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"Samedi quant il pleut..."

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Pacito (VNI) (20 messages) Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 04:16  (GMT)
"Samedi quant il pleut..."
Bonsoir tout le monde...

Oyez oyez, j'ai encore fumé une clope, honte sur moi... Enfin, laissez-moi vous narrer l'histoire. Je suis sur que vous allez comprendre, et même me dire, que, effectivement, l'expèrience du père Pacito est "commune".

Samedi. Il pleut. 14 heures. Café dans ma chère Brasserie. Lecture attentive de l'Equipe. Jusque là, tout va bien. Première acidité de la journée : ma chère et tendre me hèle pour sauter dans la twingo et gagner rapidos le Leclerc le plus proche, parce que, ce soir, je te le rappelle, au cas où t'aurais oublié, vuquetumécoutejamais, on a des potos à table, lesquels doivent te torcher tes dernières bouteilles de beaujojo...

Bon bon bon.

Embouteillages. Enervements. Un jeune couillon m'insulte après m'avoir coupé la priorité. Le maudit sur cinq générations. Me met alors à insulter mémé qui avance pas quand c'est vert. Mon cher amour évoque alors mon sevrage qui, visiblement, est loin d'être fini. Lui répond que je l'emmmmmmmm......... Insulte copieusement un brave monsieur, lequel me propose comme toute réponse un noueux majeur, pointé vers le ciel. Aime conduire les samedis.


Arrivons Auchan (je me suis - bien entendu - planté de sortie pour le Leclerc). Monde partout. Stress. je trouve pas les oeufs. Je trouve pas le lait de coco pour la fameuse sole tropicale de ma copine. Commence à perdre patience. Evoque les joies de recevoir les amis qui mettent pieds sous table. La lambada. La lambada, 2ème. Ma copine décroche. Suis effondré par nullité de la sonnerie. M'en vais lui expliquer qu'une concubine d'enseignant ne peut avoir une telle inanité sonore. Mais, copine secoue la main et m'impose le silence. Fait le pied de grue devant tranches de jambon douteuses. Rémi vient plus. Grrrrr. Passera en coup de vent avec Karine. NON... NON... NON... Mon cerveau, embrumé par l'agacement permanent d'un samedi pluvieux, ne comprend pas encore l'infernale nouvelle. Karine. Celle qui relègue Jean-Pascal au rang de prix nobel, celle qui croit que la Marne traverse Paris, celle qui a le QI d'un choux de Bruxelles, celle que je ne peux PLUS saquer, celle à qui je voudrais mettre sur sa copie "Ferait mieux de mourir" ou même "Est assis sur une chaise" ou encore "Tu es comme le H dans Hawaï... t'es inutile".... en gros, ma meilleure amie...

Attente aux caisses. Enervement croissant. Un couple a du mal comprendre le concept du sac plastique. Grrrr.... Rémi radinera Miss Monde à la maison pendant qu'on coupera les poireaux. Arggggghhhhh..... Patiente, ma copine hoche la tête, garde le silence, et tente d'obtenir le mien. Mais, j'ai un véritable caractère de cochon. Et je râle comme personne. Du coup, je crache du fiel sur tout ce qui bouge. Ma malheureuse Carole en fait les frais. "J'ai oublié de prendre des piles", annonçai-je, l'air désespéré, comme pour souligner que, voila une après-midi bien pourrie, alors que y'avait du rugby ou les feux de l'amour à la téloche. "C'est pas bien grave", répondit-elle. "si c'est grave", dis-je, grimaçant presque. Nous étions en train de ranger nos courses dans nos sacs. Qu'on me pardonne la suite authentique du dialogue. La caissière, notez, n'a pas bronché, quoiqu'elle se soit empourprée. "D'abord, c'était pour quoi faire tes piles ?" "Pour ton gode, conarde !"
...........................................................................


je sais. Je sais.

C'est à ce moment-là que Carole tourna ses yeux sur moi, et me tendit 5 euros. "Pourquoi faire" ?? "Vas acheter des clopes, tu en fumes une tout seul, puis tu me retrouves à la voiture".

Je m'exécutai, maussade et ronchonnant.

Alors oui, j'en ai fumé une. Et même deux. OUI. Quand Karine a passé son faciés à travers l'encadrement de ma porte d'entrée. J'ai terriblement honte. Mais, j'ai pas réfléchi. Un réflexe, un truc instinctif. La soirée s'est agrèablement passée heureusement. Un collègue venu le soir, en tournant la tête sur mon bureau, aperçut le mégot, écrasé dans le large cendrier d'argile bleue. "Ben alors ???, aucune volonté hein ???"...

J'ai pas fini de stresser moi...

