Le 13 septembre dernier, le ministre de la santé Philippe Douste Blazy a présenté son plan Alzheimer 2004-2007, avec pour objectif « d’améliorer la qualité de vie des malades et de leurs proches ».
Dix mesures ont été annoncées :
- Reconnaître la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées : désormais, elles feront partie de la liste des ALD (affections de longue durée) et seront ainsi prises en charge à 100 % par la Sécurité Sociale.
- Mieux prendre en compte les besoins des malades et des familles et mettre en place une offre adaptée : l’instance prospective Alzheimer, mise en place en 2002, recense les besoins des malades et de leurs familles dans le but de faire évoluer les modes de prise en charge en établissement, de faciliter la diffusion de nouveaux services et d’aider à l’ouverture de structures adaptées. Cette action doit s’accompagner d’une communication adaptée auprès des familles.
- Faciliter le diagnostic précoce : une évaluation cognitive dès 70 ans sera intégrée aux consultations de prévention prévues dans la loi de santé publique. De nouveaux « centres de mémoire de ressource et de recherche » (CMRR) et des « consultations mémoire » seront créés, avec un budget de 15 millions d’euros.
- Mettre en place une politique d’accompagnement renforcée pour les malades à un stade précoce et les familles : une mallette pédagogique sera mise à la disposition des médecins.
- Mieux accompagner les malades qui vivent à domicile grâce à la création de 13.000 places en petites unités de vie : il devrait ainsi y avoir 15.500 places en 2007.
- Adapter les établissements d’hébergement pour personnes âgées : les effectifs des personnels d’établissements seront renforcés en permettant d’accroître l’encadrement médical. Un financement de 88 millions d’euros devra y pourvoir d’ici 2007.
- Développer la formation des professionnels et aider les bénévoles : un cd-rom de soins et d’aide sera diffusé dans les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes dépendantes).
- Faciliter la prise en charge des malades en situation de crise : l’entente préalable jusqu’alors nécessaire pour l’admission d’un patient en service de soins sera supprimée.
- Prendre en compte la spécificité des patients jeunes : 5 % des malades ont moins de 65 ans. Un groupe d’experts va être constitué, chargé de faire des propositions pour une prise en charge adaptée de ces malades.
- Favoriser les études et la recherche clinique : plusieurs projets d’études sont lancés.