sijarrete (17 messages)
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28-09-03, 16:13 (GMT)
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"4 paquets (suite)... On ne supprime que ce qu'on remplace !" |
Bonjour à tous les jeunots ! Tous ceux qui ont mon âge et qui ont fumé autant que moi sont morts….. Donc, vous êtes des jeunesses … Alors, je vous souhaite de vivre très vieux ! Il est encore temps d'y penser puisque vous êtes là ! Comment ? En résumé : remplacez ce que vous fumez par quelques grains de café, que vous sucez (Si vous croquez, il faut recracher immédiatement, c'est dég…) ça, c'est pour le goût et pour compenser le manque de nicotine. Quant au geste, à la contenance, mettez-vous une pointe de 70 dans la bouche*, la tête entre les dents . Ne prenez pas plus petit, pas de trombone, car vous pourriez l'avaler, pas de cure-dents en bois, car le bois c'est sucré, et le sucre appelle la cigarette. C'est pourquoi les bonbons, les chewing-gum sont à proscrire, même quand ils sont soi-disant sans sucre ! * ces trucs m'ont été recommandés par un médecin, dont j'ai malheureusement oublié le nom, et qui tenait des forums sur le tabagisme, à l'Hôpital Antoine Béclère à CLAMART je crois. Il ne parlait pas de grains de café, mais suggérait les clous de girofle ou les grains de coriandre. Pour le détail, voyez ci-dessous : 1. Quand et comment j'ai commencé ? 2. Quand je me suis aperçu que j'étais en train de me tuer ? 3. Par quelles galères je suis passé ? 4. Qu'est-ce que j'ai perdu à cause du tabac ? 5. Comment j'ai arrêté ? 6. Qu'est-ce que j'ai gagné d'avoir arrêté ? 7. Camelote à vendre ? Si ma vie ne vous intéresse pas, vous pouvez sauter tout de suite aux…. galères (3) .ou à . Comment j'ai arrêté (5)
1. Quand et comment j'ai commencé ? J'ai commencé par fumer du "belge". Je n'avais pas 7 ans. C'était la guerre. Ma mère avait acheté, au marché noir, un paquet de 2 kilos de tabac belge, qu'elle avait gardé dans un tiroir secret pour le jour où mon père rentrerait de captivité. Quand il est rentré, de "petites souris" avaient fait un trou sous le paquet, dont apparemment la forme n'avait pas changé, mais il était à moitié vide : nous allions rouler nos cigarettes avec des "cahiers à feuilles", et les fumer, dans un jardin que le père d'un copain de la bande avait planté de buissons taillés de buis en forme de labyrinthe. Ni vus ni connus, si ce n'est que le jour où le fils du pharmacien a.... été malade, ce n'est pas chez lui que nous l'avons conduit pour se changer, mais chez sa complaisante marraine. Ce jardin était tellement magnifique qu'un aviateur de la RAF, touché par la DCA, y a lâché l'une de ses bombes. … Les américaines Un peu plus tard, c'est devenu plus facile : à la libération, en 1944, les GI's, en bons représentants de commerce des marques américaines, nous balançaient chewing-gums, Lucky Strike, Players, Pall Mall et autres Camel… comme on lance un os à un chien. Au collège, en classe ou en étude, quand nous levions la main en faisant le signe V avec deux doigts, c'était plus souvent pour aller en fumer une que pour aller ... aux toilettes. A l'armée, en Algérie, on avait droit à une ration mensuelle de "troupes", c'est-à-dire de mauvaises gauloises, dont on se contentait, et qu'on rachetait à ceux qui ne fumaient pas. Dans la vie professionnelle je m'étais mis à fumer la pipe, pour me "donner une contenance" comme disait ma grand-mère. Plus tard, travaillant aux Etats-Unis (d'où mon anti-américanisme primaire) j'ai adopté les Camel, et me suis mis à fumer de gros cigares, ersatz bon marché de Havanes. Même dans les bureaux, à cette époque, on trouvait des distributeurs de cigarettes partout.
