Modifié le 24-05-03 à 10:21 (GMT)La technique en pointe actuellement est la prostatectomie radicale par voie laparoscopique. Elle paraît aussi efficace et surtout mieux supportée :
Cancer de la prostate localisé : traitement par prostatectomie radicale coelioscopique Étude de 841 cas
Guy VALLANCIEN Département d'urologie - Institut Montsouris - Paris Bertrand GUILLONNEAU, Xavier CATHELINEAU, Hervé BAUMERT, Jean-Dominique DOUBLET
Les auteurs rapportent leur expérience de la prostatectomie radicale cœlioscopique à partir d'une série de 841 malades opérés de janvier 1998 à avril 2001. L'abord de la prostate est transpéritonéal et utilise 5 trocarts. La prostatectomie est effectuée depuis les vésicules séminales jusqu'à l'apex. La suture vésico-urétérale est réalisée avec des points séparés endocorporels. Le temps opératoire moyen a été de 2 heures 30 minutes (1 h 30 à 6 h 30). Le taux de conversion a été de 0,9 %, le saignement moyen de 330 cc et le taux de transfusion de 2,6 %. La durée du cathétérisme vésical a été de 4, 6 jours (2 à 13 jours) et la durée d'hospitalisation de 5, 8 jours. Les complications sont rares : aucun décès, aucun accident cardiovasculaire sévère, 1,1 % de plaies rectales, 0, 3 % de plaies urétérales. Le taux de marges positives a été de 5 % pour les stades pT2a, 22,5 % pour les pT2b, 22,7 % pour les pT3a, 30 % PT3b. A deux ans 92,5 % des patients de stade pT2 a et b ont un taux de PSA < 0,1ng/ml. Aucune greffe sur trocart ou ensemencement péritonéal n'a été observée. Le taux de sténose de l'anastomose urétérovésicale est de 0,3 %. A un an la continence complète est acquise chez 89,2 % des malades. A six mois, lorsqu'une conservation bilatérale des bandelettes vasculo-nerveuses a été possible, les malades qui avaient moins de 70 ans et une vie sexuelle normale, retrouvent des érections dans 75 % des cas. En conclusion, la prostatectomie radicale par cœlioscopie est une technique fiable sur le plan du cancer à court et moyen terme. Elle permet de diminuer le taux de transfusion, celui de la douleur postopératoire, de réduire le risque de sténose de l'urètre, et d'améliorer la continence urinaire postopératoire. Elle semble prometteuse en ce qui concerne la préservation d'une vie sexuelle.
Un de mes patients a été opéré par cette technique. Il a repris son activité professionnelle (fatigante) 8 jours après l'intervention.
Source : http://www.caducee.net/
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Dr Dominique Dupagne Administrateur du Forum |