Vous fumez par exemple une vingtaine de clopes chaque jour. Vous décidez d'arrêter de fumer, disons ce soir. Donc voici la dernière, et vous la fumez avec un immense plaisir, non pas parce que c'est la dernière fois que vous prenez du plaisir à la fumer (si vous y prenez du plaisir, d'ailleurs, ce qui demande à être vérifié...), mais parce que c'est la dernière fois que vous vous intoxiquez avec cette saloperie qui vous détruit à petit feu, et que demain, pour vous, la vie va commencer (ah que !) Vous êtes heureux d'être au seuil de cette nouvelle vie. Enfin, vous allez pouvoir vivre libre, débarassé de cette contrainte absurde, de ce poison qui vous mine, débarassé de votre culpabilité... Et le lendemain matin, pour tenir le coup, le truc est très simple : il suffit de ne pas allumer la première... Et de reconduire ce principe les jours suivants. Gilles
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