A l'heure actuelle c'est bien l'anneau gastrique qui semble poser le moins de risque.
En effet, l'anesthésie est beaucoup moins longue que pour un by-pass par exemple, et l'intervention en elle-même ne dure qu'une quinzaine de minutes (selon le chirurgien qui m'a opérée).
Les douleurs post-opératoires sont minimes, du fait qu'il n'y a pas d'amputation d'un quelconque organe, et on les gère facilement avec des anti-douleurs.De plus l'anneau est compatible avec une grossesse (on peut le desserrer le temps de temps de la grossesse, et le resserrer une fois bébé sorti). Je connais une personne qui a eu un bébé avec un anneau, et ça s'est très bien passé.
Cependant il faut savoir que l'anneau ne convient pas à tous les profils d'obèses : si on obtient généralement de bons résultats sur les "gros mangeurs", il en va différemment avec les "grignoteurs" ou les boulimiques vomisseurs.
En effet, l'anneau est une aide précieuse pour controler les quantités (la sensation de satiété vient très rapidement) mais n'influe en rien sur l'envie de manger, qui est différente de la faim physique.
De plus les vomissements répétés (qui ne sont pas censés survenir si on respecte bien les règles essentielles - manger doucement, bien mâcher, s'arrêter quand on sent qu'on n'a plus faim) peuvent causer des problèmes tels qu'une dilation de la poche supérieure de l'estomac, suite à quoi l'anneau n'a plus aucune utilité et on est obligé de l'enlever.
Par ailleurs, pour les personnes ayant un IMC très élevé (supérieur à 50) les chirurgiens préconisent de plus en plus souvent le by-pass plutôt que l'anneau, car l'anneau à lui seul ne permettrait pas de maigrir suffisamment (80% de la perte de poids se fait la première année, ensuite on ne perd presque plus).
Le by-pass permet aussi un plus grand confort alimentaire (plus de blocage) mais il présente aussi de nombreux inconvénients.
Tout d'abord le risque opératoire qui est beaucoup plus élevé (de l'ordre de 2 sur 1000), hospitalisation plus longue, nécessité de contrôler sa consommation de sucre pour éviter le dumping syndrome, risques accrus de carences (obligation de prendre des compléments vitaminiques à vie à cause de la malabsorption).
Et puis contrairement à l'anneau qui peut toujours s'enlever en cas de problème, le by-pass est irréversible.
Pour résumer donc le vrai problème selon moi ça n'est pas l'anneau qui ne "tiendrait pas ses promesses" (même si le risque zéro n'existe pas et que les échecs existent) mais plutôt le zèle de certains médecins qui, par appât du gain ou autre, acceptent d'opérer n'importe qui sans vérifier que les indications soient respectées.
Donc c'est à l'équipe (chirurgien, endocrino, nutritionniste et psychiatre notamment) de faire son boulot et vérifier que tous les critères soient bien réunis avant de donner son feu vert pour l'opération : entre autres IMC supérieur à 40, (35 dans certains cas), gros mangeur plutôt que grignoteur, pas de tendance boulimique, pas d'ulcère, d'oesophagite, mais aussi s'assurer autant que possible que le patient accepte le suivi post-opératoire, y compris psychologique (le manque de suivi serait l'une des causes les plus fréquentes des échecs de gastroplastie).
Quand les indications sont respectées, je pense que les chances de succès sont assez bonnes.
Falby