DEROXAT 20Mg
SOURCE VIDAL
DC/INDICATIONS
· Épisodes dépressifs majeurs (c'est-à-dire caractérisés).
· Prévention des attaques de panique avec ou sans agoraphobie.
· Troubles obsessionnels compulsifs.
· Trouble anxiété sociale caractérisé « phobies sociales » lorsqu'il perturbe de manière importante les activités professionnelles ou sociales.
· Anxiété généralisée, évoluant depuis au moins 6 mois.
DC/POSOLOGIE et MODE D'ADMINISTRATION
Posologie :
- Épisodes dépressifs majeurs :
La posologie initiale recommandée est de 20 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique, évaluée au bout de 3 semaines de traitement, cette posologie pourra être augmentée par paliers de 10 mg, jusqu'à un maximum de 50 mg par jour. Ces augmentations devront être faites par intervalles d'au moins une semaine.
Coût du traitement journalier :
0,91 € (20 mg).
Durée du traitement : le traitement par antidépresseur est symptomatique. Le traitement d'un épisode est de plusieurs mois (habituellement de l'ordre de 6 mois) afin de prévenir les risques de rechute de l'épisode dépressif.
Traitements psychotropes associés : l'adjonction d'un traitement sédatif ou anxiolytique peut être utile en début de traitement, afin de couvrir la survenue ou l'aggravation de manifestations d'angoisse. Toutefois, les anxiolytiques ne protègent pas forcément de la levée de l'inhibition.- Prévention des attaques de panique avec ou sans agoraphobie :
La posologie recommandée est de 40 mg par jour. Le traitement doit être débuté à dose faible, 10 mg par jour. La dose sera augmentée par paliers de 10 mg par semaine en fonction de la réponse thérapeutique, jusqu'à un maximum de 60 mg par jour. Ces augmentations devront être faites par intervalles d'au moins une semaine.
Coût du traitement journalier :
1,83 € (40 mg).
- Troubles obsessionnels compulsifs :
La posologie recommandée est de 40 mg par jour.
La dose initiale recommandée est de 20 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique, la posologie pourra être augmentée par paliers de 10 mg, jusqu'à un maximum de 60 mg par jour. Ces augmentations devront être faites par intervalles d'au moins une semaine.
Coût du traitement journalier :
1,83 € (40 mg).
- Trouble anxiété sociale caractérisé « phobies sociales » lorsqu'il perturbe de manière importante les activités professionnelles ou sociales :
La posologie initiale recommandée est de 20 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique, évaluée au bout de 2 semaines de traitement, cette posologie pourra être augmentée par paliers de 10 mg, jusqu'à un maximum de 50 mg par jour. Ces augmentations devront être faites par intervalles d'au moins une semaine.
Coût du traitement journalier :
0,91 € (20 mg).
Durée du traitement :
L'efficacité de la paroxétine dans cette indication a été démontrée au cours d'essais contrôlés versus placebo portant sur une durée de 3 mois.
L'efficacité à long terme n'a pas été démontrée.
La place de ce traitement vis-à-vis des thérapies cognitivo-comportementales (TCC) n'a pas été étudiée.
La prise en charge globale du patient reste un élément fondamental pour la réussite du traitement.
- Anxiété généralisée :
La posologie initiale recommandée est de 20 mg par jour. En fonction de la réponse thérapeutique, évaluée au bout de 3 semaines de traitement, cette posologie pourra être augmentée par paliers de 10 mg, jusqu'à un maximum de 50 mg par jour. Ces augmentations devront être faites par intervalles d'au moins une semaine.
Coût du traitement journalier :
0,91 € (20 mg).
Durée du traitement : l'efficacité de la paroxétine dans l'anxiété généralisée a été démontrée au cours d'essais contrôlés versus placebo sur une durée maximum de 8 mois. Le traitement de l'anxiété généralisée nécessite généralement une prescription médicamenteuse continue de plusieurs mois ; une réévaluation régulière du diagnostic est nécessaire.
- Pour toutes les indications :
Insuffisance hépatique ou rénale :
· Chez l'insuffisant rénal (clairance de la créatinine < 30 ml/min) et chez l'insuffisant hépatique sévère, une augmentation des concentrations plasmatiques de paroxétine peut survenir. Il est, de ce fait, recommandé de se limiter à l'utilisation des doses les plus faibles dans la fourchette thérapeutique proposée.
