Forum Médical

Attention : cette archive du forum est en lecture seule.
Page d'accueil du site

"aimer un schizophrène"

Envoyer ce sujet à un(e) ami(e)
Format d'impression
Mettre en signet (membres seulement)
 
Précédente | Suivante 
Accueil Général des Forums
Forum : Schizophrénie (Protected)
Message d'origine

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
30-09-03, 18:23  (GMT)
"aimer un schizophrène"
bonjour,
c'est désespérée que j'envoie ce message. l'homme avec qui je vivais depuis 6 ans, le père de mon bb de 12 mois ( ds une semaine...) est hospitalisé depuis 15 jours pour état délirant provoqué par la consommation de cannabis et diagnostiqué schizophrène. en fait il a eu un épisode similaire il ya 8 ans mais , sans traitement, il était "bien revenu". j'ai peur pour l'avenir, j'ai peur pour mon bébé. vais-je retrouver l'homme que j'aime? sera-t-il apte à s'occuper de notre enfant? est-ce utopique de voir notre histoire continuer, d'espérer la réalisation de nos projets: autre bb, maison...etc; pourra-t-il retravailler? va-t-il retouché terre ou restera-t-il ds ses délires? ça fait déjà 15 jours et il n'y a pas d'amélioration, le médecin est sceptique et mon amour devient agressif car j'ai signé le hdt et je ne le sors pas de là! on me conseille de me séparer de lui, de demander la garde de notre bb mais c'est dur! dur d'agir ainsi vis à vis de l'etre aimé ms on me dit qu'il n'est plus luimeme.. j'ai mal pour lui, pour notre bb, pour moi...; il y a un an nous vivions si heureux...quel peut etre notre avenir?
  Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: aimer un schizophrène nora 30-09-03 1
   RE: aimer un schizophrène tataf 01-10-03 2
       RE: aimer un schizophrène nora 01-10-03 4
           RE: aimer un schizophrène tataf 02-10-03 6
               Bonne matinée Tataf soleilnoir 03-10-03 7
               RE: aimer un schizophrène nora 03-10-03 9
                   RE: aimer un schizophrène Laurence2 03-10-03 10
               RE: aimer un schizophrène walisse 04-10-03 11
 salut tataf soleilnoir 01-10-03 3
   RE: salut tataf tataf 02-10-03 5
 Tatal, pardonnez moi mon jargon peu psychiatrique soleilnoir 03-10-03 8
   RE: Tatal, pardonnez moi mon jargon peu psychiatrique tataf 04-10-03 12
 RE: aimer un schizophrène Rhizome 05-10-03 13
   RE: aimer un schizophrène Pandore 05-10-03 14
       RE: aimer un schizophrène Laurence2 05-10-03 16
           RE: aimer un schizophrène Rhizome 06-10-03 17
               RE: aimer un schizophrène Laurence2 06-10-03 20
           RE: aimer un schizophrène leovie 06-10-03 19
       RE: aimer un schizophrène Rhizome 06-10-03 18
   RE: aimer un schizophrène tataf 05-10-03 15
 RE: aimer un schizophrène tataf 08-10-03 21
   Bonne matinée tataf soleilnoir 09-10-03 22
   RE: aimer un schizophrène nora 09-10-03 23
       RE: aimer un schizophrène tataf 09-10-03 24
           RE: aimer un schizophrène nora 10-10-03 29
 RE: aimer un schizophrène ladypuke 09-10-03 25
 RE: aimer un schizophrène transpirator 10-10-03 26
 RE: aimer un schizophrène ladypuke 10-10-03 27
   RE: aimer un schizophrène tataf 10-10-03 30
 RE: aimer un schizophrène laurebleu 10-10-03 28
 RE: aimer un schizophrène songoku 12-10-03 31
 RE: aimer un schizophrène edwerna 18-04-04 32
   RE: aimer un schizophrène horizon 18-04-04 33
       RE: aimer un schizophrène amateur 19-04-04 34
           RE: aimer un schizophrène horizon 19-04-04 35
               RE: aimer un schizophrène amateur 20-04-04 36
                   RE: aimer un schizophrène Noas 22-04-04 37
                       RE: aimer un schizophrène amateur 22-04-04 38
               RE: aimer un schizophrène MISTY 22-04-04 39
                   RE: aimer un schizophrène horizon 22-04-04 40

Lobby | Retour au Forum | Précédente | Suivante

Texte des réponses

nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
30-09-03, 23:10  (GMT)
1. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour tataf,
votre compagnon n'est hospitalisé que depuis quinze jours et si j'ai bien compris ne prenait pas de traitement jusqu'à maintenant. Laissez lui le temps d'aller mieux. Il lui faudra peut-être plusieurs mois d'hospitalisation.
"on me conseille de me séparer de lui" qui sont ces "on" ? Si vous l'aimez, gardez l'espoir.
C'est une période très difficile à vivre pour vous mais pensez qu'il est également dans une grande souffrance et qu'il aura besoin du soutien et de l'amour de ses proches lorsqu'il sortira de ses délires. Son agressivité actuelle est une manifestation de la maladie et il vous sera sans doute reconnaissant de l'avoir fait hospitaliser lorsque son état sera stabilisé.
Mais ce combat peut vous sembler trop difficile et quelque soit la décision que vous prendrez, personne ne pourra vous juger.
je vous souhaite beaucoup de courage
Nora


  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-10-03, 16:00  (GMT)
2. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour et merci
les personnes qui me conseillent de me séparer de lui sont des assistantes sociales et juristes que j'interroge régulièrement car j'ai peur pour mon bb et elles me disent que la question de la garde exclusive n'est possible que s'il ya séparation. lui me dit qu'il a besoin de vivre séparé de moi un tps pour se retrouver...je pense que moi aussi j'ai ce besoin ms il me manque déjà tant et je me dis qu'il a besoin d'etre entouré et non seul ds un logement ...il m'aime et je l'aime tant ms sa maladie ns sépare ...normalement il ressort dans 15 jours... j'appréhende sa sortie, je me sens désarmée pour l'aider, pour le comprendre et pour prendre les bonnes décisions pour nous 3
et avec le traitement comment s'en sortira -t-il?
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-10-03, 22:03  (GMT)
4. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour Tataf,
le traitement ne peut qu'améliorer son état et est absolument indispensable. Personne ne peut dire actuellement s'il pourra retrouver une vie tout à fait normale, mais si vous lisez les messages des participants de ce forum, tels que ceux d'Isa, Maria, Laurence, Charly... et beaucoup d'autres, vous verrez que c'est tout à fait possible.
il faut que ceux qui l'aime croit en lui pour qu'il puisse trouver la force de combattre.
Au début de la maladie de mon fils j'étais moi aussi très désemparée et la lecture des anciens messages de ce forum, de livres sur la schizophrénie, des entretiens avec le psy, m'ont beaucoup aidée à comprendre ce que vivait mon fils et m'ont permis de mieux l'accompagner. tout passe je crois par la reconnaissance et l'acceptation de la maladie.
Amitiés
Nora
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-10-03, 00:18  (GMT)
6. "RE: aimer un schizophrène"
j'allais oublier ..; je suis énervée car mon bb ne peut voir son père car les locaux ne st pas adaptés pour lui et je le comprends...par contre , les effectifs d'infirmiers st tels qu'il est impossible de se rendre ds une pièce hors du service pour se rencontrer ts les 3!!! je ne sais pas comment ça se passe ailleurs ms cette rencontre ferait du bien à notre bb qui ne l'a pas vu depuis 3 semaines et certainement à son papa qui le réclame !
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-10-03, 07:26  (GMT)
7. "Bonne matinée Tataf"
Les problèmes appellé secondaires sont être en état de discuter mais avoir pleins de problèmes en tout genre: angoisses, etc...
Par contre je vous assure il faut consulter le psychiatre avant de voir votre mari. Il n'y a qu'à cette condition que bébé sera en sécurité.
Je l'écris noir sur blanc, si votre mari à fait une bouffée délirante, il à encore des troubles encore émotionnels, et je ne vaudrais pas que la maladie lui commande de faire du mal à son propre fils. Je ne sais pas dans quel état est votre mari.
Donc pour être avec bébé consultez le psychiatre qui vous donnera son opinion..
A bientôt. David
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-10-03, 22:24  (GMT)
9. "RE: aimer un schizophrène"
bonsoir Tataf,
je comprends votre colère. C'est vrai que je garde un mauvais souvenir de l'hospitalisation de mon fils et le manque d'intimité lors des visites nous était parfois pénible. Par contre nous pouvions nous promener ensemble dans un parc ou aller boire un verre dans la cafétaria. J'ai souvent vu d'ailleurs une jeune mère y rencontrer son enfant.
Je trouve que David a sans doute raison lorsqu'il vous dit d'en parler avec le psy avant d'organiser une rencontre, par contre je pense qu'il exagère beaucoup lorsqu'il vous dit que votre ami pourrait être dangereux pour son bébé. La majorité des schizophrènes ne sont pas dangereux et peuvent remplir leur rôle de parents. Je pense par exemple à Charly qui élève seule son enfant et qui, ses préoccupations le montrent, est une bonne mère.
J'espère que vous pourrez vous réunir tous les trois très bientôt
Amitiés
Nora


