Bonjour,J'ai arrêté de fumer le 20 juillet, aujourd'hui jái refumé.
J'ai reçu sur ce forum une aide inestimable, notamment de la part d'Hiverblanc, de Ber, de Fabermu, de Babaka, d'Alexka, de Nikki, de Vicky.
J'avais expliqué dans mon premier Post que je souffre depuis des années de
problèmes dépressifs, de parano, de problèmes degestion des émotions et
de la colère.
Je suis suivi par un psychiatre et une psychanaliste depuis des années.
Les premiers quinze jours de mon sevrage, j'avais une motivation et une
détermination du tonnerre. J'étais certain de ne plus jamais refumer.
Par la suite, la motivation est restée mais la détermination a diminué.
Malgré tout, jusqu'a il y a un mois je conservais la certitude que je ne
refumerais pas.
Mais mon état psychologique et mes sautes d'humeur n'ont cessé d'empirer.
J'ai toujours éte emporté, irrascible, soupe au lait et colérique, mais
ces derniers temps cela a atteint des proportions inacceptables pour ma femme et mes trois fils.
Au point que ces derniers jours, ma femme m'a signifié avec beaucoup de gentillesse et de tact que si mon attitude et mon tempérament ne s'amélioraient pas il faudrait envisager une séparation. Surtout pour le salut de mes enfants.
Je comprends et j'accepte ce constat.
Notre famille ne peut plus tenir comme cela, je suis devenu invivable.
Je ne me supporte plus moi-même !
Seulement, je n'ai aucun moyen objectif de déterminer si cette aggravation
de mon comportement à quelque chose à voir avec l'arrêt de la cigarette.
J'étais déjà un type chiant et insupportable du temps où je fumais.
Peut-être ces problèmes sont-ils dus aux médicaments que je prends depuis
des années. Mais-je ne peux pas arrêter de les prendre sous peine de retomber dans une dépression profonde qui m'a déjà conduit deux fois en hopital psychiatrique.
Je peux seulement constater que les choses se sont terriblement déteriorées
depuis que j'ai arrêté de fumer.
Je ne comprends pas ! Les premières semaines avaient éte relativement faciles.
J'étais fier, heureux d'avoir arrêté, j'ai claironné partout autour de moi
que jávais arrêté et que c'était fini pour de bon.
Pour me récompenser j'ai même mis en route auprès d'un service spécialisé une procédure de dépistage du cancer du poumon et je dois encore passer un examen dans une semaine.
Je ne comprends pas. Dans toutes les informations que j'ai pu trouver, on disait clairement que l'accoutumance à la nicotine disparaissait au bout de deux semaines.
Pourtant c'est devenu de plus en plus dur. Depuis deux ou trois semaines,
le fait de fumer ou pas est devenu une véritable obsession. Dans le sens où
je me torture l'esprit à me demander si je redeviendrait plus vivable, plus
convenable en refumant.
De plus, et c'est là une particularité de ma nature paranoïaque, j'avais
le sentiment d'en vouloir au monde entier. "On" m'avait retiré, supprimé
un "plaisir" qui m'accompagnait depuis 33 ans. Je me sentais amputé d'une partie de moi.
Compte tenu de l'urgence et de l'état critique de notre situation familiale
j'ai ressenti la nécessité de pouvoir faire le point sur ce qui se passe dans ma tête.
Et ce matin, sans honte mais avec une profonde tristesse j'ai acheté un paquet
de cigarettes en me disant que cela me permettrait peut-être de faire le
point sur l'influence du sevrage dans mes troubles de l'humeur.
Je ne vois pas d'autre solution pour calmer la situation et faire le point.
Je voudrais pouvoir considérer que ceci n'est qu'une triste parenthèse dans
ma lutte contre le tabac. J'ose espérer que cette reprise sera la plus courte possible, peut-être même seulement d'un jour. J'espère pouvoir trouver rapidement si le fait de refumer me permet de revivre un peu normalement avec ma famille.
Pourtant, je sais que c'est une erreur de le faire mais je ne sais plus où j'en suis.
Il y a trop de variables, trop d'inconnues.
Dois-je considérer ceci comme un échec ou comme une étape ?
Est-ce que le fait d'avoir refumé un ou quelques jours implique que je devrai repasser par tout le processus de sevrage ?
Quelqu'un peut-il me donner des conseils ?
Philippe