Le Huitième Jour,Avant tout mes respects à Georges et son copain Harry.
Hier soir nous avons fait un dîner avec un couple d'amis
et nous avons bu à quatre adultes : 1/2 bouteille de Pinaud des Charentes et deux bouteilles de rosé (pas de pousse-café, pas de liqueurs !)
Pas de quoi fouetter un chat me direz-vous.
Comme j'en avais déjà fais l'expérience par le passé, le fait de
boire de l'alcool réveille au centuple le désir de fumer.
Et cela me rend très désagréable ...
Ce qui me rend fou, je n'ai plus le contrôle ...
Même quand je fumais encore, j'en arrivais à des situations
de quasi conflit et d'hyper-susceptibilité (accariâtre)
lors de dîners avec des amis pour la raison suivante.
Depuis des années je ne fumais plus jamais devant les autres.
Ni devant ma femme, ni devant mes enfants, ni devant nos meilleurs amis.
Par honte ? Probablement ...
Si je fumais mes 15 cigarettes par jour au boulot; le soir et le week-end j'en fumais nettement moins, du fait des contraintes que je m'étais moi-même imposées.
Donc, dans ces moments où j'aurais dû profiter pleinement de la présence de mes proches et amis, en fait mon esprit se focalisait sur eux comme
des empêcheurs de "fumer en rond".
Alors que c'est moi qui m'étais mis ces barrières !
Cela me rendait donc désagréable même quand j'étais fumeur.
Après huit jours d'arrêt, le dîner de hier soir s'est
révélé encore plus difficile, parce que je savais QUE JE NE FUMERAIS
PAS après le départ de nos amis.
Pas de lot de consolation ...
Par conséquent, j'ai la confirmation du fait suivant
(et ici je parle pour moi, l'expérience sera sans doute différente pour chacun) :
Si je veux réussir l'arrêt du tabac et que je veux conserver intactes mes relations sociales et afectives, je dois aussi arrêter l'alcool.
Je me considère comme un buveur "social" comme je le disais dans mon premier Post, dans le sens où l'alcool est devenu tout à fait banalisé.
Néanmoins, je suis certain que les quantités "raisonnables" que je
consomme, me posent des problême. Je sens ça depuis deux, trois ans.
Alors voilà, double défi, tabac et bibinne en même temps.
Peux pas faire autrement !
Comment se fait-il que les deux drogues les plus addictives et les
plus catastrophiques sur le plan social et médical soient justement
les deux seules drogues tout à fait légales, banalisées, socialement admises et publicitairement encouragées ?
Comment nos gouvernants et dirigeants peuvent-ils remplir les caisses
des états sur la base de l'addiction de millions de citoyens.
Je sais que les expériences de prohibition aux états-unis au début du 20ème siècle n'ont rien donné de bon, mais je trouve quand même cela
paradoxal.
Qµand on voit la vitrine d'un marchand de journaux, bar tabac ;
même s'il est écrit "le tabac tue" et "boire avec modération" au bas des réclames, tout cela semble si "normal", banal, intégré à notre quotidien.
On vend des cigarettes et de l'alcool partout, dans les boulangeries,
les night-shop, les vidéo-clubs, les distributeurs automatiques.
Veut-on vraiment nous encourager à la modération et à une vie saine ?
Qu'en pensez-vous ?
Philippe