  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-10-03, 23:23  (GMT)
10. "RE: aimer un schizophrène"
Merci Nora de rappeler que la majorité des schizophrènes ne sont pas dangereux. Ce soir je suis encore hors de moi car je viens de lire un article sur le film "Dédales", l'histoire d'"une tueuse en série schizophrène aux personnalités multiples".
Je trouve ça fort décevant qu'un réalisateur qui veut faire un film sur une maladie mentale n'ait même pas ouvert un dictionnaire pour connaître un minimum son sujet et se base juste sur des préjugés débiles et de amalgammes qui ne font que stigmatiser les personnes souffrant de cette maladie.
C'est aussi à cause de tous ces préjugés que nous devons le plus souvent vivre nos problèmes dans le silence.
Ce genre de film a une grande audience et répand donc beaucoup les idées fausses qu'il véhicule.
Ce forum est aussi l'occasion de lutter contre cela, même si c'est à plus petite échelle.
Espérons qu'au fur et à mesure du temps les mentalités changeront. Ici aussi, c'est nécessaire de rappeler que schizophrénie ne vaut pas automatiquement dire violence.

Amitiés,

Laurence

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

walisse (0 messages) Envoyer message email à: walisse Envoyer message privé à: walisse Voir addresse IP de cet auteur
04-10-03, 08:03  (GMT)
11. "RE: aimer un schizophrène"
Bonsoir,

Je comprends votre désarroi. Je ne sais quelle peut être votre marge de manoeuvre avec l'hôpital, mais si je me projette à votre place, il me semble que j'essaierais de faire valoir que c'est nier la personne de l'enfant et ses besoins. Votre conjoint reste le père de ce bébé, quelque soit son état. C'est ainsi, c'est la réalité des choses, et rien n'y peut changer quoi que ce soit. S'il est important que votre conjoint se soigne, cela ne peut se faire au détriment de votre enfant. Sinon, c'est faire comme si l'enfant n'existait pas.

Je comprends le désarroi de votre conjoint aussi.

Pour ce qui concerne l'enfant, même si c'est un bébé, peut-être pouvez-vous lui parler, lui expliquer les choses, que son père voudrait bien le voir, que vous savez que lui aussi voudrait voir son père, mais que pour l'instant, ce n'est pas possible. Que ça va le redevenir. Tenez-le au courant des choses.

Il est probable qu'à votre place (mais je n'y suis pas...) je tenterais tout de même d'incliner l'hôpital vers plus de raison.

Je vous souhaite toute la force nécessaire dans ce moment difficile.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
01-10-03, 22:03  (GMT)
3. "salut tataf"
C'est banal qu'on découvre une schizophrénie à cause du Cannabis. Le Cannabis accélère une schizophrénie latente.
Il faudra plusieurs semaines pour qu'il revienne sur terre. Mais aprés il y a tout un cortège de problèmes secondaires qui sont très pénibles.
La personnalité d'une personne ne change pas. Sauf en période de grand délire, on peut commettre des actes irréparables. Ce n'est la faute à personne. Si vous l'aimez soyez attentive à ce qu'il prenne son traitement. Puis vous pouvez le voir dès la fin du mois. Il parlera au ralenti peut-etre mais il devrait comprendre ce que vous lui dites. Allez le voir 1 fois par semaine, c'est suffisant je pense.
Bon courage. David
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
02-10-03, 00:18  (GMT)
5. "RE: salut tataf"
merci à tous, ça me fait du bien...je n'entends que des "oh lala schizophrénie?" ou " c'est la pire des maladies mentales" et c'est difficile de rester Zen...ms là ça m'encourage de vous lire. je suis actuellement en arret maladie car je craque ...ms je suis motivée pour nous en sortir. demain je vais voir le psy qui soigne mon ami, j'ai un flot de questions.
qu'entendez- vs david par "problèmes secondaires"? et le retour sur terre peut-il etre si long? et celui-ci est-il brutal ( psychologiquement) ou atténué par le traitement?
et le médecin annonce-t-il la maladie au patient? rapidement? car j'ai peur de sa réaction qd il entendra ce nom ....
encore merci
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
03-10-03, 07:26  (GMT)
8. "Tatal, pardonnez moi mon jargon peu psychiatrique"
Hier, contrairement à ce que je m'étais dis, j'ai lu un livre sur la schizophrénie. Date 1994. Je ne savais pas ce que c'était que l'hébéphrénie, d'ailleurs j'ai toujours pas trop compris!!! Vous verrez que la schizophrénie il y en plusieurs et des symptômes positifs et négatif. Quand je parle de problèmes secondaires cela signifie que l'on à retrouver la raison mais qu'à coté de ça on souffre d'une multitude d'autres choses.
Avez vous parlez avec le psychiatre? Et avec votre mari? De quoi parle votre mari?
Je reviens sur le fait qu'il fallait protéger bébé. Je ne suis pas quelqu'un qui croit que violence et schizophrénie vont ensemble. Mais si on est dans l'irréalité il vaut mieux attendre d'être mieux. Mais c'est avec votre psychiatre que vous devez en parler. C'est trés important en effet que le bébé voit son père.
Ce qui m'inquiéte ce sont les chiffres, moi je suis arrivé à parler à ma psy la 2ème ou 3ème semaine. Et c'était aussi un problème cannabique. Et je tient à vous dire que les délires sont cauchemardesques.
Si votre mari arrete de fumer de la drogue douce, il devrait s'en remettre. Mais une schizophrénie est là et pour retrouver toutes ses facultés intelectuelles et motrices il faut 3 mois ou 6 ou 1 an. Ca dépend du dosage, de la manière de dormir, du lieu, du passé et autres facteurs que je ne connais pas.
Finalement c'est important ce que j'écris!!! Il faut bien que le père voit son bébé, mais quel à quel stade est-il de la maladie? Vous vous ne craignez rien, vous étes solide avec vos 20-40 ans. Mais un bébé c'est très fragile. Donc vous pouvez allez voir votre mari sans crainte.
Si vous nous disiez un peu plus sur l'état de votre mari?
Amicalement. David
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-10-03, 23:37  (GMT)
12. "RE: Tatal, pardonnez moi mon jargon peu psychiatrique"
oh comme ça me fait du bien de vous lire; je sais je l'ai déjà dit...
hier, j'ai passé 1h30 avec mon infirmière psy et ça m'a fait un bien fou!puis 1h00 avec mon amour puis 30 min avec son psy! je suis sortie de cette journée, déterminée: j'aime le père de mon bb et si je suis seule à pouvoir me battre pour 3 et bien je le ferais!!!
le psy ne m'empeche pas d'amener mon bb voir son père ms me le déconseille fortement car ns ne pourrions etre que ds cette salle ss intimité, avec d'autres malades et car il estime mon ami pas suffisamment stabilisé...il pense que mon bb pourrait etre traumatisé...c'est dur à entendre car ça sème le doute en moi, et par méfiance je crois que je vais attendre vendredi prochain: le jour des 1 an de notre bb!
je sais mon ami non violent mais ce qui me fait peur ce st ses délires qui peuvent le faire prendre des décisions dangereuses pour mon bb: aller en boite avec lui, partir en voyage etc...c'est pour ça que je me dois d'obtenir le droit de garde avec confirmation du psy... ms je vais attendre que mon ami reprenne pied avec le réel car je ne veux pas le faire ds son dos ms avec son consentement.
sinon pour évoquer l'état de mon ami: il délire , il se voit artiste, s'exhibe ds les rues ( lui si réservé!) et là il veut faire des castings sur Paris. il est aussi très exalté, insomniaque et pleure. il y a 8 ans pour sa 1ère hospitalisation, il entendait des voix, avait des visions mystiques. tout ça a disparu, depuis 3 ans . son psy parle d'une schizophrénie intermédiaire entre trouble bipolaire et schizophrénie "vraie", il l'a qualifiée de schizophrénie thymique ou affective... en fait il m'a dit tellement de choses que j'ai perdu l'ordre! il m'a aussi parlé d'un traitement à vie... pour ce qui est du temps long pour reprendre ses esprits ( ça vous inquiète David? moi aussi encore plus du coup!) le psy m'a dit qu'il ne voulait pas surdoser son traitement car il ne voulait pas qu'il dorme tout le temps dc il y allait progressivement...
j'ai été estomaqué qd j'ai su le nom de la maladie, d'ailleurs j'ai eu un arret de travail! mais à vs lire , en m'informant je sais que c'est très grave, que ça va etre difficile, très difficile ms ça ne me semble pas insurmontable!
et puis mon ami s'est relativement calmé... j'ai passé 1 h 00 ds ses bras aujourd'hui...ça fait du bien
encore merci
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Rhizome (26 messages) Envoyer message email à: Rhizome Envoyer message privé à: Rhizome Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-10-03, 08:28  (GMT)
13. "RE: aimer un schizophrène"
Bojour Tataf, ici Julien schizophrène de 27 ans,