· Chez le sujet âgé : ne pas dépasser 40 mg par jour.
Mode d'administration :
Les comprimés ou la solution buvable sont administrés en une seule prise journalière, le matin au cours du petit déjeuner.
- Comprimé :
Il doit être avalé plutôt que croqué.
Le comprimé sécable permet d'adapter la posologie dans la fourchette thérapeutique.
Modalités d'arrêt du traitement : l'arrêt d'un traitement prolongé doit se faire de manière progressive sur plusieurs semaines.
DC/CONTRE-INDICATIONS
Absolues :
· Hypersensibilité à la paroxétine.
· Enfant de moins de 15 ans, en l'absence d'études.
· IMAO non sélectifs (cf Interactions).
· IMAO A. Toutefois, dans des cas exceptionnels, l'association peut se révéler indispensable (cf Mises en garde/Précautions d'emploi, Interactions).
Relatives :
· Allaitement.
DC/MISES EN GARDE et PRÉCAUTIONS D'EMPLOI
Mises en garde :
Association aux IMAO A (moclobémide, toloxatone) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique parfois brutal (cf Interactions). L'association ne doit être envisagée que lorsque le bénéfice attendu l'emporte sur le risque. Toutefois, dans des cas exceptionnels, lorsque l'association s'avère indispensable, une surveillance clinique très étroite est nécessaire, en hospitalisation pendant les premiers jours de l'instauration de l'association. Débuter l'association aux doses minimales recommandées. Ne pas dépasser les doses maximales recommandées.
Comme lors de tout traitement par antidépresseur, le risque suicidaire chez les patients déprimés persiste en début de traitement, la levée de l'inhibition psychomotrice pouvant précéder l'action antidépressive proprement dite.
Le trouble anxiété sociale « phobies sociales » n'est pas une timidité excessive, mais un trouble caractérisé notamment par l'évitement ou la peur perturbant de manière importante les activités professionnelles ou sociales et entraînant une souffrance marquée.
Les patients devront être avertis des taux importants de troubles de l'éjaculation.
Suspension buvable : en raison de la présence de sorbitol, ce médicament est contre-indiqué en cas d'intolérance au fructose.
Précautions d'emploi :
· En cas de virage maniaque franc, le traitement par la paroxétine sera interrompu et, le plus souvent, un neuroleptique sédatif prescrit.
· Bien qu'aucune interaction nette n'ait été mise en évidence avec l'alcool, la consommation en est déconseillée, comme avec tout médicament psychotrope.
· En cas d'insuffisance hépatique ou rénale (clairance de la créatinine < 30 ml/min), la posologie sera limitée aux doses les plus faibles (cf Posologie/Mode d'administration).
· Chez les patients épileptiques ou ayant des antécédents d'épilepsie, il est prudent de renforcer la surveillance clinique et électrique, en raison de la possibilité d'abaissement du seuil épileptogène. La survenue de crises convulsives impose l'arrêt du traitement.
Par ailleurs, l'expérience clinique de l'association de la paroxétine avec une sismothérapie est réduite.
· La possibilité de survenue d'une hyponatrémie, a fortiori lors de la coprescription avec des médicaments susceptibles d'entraîner cette anomalie électrolytique, doit être connue, notamment chez le sujet âgé, surtout s'il est dénutri, et le cirrhotique.
· En cas de glaucome à angle fermé, la paroxétine, comme d'autres inhibiteurs de la recapture de la sérotonine (IRS), devra être utilisée avec prudence, de rares cas d'aggravation de glaucome ayant été rapportés.
· Des cas d'hémorragies, parfois graves, ont été rapportés lors de l'utilisation d'inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. Une attention particulière est recommandée chez les patients ayant des antécédents d'anomalies de l'hémostase et chez les patients traités simultanément par des anticoagulants oraux, par des médicaments agissant sur la fonction plaquettaire tels que les AINS et l'aspirine ou par d'autres médicaments susceptibles d'augmenter le risque de saignement.
· Lors de la prise concomitante de paroxétine et de préparations contenant du millepertuis, les effets indésirables de la paroxétine peuvent être plus fréquents (cf également Interactions).
