clara35 (35 messages)
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14-07-03, 17:49 (GMT)
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19. "écran blanc" |
Salut Je ne suis donc pas seule à rester,le regard vague, les yeux fixés sur l'écran, en panne sèche. Comme pétronille, écrire est mon gagne pain (je suis journaliste) et juste au moment où j'ai arrêté la clope, il y a neuf semaines, j'avais une commande spéciale de 20 feuillets soit beaucoup plus long que la moyenne. Avec une date limite, pour un magazine de geopolitique pour lequel je travaillais pour la première fois. Et ben JE L'AI FAIT. Ca m'a semblé impossible au début et puis contrainte et forcée, (je repoussais tous les jours, reste deux semaines, une semaine, oups, reste que trois jours...) et j'ai dû finir par m'y mettre. Une torture ! Je n'arrêtais pas de me lever, d'aller boire un expresso, puis deux puis trois, puis un nes' (faut pas en plus avoir les doigts qui tremblent); j'ai bu des litres et des litres d'eau, donc pauses pipi régulières....Ca m'a semblé long et pénible. Maintenant, j'appréhende moins de me mettre devant mon ordinateur. Le plus dur c'est la première demie heure, pour se lancer, trouver l'accroche, ensuite c'est moins angoissant et parfois je suis toute étonnée après deux ou trois heures devant mon clavier, d'avoir terminé un article qui finalement se tient. On peut donc y arriver. Mais fumer et écrire, c'est un peu comme fumer et prendre un café, fumer et téléphoner, fumer et attendre, fumer et prendre l'apéro etc... C'était pas l'un sans l'autre. Chaque fois que j'ai du mal à écrire, je me répète qu'il y a des tas de journalistes non fumeurs et qu'il n'y a pas de raison de ne pas y arriver. Et puis faut mieux être lent et poussif à l'écriture que mort. J'ai eu une tonne de stress cette semaine, des tas de commandes qui se téléscopaient, mon mari en voyage et la petite sur les bras, j'ai cru dix fois que j'allais craquer. J'ai passé cette épreuve, mais je sais que rien n'est gagné. Après huit semaines, chaque nouvel article est une nouveau défi à ma détermination. Mais on s'accroche. Il y a quelques avantages : mon clavier n'est plus rempli de cendres et je peux laisser ma fille entrer dans le bureau sans avoir peur qu'elle ne s'asphyxie... Fabienne
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