2. Quand je me suis aperçu que j'étais en train de me tuer ? C'est lorsque j'ai commencé à donner des cours de ce qui est devenu l'Informatique, "dans les années 60", que j'ai pris conscience de mon handicap... Je toussais sans arrêt. Déjà, le matin, avant de commencer mes cours, il fallait que j'aille quasiment… régurgiter mon petit déjeuner. En ce temps là, même en cours, la majorité des gens fumaient, et enfumaient la salle. Je me souviens même d'un fumeur de "maïs" qui s'était confectionné un cendrier avec ses mégots et un élastique. A la maison, mon ex-femme se plaignait d'avoir à supporter l'odeur de tabac partout, dans les coussins, dans les rideaux, dans les toilettes, sans compter celle des mégots dans le cendrier, sur la table de chevet. Dans la voiture, les enfants me suppliaient d'arrêter de fumer. Et je vous fais grâce des nausées, des maux d'estomac et autres qui m'empoisonnaient l'existence. J'avais quand même l'impression que la cigarette m'aidait à tenir le coup. Pour terminer un travail, un "projet", le stress aidant, on pensait se redonner du tonus en prenant une cigarette. La dépendance au tabac, c'était une drogue, qui permettait de ne plus penser au travail en retard. Il aurait fallu attaquer le projet plus tôt. C'était bien un cercle vicieux : le fait de fumer donne l'impression de mieux se concentrer; en réalité c'est une illusion, on passe son temps à tourner en rond. Et puis même, qu'est-ce qui vaut la peine de travailler 48 heures d'affilée, de ne pas voir grandir ses gosses, de finir par être fatigué au point de faire n'importe quoi, d'oublier l'essentiel ? Car la cigarette, même si on ne veut pas se l'avouer, ça vous met à plat ! J'étais en train de ficher ma vie en l'air, en train de me suicider. Ce qui m'a glacé, et fait réfléchir, c'est l'apparition sur le petit écran de Norbert Ségar. C'était je crois vers 1974, il était nommé Ministre des Télécommunications par Giscard d'Estaing. Je l'avais eu comme professeur d'électronique une quinzaine d'années plus tôt, une très grande "figure", et je ne le reconnaissais pas ! Le tabagisme l'avait tellement transformé qu'il en était méconnaissable. Il devait l'avouer lui-même au cours de l'une de ses apparitions à la télévision : "si j'avais su !" . Il se savait condamné, il est d'ailleurs décédé peu après. Il m'a quand même encore fallu plus de dix ans pour m'arrêter. Lorsque, par chance, je réussissais à m'arrêter quelques temps, un ami médecin m'encourageait, me disant que cela se voyais sur ma peau. D'ailleurs, je pense aussi à l'haleine que j'avais probablement à cette époque : aujourd'hui, de sentir l'haleine d'un fumeur, d'avoir à embrasser une femme qui fume me répugne.
3. Par quelles galères suis-je passé ? Un soir, rentrant du travail, je décidai d'arrêter de fumer. Je me suis arrêté devant une maison de retraite et suis descendu me débarrasser de mon stock de cigarettes entre les mains de quelques anciens qui devisaient sur un banc. Ce n'était pas un cadeau à leur faire ! Arrivé à mon domicile, j'ai dû trouver le premier prétexte venu pour retourner au débit de tabac… J'ai vécu des dizaines de fois semblable situation. En parlant de cadeau, je me souviens que, dès que je décidais d'arrêter de fumer, il se trouvait toujours quelqu'un, mes enfants, mes élèves, mon épouse (eh oui !) pour m'offrir un briquet, une boîte de cigares, un pot à tabac ! Dans les années 70 mon ex-femme et moi avions pu nous faire construire la maison de nos rêves, sur un terrain tellement pentu que nous avions dû faire construire deux niveaux de sous-sol. A l'arrière, une fenêtre de la cuisine donnait sur un petit jardin en friches - c'est important - où ne poussaient que des orties. Souvent, le dimanche soir, bien décidé à m'arrêter, avant de me coucher, je déchirais tout ce qui ressemblait encore à une cigarette ou à un mégot, et je balançais le tout par la fenêtre.... Horreur, au réveil ! Impossible de faire quoi que ce soit sans avoir aspiré ma première bouffée ! Solution : je descendais, même en plein hiver, deux étages plus bas, récupérais dans les orties les déchets de tabac, et bourrais une pipe avant de filer, en voiture, au débit de tabac, à trois kilomètres de là. Et c'était reparti pour une semaine... Parfois je tenais bon jusqu'au lundi midi. Mais, après déjeuner, un petit café, une cigarette, et hop, c'était reparti ! Eh oui ! Le fait de boire un café, surtout s'il est sucré, cela produit un appel incontrôlable à la cigarette. Je l'ignorais à cette époque. En dix ans, il m'est sans aucun doute arrivé des centaines de fois d'arrêter de fumer.