Déjà je retiens une chose : votre message s'intitule "aimer un schizophrène". Si malgré l'événement dramatique qui affecte votre maris vous commencer par dire cela, c'est plutôt une bonne voie pour votre couple.

Ensuite, évitez absolument de croire ce que vous racontes les assistantes sociales. Ces gens là ont pour seuls fonctions de dresser, de domestiquer leur clientèle pour les éjecter le plus vite de leur services. Elles suivent des formations minables dont ne voudrait même pas un ouvrirer agricole pakistanais, traitent les gens comme des chiens. Ce sont des petits Kapos de la domestication des esprits, des petits soldats de la formation des subjectivité. Quand elles s'adressent à leur clients, c'est toujours sur un ton condéscendant, plaintif, plein de comisération bêtasse, dont le seul but est d'étendre les dispotifs de Contrôle sur la vie des sujets-clients qu'elles doivent asservir.

Voyez ces assistantes sociales UNIQUEMENT sous l'angle utilitaire, c'est à dire : comment leur faire cracher du fric, des services, des aides. C'est extrêmement difficile par ce que leur principale activités est justement de cacher les droits des malades pour les flanquer dans un dispositif d'assujetissement souvent bien pire que la maladie : boulot au rabais et sous-payé, stage avilissant, domestiquation salariale, abrutissement "thérapeutique", contrôle social humiliant.

Pour le reste, ne vous préoccupez pas de leurs avis insignifiants, encore une fois considérez-les uniquement comme un prestataire de service, certes souvent retors et hargneux, mais uniquement doté de l'aboyement et du crachin comme seul langage, donc pas bien dangereux. Soyez aussi hypocrites et serviles qu'elles le sont, c'est le seul vocabulaire qu'elles comprennent et on peut tout obtenir avec ces moyens (de manière stratégique évidemment, il ne faut pas tout accepter).

Conçernant la maladie de votre mari, incitez le VRAIMENT à prendre ses médicaments REGULIEREMENT, c'est le seul rempart qu'on ai trouvé pour calmer les symptômes. Evitez lui tout stress, tout reproches (sauf s'il dépasse les bornes : violence, vulgarité, menace), ne soyez surtout pas cruel, moqueuse. N'insinuez jamais rien pour éviter de faire travailler son intuition, dites toujours les choses franchement si quelque chose vous trouble, ne laissez jamais de doutes sur vos parole. Les schizos sont tellement sensible qui se vous prononcez le mot "piqure" devant lui, c'est un peu comme si vous le piquiez réellement.

Dans le même temps ne vous laissez pas tout imposer - un schizo peut être invivable, sadique, démoniaque, mais généralement de manière "enfantine" et sans gravité. Faite lui bien comprendre qu'il est malade - sans revenir dessus tout le temps - et que vous, vous ne l'êtes pas et que vous avez droit de lui imposer de ne pas l'être tout le temps avec vous, que votre enfant et vous méritez aussi d'avoir un père et mari avec un comportement raisonnable et adulte.

Après une décompensation comme vient de vivre votre mari, il faut plusieurs mois, voir 2-3 ans pour se rétablir complètement. Quand je dis se rétablir ça veut dire "être stable", avoir pleinement conscience de ses symptômes et savoir les gérer, avoir planifier un projet de vie réalisable, retrouver des contacts sociaux et un rythme de vie convenable (sommeil, alimentation, arrêt des drogues etc.).

Cela ne se fera pas d'un coup, il y aura certainement de petites rechutes, des moments d'abattements, de retour en arrière, mais gardez espoir sur le fait qu'il y en a bien un au bout de la maladie. Vous pouvez être sûr de retrouver l'homme que vous avez aimé au bout de ce chemin.

Et dites-lui bien que le cannabis est la pire crasse qu'on puisse prendre quand on est psychotique (je vous le dit pour en avoir fumer énormément), c'est comme un boiteux qui chausserait des bottes de ski pour marcher sur des pavés, vraiment il n'y a pas pire pour un schizo que le cannabis.

Si votre mari est collaborant avec l'institution médicale, est protégé socialement (encore une fois harcelez les assistantes sociales pour obtenir le maximum, au moins qu'elles servent à quelque chose), il fera son petit voyage et trouvera finalement un équilibre.

Concernant votre question sur les sympômes, hélas les médicaments ne les supprimeront pas (même si certains psy évoquent des cas de rémissions vers 40 ans, ils sont plutôt rares), mais les aténueront fortemment et éviterons qu'ils deviennent envahissants. En revanche, et c'est là leur utilité, ils permettent à la conscience de se loger à l'intérieur et de les combattre. Les médicaments offrent une "assise" à l'esprit du malade pour pourvoir exister en dehors d'eux. C'est donc TRES IMPORTANT de les prendre régulièrement. Tous les schizos ont essayé un jour ou l'autre d'arrêter, et tous ont fini par les reprendre devant l'énormité de la tâche que de vivre sans - ce qui veut dire se comndamner soi-même et s'imposer la maladie 24/7/365, toute une vie avec et pas de moment sans elle. Une idée de l'enfer, en somme.

Le schizophrène a aussi besoin de moments de solitude, de moment ou il refait un peu son monde, de moment ou il peut quand même "jouer" avec son imagination et son délire. Essayez de lui ménager des espaces où il puisse le faire seuls, ne venez pas lui demander des comptes sur toutes ses attitudes, essayez aussi de partager un peu, tranquillement, sa folie, ses rires.

