Résumé des saisons 1 et 2 : Le 1er janvier, à 35 ans, après 13 ans de fumette à 2 paquets par jour, je décide d’arrêter de cloper. Des patchs durant le premier mois m’ont permis de bien tenir le coup à l’exception de 2 ou 3 écarts pendant les dix premiers jours d’arrêt. Pour le deuxième mois, je vole sans filet. Plus de patchs : seule la volonté compte dorénavant… Mais plus facile à dire qu’à faire, je craque une seule fois mais quelle fois : bourré, je trouve moyen de me fumer un paquet entier en l’espace de 4 heures !!! Désespéré, je décide de rentrer au couvent et de revêtir le voile. Plus de sorties, plus d’alcool fort, plus de sexe… 76 kg au jarret, des poils aux pattes, Sœur Luc est née ! J’ai pas mal d’appréhensions concernant les quinze prochains jours car je vais vivre plein de situations dans lesquelles j’ai toujours fumé, à commencer par conduire…
Comme tout bon parisien responsable qui se respecte, je n’ai pas de voiture (je n’ai jamais compris l’intérêt qu’avaient les parisiens à circuler en voiture dans Paris sachant que l’on va toujours plus vite en métro ou en vélo…). Je conduis donc uniquement lorsque je suis en province.
J’ai toujours conduit en étant fumeur et j’ai toujours aimé cloper au volant. C’est con à dire mais c’est un peu le mythe du mec au volant de sa Ferrari rouge avec le bras négligemment posé sur la portière et la clope au bec… Bon ok, quand j’avais une voiture, je n’avais pas de Ferrari mais une vieille deuche. En plus, elle n’était pas rouge mais caca d’oie !
C’est vrai que conduire au volant ce n’est pas très pratique, surtout que les cendriers sont placés hyper bas dans la voiture. Alors pour peu que vous n’ayez pas le bras long, ça demande une gymnastique dangereuse de vouloir poser sa cendre dans le cendrier. Reste la fenêtre. Mais là aussi, c’est épique. Une fois sur trois, on se demande si le mégot est bien tombé dehors et ne s’est pas collé quelque part sur la banquette arrière à la faveur d’un courant d’air. Autre possibilité, le mégot – voir la clope entière - qui tombe sur soi !
Ça m’est arrivé à deux reprises ! La première fois, je partais à un mariage pour la journée. J’avais mis une belle chemise blanche et – comme c’était l’été – je n’avais pas mis de veste. Evidemment, ma clope est tombée sur ma chemise à un moment où je ne pouvais pas lâcher le volant et a eu tout le loisir de faire un très joli trou. J’en ai été quitte pour demander au marié de me prêter une chemise en arrivant !
Une autre fois, j’étais en bermuda et la clope est allée se fourrer auprès de ce que j’ai de plus précieux sur moi… Je pense que le spectacle devait être comique à voir : j’ai commencé à m’exciter en gueulant comme un putois et à tressauter sur mon siège pour essayer de faire ressortir le mégot. Je ne sais plus comment cette historie s’est terminée mais je peux vous assurer que je suis toujours entier !
Parmi les autres appréhensions, il y a les clopes à l’hôtel. Souvent, dans ma chambre d’hôtel, je me fais grave chier alors – débilité profonde de l’esprit – fumer me faisait passer le temps (alors que l’esprit n’est pas plus occupé !). Et puis j’avais un rituel… Quand je suis en déplacement, je me lève super tôt, vers 6h30-7h. J’adorais allumer tout de suite la télé en me réveillant, me planter devant Télé Matin et me fumer 2 clopasses pour me réveiller l’esprit avant de passer sous la douche. Là, je ne sais pas comment je vais faire… Ben si que je suis couillon !!! Je ferai sans.
Enfin, il va y avoir plein de nouvelles situations inédites pour le Lucos non fumeur et il va falloir gérer à vue. J’ai prévu la cargaison de chouingues… Ça devrait aider !
Thar