4. Qu'est-ce que j'ai perdu à cause du tabac ? Si je n'y ai pas laissé la santé, c'est qu'il y a un bon dieu pour moi, et qu'il m'a obligé à m'arrêter à temps. Quand j'y repense, je me souviens que très souvent j'allumais une cigarette avec le mégot de la précédente. Je n'ai jamais su profiter de mon coin de campagne, y promener ma famille, apprendre la nature à mes enfants. Lorsque je les conduisais au spectacle, je les attendais à l'extérieur pour pouvoir fumer : hors le travail, toute ma vie était consacrée à la cigarette ! Le budget "tabac" comprenait l'achat de cigarettes, de cigares, et les consultations de médecins, homéopathes, acuponcteurs, sans compter les chewing-gums et autres "Nicoprive". Vous le savez bien, on peut très bien fumer en mâchant un chewing-gum !. Je ne compte pas les allumettes. Et pourtant, j'étais ruiné à tel point que, malgré les apparences d'une bonne situation, d'une belle maison, d'une voiture convenable, j'étais criblé de dettes, et il n'était pas rare que je n'ai pas un sou en poche. Je me revois fouillant la voiture, dont l'allume-cigare ne fonctionnait plus, pour chercher une pièce de dix centimes pour acheter une boîte d'allumettes ! Cela ne s'invente pas ! J'empruntais gros pour rembourser des emprunts moins gros. Le cycle infernal ! Devenu "indépendant", je suis resté plus de dix ans sans être assuré social. J'y ai laissé ma maison, ma famille !. J'avais quatre enfants, que je ne voyais pas grandir. Cela s'est terminé par un divorce.
5. Comment j'ai arrêté ? Parmi les charlatans que j'ai consultés, il n'est pas possible de ne pas mentionner celui, ou plutôt, celle qui portait plusieurs casquettes : médecin des Hôpitaux, généraliste, homéopathe, acuponctrice et j'en oublie sûrement. Sévissant à Neuilly, elle m'avait été recommandée par un ami qui avait les moyens d'avoir recours à ce genre d'escroc : la première fois, nous étions une douzaine de patients . (c'est le mot !) . depuis plus d'une heure dans la salle d'attente, lorsque sans même s'excuser, elle a surgit en nous invectivant : "pour le tabac, levez la main ! ….Vous ! Vous ! et Vous !" Nous étions trois à la suivre dans un petit cabinet. Elle nous fit asseoir sur un banc inconfortable, collé contre le mur, et nous cloua le bec, si j'ose dire, en nous plantant des aiguilles dans le nez, sur le dos des mains et je ne sais où encore, puis elle nous fit un sermon, en lisant son texte, sur la nécessité de boire de l'eau, beaucoup d'eau, et de croquer des pommes, beaucoup de pommes. Au bout de dix minutes, tout en rédigeant ses ordonnances pour des pilules homéopathiques, elle nous réclama, je crois, 250 francs chacun, sans omettre de nous fixer rendez-vous quinze jours plus tard. En sortant de là, je me précipitai au débit de tabac le plus proche. Quinze jours plus tard le même cirque a recommencé, avec une attente plus longue encore, une salle d'attente bondée de patients qui s'impatientaient et, au bout du compte, cinq personnes entassées dans l'exigu cabinet. Cinq fois 250 francs pour dix minutes ! C'était, je crois vers 1978. Cela ferait aujourd'hui quelques deux cents euros. Malgré nombre d'expériences plus décevantes les unes que les autres, je me suis quand même laissé tenter par une consultation groupée, et gratuite – à l'Hôpital Antoine Béclère, à CLAMART, si je ne me trompe. (Mille excuses à ce médecin, dont j'ai hélas oublié le nom) . La séance a duré plus d'une heure. Nous étions une douzaine de participants. Chacun a pu exposer ses galères et, au fil des questions, plusieurs pistes se sont dégagées, toutes revenant à ce précepte : on ne supprime que ce qu'on remplace ! : 1 Le premier point, les charlatans le recommandaient aussi : boire de l'eau, en excluant toute boisson sucrée, manger des pommes, mais le médecin insistait sur le fait d' éviter tout ce qui est sucré, d'éviter le café après un repas, et tout autre excitant… de mener une vie saine et sans excès. 