De retour dans ce forum pour apporter d’avantages d’informations ou plutôt de ressentis par rapport au « frein du pénis ».Je consultais une première fois un urologue pour en connaître un peu plus sur ce qu’il m’arrivait, comprendre comment j’allais pouvoir revenir à une situation « normale ». Il m’avait déjà fallu définir qui rencontrer : un généraliste ou directement un spécialiste. Merci aux Pages jaunes et au dictionnaire qui m’ont renseigné sur le terme « urologue ». C’était LUI que je devais voir. Attente dans le cabinet un peu longue, puis le temps d’expliquer le comment du pourquoi, et on enlève le caleçon et on écoute.
Le diagnostic était clair : il y avait eu rupture du frein et il fallait procéder à une intervention chirurgicale pour ne plus être embêté par la suite, la fameuse « plastie du frein ». Pas évident pour moi déjà de se montrer nu face à un médéçin et de se laisser toucher cette partie, mais quand c’est pour entendre qu’il faut une anesthésie générale, c’est encore plus angoissant.
Je suis rentré chez moi et j’ai cherché des informations, bien évidemment sur Internet et découverte de ce site, de ce forum qui m’a bien aidé. Plutôt orienté vers l’anesthésie locale, les discussions qu’il y avait déjà allaient à l’encontre des paroles de l’urologue.
Direction donc vers un second urologue et même circuit : explication de ce que j’ai, puis je m’allonge pour l’auscultation. Il m’indique que pour cette opération c’est bien une anesthésie locale qui doit être prise en compte. Il prend des gants et décalotte. Il faut faire une plastie du frein. Mais je suis sensible à toutes ses manipulations, il me dit que je dois être hypersensible du pénis. Conclusion : l’anesthésie sera locale si je suis capable de ne pas bouger pendant l’opération sinon ce sera en générale. Car si je bouge alors qu’il est en train d’opérer avec son bistouri avec précision ….Je choisis l’anesthésie générale.
Je dois prendre un rendez-vous avec un médéçin anesthésiste (10 jours après), c’est légal et donc obligatoire quand c’est une anesthésie générale. En même temps, la date de l’opération (14 jours après) est programmée à la clinique : « Plastie du frein sous ambulatoire en AG ».
Le rendez-vous avec le médecin anesthésiste dure à peine 15 minutes : essentiellement des documents administratifs à remplir et c’est le moment de poser ses questions du genre : et si je ne me réveille pas après ? si je me réveille pendant l’opération ? et si j’ai des séquelles ? Ce médecin s’est voulu très rassurant et m’a donné des feuilles à rapporter signées le jour de l’opération. Etant donné mon age, 26 ans, il y avait peu de risque réel. Pour information, c’est l’urologue qui m’a indiqué les coordonnées de l’anesthésiste. C’est à ce moment aussi qu’il faut remplir un dossier d’admission à la clinique : ne pas oublier sa carte vitale !
Le mardi matin, à 8h, je devais me faire opérer. La nuit précédente, j’ai très peu dormi : trop nerveux. J’étais à la clinique à 7h30. Ma sortie était prévue à 12h, obligatoirement accompagné par une personne jusqu’au domicile et pendant les 24 heures suivantes. Monté au 1er étage de la clinique, on m’oriente vers une petite chambre (très propre, avec TV et magazines), et on me donne un bonnet, des chaussons hygiéniques et une blouse. Dessous je suis nu. Je m’habille avec et j’attends seul dans la chambre pendant 20 minutes. Un infirmier m’emmène ensuite, allongé sur le lit en train de regarder les lumières du plafond, à l’ascenseur. Je patiente pendant 10 minutes dans une salle, une sorte de « parking à lit ». Une personne est « dans le même état » à côté de moi, elle commence à se réveiller on dirait. Puis vient me chercher un visage familier (l’anesthésiste !), à nouveau le monte-charge et là, direction la salle d’opération. Environ 6 personnes, toutes habillées de masques et blouses vertes, se trouvent autour de moi, en train de s’affairer. Je reconnais l’urologue qui me salue et me rassure. J’en avais besoin. Un infirmier me colle des « autocollants ronds » sur la poitrine, un autre me prend le bras gauche. Tout se passe très vite, aucune douleur de ressentit, juste de l’appréhension sur la phase d’endormissement. Heureusement ils m’ont laissé la blouse sur moi, si bien que je ne suis pas vraiment nu devant 6 personnes… Et là le médecin me dit : « dans quelques instants, ça va tourner dans votre tête, c’est normal et puis vous allez vous endormir ». Et oui ! j’ai ressenti exactement cela, j’essaie de lutter, de conserver les yeux ouverts, mais ça devient de plus en plus difficile. La dernière phrase entendu du médecin : »Pensez à de bonnes choses, vous êtes au soleil, sur la plage, il y a des filles en string » Et plus rien. Dernier mot entendu « string ».
