Résumé des saisons 1 et 2 : Le 1er janvier, à 35 ans, après 13 ans de fumette à 2 paquets par jour, je décide d’arrêter de cloper. Des patchs durant le premier mois m’ont permis de bien tenir le coup à l’exception de 2 ou 3 écarts pendant les dix premiers jours d’arrêt. Pour le deuxième mois, je vole sans filet. Plus de patchs : seule la volonté compte dorénavant… Mais plus facile à dire qu’à faire, je craque une seule fois mais quelle fois : bourré, je trouve moyen de me fumer un paquet entier en l’espace de 4 heures !!! Désespéré, je décide de rentrer au couvent et de revêtir le voile. Plus de sorties, plus d’alcool fort, plus de sexe… 76 kg au jarret, des poils aux pattes, Sœur Luc est née ! Bon ça fait un paquet de temps que je n’ai pas parlé de la clope. Sur un forum arrêtage de clopage, ça fait un peu désordre quand même, surtout pour une chronique ta clope.
Ben mine de rien, ça va faire presque 3 mois que j’ai franchi la barrière. Comme tout le monde le dit, les envies se raréfient (ce qui est plutôt rassurant) sauf lorsque je picole à fond.
Mais bizarrement, il y a picole et picole. La picole de vin à table ou de bière pour une bonne discute ne me pose aucun problème. En revanche, la picole de whisky coke (prononcer côke et non coq comme les Montpelliérains !!! 
) ne me fait pas le même effet. Sitôt 4 ou 5 verres avalés, y a une envie subite de fumer qui monte en moi, que je sois ou non entouré de fumeurs. Et alors si j’ai décidé de me lâcher total et de jouer au con, je suis capable de me fumer un paquet complet de clopes comme je l’ai démontré il y a plus d’un mois !
MAIS et il y a un MAIS. Ces craquages bourrage de gueule n’ont jamais été suivi le lendemain de reprise de la clope.
Un pote de Montpellier me racontait que, lorsqu’il s’arrêtait de fumer (il a fait 10 tentatives avant l’arrêt définitif) et qu’il recraquait à la faveur d’une picole en soirée, il reprenait le lendemain aussi sec. Lolo me disait aussi la même chose, bien qu’il n’en ai jamais fait l’expérience : il a l’impression que s’il retouchait une seule clope, ce serait reparti pour le cercle infernal.
Ce n’est pas du tout ce que je ressens ni ce qui se passe. Quand je sors, je n’ai pas envie de fumer et cette absence d’envie devient de plus en plus naturelle au fil des semaines. C’est au-delà d’une certaine alcoolémie que l’envie monte. En revanche, lorsque je débourre l’envie repart aussi sec et il ne m’est absolument pas difficile de continuer de ne pas fumer. Si j’écris cela, ce n’est pas pour justifier les écarts que j’ai pu faire lors des premières semaines (et qu’il est probable que je referai), c’est simplement pour essayer d’y voir clair. Je reste et resterai un NON fumeur. Et je ne m’accorde pas de cigarettes occasionnelles.
J’ai une amie qui s’est arrêtée comme ça. Elle a décidé d’arrêter un premier janvier (comme moi), elle a recraqué à plusieurs soirées (comme moi), elle ne reprenait pas derrière (comme moi) et elle a fini par arrêter définitivement (comme moi ?). D’ailleurs, dernièrement, elle me racontait qu’après avoir arrêté pendant 3 ans, elle avait repris une clope en cachette au taf parce que tout le monde l’avait contrarié. Inutile de préciser que cette clope n’a pas été appréciée du tout et lui a même filé la gerbe !
Enfin, j’espère qu’un jour les boîtes de nuit deviendront non-fumeuses et qu’ont pourra enfin danser et mouiller sans puer la clope, qu’on pourra picoler sans être tenté par la clope et qu’on pourra emballer et rouler des palots sans avoir l’impression d’embrasser un cendrier vide !
Thar
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