Bonjour Pascal MartinJe ne suis pas médecin, mais je vais essayer de t'expliquer tant bien que mal :
Les patchs fournissent de la nicotine au corps, mais ne sollicitent pas les récepteurs du cerveau, contrairement aux cigarettes.
Quand on fume, il faut 7 secondes pour que la nicotine arrive au cerveau, et se dépose sur les récepteurs qui transmettrent l'information à des neuro-transmetteurs qui, à leur tour, vont transmettre au corps pour fabriquer des substances (endorphine, dopamine) qui vont stimuler, mais aussi calmer, et procurer du plaisir...
Avec les patchs, il y a une désensibilisation des récepteurs du cerveau et les dosages de nicotine allant dans un ordre décroissant, l'arrêt se fait plus en douceur.
J'espère que je vais bien expliquer ....
Voici des documents :
"La nicotine du tabac
La nicotine imite l'action d'un neurotransmetteur naturel, l'acétylcholine, et se fixe sur un type particulier de ses récepteurs appelé justement récepteur nicotinique.
Que ce soit l’acétylcholine ou la nicotine qui se fixe sur ce récepteur, celui-ci se comporte de la même façon : il change d’abord de conformation, ce qui ouvre le canal ionique qui lui est associé pendant quelques millisecondes ; celui-ci laisse entrer des ions sodium qui vont dépolariser la membrane et exciter le neurone. Puis, le canal se referme et le récepteur nicotinique devient transitoirement réfractaire à tout neurotransmetteur. C’est cet état de désensibilisation qui va être artificiellement allongé par l’exposition continue à la nicotine.
La dépendance au tabac, qui se développe très rapidement par la suite, vient du fait que les récepteurs nicotiniques sont présents sur les neurones de l’aire tegmentale ventrale qui projettent leurs terminaisons dans le noyau accumbens. Les stimulations nicotiniques répétées chez les fumeurs augmentent donc la libération de dopamine dans le noyau accumbens. Cependant, le fumeur chronique maintient, entre chaque cigarette, une concentration de nicotine suffisante pour désactiver les récepteurs et pour ralentir leur renouvellement. D’où la tolérance et la réduction du plaisir ressenti.
Après une brève période d’abstinence (une nuit de sommeil par exemple) la concentration basale de nicotine redescend et permet à une partie des récepteurs de retrouver leur sensibilité. Le retour de tous ces récepteurs à un état fonctionnel hausse la neurotransmission cholinergique à un niveau anormal affectant l’ensemble des voies cholinergiques du cerveau. Le fumeur éprouve alors de l’agitation et de l’inconfort qui le conduit à fumer une nouvelle cigarette.
Une autre substance encore mal identifiée de la fumée du tabac inhibe la monoamine oxydase B (MAO B), une enzyme chargée de dégrader la dopamine recapturée. D’où une concentration plus élevée de dopamine dans le circuit de la récompense qui contribue aussi à la dépendance du fumeur."
Bisous
Vicky