Ensuite, et j'y tiens absolument évitez A TOUT PRIX les contacts avec des psychanalystes. Ces gens sont des voyoux, des brutes, des malotrus, des pervers, des phallocrates, des poujadistes de la psyché. Les médecins psychiatres sont hélas bien plus matérialistes et souvent incultes (ce qui n'en fait pas forcément de mauvais médecins, heureusement pour nous), mais au moins leur savoir à une parcelle d'objectivités que les psychanalystes n'ont que pour dresser leurs honoraires.

La grande affaire de la psychanalyse, c'est la névrose bourgeoise et elle n'a jamais rien compris au délire et à la psychose. Et Freud détestait les schizophrènes par ce qu'ils résistaient à ses foutaises sur l'inconscient : "ils sont coupés du réel" (...) "narcissique" (...) "ils refusent Oedipe ou le surjoue" (...) ils prennent les mots pour des choses" (...) "ils ressemblent à des philosophes", dixit le patriarche viennois autoritaire, mégalomane (il rêvait d'être Darwin ou Gallois), cocaïnomane et chef de clan.

Ne vous laissez surtout pas approchez par ces gens, quelques soit leur chapellem ils ont la consistance et la délicatesse d'un poële à mazout. Les psychanalistes sont des curés de l'inconscients, des Inquisiteurs, des Colons, des Chemises Noires, des pétainistes de l'inconscient. Ne croyez jamais à leur feulement gentils, à leur caresses ou leur appâts, ce n'est que pour mieux vous enserrez dans leur griffe et vous faire récitez "PAPA-MAMAN-MOI" à l'infini, faire du malade une loque autotisée qui récite sa vulgate familialiste éternellement. Mieux vaut un jeune crétin tout juste diplômé de médecine, bien beauf et bien benêt, plutôt que le plus intelligent des psychanalystes.

Vous risquez aussi d'en entendre beaucoup dans votre entourage, car la psychose n'a pas bonne presse. Dans les romans, au cinéma, les psychotiques sont toujours des criminels, quand les névrosés eux dirigent des Etats, des armées. Les psychotiques sont toujours présenté sur un angle négatif, quand les névrosés ont droit à des tartines pleurnichardes dans toutes la littérature et le cinéma. Dites vous bien que les gens normaux sont en général bien plus fou que les vrais malades, qu'ils ne distinguent généralement pas leurs intérêts de la société qui les forment, qui s'imagine qu'un pourcentage sur une voiture neuve va dédomager une vie en usine ou dans un bureau, qui sont complètement noyé dans les réseaux de sous-commandement du pouvoir et intégralement asservit à la Colonie Pénitanciaire du Contrôle Postfordiste Mondialisé. La normalité fait peur, surtout celle d'aujourd'hui. Vous risquez de devoir affronter cette persécution normative, cette peur des gens prétendument sain d'esprits : la conjuration des imbéciles.

Donc en résumé, oui vous allez retrouver l'homme que vous avez connu, simplement cela demandera un peu de temps, de travail, de déception. Si vous voyez ça comme une aventure et une étape dans votre vie de couple et de famille, cela peut-être très enrichissant et peut vous souder à jamais. A titre personnel je n'ai jamais oublié les quelques proches qui sont resté près de moi quand j'étais dans la situation de votre mari. Ce sont des liens qui ne briseront jamais.Pour votre enfant, avoir un parent "différent" peut apporter beaucoup dans sa compréhension de l'Autre et de sa différence.

Caresse et bise à l'oeil

Julien aka Rhizome

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Pandore (1637 messages) Envoyer message email à: Pandore Envoyer message privé à: Pandore Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-10-03, 19:35  (GMT)
14. "RE: aimer un schizophrène"
Bonjour Rhizome,

Merci pour votre message passionné et passionnant. Il y a sûrement du vrai dans ce que vous dites de certains psychanalystes, vous devez en avoir fait une bien mauvaise expérience. Je ne suis pas schizophrène (je pense me situer plutôt dans la « catégorie » des états-limites, mais n’en ai aucune certitude, car je n’ai jamais pu obtenir de diagnostic médical). Etant donc à la recherche d’informations sur mes problèmes psychiatriques, j’ai lu un grand nombre d’ouvrages, entre autres de psychanalyse. Je vous précise aussi que pour lire ces livres j’ai cherché les définitions des termes dans un dictionnaire de psychanalyse, parce que comme tous les domaines, la psychanalyse a un vocabulaire particulier, assez ardu.
C’est vrai qu’il faut parfois élaguer ces livres de certains propos farfelus et tirés par les cheveux, mais il me semble que les psychanalystes ont au moins le mérite d’avoir écouté longuement leurs patients, et on doit pouvoir quand même se fier à ce que certains (les plus rigoureux) ont retiré de cette écoute.
J’ai trouvé chez quelques auteurs des informations sur la psychose qui m’ont paru pertinentes.

Voilà quelques livres qui m’ont intéressée :
- « Les schizophrènes » Paul Claude Racamier – Petite bibliothèque Payot
- « Un enfant psychotique » Anny Cordié – Editions du Seuil, coll. Points essais
- « Un interprète en quête de sens » Piera Aulagnier – Petite bibliothèque Payot
- « La violence de l’interprétation » Piera Aulagnier – PUF, coll. Le fil rouge
- « Principes de psychothérapie intensive » Frieda Fromm-Reichmann – Editions Erès

Je serais très intéressée par votre point de vue sur les réflexions de ces auteurs. Pour ma part, certaines m’ont paru « sonner vrai », je les ai senties comme pouvant se rapprocher et expliquer mon expérience personnelle, mais j’aimerais savoir si mon sentiment est partagé par d’autres.

En ce qui concerne les assistantes sociales, ce que vous en dites doit aussi correspondre à quelque expérience malheureuse. Pour ma part, mes problèmes ont été détectés quand j’étais jeune par l’assistante sociale du lycée, je lui dois beaucoup car c’est elle qui m’a orientée vers le centre médico psycho-pédagogique. Ma famille ne se rendait pas compte de mes problèmes, et sans cette assistante sociale je n’aurais pas pu avoir une prise en charge aussi précoce. Comme dans toutes les professions, il y a des personnes compétentes, et d’autres moins.

Je trouve intéressant de pouvoir confronter nos expériences et nos points de vue, cela peut nous aider tous à faire le tri entre les professionnels qui nous font avancer et les autres.

A bientôt,
Pandore

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-10-03, 21:10  (GMT)
16. "RE: aimer un schizophrène"
Bonsoir Pandore,

je partage ton avis et trouve Rhizome très dur dans ses jugements.
J'ai fait une thérapie d'inspiration analytique, ça ne me convenait pas du tout et me faisait plus de mal qu'autre chose. Ce n'est pas pour autant que tout est à jeter dans la psychanalyse. Ce n'est pas parce que cette méthode ne me convenait pas qu'elle est nulle et ne peut pas aider d'autres personnes. Il y a des choses intéressantes dans la psychanalyse même si je trouve souvent que les psychanalystes ont un peu trop l'esprit de clocher.
Il y a quelques théories psychanalytiques dans "Les psychoses de l'adulte", chez Nathan, en collection 128, et ce livre, parmi tous ceux que j'ai lu, est celui qui décrit le mieux les angoisses des schizophrènes.
Qu'on l'apprécie ou non, Freud a apporté beaucoup de choses à la psychiatrie et à la psychologie.

Rhizome, je trouve tes jugements un peu trop définitifs et réducteurs: toutes les assistantes sociales et tous les psychanalystes ne sont pas nuls à ce point.

Cordialement,

Laurence

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Rhizome (26 messages) Envoyer message email à: Rhizome Envoyer message privé à: Rhizome Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-10-03, 08:39  (GMT)
17. "RE: aimer un schizophrène"
C'est vrai Laurence, j'admet avoir été un peu expéditif dans mes jugements.