DC/INTERACTIONS
Interactions médicamenteuses :
Associations contre-indiquées :
· IMAO non sélectifs : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique1. Respecter un délai de deux semaines entre l'arrêt de l'IMAO et le début du traitement par la paroxétine, et d'au moins une semaine entre l'arrêt de la paroxétine et le début du traitement par l'IMAO.
1 Syndrome sérotoninergique :
Certains surdosages ou certains médicaments (lithium) peuvent donner lieu à un syndrome sérotoninergique justifiant l'arrêt immédiat du traitement. Le syndrome sérotoninergique se manifeste par l'apparition (éventuellement brutale), simultanée ou séquentielle, d'un ensemble de symptômes pouvant nécessiter l'hospitalisation, voire entraîner le décès. Ces symptômes peuvent être d'ordre :
· psychique (agitation, confusion, hypomanie, éventuellement coma),
· moteur (myoclonies, tremblements, hyperréflexie, rigidité, hyperactivité),
· végétatif (hypo ou hypertension, tachycardie, frissons, hyperthermie, sueurs),
· digestif (diarrhée).
Le strict respect des doses préconisées constitue un facteur essentiel dans la prévention de l'apparition de ce syndrome.
Associations déconseillées :
· IMAO sélectifs A (moclobémide, toloxatone) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique1 (cf supra). Toutefois, dans des cas exceptionnels, lorsque l'association s'avère indispensable, une surveillance clinique très étroite est nécessaire, en hospitalisation pendant les premiers jours de l'association. Débuter l'association aux posologies minimales recommandées. Ne pas dépasser les posologies maximales recommandées.
Associations nécessitant des précautions d'emploi :
· Anticoagulants oraux : augmentation de l'effet de l'anticoagulant oral et du risque hémorragique. Contrôle plus fréquent du taux de prothrombine et surveillance de l'INR. Adaptation éventuelle de la posologie de l'anticoagulant oral pendant le traitement par la paroxétine et à son arrêt.
· Antidépresseurs imipraminiques : augmentation des concentrations plasmatiques de l'antidépresseur imipraminique avec risque de convulsions et augmentation des effets indésirables. Surveillance clinique accrue et, si nécessaire, adaptation posologique de l'antidépresseur imipraminique.
· Carbamazépine (décrit pour fluoxétine et fluvoxamine) : augmentation des concentrations plasmatiques de carbamazépine avec signes de surdosage. Surveillance clinique avec contrôle des concentrations plasmatiques de carbamazépine et réduction éventuelle de la posologie de la carbamazépine pendant le traitement par la paroxétine et après son arrêt.
· Lithium : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique1 (cf supra). Surveillance clinique régulière.
· Méthadone : augmentation des concentrations plasmatiques de méthadone avec signes de surdosage. Mécanisme invoqué : diminution de son métabolisme hépatique. Surveillance clinique renforcée ; s'il y a lieu, adaptation de la posologie de la méthadone pendant le traitement par l'antidépresseur et après son arrêt.
· Millepertuis (voie orale) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique1 (cf supra). Surveillance clinique régulière.
Associations à prendre en compte :
· IMAO sélectif B (sélégiline) : risque d'apparition d'un syndrome sérotoninergique1 (cf supra).
· Sumatriptan et autres triptans (agonistes des récepteurs 5 HT1B/1D) : risque potentiel d'hypertension artérielle, de vasoconstriction artérielle coronaire ou de syndrome sérotoninergique1 (cf supra).
L'expérience sur un nombre limité de sujets sains a montré que la paroxétine n'augmente ni la sédation ni la somnolence associées à la prise d'halopéridol, d'amobarbital ou d'oxazépam en cas d'administration concomitante.
DC/GROSSESSE et ALLAITEMENT
Grossesse :
Les études chez l'animal n'ont pas mis en évidence d'effet tératogène. En l'absence d'effet tératogène chez l'animal, un effet malformatif dans l'espèce humaine n'est pas attendu. En effet, à ce jour, les substances responsables de malformations dans l'espèce humaine se sont révélées tératogènes chez l'animal au cours d'études bien conduites sur deux espèces.
En clinique, il n'existe pas de données en nombre suffisant pour évaluer un éventuel effet malformatif ou fœtotoxique de la paroxétine lorsqu'elle est administrée pendant la grossesse.