2 Remplacer la cigarette pas des clous de girofle ou des grains de coriandre, à sucer, en éliminant là aussi réglisse, bonbons, chewing-gums et tout ce qui peut être tant soit peu sucré. 3 Ne pas mettre à la bouche de bâtons d'allumettes, de branchettes d'arbuste, de cure-dents en bois, car selon lui, le bois est sucré, et tout ce qui est sucré entraîne un besoins de fumer. C'était au début des années 80. Je m'y suis essayé à plusieurs reprises : Le coriandre, je trouvais que cela n'a pas de goût. Le clou de girofle en a trop. J'ai essayé les deux, mais il m'est venu à l'idée que le grain de café pouvait avoir un goût plus proche de celui de la cigarette. Au début, je prenais un grain de café et deux ou trois grains de coriandre. Finalement je me suis arrêté aux grains de café. Vingt ans plus tard, j'en ai toujours deux ou trois à la bouche, que je retire lorsque je parle à quelqu'un. Quant à la pointe, effectivement, pendant les premiers mois au moins, cette petite sensation dans les dents, ce geste de tenir la pointe comme j'aurais tenu une cigarette, ajouté aux grains de café permet d'oublier très vite l'envie de fumer. J'insiste : les grains de café, il faut les rouler dans bouche. Si vous en croquer un, il faut le recracher aussitôt. Avec cela, si on tient bon durant trois jours, il n'y a plus de raison de ne pas tenir définitivement. C'est ce que j'ai fait. Ayant tenu le coup pendant trois jours, je n'ai plus eu de raisons de toucher à une cigarette pendant deux ans environs. Le fait que les gens avec qui je travaillais fumaient, eux, ne me dérangeait pas. Au contraire, on se sent plus fort. On éprouve même un plaisir sadique de pouvoir sentir la cigarette des autres, en se disant, "moi, au moins, je suis au dessus de cela. Hélas, deux ans plus tard, au cours d'une discussion assez violente, j'ai perdu mon sang-froid. Dans l'énervement, j'ai emprunté une cigarette, pour me calmer. Un quart d'heure après j'étais au débit de tabac pour reprendre ma provision, comme si je n'avais jamais arrêté. Et pendant deux ans à nouveau je me suis retrouvé prisonnier du tabac, comme si rien n'avait changé. C'est là où je suis persuadé que je serais mort si j'avais continué. Mes maux de gorge, mes nausées avaient immédiatement repris, pire que jamais. C'est en 1986 que la chance m'a aidé : je me suis retrouvé dans un contexte où il n'était pas envisageable de fumer. Ma position me permettait de sortir toutes les dix minutes, mais imaginez à quel rythme je pouvais travailler en interrompant mon travail sans arrêt, le temps de fumer une cigarette sur le trottoir ! J'ai repris ma pointe de 70, mes grains de café, de l'eau, des pommes, et des bananes. Comme la première fois, la cigarette ne me tentait plus : .Elle était remplacée.. La pointe, je l'ai malgré tout gardée, comme la première fois, quelques six mois. Les grains de café, j'ai ai toujours à la portée de la main. Dix sept ans après, si je n'ai pas mes grains de café, je suis en manque. Lorsque je prends la voiture pour aller faire une course, si je m'aperçois en route que je n'ai pas un grain de café sous la main, il m'arrive de faire demi-tour. Les cendriers, les pots à tabac qu'on m'a jadis offerts sont garnis de grains de café. Dans le poche, dans la voiture j'ai toujours un petit tube rempli de grains de café. Et si quelqu'un vous dit que cela ne doit pas être bon pour le cœur, demandez l'avis de votre médecin. Mais, pour mon compte, il est certain que si j'avais continué à fumer, je ne serais plus là pour vous raconter mes galères. En revanche, ma dentiste, que je vois une fois par an, me reproche souvent de "fumer beaucoup !" De fait, sucer des grains de .café noircit les dents autant que je tabac. C'est que je ne les frotte pas assez vigoureusement.