Dans une instiution (sociale, analytique), il y a toujours des éléments institués (qui veulent la conservation de l'institution, le statu-qu, le retour en arrière) et instituants (qui veulent transformer l'institution, la changer etc.). C'est vrai qu'on ne peut pas jeter la pierre sur tout le monde, mais à titre personnel je n'ai eu que des mauvaises epxériences avec les assistances sociales, et encore moi j'ai les moyens de me défendre, je pense surtout à tout les gens qui se font traiter comme des paillasses et qui se laissent dire n'importe quoi.

Conçernant la psychalise, je n'en ai jamais suivi, je n'ai fait que des psychothérapie. Mais dans le cadre d'une psychose, "la cure par la parole" ça me fait doucement ricanner, ce serait comme réciter du Verlaine à une tumeur en espérant qu'elle se résorbe.

Comment de mot pourrait agir sur un déréglement neurologique ? Pour la psychologie du sujet, d'accord - et cela peut -être très important, amener le sujet vers une stabilité et un bien-être je l'admet - mais pas pour sa psychiatrie faut arrêter de se prendre pour Jésus.

Ensuite j'ai une anecdote assez amusante. En Suisse, les assurances sociales et de santé sont toutes privées, il n'y a pas de système publique et c'est épouvantable par ce que les prix des primes sont les même pour le banquier ou le smicard, exactement les même ils ne sont pas échelloné selon les revenus. En plus ça augment de 3 jusqu'à 9% il y a 1an chaque année !

Ce que je voulais dire, c'est que les assureurs, qui sont des gens avec des vues strictement comptable, rembourse pleine les médecins douces (homéopatie, machinopathie et toutes ces foutaises inventée pour que les étudiants en médecine puisse payer leur loyer), pourquoi ? Tout simplement par ce que dans leurs enquête, leur clients constatent un mieux-être. Ce ne sont pas des critères scientifiques, mais subjectif. Et bien, oh tiens, la psychalise n'est remboursée par aucune des centaines de caisses maladie qui existent ! Pourquoi ? Par ce que aucun patient ne constate un mieux-être sur des analyses qui s'étendent sur des années, et qui entretiennent un rapport hypocrite à l'argent

Etla psychalise c'est exactement comme le colonialisme. Freud découvre un continent, l'inconscient, comme Colomb découvre les Amériques. Mais à l'identique pour les deux, Colombs se croie au Indes, et Freud se croit dans un petit théatre antique (et même pas un théâtre d'avant-garde comme il en existait à son époque), et, comme effrayé par ses découvertes, il va se dépécher de claquemurer l'inconscient dans une petite boite, avec sa culture allemande, romantique (Ghoete), et d'échafauder un édifice sur des bases précaires.

Bien sûr, la psychalise est venu en disant "le malade est un sujet, il a une âme et une sensiblité, ce qu'ils racontent nous intéressent", le problème c'est que la psychanliste n'entend que ce qui l'intéresse elle. J'admet qu'à l'époque c était assez nouveau à mais ça c'était au tout début de son invention, avant qu'elles deviennent un dogme.

Ceci dit il y a des gens compétents et qui sont très ouvert à la douleur réel des maldes.

Tiens je viens de lire un superbe article ici, écrit par un psychiatre(analyst e:

http://www.passant-ordinaire.com/revue/45-46-557.asp

Rétablir la normalité ? par Christophe Djour Psychiatre, psychanalyste, professeur au Conservatoire national des Arts et Métiers et directeur du Laboratoire de psychologie du travail et de l’action. Il est notamment l’auteur de Souffrance en France. La banalisation de l'injustice sociale, Seuil, Le Facteur humain, PUF et Le corps, d'abord, Payot.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Laurence2 (702 messages) Envoyer message email à: Laurence2 Envoyer message privé à: Laurence2 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-10-03, 22:14  (GMT)
20. "RE: aimer un schizophrène"
Bonsoir Julien,

je trouve que parler est important pour aller mieux, sans pour autant que cette parole s'exprime dans le cadre d'une psychanalyse. Les discussions que j'ai avec ma psychiatre m'apportent beaucoup (du réconfort, du soutien, de la réflexion, des découvertes sur mon fonctionnement, de la compréhension, de l'aide pour gérer mes symptômes et mon quotidien,... toutes choses que mon traitement ne me donne pas) C'est très important pour moi et ça m'aide beaucoup. Personne n'a encore pu prouver que la schizophrénie était uniquement uen maladie neurologique et la psychothérapie accompagnée d'un traitement à déjà fait ses preuves. Si la parole ne guérit pas les psychoses (mais les médicaments non plus), elle aide en tout cas à vivre avec.

Cordialement,

Laurence

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

leovie (8 messages) Envoyer message email à: leovie Envoyer message privé à: leovie Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-10-03, 08:39  (GMT)
19. "RE: aimer un schizophrène"
Modifié le 12-11-03 à 08:02  (GMT)

amicalement,
leovie

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Rhizome (26 messages) Envoyer message email à: Rhizome Envoyer message privé à: Rhizome Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
06-10-03, 08:39  (GMT)
18. "RE: aimer un schizophrène"
Bonsoir Pandore.

Merci des compliments

Effectivement je me suis montré un peu violent et radical, je vous invite à lire ma réponse à Laurence.

J'ai noté les références des ouvrages que vous me conseiller et j'essairais de m'en procurer quelques uns.

Je rajouterais quand-même que la psychiatrie est une pratique connue et reconnue, quand n'importe que peut afficher "psychanaliste" sur sa porte, et que bien souvent pour certains sa se limite à lecture des ouvrages de cette discipline. Heureusement, bien souvent certains sont aussi psychiatres et ne sont pas d'affreux curés comme je les caricaturerait. ceci dit la caricature procède par morceaux de vérités.

Ce qui m'embête c'est que la psychanalise n'a cesse de nous renvoyer :

- au triangle famiale papa-maman-moi, à un déterminsime familiale épouvantable (Melany Klein dit au enfant qu'elle consulte "dit papa-maman ou t'aura une baffe")
- à des déterminations univoques (le Père, la Mère, le Phallus), elle a tout ignorance de ce ce qui est multiple
- à l'inconscient comme un théâtre, alors que c'est une usine, c'est de la production et pas une scène ou un Oedipe et un Hamlet joue leur scène à l'infin

Le psychaliste et dans l'inconscient comme un cantatrice dans une usine, complètement hors de propos.

Elle n'a jamais su entendre ce qu'est un délire, le délire est un délire monde, on délire sur l'Histoire, on délire sur la géographie, sur le climat, sur les peuples, les races, les tribus, et pas sur papa-maman, n'importe quel délirant sait ça.

De même , elle ne cesse pas de nous poser le Désir comme une résultat de pulsion univoque, alors que le désir est multiple. la psychaliste a fait de l'inconscient un "sale petit secret" famiaile

Si vous dites "je veux une robe", le psychaliste vous dit "ah c'est un substitut maternel", alors que c'est évident que nous désirez pas cette robe TOUTE SEULE, vous désirez cette robe dans un ENSEMBLE, dans une MULTIPLICTE qui comprend vos amis, votre travail votre cadre de vie. Vous ne désirez jamais un Objet TOUT SEUL, vous désirez toujours un ENSEMBLE, et mieux vous désirez DANS un ensemble.

Hors la pychalise a tout ignorance de ça, le multiple, le désir,le délire, elle ne cesse pas de ramener ça des déterminations familiistes, à des effets unvioque ou bi-uniquoque

Quand cette vieille ganache de Freud analyse le parcours boulversant du petit Hans, il dit "ah la mort du cheval, c'est la mort du père", mais quelle crétin pour sérieusement prendre ça au sérieux ?

