Bonjour tous, compagnons de galère,La peur d'arrêter d'abord, puis la peur de craquer ensuite quand on a pris LA décision. Ca fait beaucoup d'angoisse dans ce monde de brutes non ?
Ce n'est pas étonnant dès lors qu'à la moindre contrariété, ce soit la rechute, pour beaucoup malheureusement.
Et cette peur, surtout au tout début, c'est la peur de l'inconnu aussi. On ne sait pas combien de temps la souffrance va durer. On entend des horreurs: "un an après, j'en ai toujours envie".
En montant sur ce forum il y a 2 mois (et 11 jours - 8 h - 16 min), j'aurais aimé connaître ou au moins évaluer les difficultés qui m'attendaient. Parce qu'elles sont moindres, je pense, par rapport à la montagne qu'on se crée. Et justement, la montagne parlons-en. Je trouve que c'est la métaphore idéale.
Arrêter de fumer, c'est grimper un col, en vélo (et sans EPO). Au début, la pente est vertigineuse, au moins du 30%. Et au début, c'est l'inconnu: le sommet est à combien de kms ? Y a-t-il seulement un sommet? La pente sera-t-elle toujours aussi raide ? On sait qu'avec le temps qui passe, l'effort consenti sera moindre, mais dans quelle proportion ?
Et toutes ces interrogations alimentent l'angoisse, le stress.
Il y a 2 mois, j'aurais aimé savoir qu'il me restait x lacets à du 15 % puis qu'il y en aurait encore x à du 10 %, puis ...etc... et ensuite des petites côtes de temps à autre.
Maintenant je vois un peu plus clair. Parce que j'ai essayé de chiffrer l'effort, ou plutôt la souffrance. D'où ce post.
Echelle de 1 à 5, pour exprimer la sensation de manque:
1 = je m'en fumerais bien une petite mais sans plus.
2 = j'envie d'une clope, zut, j'peux pas.
3 = tidjou que ça me plairait bien d'en fumer une maintenant;
4 = j'en crève j'en ai SUPER besoin.
5 = je cours m'en fumer une.
A chaque fois que je pense à la cigarette, je peux quantifier mon envie, de 1 à 5. Et j'additionne tous les résultats sur une journée.
De manière très approximative, j'ai essayé ces calculs ch... : un jour de la première semaine (avec et sans patch), après un mois et un jour comme hier.
Les résultats: sans patch, première semaine: c'est 4 + 4 + 4 + 4 ...toutes les 10 minutes avec quelques pauses, l'horreur le cauchemar ==> ça fait une journée à 300 sur l'échelle de Jean Crève. Moi j'ai pas pu, trop dur.
Avec patchs, ce niveau de souffrance est descendu à 96 (toujours première semaine).
Après un mois, la pente s'adoucit: 30.
Et maintenant, 2 mois et 10 jours: environ 16. (Actuellement, j'y pense 5 - 6 fois. Avec une ou 2 grosses envies.) Bien sûr il s'agit des tendances parce qu'il peut encore y avoir des journées très difficiles, selon les circonstances.
Mais bon, moi ça me rassure tout ça, de savoir où je vais et de pouvoir quantifier l'effort qui reste à faire. Donc ça rassurera peut-être certains d'entre vous, surtout les nouveaux arrivés de novembre?? Pas de savoir qu'un ex-fumeur de 70 jours a encore 16 sur son échelle à la c.. mais de savoir que la souffrance diminue si vite.
Salut tous, bonne journée et tout le toutim.
Zolti