Bonsoir Annick,j'espère que le titre de mon message n'est pas trop provocateur.
Je vais essayer d'expliquer ce que je veux dire par là :
Veuillez m'excuser, je vais parler à la première personne mais c'est plus facile.
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J'ai des attaques de panique depuis l'âge de dix ans environ (j'en ai trente).
J'ai souvent entendu "il faut prendre sur toi", "il faut te dominer" etc...
Ce qui ne faisait que m'enfermer dans une mauvaise volonté, et la culpabilité se rajoutait aux angoisses.
Maintenant je suis une grande fille et on me fiche un peu plus la paix.
Surtout, on me prend moins pour une sale gamine capricieuse.
Je me suis aperçue que ces attaques de panique sont souvent une réaction purement physique, un signal d'alarme du corps qui chercherait à préserver le cerveau. Heu, ce n'est pas très clair peut-être.
Disons que je fais confiance à cette réaction qui s'est avérée plus d'une fois être très justifiée.
C'est un instinct de survie que nous devons écouter. L'attaque de panique nous signale parfois un danger bien réel, quoi qu'en disent les autres.
Le plus souvent, l'attaque de panique survient lors d'une fatigue extrème. Le corps ne pouvant plus suivre, il s'exprime de cette façon. J'ai ainsi les symptômes habituels, fourmis dans les mains, le visage, puis tétanie, oppression thoracique etc...
Dans le meilleur des cas, je trouve un endroit "en sécurité", je pleure, je m'endors un moment et tout repart comme il faut.
Si je ne peux pas, la tétanie s'accentue et je me retrouve en fuite (voiture, train...) jusqu'à retrouver un endroit famillier dans lequel je pourrai trouver du repos.
J'ajoute que j'ai complètement arrêté le café depuis quelques mois et les attaques de panique sont nettement plus rares qu'avant.
Dans tous les cas, il faut bien se bichonner, se prendre au sérieux. Ne pas céder à la tentation de se croire simulateur (ce que les autres reprochent un peu rapidement). Prendre ces alertes très au sérieux.
Pour moi, le plus important, c'est de ne pas tolérer l'aggressivité des autres. De ceux qui vous secouent "pour votre bien". De ceux qui s'énervent après vous parce que vous êtes fragile. Et qui sont pervers au point de vous persuader que c'est de la pure amitié si ils vous crient après.
Ne jamais supporter les gens qui veulent vous "sortir de là en vous secouant". On ne guérit pas en se secouant mais en se soignant.
La gentillesse fait des miracles. Les coups de pied au derrière ne font qu'aggraver le mal. C'est quand même simple à comprendre, non ?
Bon, je suis partie à écrire des lithanies.
C'est qu'il y a toute une mentalité qui consiste à se faire violence, et ça ne fait qu'empirer les choses.
Voilà, j'ai pondu mon roman. Je remercie ceux qui auront lu jusqu'ici
Cécile (très bavarde, ce soir).