Re bonjour J'ai 38 ans et j'ai (déjà) eu un premier cancer. Celui là, n'a rien à voir avec le tabac, c'etait la faute à pas de chance (Lymphome non Hodgkinien pour les spécialistes) mais il m'a fait voir ce qu'était l'enfer de la chimio et de la radio thérapie Je ne sais pas si je vais aider quelqu'un en racontant ca mais tant pis, je me lance, si je décide une personne d'arreter alors je le ferai 100 fois s'il le fallait. D'abord, il faut être patient, une scéance de rayon ca se mérite. Vous pestez contre votre médecin qui vous fait attendre 1h ? Et bien ici c'est pareil, sauf que c'est plus long parfois et surtout c'est tous les jours, tous les jours, tous les jours, et puis les malades qui vous entourent c'est pas rien non plus... On a pas à faire avec de la grippe à 2 balles si je peux me permettre Bref le tableau est planté : Misère, qu'est ce que je fous dans cette galère ? On vient vous cherchez, il faut se déshabiller. Il fait 10 degrés dans la salle, bon sang, pourquoi ils ont foutu cette satané machine dans la cave ? On vous attache, les assistants sont sympas mais ils vont vous faire mal, les rayons c'est terrible... Ca y est, ils sont enfin prêts, les lasers sont calibrés sur les marques qu'ils ont fait sur votre peau lors de la première scéance, les assistants s'en vont, la porte blindé claque, vous êtes seul au monde dans cette salle froide et vous attendez... Vous attendez que la machine hurle son petit sifflement strident qui dure entre 30 et 40 secondes, vous ne pouvez pas bouger donc vous comptez dans votre tête et parfois vous remarquez que la scéance est un peu plus longue que d'autre. 3 ou 4 scéances de calibrage, sifflotement de la machine et c'est tout, vous repartez, et à demain... Comment ca c'est tout ? Il n'y a rien d'autre ? Au début non, rien d'autre. C'est au fur et à mesure des scéances que vous remarquez que l'on vous brule. On vous brule la peau, on vous brule l'interieur, votre état général est de pire en pire chaques jours et vous n'avez qu'une porte de sortie : Faire vos 22 scéances (moi j'en ai eu que 22, j'ai eu de la chance) pleurez toutes les larmes de votre corps et tachez de rester digne parce que face au cancer, on est pas à égalité. Les cancers de la gorge, ils sont bien pire...
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