En conséquence, par mesure de précaution, il est préférable de ne pas utiliser la paroxétine pendant la grossesse.
Allaitement :
Bien que le passage de la paroxétine dans le lait maternel soit faible, le traitement par la paroxétine est déconseillé pendant l'allaitement.
DC/CONDUITE et UTILISATION DE MACHINES
L'expérience clinique a montré qu'un traitement par la paroxétine ne s'accompagne ni d'une altération de la fonction cognitive ni d'une atteinte des fonctions psychomotrices. Néanmoins, comme avec tout médicament psychotrope, les conducteurs de véhicules et les utilisateurs de machines doivent être avertis des risques éventuels attachés à l'emploi de ce type de médicament.
DC/EFFETS INDÉSIRABLES
Les effets indésirables les plus fréquents sont surtout notés durant la première, voire les deux premières semaines du traitement. La plupart s'estompent par la suite, parallèlement à l'amélioration de l'épisode dépressif.
Ont été retrouvés, en monothérapie ou en association avec d'autres psychotropes :
· des troubles digestifs : nausées, vomissements, constipation, diarrhée ;
· des troubles neuropsychiques : somnolence, asthénie, insomnie, sensations vertigineuses, tremblements ; rarement, apparition ou aggravation de symptômes extrapyramidaux incluant des dyskinésies buccofaciales (en général avec des médicaments les induisant), confusion mentale (surtout chez les sujets âgés), convulsions.
Très rarement et en association, syndrome sérotoninergique (cf Interactions) ;
· des troubles hépatiques : de très rares cas d'élévation des enzymes hépatiques ont été rapportés ainsi que d'exceptionnelles hépatites, parfois associés à un ictère et/ou une insuffisance hépatocellulaire. En cas d'anomalie de la fonction hépatique, l'arrêt du traitement s'impose ;
· des cas d'hyponatrémie, dont certains sévères, ont été rapportés. Cette hyponatrémie est réversible à l'arrêt du traitement et peut être révélée par un syndrome confusionnel, voire des convulsions. La plupart des cas ont été décrits chez des patients âgés ou prenant des diurétiques, ou encore hypovolémiques. Certains cas pourraient être associés à un syndrome de sécrétion inappropriée de l'hormone antidiurétique ;
· des troubles de la libido et de l'éjaculation (pouvant être fréquents si la paroxétine est prescrite pour le traitement d'un trouble anxiété sociale caractérisé « phobies sociales »), des galactorrhées et d'autres symptômes suggérant une hyperprolactinémie, et de rares cas de rétention urinaire ;
· de rares cas d'éruptions maculopapuleuses, urticaires, exceptionnellement œdème de Quincke ;
· de rares cas d'ecchymoses, d'hémorragies gynécologiques, de saignements gastro-intestinaux ou autres saignements cutanéomuqueux ;
· de rares cas d'élévation ou de diminution de la tension artérielle régressant à l'arrêt du traitement ;
· divers : hypersudation, sécheresse buccale. Quelques troubles visuels ont été rapportés, dont des mydriases et, beaucoup plus rarement, des aggravations de glaucome aigu. De rares prises de poids, parfois importantes, ont été rapportées.
L'interruption brutale du traitement peut entraîner, dans un délai d'une semaine, des symptômes tels que vertiges, troubles sensoriels, troubles du sommeil, agitation et anxiété, asthénie, troubles digestifs et hypersudation. Ces signes peuvent persister 1 à 2 semaines.
Par ailleurs, certains effets indésirables sont liés à la nature même de la maladie dépressive :
· levée de l'inhibition psychomotrice, avec risque suicidaire ;
· inversion de l'humeur avec apparition d'épisodes maniaques ;
· réactivation d'un délire chez les sujets psychotiques.
DC/SURDOSAGE
Ont été rapportés le plus fréquemment des cas de somnolence, tremblements, agitation, sensations vertigineuses, tachycardie, nausées, vomissements, anxiété. De très rares cas de coma et de décès ont été rapportés, le plus souvent en cas de prise concomitante avec d'autres psychotropes, avec ou sans ingestion d'alcool.
Dans la mesure où il n'existe pas d'antidote spécifique de la paroxétine, le traitement est symptomatique, avec lavage gastrique, même tardif, après ingestion orale, éventuellement complété par l'administration répétée de charbon activé, 20 à 30 g toutes les 4 à 6 heures pendant les 24 heures suivant le surdosage. La surveillance portera essentiellement sur les fonctions cardiovasculaire, respiratoire et neurologique.
