Bonjour bayle,Je me suis fait opéré il y a maintenant 8 mois (le 05 novembre 2003, par un neuro chirurgien aussi.
Tout d'abord, concernant ton sentiment sur la question de ta vie foutue, pardonne moi mais permet moi de te secouer les puce ce sera pour ton bien :
Tout n'arrive pas qu'aux autres et lorsqu'il nous arrive une "tuile", il faut apprendre à faire front et à exploiter cet événement pour en faire quelque chose de positif. C'est la seule manière de "bien" vivre ou de supporter tant bien que mal ce que nous avons. PErso, mon état m'a rendu extrêmement lucide sur la vie en général et cela m'a permis de relativiser enormément de chose dans la vie de tous les jours que l'on croit toujours "misérable".
Je te précise aussi que je n'ai pas 52 ans mais 30 ans et que je ne vivrai certainement pas ce que tu as pu vivre jusqu'à tes 52 ans et pourtant pour moi, ce mal, ces douleurs et cette opération m'ont ouvert les yeux sur enormément de chose... déjà, que même si on pense avoir le pire, il y a toujours pire, je préfère mon état à un léthargique ou à un cancereux.
Je reconais qu'il faut une assez grande force mentale pour penser comme je le fait... il faut se faire violence... ne pas être jaloux des autres, ne pas envier les autres, ou alors positivement, aimer que ceux qui peuvent faire certaines activités les fassent et ne restent pas à rien faire et à se plaindre de rien.
à 30 ans, je ne peux plus rien faire, j'ai même déménagé et chamboulé ma carrière professionnel pour privilégier mon épanouissement personnel qui passait par la moto, le surf et même la chute libre (je ne l'ai pas ménagé mon dos) et donc aujourd'hui tout ça c'est terminé... basta... et bien soit... je m'apperçois aujourd'hui que je ne peux plus faire certaines activités mais que je n'aurais pas pensé faire si je n'avais pas eu ce mal... du style t'as pas de télé, tu veux la regarder et quand tu en as une bien grosse chez toi, tu passes devant sans l'alumer pendant des mois... enfin, simple petit exemple...
Voilà pour le côté un peu philosophe.
POur ce qui est de mon état physique aprtès 8 mois, pareil, lorsque je sens un éternument arriver je me jette sur une chaise ou sur un canapé banc ou je me mets à croupi (dans la rue c'est moyen mais ça aide) et ainsi j'atténue les douleurs car debout, un éternuement prit par surprise c'est l'horreur, je manque de tomber de douleur mais ces douleurs restent quand même plus supportable qu'avant et il faut se dire que l'opé nous a aussi rendu plus fébril, encore un côté psycho. MAis la douleur s'atténue aussi vite qu'elle est arrivée alors j'arrive à le gérer quand même.
Concernant les psy, ils me foutent de l'urticaire, pardonnez moi, bien que je suis conscient qu'il sont une aide pour beaucoup mais rentrer dans ce système, c'est rentrer dans une spirale où l'on n'en sort généralement plus jamais.
Les cachets, anti dépresseurs etc... eh bien c'est ma philosophie, ma manière d'aborder les choses et faire de positif tout ce qui peut nous tomber dessus, même le décès d'un parent. Ca marche sauf quand je vois ou j'entend des amis se plaindre d'un mal être inventé, ça me mine mais bon...
Un mal vous ferme des portes, mais il vous en ouvre d'autres, à vous de les trouver.
Et enfin tout ce qui est anti douleur, vous allez trouver que j'abuse, mais je n'en ai pratiquement pas prit et cela dès 10 jours après l'opération car, c'est encore mental mais les cachet ne nous guérissent pas mais nous cachent la douleur et me connaissant, si je prenais des anti douleurs, je forcerais sur mon dos et l'esquinterais encore plus donc je préfère que mon dos me dise "oh oh stop" et que je ralentisse la cadence plutot que de prendre ces cachets, au risque, souvent de vraiment en durer. Il faut se dire que quand le dos nous alerte par des douleurs, c'est qu'on force dessus, prendre des cachets, c'est lui coller un baillon pour qu'il se taise et qu'on abuse encore plus de lui et ça aussi, c'est la spirale et les doses à augmenter encore et encore...
Donc après 8 mois, je reste encore très réduit, marche au ralenti, je pensais que ça allait être plus rapide mais je n'ai pas assez marché aussi pendant les premiers mois... c'est primordial.
Si je fais attention, mes douleurs sont très faibles (faire attention, c'est prendre 2 heures pour se lever car le matin c'est très dur, le corp est frod etc.) et je marche au ralenti. Je suis physiquement plus réduit qu'avant l'opé mais j'ai moins de douleurs et c'est l'essentiel.. buien que j'espère quand même pouvoir refaire certaines activités et pourquoi pas le snowboard l'année prochain et même la moto et si je ne peux plus, et bien bastra... pas grave, je ferai du tricot ou du canevat !
En conclusion, que l'opé ait été inévitable ou pas, j'ai fait un choix, celui de me faire opérer, on n'a pas à regréter nos choix, on ne peut y revenir dessus et de le faire ou de ne pas le faire, on ne connais pas l'avenir alors à quoi bon se torturer l'esprit et celui de notre entourage et d'avoir eu la possibilité de se voir présenter des choix ne fait plus de notre mal une fatalité mais le résultat de notre propre libre arbitre, malgré le fait que nous n'aurions pas voulu avoir à faire ce choix malgré tout. Et puis même si on n'a pas d'autre choix que subir, eh bien s'évader un peu par l'esprit, c'est un exercice dur, violent mais c'est bon, ça marche, on vous prend un peu pour un autiste mais ce n'est pas grave .
Dites vous que tout est dans la tête, qu'on est relativement réduit physiquement et douloureusement et que la vie est trop courte pour encore y rajouter des problèmes psychologiques. Et surtout, c'est encore personnel, ne pas nous rendre exclusif de notre état surtout !!!!
Vous n'avez plus les capacité d'aller physiquement là où vous auriez aimé aller ?
eh bien allez y en rêve !
Voilà.
Très bonne soirée à toutes et à tous et désolé pour ma leçon de morale
Hubert