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  Liste des réponses à ce message

  Sujet     Auteur     Posté le:     ID  
 RE: Samedi quant il pleut... balzy 04-11-03 1
   RE: Samedi quant il pleut... akdonf 04-11-03 3
 RE: Samedi quant il pleut... Marilyb (VNI) 04-11-03 2
 RE: Samedi quant il pleut... enviedair 04-11-03 4
   RE: Samedi quant il pleut... Pacito (VNI) 04-11-03 5
       RE: Samedi quant il pleut... veronike51 05-11-03 6
 RE: Samedi quant il pleut... loo 05-11-03 7

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Texte des réponses

balzy (4696 messages) Envoyer message email à: balzy Envoyer message privé à: balzy Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 06:34  (GMT)
1. "RE: Samedi quant il pleut..."
Bonjour Pacito,
Belle description de ton samedi en tous cas : j'y étais, et c'est vrai qu'il y en a, des jours comme ça.
Si tu veux mon avis -et en envoyant ce message, tu as quand même pris le risque de l'avoir...tant pis pour toi- tes deux clopes, ça n'a aucune importance. Tu as parfaitement analysé les circonstances qui t'ont poussé à craquer, il faut trouver des stratégies pour les surmonter autrement. (Au passage, tu peux demander à ladite Carole de te proposer autre chose la prochaine fois, une séance de sophrologie, un bon vieux Tex Avery ou un massage thaïlandais, mais AUTRE CHOSE)(tu peux aussi piétiner sauvagement son portable, je suis sûre que ça aide!)
Ton problème immédiat, c'est de reprendre le plus vite possible là où tu en étais resté...et de savoir quoi faire des dix-huit clopes qui restent dans le paquet! En plus, là, Carole peut pas t'aider, si j'ai bien compris, elle ne fume pas.
Le copain narquois, ta culpabilité, on s'en f... C'est ton sevrage et c'est à toi de le gérer comme tu l'entends.
Amitié
Noëlle qui a craqué pendant les vacances mais qui a repris la route là où elle l'avait laissée samedi dernier.
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akdonf (980 messages) Envoyer message email à: akdonf Envoyer message privé à: akdonf Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 09:00  (GMT)
3. "RE: Samedi quant il pleut..."
salut pacito

fume en une au moin tout les jours,juste pour le plaisir de te lire,raconte nous ça dans les moindres détails,la vie est comme un mille feuilles infinie est croustillante.

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Marilyb (VNI) (328 messages) Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 08:22  (GMT)
2. "RE: Samedi quant il pleut..."
Bon, trêve de plaisanteries, comment faire pour participer à tes cours en auditeur libre ?
Toujours aussi passionnants tes récits.
Par contre, le coup de la clope : "fume un grand coup et fous-nous la paix", il y a lieu de prendre garde.
Mon médecin m'a alerté sur le fait qu'effectivement, au sein de sa famille, lorsque quelqu'un était en sevrage (quelque peu houleux), souvent la personne "replongeait" car l'entourage proposait une cigarette pour "calmer le jeu".
D'autre part, sont également dangereux les fumeurs qui eux, n'arrivent pas à arrêter : attendent la chute de la personne pour se rassurer eux-même (c'est trop difficile, je le savais, la preuve).
Je me régale toujours autant de tes récits, mais je me devais de le souligner, cela correspondait tellement à ce que le médecin m'a déclaré l'autre jour...
Bonne journée sans tabac et sans énervement
Bises
Marilyn
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enviedair (67 messages) Envoyer message email à: enviedair Envoyer message privé à: enviedair Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 10:40  (GMT)
4. "RE: Samedi quant il pleut..."
Bravo à toi pour ta description du samedi... tu racontes celà avec un certain humour qui peut permettre " de se voir " réellement, tel que l'on est!! nous ne sommes pas à l'abri de ce genre de situation, le stress est si présent partout!!!!! l'essentiel est d'avoir pu écrire celà, de recommencer à "se motiver" , d'en rire un jour...
bon courage Gabrielle
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Pacito (VNI) (20 messages) Voir addresse IP de cet auteur
04-11-03, 21:40  (GMT)
5. "RE: Samedi quant il pleut..."
Merci pour vos témoignages de sympathie et vos encouragements... Suis certain d'avoir qd même appris quelque chose d'important après cet épisode. Merci à tous !
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veronike51 (495 messages) Envoyer message email à: veronike51 Envoyer message privé à: veronike51 Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-03, 06:24  (GMT)
6. "RE: Samedi quant il pleut..."
Première fois que je lis un post de toi mais, promis, craché, juré, le prochain je le rate pas. J'ai trop rigolé de bon matin ! Trop bon et combien réaliste.

En fin de compte, je suis presque contente de me retrouver célibataire aujourd'hui. Je ne prends pas le risque qu'il me file 5 euros (ah, ah, ah) et surtout, je fais les courses toute seule !

Blague à part, c'est vrai que mon sevrage, je le fais en cavalier seul cette fois : c'est un souci sentimental qui m'avait en grande partie fait replonger le 21 septembre après plus de 3 mois sans tabac.

Aujourd'hui, si j'en reprends une, je n'aurai aucune excuse extérieure.... Et, tout compte fait, je trouve que je m'en sors mieux.

Histoire à suivre....

Et quand tu veux, tu viens me refaire rire.

Bisous

Véronike

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loo (15 messages) Envoyer message email à: loo Envoyer message privé à: loo Voir profil de ce membre Voir addresse IP de cet auteur
05-11-03, 07:48  (GMT)
7. "RE: Samedi quant il pleut..."
bravo pour ce récit qui permet de sourire dès le matin ! mais il me semble que cette histoire, j'ai pu la vivre fumeuse et je pense que des samedis comme ça, on en a tous connu, fumeurs ou non : dis-toi que c'était un samedi pourri, et que ça n'a rien à voir avec ton sevrage ! alors bon courage et bonnes courses !
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