Modifié le 27-11-02 à 07:19 (GMT)
Bonjour,
>Tout ce que j'ai trouvé est le lien
>suivant :
>http://www.doctissimo.fr/html/sante/textes_print/mag2000/1020/sa_2774_sida.htm
Un rapport sur les recommandations pour la Prise en charge des personnes infectées par le VIH est publié annuellement sous la direction du Pr Delfraissy.
Dans le rapport 2002, c'est la première fois que les arrêts pour succès sont abordés.
Voici quelques lignes :
"L'interruption thérapeutique n'est pas recommandée chez les patients ayant un bon contrôle immuno-virologique sous traitement.
Des essais cliniques sont en cours (WINDOW, INTERVAC, VACCIL-2, VACCITER) pour évaluer les stratégies arrêt-reprise de traitement, avec ou sans immuno-intervention (par interféron pégylé, IL-2 et/ou vaccin).
Toutefois, la question de l'interruption thérapeutique se pose dans la pratique quotidienne : demande du patient, lassitude, inobservance, effets indésirables, réévaluation par le médecin de l'intérêt de maintenir le traitement antirétroviral alors que celui-ci avait été initié sur des critères immuno-virologiques qui ne sont plus aujourd'hui préconisés et où le rapport bénéfice/risque est difficile à évaluer. Cette question de l'interruption thérapeutique se pose surtout chez les patients qui ont une excellente réponse virologique (charge virale indétectable) et immunologique (lymphocytes T CD4 >400-500/mm3) de manière prolongée et qui se trouvent confrontés aux difficultés d'accepter un traitement lourd, contraignant (même s'il est simplifié) et potentiellement mal toléré ou toxique.
Dans ces situations, et bien qu'aucune donnée solide ne permette de recommander l'interruption thérapeutique, il est possible de l'envisager au cas par cas, en pesant avec le patients les risques et bénéfices des différentes attitudes(...). Une telle interruption thérapeutique ne se conçoit que si elle paraît envisageable pour une période de plusieurs mois et si le patient est prêt psychologiquement.
Le patient doit être au préalable clairement informé des risques et des contraintes de l'interruption thérapeutique : remontée rapide de la charge virale plasmatique, baisse parfois brutale des CD4, risque de survenue de manifestations de type "primo-infection", risque majoré de contamination du (des) partenaire(s), nécessité de reprise du traitement selon certains critères biologiques (CD4 surtout).
(...)"
S'en suivent des recommandations sur les modalités pratiques de l'arrêt du traitement en fonction du type de médicament, les conditions de la surveillance et les modalités de reprises des traitements si besoin.
En résumé, les fenêtres thérapeutiques ne peuvent pas être officiellement recommandées dans la mesure où les cliniciens n'ont pas assez de recul pour apprécier le rapport bénéfice/risque à moyen terme, mais elles apparaissent logiques dans certains cas pratiques.
Je peux scanner ces pages, ainsi que la biblio pour les personnes intéressées.
Orfi
Source : Prise en charge des personnes infectées par le VIH - Rapport 2002 Sous la direction du Prof. JF Delfraissy - Médecine-Sciences - Flammarion (c'est la "bible" dans le domaine).