Murielle (VNI) (7 messages)
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31-01-03, 22:29 (GMT)
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12. "substitut" |
Tu es encore peut-être trop dans le doute avec toi-même ! Heureusement que nous avons à l'heure actuelle, la possibilité de pouvoir être aidé par des nicorettes, patchs, zyban etc... qui sont réellement je pense tous de très bon outils de support dans le sevrage de la cigarette. Nous portons beaucoup d'appriori sur telle ou telle méthode, mieux ou moins bien que d'autres.... Chaque personne vit des expériences tellement différentes que cela dépend en grande partie certainement de facteurs psychologiques, ou de l'histoire personnelle qu'il entretenait avec la cigarette. Cigarette, l'ayant conditionné à un certain type de comportement qui a fait partie intégrante de sa personnalité et de sa vie au quotidient pendant de longues années. Difficile alors, du jour au lendemain, de dire "tchao" a tant d'automatismes, et les réactions face aux substitutx fonctionnent bien souvent de pair avec tous ces mécanismes qui se sont opèrés en nous secretement depuis tant de temps. La première fois que j'ai arrêté, j'ai utilisé l'auriculothérapie, mes motivations n'étaient pas celle que j'ai aujourd'hui. Elles étaient très différentes même. L'auriculothérapie a très bien marché sur moi, mais ce ne fut pas le cas pour d'autres que j'ai connu qui sont passé par là. Je pense que si à cette époque celà avait si bien marché, c'est parce que j'étais en de bonnes conditions de motivations psychologiques et bien encadrée. La deuxième fois, j'ai arrêté par la simple volonté, sans aucun substitut à part une séance d'accupuncture. Les conditions étaient faciles parce je devais partir à l'étranger, et tous les chg d'habitudes sont plutôt un coup de pouce qui m'ont aidée dans cette démarche. La troisième fois, ca a été très difficile, parce que d'une part, je ne m'étais pas pardonnée inconsciemment je pense d'avoir replongé dans la dépendance après 10 ans d'abstinance. Je me croyais plus forte que celà. Puis d'autres facteurs nouveaux sont également venus se greffer et les circonstances pour arrêter ont été plus difficiles. Et là je n'ai plus le droit à l'erreur, donc pour en revenir au sevrage, C'est X fois plus dur pour moi aujourd'hui que ça ne l'a été les 2 autres fois lorsque j'ai arrêté et pourtant autrefois je fumais 2 X plus qu'aujourd'hui. Vois tu le paradoxe ? Je vis dans des conditions psychologiques dans lesquelles je me sens plus fragile et vulnérable qu'autrefois et donc j'ai ressenti cette fois ci, la nécessité d'avoir recourt à un substitut. J'ai sauté sur l'achat du patch, car c'est du patch que j'avais le plus entendu parler. Je me suis posée le maxi, à 21mg, j'avais des amis qui m'avait dit super tu vas voir ? Au bout d'un jour, je me sens nerveuse, avec de forte envie de fumer. Bref, je resiste. Le lendemain matin au petit matin, j'étais comme une enragée, à essayer de tout faire pour ôter cette envie obsessionnelle de ne pas me relaisser tenter, mon cerveau était comme une cigarette géante. Puis j'ai lancé sur un autre forum un appel au secours car je ne savais plus que faire contre ses envies horribles. j'ai été encouragée mais je n'ai eu aucune solution. C'est là, que ça ma fait TILT dans la tête, j'ai arraché d'un geste brusque mon patch en fin d'après midi, et me suis achetée de ce pas des pastilles à sucer à 4mg. J'ai commencé à en prendre une et là, ouf ! soulagement. Mon envie est passée très rapidement. En fait, je me suis apperçu que dans cet ultime forme de sevrage, j'ai ressenti tout particulièrement ce besoin d'avoir un certain contrôle sur moi, parce que justement je n'avais jamais psychologiquement digérer le fait d'avoir été de nouveau posséder par la cigarette après ces 10 ans d'abstinence. Le fait tout simplement d'avoir repris ce contrôle m'a permis de mieux gérer mon sevrage par ces pastilles dans les moments de grand manque, et chose étrange, j'en ai pris seulement 3 par jours après chacun des repas. Avant-hier, 1 demi après chaque repas, hier 1 demi après le repas du midi et aujourd'hui rien du tout. Après 8 jours de sevrage, je n'ai plus aucun support d'aide médicamental, et ne me sens plus du tout en manque. Le fait d'avoir moi-même réussi à gérer mon besoin, m'apporte cette liberté et satisfaction par le fait d'avoir activement et consciemment pris de moi-même le contrôle sur cette saloperie de clop qui m'a empoisonnée tant d'années et reprises tant de fois.(c'est comme une revanche). Je me sens relativement bien aujourd'hui, en forme, bien dans ma tête, hyper vigilente toutefois, mais déterminée à en finir une fois pour toute. Voilà pourquoi toutes les aides sont bonnes mais ce sont pas adaptés à tout le monde...et puis bon, il y a ceux aussi qui ne supportent pas physiquement telle méthode parce qu'ils font de reactions allergiques, ou autres.... donc essayes de discuter avec ton médecin sur le moyen que tu veux entreprendre dans ton sevrage, il saura te conseiller, et te rassurer... mais si tu vois qu'un traitement ne te convient pas, tu auras toujours un autre recourt, l'important c'est d'être bien décidé, de mettre toutes les cartes de son côté afin de te sentir prête, et n'hésite pas à te faire aider par le Zyban, ou tout autre forme de substitut. Bon courage à toi, (excuses ce message un peu long)
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