6. Qu'est-ce que j'ai gagné d'avoir arrêté ? A 50 ans, je fumais 4 paquets de Camel par jour, et terminais la journée avec une boîte de 5 cigares, (Voltigeurs, Wild Habanas etc… ! Si je ne m'étais pas arrêté, je serais mort ! Jusqu'à présent, j'ai au moins gagné 15 ans de vie. J'ai refait ma vie, et ma petite dernière a 14 ans. La vie que je mène depuis lors est incomparable : j'ai recommencé à sentir les parfums, (même les mauvaises odeurs) , je goûte les aliments, les vins, comme cela ne m'avait jamais été possible, et surtout je n'ai plus les reproches permanents de mon entourage sur les cousins, les rideaux, la maison, les toilettes, la voiture qui puent le tabac froid…. Je ne tousse plus, je n'ai plus de nausées, je ne me réveille plus la nuit pour "en griller une". Mes poumons sont débarrassés de toute trace suspecte ? Je les fais quand même vérifier de temps en temps. Mon cœur n'est plus oppressé. Il m'arrive encore de monter cinq étages sans être trop essoufflé. C'est peut-être aussi ce qui fait que je n'ai pas grossi : je ne perds jamais une occasion de me lever, de marcher, de monter, de bouger… Et le temps ! Que de temps gagné quand on n'a plus ces soucis permanents de trouver son paquet de cigarette, du feu, de savoir où poser sa cigarette pour téléphoner ou déplacer un objet. Le temps de Vivre Bien sûr, je commence à ressentir les effets de l'âge, mais à plus de 67 ans je m'aperçois que tous les amis, les frères, sœurs et cousins de mon âge souffrent de maladies plus ou moins graves s'ils ne sont pas déjà morts, enfin, je suis persuadé que le fait d'avoir arrêté de fumer m'a non seulement permis de revivre, mais m'a donné un élan pour rattraper le temps perdu, pour entreprendre de nouvelles activités. 7. Camelote à vendre ? Voilà vingt ans, je l'avoue, j'ai eu la tentation de diffuser mon idée. En toute honnêteté, j'avais proposé au médecin de l'hôpital Antoine Béclère de divulguer la méthode ensemble. Il ne m'a jamais répondu. Ce n'était pas pour en tirer bénéfice : l'idée, je la donnais. Je n'aurais vendu, à prix coûtant, qu'un petit boîtier renfermant 50 grammes de grains de café (pur Arabica), qu'on trouve encore dans les bonnes épicerie, quelques pointes de 70, achetées chez le quincaillier du coin, et le mode d'emploi, photocopié. Mais cela vous pouvez l'acheter aussi. Le BVP (Bureau de Vérification de la Publicité) m'a pris pour un escroc quand j'ai voulu en faire état. D'autres, pour un plaisantin. Vous pensez, ça prive beaucoup de gens, à commencer par les taxes qui vont à l'Etat, de certains revenus garantis, tabac, médicaments, consultations à 100 euros ou autres "chères-la-t'-âneries". Rappelez-vous, il fut une époque où mes dépenses de tabac étaient plus que doublées par mes dépenses de Nicoprive, sans compter les multiples consultations de toutes sortes de charlatans ! Dans mon entourage, chaque fois que la discussion s'est orientée vers le tabac, je tentais de placer mes grains de café. Il m'arrive encore d'offrir le petit tube de grains de café que je porte toujours sur moi. Beaucoup ont essayé, certains ont réussi, mais de ma retraite je n'ai pu vérifier s'ils étaient complètement sevrés. D'autres ne m'ont pas pris au sérieux. Pour l'un de mes amis au moins, j'aurai toute ma vie le regret de n'avoir pas pu le convaincre : il est mort voilà deux ans, sans que personne n'ait diagnostiqué un cancer du poumon inopérable. Et pourtant, ça marche, et c'est gratuit ! Bon courage. Je suis à votre disposition pour tout renseignement, toute critique, tout encouragement, et cela bien gracieusement, bien sûr. Si ! J'Arrête
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