode de consommation sur la dépendance au cannabis.
Le contexte de la consommation a son influence. La consommation en solitaire est, comme pour d’autres produits, souvent révélatrice de l’addiction. La répétition d’un contexte crée une habitude dont il devient parfois difficile de se passer. Je pense en particulier au «pétard du soir avant de dormir» ou à celui «du p’tit dèj pour se mettre en route» qui devient facilement un rituel qui semble incontournable, son absence pouvant conduire à de fortes angoisses et à l’insomnie.
Le D9-THC contenu dans le chanvre existe sous une forme acide non active. Lorsqu’il est fumé, la chaleur transforme le D9-THC acide en D9-THC libre qui passe du poumon au sang et du sang au cerveau où il est actif. Les effets sont souvent immédiats ou se manifestent parfois au bout de quelques minutes. Le cannabis étant presque toujours mélangé au tabac, la dépendance tabagique s’ajoute à la dépendance cannabique et la demi-vie très courte de la nicotine peut amener à multiplier à outrance le nombre de joints fumés. Une petite partie peut passer par le foie qui le transforme en 11-OH-D9-THC qui est encore plus actif que le D9-THC avec des effets similaires.
Lorsque le cannabis, après cuisson, est ingéré, cette transformation en 11-OH-D9-THC est massive (foie et parois intestinales) et le passage dans le sang beaucoup plus lent. Les effets qui commencent 15 à 30 minutes après l’ingestion sont généralement plus ‘violents’ et dure plus longtemps. L’ingestion permet d’absorber des doses plus fortes que la fumée, les effets sont différents et plus marqués, la tolérance semble s’installer plus facilement. Autant de raison de supposer a priori que le risque de dépendance est accru par l’ingestion.
Une forme récente de consommation consiste à chauffer à 150-200°, sans air, le cannabis (dans le but de ne pas absorber de goudrons). Les principes actifs sont alors cuits et vaporisés par la chaleur et inhalés. Les effets sont décrits comme à peine différents.
Dangers d’un sevrage trop brusque.
Aucun danger mortel n’est connu.
Les deux principaux dangers que je connais sont l’insomnie des premiers jours et le rebond thymique. Dans mon cas, un sevrage brusque sans aucune compensation pourrait m’empêcher de dormir pendant plus de 70 ou 80 heures. Étant sensible au manque de sommeil, je risquerais de sortir durablement affaibli d’une telle expérience et peut-être pire.
Le rebond thymique peut avoir plus ou moins de conséquence selon le terrain. Risque de détériorations des relations sociales et risque de bouffées délirantes.
Un abaissement, chez certains sujets, du seuil épileptogène a été signalé. Probablement en raison des interactions avec GABA.
Cette liste n’est pas limitative.
Conclusions quant au sevrage.
Étant donné le très grand nombre de paramètres, souvent contradictoires, tant au niveau du produit qu’au niveau du consommateur, il est impossible de mettre au point un protocole de sevrage qui convienne à tous ou même seulement au plus grand nombre. Pour les mêmes raisons, on ne connaît pas de produit de substitution au cannabis et l’on a pas vraiment espoir d’en trouver un. Beaucoup plus qu’avec n’importe quel autre produit, les solutions sont individuelles.
Sevrage total ou sevrage partiel ?
C’est la première question à se poser.
Il pourrait sembler évident que le sevrage doit être total. Ce serait vouloir gommer toutes différences entre consommation légère et consommation forte. Dans une société telle que la France où 10 à 20% des gens consomment régulièrement de façon légère, la consommation récréative en commun solidifie le tissu social au même titre que la consommation d’alcool dans les mêmes conditions. L’arrêt total peut alors contribuer à écarter un ancien cannabinomane de la plus grande part de ses relations et le désocialiser. Personnellement, je ne pourrais envisager de continuer à voir mes meilleurs amis, qui lorsqu’ils ne sont pas abstinents sont très souvent des consommateurs légers et non problématiques, tout en devenant totalement abstinent du chanvre. En outre je ne compte aucune amitié chez les partisans d’une prohibition dure.
