Bonjour à tous,Le titre est un peu provoc' mais c'est heureusement ce qui résume le mieux mon expérience personnelle de sevrage par le Zyban.
A l'approche de la cinquantaine, et fumeur depuis en gros l'age de 15 ans, ma consommation se situait entre 35 et 40 cigarettes par jour, la 1ere jamais a jeun cependant. Moyennement motivé pour arreter (en fait mon souhait était d'avoir comme certaines personnes de mes connaissances la liberté de fumer occasionnellement et par plaisir), mais ne pouvant concevoir le 'ce soir je fume, demain j'arrete COMPLETEMENT', je me suis orienté vers le Zyban.
J'ai abordé le traitement sans me faire obligation de réussite (de toute façon l'essai pourrait etre renouvellé, mais avec l'expérience acquise des sensations, frustations, etc ...) et je n'en ai pas parlé non plus a mon entourage (ni famillial ni professionnel).
J'ai donc commencé avec 1 cachet au début de mes congés de cet été (15 jours au soleil) et en 1 semaine ma conso est tombée a env. 10 par jours. Au 14eme jour j'étais a 6/7 par jour. Je suis alors passé a 2 cachets, mais contrairement a la prescription et a la notice, je n'ai pas chercher le sevrage complet, mais simplement a éliminer 'les plus superflues'.
De retour au travail, je fumais encore 3/4 cigarettes pas jour. J'ai alors, sans réelles difficultées (décision et état de manque géneré), supprimé celle du p'tit dejeuner, puis celle de midi et en fin de 4eme semaine j'ai stoppé completement la consommation, mais en laissant un fond de paquet au bureau et un dans la voiture, en me disant que si le manque 'physio/psychologique' etait vraiment trop fort je n'aurais pas en plus le stress du manque de ressource (vous savez quand on fouine fébrilement les fonds de poche ...) et que je pourrais en fumer une plutot que de lutter 'obstinément'.
J'ai donc ensuite enchainé le 2eme mois sous Zyban sans connaitre de grosse alerte: juste quelques automatismes faisant tendre la main vers la poche sans plus, mais jamais de sensation de manque physiologique. Juste ma consommation de fruits qui a doublé
Restait ensuite a franchir le cap du sevrage de Zyban ! Ben oui, a sa facon, c'est aussi une drogue. J'ai donc adapté la derniere tablette a une prise par jour sur 10 jours au lieu de 2 sur 5 jours. Je ne sais pas l'effet réel, mais sur un plan psychologique cela me rassurait !
Trois mois après, tout va bien: aucun manque physiologique, aucun manque psychologique (je n'ai rien changé a mes autres habitudes), pas de prise de poids (bien que je mange un peu plus).
Coté effets secondaires, je n'ai rien noté d'insurmontable: une ou deux insomnies, quelques maux de tête au debut de la periode 2 cachets, et a la fin du traitement. Je peux aussi, et c'est un sérieux plus, etre en présence de fumeurs sans ressentir de gène ou d'envie de fumer.
Mais pour en revenir au titre de mon post, et avec le recul de 3 mois, c'est vrai que le qualificatif que je cite en premier quant a mon experience de sevrage au Zyban est bien ... FACILE !
Facile car je ne m'etais mis aucune pression quant au résultat final,
facile car je pouvais continuer a fumer au debut du traitement,
facile car je ne me culpabilisais pas en cas d'échec en cours de traitement,
facile car seul dans la confidence et non soumis au jugement de mes proches.
J'insiste sur tout ces élements psychologiques, mais je précise aussi que le médecin m'avait prescrit un traitement d'accompagnement composé de magnésium et de Vagostabil (j'sais plus son role). J'avais la chance d'être 'elligible' au Zyban, et franchement je ne regrette qu'une chose, c'est que ce traitement n'ai pas existé plus tôt !
Bon, j'arrete, et pour ceux qui ont eu le courage de lire jusqu'au bout, je conclue en conseillant ce traitement a tous ceux qui peuvent en bénéficier. Foncez, c'est vraiment FACILE !