>Bonjour Ska,
>
>
>>moi, je prends du déroxat depuis bientôt 7 ans et comme
>>toi, à chaque arrêt , c'est la rechute.
>
>C'est donc que vous en avez besoin.
>
>>Cela veut
>>il dire que l'on ne pourra vivre que sous déroxat?
>>cette idée m'effraye. J'ai 2 enfants de 4 ans et
>>1 an et je me demande quel avenir je vais
>>pouvoir leur offrir.
>
>Si vous êtes bien sous Déroxat, pourquoi vouloir l'arrêter. Les gens
>qui prennent des médicaments pour la tension ou le diabète
>ne se posent pas ce genre de question. Pourquoi ?
> | Philippe, > médecin à la campagne |
J'ai du mal à croire que vous êtes médecin......
Moi je suis maman d'une petite fille diabétique insulino-dépendante depuis l'âge de 23 mois, elle a aujourd'hui 5 ans, et croyez-moi des question on s'en pose beaucoup lorsqu''il s'agit d'une pathologie comme le diabète de type 1(et même un petit enfant de 5 ans se pose des questions , permettez-moi de vous rappeller cette maladie auto-immune chez l'enfant :
LE DIABETE DE TYPE 1 :
Il s’agit d’une maladie chronique auto-immunitaire.
Le diabète de type 1 est spécifique à l’enfant, et est la conséquence d’une carence en insuline.
Le pancréas de l’enfant malade (dont les cellules sont détruites par la maladie auto-immune) ne produit pas d’insuline, l’insuline est une hormone indispensable à la vie.
L’enfant doit recevoir des injections quotidiennes pour le maintenir en vie.
Cette maladie n’a absolument rien à voir avec le diabète de la personne d’un âge avancée dont l’origine est souvent alimentaire, et dont le traitement peut être une bonne hygiène alimentaire.
Pour comprendre le rôle de l’insuline, nous devons savoir que notre corps est composé de cellules. Ces cellules ont besoin d’énergie pour fonctionner. Elles puissent leur énergie dans le sucre qui circule dans le sang. On appelle ce sucre glucose.
Le glucose provient des aliments que nous mangeons. La plupart des aliments contiennent du sucre, même ceux qui n’ont pas le goût sucré comme les légumes, le pain, les pâtes, le lait, etc.
Le glucose a besoin d’insuline pour entrer à l’intérieur des cellules. L’insuline peut être comparée à une clef qui ouvre la porte des cellules pour permettre au glucose d’y pénétrer.
L’insuline est secrétée par le pancréas. Si le pancréas ne fournit pas d’insuline, le sucre du sang ne pourra entrer à l’intérieur des cellules, et les cellules ne pourront fonctionner.
Cette maladie auto-immunitaire implique donc des soins thérapeutiques quotidiens tels que :
· Injections d’insuline sous-cutanées
· Tests glycémiques
· Surveillance et traitement des hypoglycémies (jour et nuit)
· Surveillance et traitement des hyperglycémies par l’injection d’insuline supplémentaire (jour et nuit)
· Tests de cétonémie
Cette pathologie, même si bien contrôlée entraîne des effets secondaires indésirables directement liés à la maladie. L’enfant est régulièrement sujet à des réactions hypoglycémiques, et souvent la nuit. Ces réactions entraînent des symptômes désagréables (fatigue extrême, maux de tête, maux de cœur, étourdissement, pâleur, tremblement …) qu’il faut traiter immédiatement.
Les préjudices imposés par la maladie peuvent limiter l’enfant à tout moment. Nous ne savons jamais quand l’enfant subira une réaction hypoglycémique. Quand l’enfant est dans un épisode hypoglycémique, il est limité presque à 100%. Quand son sucre sanguin est dangereusement bas, il ne peut pas marcher normalement, la parole devient difficile, il a parfois du mal à s’alimenter et peut risquer le coma.
Il va sans dire que l’enfant est régulièrement limitée par les conséquences de sa maladie.
En plus de des soins thérapeutiques quotidiens, il faut adapter la consommation de glucides à chaque repas et collation (qui doivent être pris à heures régulières), surveiller l’enfant à tout moment afin de détecter les signes évocateurs d’une hypoglycémie, mais aussi d’une hyperglycémie qui peuvent avoir des conséquences sur le développement d’un enfant mais aussi des conséquences à long terme (rétinopathie, néphropathie, neuropathie).
Ces soins, chez le jeune enfant, ne peuvent être effectués que par une tiers personne, puisqu’il n’est pas capable de juger de ses dosages d’insuline, d’effectuer ses tests de glycémie, de s’administrer son insuline nécessaire au maintien de sa vie, de calculer sa consommation alimentaire, de ressentir les symptômes annonçant une hypoglycémie ni de la corriger.
Beaucoup de mamans cessent leurs activités professionnelles pour s’occuper de leur enfant jour et nuit, ces soins constants avec surveillance étroite étant essentiels au maintien de sa vie, une interruption de soins : injections d’insuline, suivi glycémique pourrait provoquer un coma grave risquant la mort.
Le diagnostic de la maladie chez l’enfant provoque dans sa famille un bouleversement (car la famille est impliquée directement dans la maladie, dans les soins) , et un sentiment d’impuissance devant les problèmes posés par la maladie, amplifiés par la nécessité d’une surveillance permanente et d’un traitement quotidien . L’apprentissage des soins est obligatoires et sans déficience.