La première fois que j’ouvre les yeux, je suis à nouveau dans ce « parking à lit ». J’émerge peu à peu mais encore très fatigué. Puis un infirmier me ramène dans ma chambre ou je m’allonge dans mon nouveau lit. L’infirmière qui s’occupe je pense de l’accueil est très gentille, m’explique que je vais sûrement me rendormir, que je peux l’appeler si je ne me sens pas bien. Une bonne heure de repos, puis un peu de télévision, ensuite la collation (pain, biscotte, beurre, café). Puis arrive le moment ou inévitablement j’ai envi de voir comment est « la chose ». Un grand moment de silence avec moi-même, car en la regardant, elle n’est plus la même, difforme par rapport à avant ….J’arrête d’y penser et attend la visite du médecin.
Midi, il arrive dans ma chambre et m’explique qu’il a mis du tulle gras autour de la verge et qu’il a ensuite re-calloté. D’où la forme étrange que j’avais vu. Je dois l’enlever le soir même et après me laver normalement. Je devrais mettre de l’eau sur le tulle qui sera certainement sec à la fin de la journée. Trente minutes après je quitte la clinique, debout, avec mon amie. Le temps de cloturer son dossier à la clinique, et de payer. Je dois revoir l’urologue 1 mois après.
J’ai dormi une bonne partie de l’après midi et couché tôt le soir (je travaillais le lendemain). Arrive le moment où j’ai dû enlever le tulle. Aïe aïe aïe … complètement sec le tulle, goutte d’eau par goutte d’eau dessus, le tulle se ramollit mais vraiment pas facile à enlever. Je ne me suis pas senti bien, j’ai préféré appelé mon amie car sensation d’évanouissement assez proche. Le sang qui avait un peu coulé depuis l’opération s’était collé au tulle sec …alors à cet endroit pas facile … Mais bon, au bout d’un moment, c’est fini et une bonne nuit là dessus ça fait du bien. Pour information, j’ai lu sur le forum qu’il y avait possibilité de vaseline mais le chirurgien ne m’avait rien dit là dessus.
Bientôt une semaine que l’opération s’est faite. Au début j’ai eu quelques picotements au niveau du pénis, assez brefs mais assez vifs. Puis nettoyer tous les jours (enfin là rien d’inhabituel sauf que je deviens encore plus douillet). Encore 15 jours avant le rendez-vous final. Autant vous dire qu’un mois d’abstinence, c’est long…et frustrant mais disons que c’est pour la bonne cause et que ce sera la fiesta après ! Le mieux est j’en pense d’en parler avec son amie, d’être ouvert. De mon côté elle m’a beaucoup aidé.
Question finance, quelques petites indications quand même. La consultation chez l’urologue (70 euros), chez l’anesthésiste (40 euros), l’opération via la chirurgien urologue (450 euros) et via l’anesthésie générale (100 euros). A priori cela est remboursé par la sécurité sociale et la mutuelle, mieux vaut être à jour.
Maintenant je me demande comment se passera la prochaine relation sexuelle, une seconde « première fois » en quelque sorte….j’espère aussi que les fils résorbables (dont le forum parle) seront partie car pour l’instant je ne les sens pas ….
Par contre je trouve étonnant de revoir l’urologue 1 mois après l’opération, ce délai me semble très long, comment faire si la cicatrisation se passe t-elle mal ? j’imagine qu’au bout d’un mois les dés sont jetés et qu’il n’est pas possible de revenir en arrière non ?
Bon courage aux futurs opérés d’une plastie du frein et merci à ce forum qui permet de se rassurer et de s’informer quand on en a besoin !