Bonjour Romain,Ma fille a la même maladie. Je vais essayer de vous 'conseiller", c'est un bien grand mot. Bob ne veut peut être pas voir son malaise, et il ne le peut peut être pas tout simplement.
Ne lui parlez pas de sa maladie, il doit être suffisamment entouré (soignant, psy) pour cela. Même s'il le voulait, à l'étape où il en est il ne pourrait pas le faire.
Il rit ou ricane seul, ça je l'ai connu aussi, parfois encore, je demande à ma fille, mais pas à chaque fois, ce qui la fait rire, comme ça, sans dramatiser, soit elle me répond quelque chose d'insolite, je ne sais pas si elle s'en rendait compte, soit elle me répond "rien".
Ne vous souciez pas trop de ce que peuvent penser les gens de l'extérieur, ceux qui voudront comprendre vous interrogeront, se documenteront, il est comme cela en ce moment, et vous ne pouvez vous mettre à sa place. C'est un moment de sa vie où il devra être pris en charge par des spécialistes, tout ce qu'il faut c'est qu'il accepte ce suivi, même s'il ne voit pas ses troubles, et ça, vous ne pouvez le faire à sa place.
Vous pouvez lui parler du courant, même s'il ne répond pas, vous pouvez aussi aller le voir, lui rendre une petite visite, lui parler d'anecdotes "d'avant", ou ne pas lui parler, regarder un film avec lui, et peut être ne voudra t'il pas le voir jusqu'à la fin.
Je suis très étonnée qu'un infirmier vous ai parlé de la maladie... étiquement ça n'est pas son rôle, c'était une parenthèse.
Il ne s'enferme pas dans sa maladie, il en est aux débuts, le temps que le traitement fasse effet, ça peut durer encore un moment.
Ma fille n'a aucun souvenir d'avant son traitement, et de ses comportements avant et en débuts de traitement, donc inutile d'en parler, un jour cela viendra peut être, je ne sais pas.
Vous pouvez aussi vous documenter, y a pas mal de livres qui ont été proposés sur ce forum, et en même temps, il y a DES schizophrènes chacun, différent.
La meilleure chose à faire, à mon avis, c'est continuer à aller le voir. Aujourd'hui, même si vous ne voyez pas forcément le bien que vous pouvez lui faire, le jour où il pourra sentir l'abandon de ses pôtes, ce sera dur pour lui, il le gardera pour lui, mais en souffrira.
Voilà Romain, pour ce matin. Je suis comme vous un proche, et je parle de l'expérience que nous vivons, elle n'est sans doute pas forcément la même ailleurs.
Bon courage, c'est long, mais ça peut aller mieux.
dominique