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Bonjour à tous,
Je souffre moi-meme de dyshidrose palmo-plantaire depuis mon enfance. Je vais vous faire part de mon expérience tout en précisant que les éruptions de mes crises se localisent uniquement sous les trois doigts de pieds intérieurs de chaque pied (quelque fois sur les cotés des doigts de pieds mais très rarement). Ma dyshidrose est aussi très limitée donc le resultat de mes expérimentations peut ne pas aider des personnes atteintes d'un syndrome plus aigu que le mien.
Tout d'abord il semble établit que la dyshidrose peut avoir (voire à...) un caractère génétique. Ma mère souffrait de dyshidrose localisé au meme endroit. J'ai pris connaissance de nombre de témoignages attestant de cas de dyshidrose similaires observés dans une meme famille.
Je veux aussi préciser pour les personnes qui voudraient s'informer sur cette pathologie que ce n'est pas contagieux.
La poussée des crises est cyclique et encouragée par de la fatigue et du stress intense. Etant moi-meme quelqu'un de très stressé, j'ai remarqué la poussée des crises lors de périodes difficiles identifiées. Dans mon cas, 90% des crises observées sont consécutives à des états de stress. Il me semble que je peux comparer cette pathologie à un Psoriasis à caractère psychosomatique.
L'apparition de la dyshidrose peut etre aussi favorisée par le port de tel ou tel type de chaussures. Par exemple les chaussures de sport entrainent une transpiration et conservent parfois l'humidité du pied. Les pieds sont plus humides, surtout les couches externes de la peau et cela favorise le "décollement" entre les différentes couches de l'épiderme et par là meme, l'apparition des micro-bulles qui se remplissent de lymphe (comme les ampoules de brulure mais en plus petit et plus étendu).
Les traitements ne sont pas légions mais plusieurs choses peuvent etre efficaces. J'ai essayé plusieurs cremes et en ai gardé plusieurs. L'oxyplastine peut etre efficace mais les applications doivent etre faites sur le long terme et c'est assez pénible, le quotane peut soulager les démangeaisons mais ne calme pas la crise, la Biaffine peut etre d'un grand soulagement en cas de plaies ouvertes mais en ce qui me concerne, le très connu Mitosyl s'est révelé etre un traitement souverain. Cela soulage les démangeaisons et cela fait reculer les plaques jusqu'à les faire disparaitre.
Le Mitosyl est justement très gras et contient de l'oxyde de zinc (donc pour les allergiques...). Cela peut etre administré sur les petites plaies (les bulles crevées) sans risque d'infection.
Enfin pour les fans de l'Homeopatie il existe l'ANAGALIS 4 à 9 H qui est indiqué pour la dishydrose quoique pour etre franc, je ne l'ai jamais testé mais il parait que cela marche dans certains cas. C'est de l'Homeopathie alors comme on dit : si cela ne vous fait pas de bien, cela ne vous fera pas de mal...
(Quand à la prescription de Cortisone pour ce type de pathologie je suis plus que sceptique, elle n'est prescrite que dans quelques cas d'allergie et encore dans ce domaine on préfère utiliser les dérivés synthétiques du cortisol qui ont une activité minéralocorticoïde pratiquement nulle).
En cas de crise il faut éviter de se laver avec des savons trop agressifs de type gel douche ou savons de parfumeurs à l'alcool ou au parfum. Comme dans le cas des mycoses de contact, privilègiez le savon doux (et gras) de type savon de marseille jusqu'à disparition des plaques de bulles. Sechez bien vos pieds et vos mains après la toilette et changez plusieurs fois de chaussettes par jour pendant les crise pour éviter l'humidité.
Je n'irais pas jusqu'à affirmer que la dishydrose n'est que psychosomatique mais son apparition est largement favorisée par des états de faiblesse et de fatigue aigue. J'ai eu plusieurs années de vie normale avec son lot de stress sans aucun problème mais les crises sont réapparues suite au décès d'un proche il y a deux ans. Un traitement définitif m'apparait illusoire car la dishydrose me semble etre une pathologie chronique néanmoins on peut quand meme la traiter et vivre normalement dans mon cas. Mais en ce qui me concerne, je repete que mes crises sont très limitées.
Cyril