Qu'est-ce que c'était pour un gosse à la fin du dix-neuvième de voir un cheval mourir d'épuisement, et un cocher à moitier îvre de le battre à coup de fouet, qu'est-ce que c'est comme émotion pour un gosse ? Quel est le dispositif en place à ce moment là ? Et le psychanliste de vous dire "ah c'est une image de père", c'est n'importe quoi, c'est vraiment le pur produit du délire freudiste.

autre exemples, l'homme au loup, tout le monde sait que les loups ne se baladent pas tout seul, les loups se déplace et vivent en MEUTE, a PLUSIEURS, et Freud n'a cesse de ramner tout ça à UN SEUL loup, une IMAGE SEUL de loup. tout le monde sait que les loups se déplace en meute, sauf Freud qui s'inégnie à n'y voir qu'un animal solitaire, et de forcer le président Shreber - son patient postume - à ressasser "papa-maman"

Autre exemple , encore plus révélateur, Karl Jung écrit à Freud "j'ai rêvé d'un ossuaire", et, à la lettre, Freud ne comprend rien il lui répond toujours "ah, si vous avez d'un os, c'est de la mort de quelq'un",. Et Jung ne cesse pas de lui dire : "je ne vous parle pas d'un os, mais d'un OSSUAIRE, un ossuaire n'est pas UN os, c'est cent os, c'est mille os", et Freud ne veut pas comprendre, du moins il fait exprès

en résumé la psychanliste à tout ignorance des phénomènes collectifs de l'inconscient, de la multipllicité du Désir comme construction d'un agencement multiple,, des déterminations comsique, géographiques, politques sociales et cultureles d'un Délire

voilà ce que j'ai pu glané au gré de mes lectures

ça ne présage pas la qualité du travail et des beaux textes que puvent produire des psychanalystes, je suis entièrement d'accord avec vous là-dessus.

Mais il y a une insuffisance théorique de base dans cette discipline.

merci

A la prochaine

Julien

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-10-03, 19:35  (GMT)
15. "RE: aimer un schizophrène"
merci Julien. à lire tes conseils sur l'attitude à avoir avec mon ami, je me rends compte que j'ai fait tout le contraire jusqu'à présent! je ne l'ai vraiment pas aidé!
ton message m'inspire de l'optimisme quant à notre futur ms je te trouve bien amer, bien dur avec les assistantes sociales et les psychanalistes! j'imagine que ton histoire doit l'expliquer!
encore une fois merci
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
08-10-03, 22:55  (GMT)
21. "RE: aimer un schizophrène"
bonsoir,
un petit message de bonheur pour vous dire que mon ami a enfin pu voir notre bb!!!!!!!et c'était un moment de très grande intensité!
il va mieux...et cette impression que j'ai, de retrouver ,petit à petit, l'homme que j'aime ,éloigne dans mon esprit le spectre de la maladie...
il est désormais au courant de ce qu'il a. j'espère que la crise s'éloigne à tout jamais de nous!
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

soleilnoir (222 messages) Envoyer message email à: soleilnoir Envoyer message privé à: soleilnoir Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-10-03, 08:26  (GMT)
22. "Bonne matinée tataf"
Il faut me comprendre: je voulais protéger bébé. Quand on vient juste d'avoir une crise récente on est encore un petit peu déphasé. Mais chaque cas est unique, donc je savais pas comment allait réagir votre mari.
Je suis extrémement content qu'il ait pu voir son bébé pour son premier anniversaire. Puis je tient à vous rassurez, votre mari s'en sortira mais il faudra compter en trimestres. J'éspère que la crise lui aura fait comprendre qu'il doit prendre par soit même des médicaments.
Désolé d'avoir écris que il fallait d'abord consulter le psychiatre avant de montrer le bébé au papa, mais j'avoue j'étais inquiet: car si on est pas sorti du délire, on peut être le meilleur homme du monde et commettre des choses irréparables.
Content pour vous, Tataf.
A+... David
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-10-03, 08:26  (GMT)
23. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour Tataf
je suis très contente pour vous. Il faudra cependant être toujours vigilents et ne pas occulter la maladie car malheureusement elle existe. la prise régulière du traitement et la continuité du suivi médical, ainsi que beaucoup d'amour devraient permettre que tout continue à aller bien.
Amitiés
Nora
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-10-03, 22:59  (GMT)
24. "RE: aimer un schizophrène"
merci tous les 2... votre gentillesse m'"émotionne"! Vous savez David, notre bb a pu voir son papa mais j'avais effectivement rencontré le psychiatre avant: il me conseillait d'attendre et c'est avec son accord que 5 jours après , la visite a pu avoir lieu! j'étais très énervée mais je me disais qu'il fallait que je fasse confiance à un spécialiste! au fait merci pour la part de gateau!!!
mon ami semble bcp souffrir actuellement: prise de conscience de la maladie,enfermemnt et manque de notre bb...c'est dur mais je me sens de plus en plus en confiance vis à vis de l'avenir!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

nora (293 messages) Envoyer message email à: nora Envoyer message privé à: nora Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-10-03, 05:37  (GMT)
29. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour Tataf
vous avez raison gardez confiance
continuez à le soutenir cela lui est d'un grand secours.
Amitiés
Nora
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

ladypuke (1 messages) Envoyer message email à: ladypuke Envoyer message privé à: ladypuke Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
09-10-03, 22:59  (GMT)
25. "RE: aimer un schizophrène"
je pense que lorsqu'il sera sous traitement tout reprendra comme avant à condition qu'il ne l'interrompe pas. Cela fait trop peu de temps qu'il est hospitalisé. Courage, ne le lachez pas, il a besoin de vous.
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

transpirator (2 messages) Envoyer message email à: transpirator Envoyer message privé à: transpirator Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-10-03, 08:59  (GMT)
26. "RE: aimer un schizophrène"
salut,
déjà destresse et resaisis toi !!

c ton mec qui est malade . aimerais tu qu'il t'abandonne en chemin parce que tu t'es foulé une cheville ?

Essaye de traverser cette epreuve avec lui et pour le reste, vous verras ensemble .

par contre il devrais arreter la drogue car cela emplifi la maladie .
tiens le coup, agi avec le meilleur de ton coeur et verse tes angoisses en dieu car lui ne t'abandonneras jamais !!

et t'inquiete, il vas s'en sortir

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

ladypuke (1 messages) Envoyer message email à: ladypuke Envoyer message privé à: ladypuke Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-10-03, 08:59  (GMT)
27. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour> je t'ai envoyer un message hier. Je connais malheureusement bien cette maladie j'ai un fils de 26 ans qui a fait é crises et qui est maintenant "stabilisé" comme disent les psys. De plus j'ai suivi des conférences à sainte Anne sur les maladies mentales et je travaille pour une association. Je pense donc que je suis en mesure de te donner des conseils mais il faut que j'en sache davantage. Tu peux me contacter sur mmon adresse e-mail "ladypuke2003@yahoo.fr". Il faudrait que l'on puisse chatter.
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

tataf (2 messages) Envoyer message email à: tataf Envoyer message privé à: tataf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-10-03, 05:37  (GMT)
30. "RE: aimer un schizophrène"
en fait je cherche des infos sur les troubles schizo-affectifs. merci
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

laurebleu (0 messages) Envoyer message email à: laurebleu Envoyer message privé à: laurebleu Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
10-10-03, 05:37  (GMT)
28. "RE: aimer un schizophrène"
Je voulais vous poser une question: comment votre ami envisageait-il
d'être père? vous a-t-il exprimer quoi que ce soit au sujet de sa paternité?
Mon fils est atteint de cette pathologie. Il vivait dans le même logement
que son amie, mère de deux enfants. Lors de cette cohabitation, j'ai été obligée de faire hospitaliser trois fois mon fils en HDT, il devenait "agressif "avec sa compagne, jamais avec les enfants.
A la dernière hospitalisation, il apparaissait que le bruit, l'agitation des enfants..étaient cause de ses crises, d'après lui... Je résume.
A la dernière hospitalisation,lors d'un entretien avec le médecin traitant, mon fils, j'ai proposé que mon fils prenne un studio proche du domicile commun. Sa compagne était informée et d'accord.
Cela a été bien spécifié devant le médecin, séparation géographique et non affective. Depuis plus de trois ans, mon fils prend ses médicaments,
ce qui est une nouveauté, redevient celui que nous avons connu, "avant"..
Il vit très bien avec son amie, les enfants mais a besoin de son univers.
Il accepte même de parler de sa pathologie, s'autonomise de plus en plus.
Pour moi, je saisis ce moment de bonheur et voulais témoigner
que la vie est possible avec un malade schizophrène, peut-être avec
un certain amènagement de la vie au quotidien.
Jamais, je n'aurais pensé à une séparation d'avec sa compagne!!, des enfants, au pire moment de sa dernière crise?? A tant de souffrance, rajouter une séparation.
Cela me semble injuste. Il y a la maladie, les médicaments sont indispensables. Mais pourquoi refuser les joies de la vie à des persones
qui vont jusqu'au bout de souffrances terribles et méconnues. Ce n'est qu'un simple témoignage. Je vous souhaite beaucoup de courage.
Amicalement
laurebleu