PP/PHARMACODYNAMIE
Inhibiteur sélectif de la recapture de la sérotonine, antidépresseur (code ATC : N06AB05).
La paroxétine est un inhibiteur de la recapture de la sérotonine (5-HT).
La paroxétine est pratiquement dépourvue d'effet direct sur la recapture de la noradrénaline (NA), de la dopamine (DA) et de l'acide gamma-aminobutyrique (GABA).
Contrairement à la plupart des antidépresseurs tricycliques, la paroxétine n'a pratiquement pas d'affinité pour les récepteurs alpha1-adrénergiques, histaminergiques H1, cholinergiques (muscariniques). Par ailleurs, la paroxétine n'a également pratiquement pas d'affinité pour les récepteurs dopaminergiques D1 et D2, alpha2 et beta-adrénergiques, benzodiazépiniques et opioïdes. Cette sélectivité de la paroxétine pourrait expliquer la faible incidence de certains effets indésirables, notamment anticholinergiques, sédatifs ou à type d'hypotension orthostatique.
La paroxétine présente également les propriétés suivantes :
· absence d'altération de la qualité et de la durée du sommeil en prise unique matinale, voire amélioration chez les sujets répondeurs ;
· absence de modification des fonctions psychomotrices ;
· absence de potentialisation des effets dépresseurs de l'éthanol ;
· chez le volontaire sain, absence de modification cliniquement significative de la pression artérielle, de la fréquence cardiaque et de l'électrocardiogramme.
L'efficacité de la paroxétine dans le traitement de l'anxiété généralisée a été démontrée dans 3 études versus placebo, chez des patients ambulatoires dont le diagnostic d'anxiété généralisée a été posé en fonction des critères DSM IV, sans dépression associée.
Aucune étude contre comparateur efficace n'a été faite.
L'efficacité à court terme de la paroxétine a été démontrée dans deux études portant sur 8 semaines :
· une étude à doses fixes, 20 mg ou 40 mg de paroxétine/jour versus placebo ;
· une étude à doses flexibles, de 20 mg à 50 mg de paroxétine/jour versus placebo.
Ces études ont montré la supériorité de la paroxétine par rapport au placebo sur différents critères d'évaluation : scores totaux sur l'échelle d'anxiété de Hamilton (HAM-A) et scores sur l'échelle de sévérité ICG (impression clinique globale).
Dans une 3 e étude sur 8 semaines, le critère primaire de jugement (score total sur l'échelle d'anxiété de Hamilton) n'a montré qu'une tendance en faveur du produit sans passer le seuil de la significativité. Une différence significative sur les critères secondaires a toutefois été montrée.
La durée de traitement n'a pas été étudiée au-delà de 32 semaines.
L'efficacité à long terme de la paroxétine a été démontrée dans une étude de maintien d'efficacité sur 24 semaines : 10,9 % des patients recevant de la paroxétine (de 20 mg à 50 mg/jour) ont rechuté versus 39,9 % des patients recevant un placebo.
PP/PHARMACOCINÉTIQUE
La cinétique de la paroxétine est non linéaire, dose-dépendante du fait d'un effet de premier passage hépatique partiellement saturable.
L'absorption de la paroxétine n'est pas modifiée par la prise alimentaire.
L'effet de premier passage hépatique est important. La fixation aux protéines plasmatiques est de 95 % (mesures effectuées aux concentrations thérapeutiques).
L'élimination de la paroxétine s'effectue presque entièrement sous forme métabolisée, pour 2/3 dans les urines et 1/3 dans les fèces.
Les principaux métabolites de la paroxétine, issus de réactions d'oxydation et de méthylation, sont très peu actifs et se retrouvent sous forme de conjugués hydrosolubles rapidement éliminés.
La demi-vie de la paroxétine est très variable, en moyenne de 24 heures. Les concentrations plasmatiques à l'équilibre sont atteintes en 7 à 14 jours après le début du traitement et restent stables au cours du temps.
DP/CONDITIONS PARTICULIÈRES DE CONSERVATION
Comprimé : A conserver à une température ne dépassant pas 30 °C.