Bonjour à tous,
Eh oui, un mois déjà, un mois seulement.
C'était ma troisième tentative "sérieuse". J'ai voulu réarréter avec des patchs, j'ai changé de marque par rapport aux fois précédentes, mais j'ai retrouvé les mêmes problèmes d'allergies. Exit les patchs. J'ai tenté les chewing-gums et les pastilles, mais rebutée par le mauvais goût de tabac qu'ils laissent -une de mes motivations pour arrêter, c'est l'haleine et le goût- j'ai également vite abandonné. Bref, mes seuls armes ont été les chewing-gums à la menthe et ... le forum.Je participe moins au forum tabac depuis que je ne suis plus confrontée aux pires galères du début, mais je me "venge" à côté sur "blabla" et pianoter, échanger des fous-rires et des états d'âme m'a beaucoup aidée. (Non, je ne suis pas seule au monde, mais je suis surtout celle sur qui on s'épanche, pas le contraire) D'abord, cela occupe les mains et l'esprit et cela permet de dépasser les envies, de plus en plus fugaces, de plus en plus brèves d'allumer une cigarette.
La solution radicale est de ne plus avoir de cigarettes à la maison ni à portée de mains. On a envie, mais le temps de même penser à ce qu'il faudrait faire pour en avoir une, l'envie est passée. J'ai participé à trois soirées où il y avait des fumeurs en un mois et, assez inexplicablement, je n'ai pas eu plus envie que ça d'en "taxer" une. Je fume plutôt quand je m'ennuie, je crois, ou quand j'ai envie de faire un break. Quand je m'amuse avec de la famille ou des amis, je ressens moins un vide que je voudrais combler avec une cigarette. Et puis, sans fumeurs à la maison, les odeurs de tabac deviennent vite, non pas écoeurantes, elles ne me déplaisent pas, mais insolites, comme étrangères à mon univers.
Je n'ai pas pris énormément de poids, juste un kilo pour l'instant alors que je compense beaucoup en grignotages. Il faut dire que mes précédents arrêts m'ont laissé chacun 10kg de surpoids. J'ai peut-être atteint mon maximum!!!
Mon principal problème est et reste les insomnies. Ayant déjà vécu cela et tenu 6 mois avant de recraquer sur la clope, je suis allée consulter très vite cette fois. Mon médecin m'a presrit 15 jours de somnifères, mais dès la fin du traitement -cette nuit- de nouveau un réveil quasi-irrévocable au bout de deux heures de sommeil. Cette fois-ci, je suis bien décidée à retourner le voir si tout cela ne rentre pas dans l'ordre plutôt que de refumer. Et pourtant je déteste les somnifères mais je sais qu'un jour où l'autre, une nuit ou l'autre devrais-je dire, je vais craquer et partir faire des kilomètres en voiture pour trouver un bar, une épicerie, une station service, n'importe quoi ouvert la nuit et qui vend des clopes. Ne pas dormir, ça rend fou.
Voilà, je n'ai rien changé d'autre à ma vie, je vais reprendre la gym la semaine prochaine, mais parce que c'était prévu comme ça et pas à cause de l'arrêt du tabac. J'ai vraiment l'impression d'être beaucoup plus déterminée, beaucoup plus sereine que les autres fois, comme si j'avais vraiment appris quelque chose de mes autres tentatives. Je sais en tous cas qu'une bouffée, une seule peut me faire replonger.
J'espère que ce témoignage, très personnel par ailleurs, pourra redonner le petit coup de pied salutaire dont on a parfois besoin pour s'accrocher et repartir plein de courage.
Noëlle