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

songoku (0 messages) Envoyer message email à: songoku Envoyer message privé à: songoku Voir profil de ce membre CLiquez pour envoyer message ICQ à ce membre Voir addresse IP de cet auteur
12-10-03, 14:55  (GMT)
31. "RE: aimer un schizophrène"
bonjoure madamme,

je crois cincèrement que votre marie vas s'ensortire.
mais il faut peut'être lui l'aissé du temps poure ce guérirre.
je suis moi même schysophfrène et j'arrive a vivre a l'èxtèrieure,malgré quelques délires passager.
cela (je veux dire ma maladie)mais t'apparue accause de la violence de mon beaux père sûre moi ,il me battait a coups de cinture et de pouin.
depuis mais 12ans le dr,molina de st_pierre a repéré cher moi c'ette maladie mais elle éstime que même un scchysophfrène peut vivre a l'èxtèrieurre.
enfin je croie enffet que vous devrier lui l'aisser ca chance et aussi le l'aisser ce soigné le temps qu'il faudras.
je vous souhaite cincèrement qu'il ce rétablise.

bonne journné madamme,et courrage vous pouvé tout les trois vous ensortire avec du temps.

songoku.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

edwerna (2 messages) Envoyer message email à: edwerna Envoyer message privé à: edwerna Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-04-04, 18:52  (GMT)
32. "RE: aimer un schizophrène"
Salut taftaf,

Je suis un peu dans la même situation que toi, depuis 10 ans et avec un fils de 5 ans.
Son père a toujours été grand consommateur de haschish, et depuis 2 ans de cocaine et d'alcool. Parfaitement intégré socialement, bienqu'ayant convaincu par des traits caractériels importants, j'ai eu beaucoup de difficultés à faire admettre que son papa était malade. C'est aujourd'hui confirmé par les psychiatres, qui ont estimer nécessaire un suivi avec traitement d'antipsychotiques, anxiolytiques etc...
Très amoureuse, je n'ai pas su protéger ma famille (recomposée avec 2 premiers garçons issus d'une première union), je me suis entêtée à croire que nous pourrions tous faire face, à l'aide de mots, et éviter les maux.

Aujourd'hui, notre fils est atteint de troubles de comportement certains, avec des symptômes d'angoisse importants qui laissent supposer une période prémorbide, terrain favorable au développement de pathologie psychotique.

Je regrette que les psychiatres et pédo-psychiatres que j'ai vu avec mon fils depuis sa naissance n'aient pas été en mesure de verbaliser au mieux les risques que comporte le choix de poursuivre une vie commune avec des personnes atteintes de troubles comme ceux évoqués dans la schisophrénie, pour l'évolution et l'équilibre de mes enfants (la pathologie du papa n'ayant été établie que très récemment, malgré mes différents témoignages - on passe vite pour une mère hystérique ou sur-angoissée lorsque le malade n'accepte pas de se reconnaître comme tel-).

Je note que ni l'environnement familial de mon ami (qui a perdu son père à l'âge de 5 ans et grandi avec sa mère et son beau père tous deux reconnus schisophrènes), ni les symptômes évidents d'une maladie psychotique naissante ou confirmée n'aient suffi aux médecins psychiatres pour clairement me préciser l'indispensable suivi pour toute la famille.

Je m'apprête aujourd'hui à suivre une thérapie familiale à long terme sans en connaître évidemment l'issue pour l'avenir de mon petit garçon.
Provoquer une séparation définitive ne m'est jamais apparu comme nécessaire, peut-être à tord.

Aujourd'hui, je te conseilerai de consulter sans tarder avec ton bébé un médecin psychiatre, dans un CNP si tu n'as pas de gros moyens financiers ou en milieu hospitalier, où les médecins sont aussi bien formés, voire mieux parfois qu'en ville, à travailler avec les enfants, même très petits.

J'ai été contrainte de faire intervenir le juge l'an dernier pour protéger mon fils (papa n'est pas toujours cohérent). Je n'ai toujours pas réussi à éloigner définitivement mon fils de son papa, cela a parfois été évoqué, c'est très éprouvant.

Il m'a fallu 9 ans pour prendre conscience de la menace involontaire bien sûre que représente un tel déséquilibre dans les relations familiales, et je n'estime pas à ce jour détenir de solution.


En tout état de cause, ne reste pas seule face à cette situation, n'aie ni crainte ni hésitation pour te faire aider.

Je te souhaite courage et amour, ressources indispensables...
J'en ai toujours besoin aussi, la route est longue de toutes façons.

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

horizon (23 messages) Envoyer message email à: horizon Envoyer message privé à: horizon Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
18-04-04, 09:49  (GMT)
33. "RE: aimer un schizophrène"
bonsoir edwerna, si j'ai bien compris votre mari a des parents qui souffrent de schizophrénie, lui même en souffre et vous pensez qu'un de vos enfants aussi. Vous faites donc allusion à un problème génétique qui aurait été ignoré par les médecins. C'est inquiétant, je pense parfois qu'il y a un risque héréditaire pour mon fils mais qu'il vive avec son père ou pas cela ne changerait rien au risque. Est-ce que vous pensez que c'est le comportement de votre mari pendant ses crises qui ont angoissé démesurément votre enfant de 5 ans ou alors c'est une raison génétique. J'avoue que votre message m'inquiéte. La schizophrénie de mon mari s'est déclarée à la naissance de notre fils mais il cachait son mal-être avant dans la drogue ou l'alcool et d'après son psy peut-être que cela masquait la maladie car il est rare que cela se déclare à 30 ans. Enfin je crois. Je n'ai jamais fait suivre mon fils par un psy , quand il avait 10 ans il était souvent triste et seul à l'école et parlait de mourir mais cela a passé à force de réconfort et de mots mais on n'est peut être pas assez vigilant comme vous dites. Bon courage
Horizon
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 13:33  (GMT)
34. "RE: aimer un schizophrène"
Bonjour horizon,
Vous avez raison d'être prudente avec votre enfant. Ma mère était schizo et nous, ses enfants, avons tous été plus ou moins marqués par sa maladie. A l'époque, il n'y avait pas encore un suivi pour les enfants. Des enfants, je suis peut-être la plus touchée, quoique je n'en suis pas sûre.
J'ai été triste et solitaire pendant mon enfance, avec souvent des idées de suicide. J'ai développé un fonctionnement aberrant, mais protecteur (j'ai fuis les drogues et tout ce qui est mystique, médecine "douce" et expériences de développement faites pour secouer les personnes aux pieds trop bien sur terre et qui veulent se donner des frissons, etc.). Et j'ai fréquenté des milieux marginaux et artistiques où l'anormalité est bienvenue car signe d'originalité. Ce n'est que bien plus tard que je me suis retrouvée prise au piège dans une situation que je fuyais comme la peste. Et là, ce fut la descente en enfer.
Ce que je veux dire par là, c'est que votre enfant, même s'il a l'air d'aller parfaitement bien, a peut-être besoin lui aussi de soutien pour se sentir intégré. Alors s'il est trop triste et s'il vit trop en retrait des amis de son âge, ou s'il se met à fréquenter des groupes à risque, soyez prudente pour lui.
Cordialement
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