Il y a un autre cas qui peut inciter au sevrage partiel. Il est clair que la consommation de cannabis peut être une tentative d’auto-médication. Il est généralement considéré, a priori, que cette auto-médication est toujours impertinente et aggravatrice des troubles. Ce point de vue, comme la soi-disant absence de dépendance physique, doit être remis en question depuis la découverte des endocannabinoïdes et de leurs récepteurs. Il est maintenant suggéré que certains troubles mentaux puissent être la conséquence d’un dérèglement inné des cannabinoïdes endogènes. La déficience théoriquement possible en anandamide (le 1er endocannabiboïde qui a été découvert) est aujourd’hui étudiée avec le plus grand sérieux et l’on recherche des molécules capables de ralentir sa dégradation. En l’attente de mise sur le marché de tels médicaments, la consommation régulière, modérée et dosée d’une qualité stable de chanvre peut constituer un moindre mal. Je ferai également remarquer que si les médecins ont souvent l’occasion de voir des exemples d’auto-médication ratées, les cas de réussites leur restent généralement invisibles. Les gens qui se soignent avec succès par le chanvre cessent généralement de consulter… par contre il ne négligent pas forcément d’échanger leurs expériences sur les forums cannabiques! Le principal inconvénient du sevrage partiel est qu’il extrêmement difficile quant à la part dopaminique de la dépendance au cannabis.
Sevrage brusque ou sevrage lent ?
Dans l’intention d’un sevrage total et définitif, c’est le sevrage brusque qui comporte le moindre risque de rechutes. Si le sevrage donne lieu à des symptômes intenses, il est important de les traiter à leurs mesures. Dans les cas les plus extrêmes, cela peut justifier une hospitalisation.
Le sevrage lent est tout à possible mais peut être rendu difficile lorsque la composante dopaminique est forte. Étant donné le stockage massif du D9-THC dans les graisses et sa grande lenteur d’élimination, le sevrage est vraiment très lent, de quelques mois à un an.
Quels produits pour l’aide au sevrage ?
Les benzodiazépines et les produits proches peuvent être utiles pour induire le sommeil ou le prolonger ainsi que pour réduire l’anxiété ou l’agitation qui accompagne souvent un sevrage. En gardant à l’esprit qu’elles sont plus addictives et plus difficiles à sevrer que le chanvre.
Les phénotiazines sont souvent suggérées dans les cas un peu plus difficiles. Pour en être passé par là, je les estime grossières et impertinentes malgré un succès relatif.
La buprénorphine peut calmer les symptômes opiacés lorsqu’ils existent. C’est le seul des produits que j’ai essayé qui, combiné avec une benzodiazépine, peut me faire dormir correctement lors d’un sevrage brusque. Moins d’1 mg par jour, pendant moins d’une semaine, me suffit alors. Cette possibilité doit être considéré avec beaucoup de précaution car la buprénorphine est très addictive. De longs entretiens avec un psychiatre sont nécessaires pour évaluer au cas par cas la pertinence éventuelle de ce produit.
Les anti-dépresseurs sont utiles quand une dépression est aggravée par l’abus de chanvre. Le rebond thymique est alors à surveiller de près.
Les thymo-régulateurs et certains neuroleptiques atypiques peuvent prévenir ou interrompre un accès maniaque provoqué soit par le sevrage du cannabis, soit par sa consommation.
Cette liste n’est pas limitative. Un sevrage cannabique difficile doit être confié à un médecin et chaque étape discutée et réévaluée.
Conseils de lecture.
Prendre toutes les sources, officielles comme officieuses, avec circonspection. La plupart des publications sur le chanvre sont fortement influencées par des considérations politiques ou idéologiques. Éliminer toutes les sources faisant l’apologie ou diabolisant la consommation de la plante. Ne retenir que les propos modérés, nuancés et laissant la place à l’exception.
Privilégier les sources récentes. La science progresse vite dans la connaissance de la biologie des cannabinoïdes. Les récepteurs non-CB1 et non-CB2 ne sont identifiés et nommés que depuis peu. Un cinquième récepteur semble sur le point d’être identifié. On s’attend aussi à identifier d’autres cannabinoïdes endogènes.
Parmi les sites internet, préférer les publications des milieux médicaux et scientifiques. Chercher par exemple les grands rapports nationaux et internationaux ou encore les cours publiés sur les sites universitaires. Se pencher aussi sur les archives de l’Assemblée Nationale et du Sénat.
Parmi les forums de discussions internet, ne retenir que ceux des consommateurs. Pour le meilleur et pour le pire… Les forums anglophones ont généralement de meilleures informations médicales que les francophones. Par contre, sur ces derniers la liberté d’expression est plus grande et les débats contradictoires riches d’enseignements et de témoignages.
Dans les moteurs de recherche, associer le mot ‘cannabis’ avec un ou deux mots médicaux ou scientifiques. Quelques exemples : dopamine, sérotonine, biphasique, acide, sevrage, récepteurs, etc.
Je remercie mon psychiatre qui a bien voulu être le premier à lire cet article et a su me donner les conseils qui m’ont permis sa mise au point.
Tin. 20 ans d'expérience en tant que patient.