horizon (23 messages) Envoyer message email à: horizon Envoyer message privé à: horizon Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
19-04-04, 07:29  (GMT)
35. "RE: aimer un schizophrène"
bonjour amateur, j'avoue que votre message ne me rassure pas vraiment même si mon fils n'a que 12 ans et qu'apparemment pour le moment il semble s'éclater avec ses copains. vous dites que vos frères et soeurs aussi ont été marqués par la maladie. Et votre père était-il présent pour essayer de vous préserver? A part votre mère y at-il d'autres membres de votre famille? En fait je me demande toujours où est la part d'hérédité et celle de l'influence du milieu dans lequel on vit? Qu'en pensez vous?
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
20-04-04, 12:24  (GMT)
36. "RE: aimer un schizophrène"
Bonjour horizon,
Mon père était présent mais pas vraiment présent. C'est-à-dire qu'il se tuait au travail et qu'il ne voulait ou pouvait pas voir.
Ma mère a eu un neuroleptique pratiquement en même temps que moi, c'est-à-dire très tard, lorsqu'il était impossible de ne plus remarquer son comportement aberrant.
Je pense que mon état physique est dû à la fois à des problèmes innés (et peut-être héréditaires, tels que très grande difficulté à supporter les frustrations, notamment, c'est une caractéristique que je retrouve chez mes neveux), auxquels se rajoutent des difficultés dans la petite enfance (ma mère ne me "voyait " pas, mais elle a eu aussi beaucoup de maladies physiques). Enfin, c'est difficile à expliquer et cela reste encore un mystère. D'autant je suppose qu'il peut y avoir de multiples causes. Mais je crois qu'il y a convergence de plusieurs facteurs.
En tout cas, ce qui est sûr, c'est que la dépression chez les enfants existent et qu'elle peut participer au retrait sociall, à l'heure où il est si important d'apprendre, et la vie sociale, elle aussi, sâpprend.
Je suis contente que votre fils s'amuse avec les autres. Moi, je n'avais que des relations avec une ou deux amies. Je ne savais pas jouer en groupe.
Cordialement
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

Noas (8 messages) Envoyer message email à: Noas Envoyer message privé à: Noas Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-04-04, 14:00  (GMT)
37. "RE: aimer un schizophrène"
Bonjour,

Je partage votre avis concernant la difficulté de faire la part de l'hérédité et de l'influence du milieu sur les enfants. J'ai toujours vu mon père craindre les autres, se cacher quand quelqu'un nous rendait visite, pendant une très longue période il refusait également de manger à table avec nous et voulait vivre constamment dans le noir, on ne peut ne pas être influencé par ces comportements lorque l'on est enfant, allez vers les autres m'est parfois difficile et me demande un effort, je ne pense pas qu'il s'agisse d'un trait inné mais plutôt d'une conséquence du vécu familial.
Et c'est vrai les risques de dépression chez l'enfant existe, à certaine période je me plaignait de maux de ventre, je refusait d'aller à l'école. Ce qui m'a aidée c'est de rentrer dans une troupe de scout où je me plaisais vraiment, ensuite à l'adolescence faire partie d'une petite bande de copain bien sympathique. Rencontrer les autres aide également à relativiser, je me suis rendue compte que la vie n'était facile pour personne et que malgré tout j'avais un père et qu'il m'aimait.

Bien amicalement,

Noas

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

amateur (1136 messages) Envoyer message email à: amateur Envoyer message privé à: amateur Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-04-04, 19:41  (GMT)
38. "RE: aimer un schizophrène"
Bonjour,
Oui, moi aussi je souffrais de maux de ventre et de tête. Mais je préférais aller me promener seule dans la forêt que de rejoindre un groupe. Les scouts, j'ai tenu deux réunions, et je me suis enfuie. Adolescente marginale, j'ai poursuivi ces tentatives dans les milieux extrémistes de gauche mais là encore, si je poursuivais pendant deux ou trois réunions, c'était déjà magnifique. Ce qui fait que j'ai participé à la création de trois groupes contestataires, dans les années 68, non pas en tant qu'actrice mais participante passive et accompagnatrice d'un ou d'une amie, juste le temps de sentir le vent.
J'avais une rage contre la société, je refusais l'idée de la famille et de la norme, et il a fallu que je me casse socialement la figure (mais non pas psychiquement) pour que je me rende compte que la société avait peut-être du bon, jusque dans son système policier! C'est vous dire. Mais pour en arriver là, il a fallu que je flirte avec la mort.
Amicalement
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

MISTY (3 messages) Envoyer message email à: MISTY Envoyer message privé à: MISTY Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-04-04, 22:16  (GMT)
39. "RE: aimer un schizophrène"
Bonsoir Horizon,

Ne plongez pas dans ces angoissantes questions, cela ne pourra que vous détourner de votre route et vous empêcher de vivre sainement avec votre petit garçon, oui c'est vrai les médecins parlent d'hérédité, de problème génétique… mais rien jusqu'ici n'a été prouvé… je crois que la seule chose que l'on puisse reconnaître dans l'immédiat ce sont des fragilités psychologiques chez certaines familles… mais si votre enfant est bien ancré dans la vie, il n'y a pas de raison qu'il développe de maladie mentale… bien entendu il sera fragilisé par la maladie de son père, mais vous savez pour certains cela les a rendu encore plus fort… faites confiance à votre point de vue de maman… vous dites que votre enfant pète le feu, qu'il s'éclate avec ses copains… qu'il va bien… alors laissez-le aller bien, et ne vous noircissez pas la vie avec des questions qui pour le moment n'ont pas à être posées… vous avez suffisamment à assumer ailleurs… profitez plutôt de vos bons moments de votre joyeux petit garçon et ne commencez pas à douter en regardant votre enfant, vous risqueriez faire naître en lui ce doute… c'est bien entendu un conseil chaleureux de maman, mon deuxième garçon n'est pas psychotique, il est juste en colère de ne pas avoir un "grand" frère ! il va bien ! très bien !
Je vous embrasse
Misty

  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour

horizon (23 messages) Envoyer message email à: horizon Envoyer message privé à: horizon Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
22-04-04, 23:09  (GMT)
40. "RE: aimer un schizophrène"
bonsoir Misty, vous venez toujours au bon moment remettre du baume au coeur et vous avez raison. Vous devez être une maman formidable et je suis contente que votre deuxième garçon aille très bien. Vous savez cette question d'hérédité m'a tout de même fait abandonner l'idée d'avoir un deuxième enfant. Mon fils a été conçu dans l'amour sans connaitre la maladie sans savoir même qu'elle existait mais maintenant les choses étant différentes c'est une décision qui pourrait avoir des conséquences que je ne me pardonnerai pas en sachant les risques. D'ailleurs quand mon fils avait 10 ans et qu'il était un peu déprimé par des soucis à l'école et l'angoisse pour son père il m'avait à l'époque dit "cela ne sert à rien de faire un petit frère pour qu'il soit malheureux comme moi avec un père comme cela"! Il avait peut-être raison, mais maintenant il a de nouveaux copains et il va au collège heureux même s'il déteste travailler!! Il est capable de dire ausse que lui au moins son père l'aime, il est présent , il ne le frappe jamais ce qui n'est pas le cas de copains à lui qui n'ont pas de père malade et il relativise en grandissant et en comprenant mieux. J'ai confiance en lui mais je sais que l'adolescence sera difficile car son père n'arrive pas à être autoritaire avec lui et il en profite.
A bientôt et merci pour votre gentillesse
Horizon
  Effacer | Alerte Modifier | Répondre | Répondre en citant | Retour


Fermer | Archiver | Effacer

Lobby | Retour au Forum | Précédente | Suivante

Rechercher sur le site Atoute.org: