signobal (468 messages)
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04-06-03, 21:25 (GMT)
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3. "RE: Combien de temps ?" |
Bonsoir , je crois avoir lu que la "'désintoxication" est assez rapide . Passé 10 jours , la nicotine n'est plus présente dans l'organisme . Je pense qu'il s'agit d'un aspect du fait de fumer , que certains privilégient parce qu'il est quantifiable . J'imagine que les techniques permettant de doser la présence de ces substances très précisément existent. N'étant pas biochimiste , ni neuropsychiatre, je ne peux faire valoir que mon expérience, et il me semble que notre esclavage à cette bête cigarette dépasse ces considérations de laboratoire, et qu'il ne suffit d'être "purgé" pour en avoir fini avec elle. C'est plus un lent travail de mûrissement de l'idée , le divorce qui se prépare des adieux à jamais oui je suis au regret d'te dir'que je m'en vais car tu m'en as trop fait comme dit la chanson . Une fois les adieux faits , il y a un travail de rééducation à entreprendre . Tous les moments intimement associés , il faut les dissocier . Ce n'est pas chose simple , mais pas impossible non plus . Moi , je visualise ça comme une plante ( le tabac , ce n'est rien d'autre) , qui nous aurait intrigué et dont nous nous sommes trop rapproché , la placant si près de nous ,qu'elle a fait courrir ses liens sur notre corps , plongeant même de plus en plus profondément pour tirer sa force de notre dépérissement . Le tabac ne nous apporte objectivement rien de bénéfique : quand on s'éveille , on réalise qu'il s'est infiltré dans tous les domaines de notre vie . Certains arrivent à le cantonner à la vie sociale : je ne suis pas au nombre de ceux là , alors je vire le tabac de ma vie . Patiemment , il faut dénouer les liens . La visualisation que je m'en suis fait, en cessant de consommer du tabac , c'est une végétation indésirable que je fais dépérir , et au lieu du jonc vivace qui m'enserrait, je retire de plus en plus facilement des poignées de pailles sèches , que je peux tenir , considérer objectivement et me dire : c'était donc ça !! Et je peux revivre des soirées en ôtant le rideau de fumée: se sont toujours les regards et les rires qui restent dans ma mémoire ! De ceux que j'ai connu , de ceux que j'aime , je ne les "vois" jamais avec une cigarette . En tout , il m'aura fallu envisager l'arrêt du tabac sous de noombreux aspects , penser à ça sous des points de vue différents à chaque fois pour espérer en avoir fini avec . Je ne peux parler qu'en ce qui me concerne ,et je dirais que l'application de la raison "brute de décoffrage " s'est avérée assez inopérante avec moi . Combien de fois me suis je dit : "allez , maintenant ça suffit , j'arrête de me détruire avec ça , je ne fume plus" .En fait , il m'a fallu être beaucoup plus "sinueux" que ça, acceptant les conseils de mon pharmacien , moi qui ne suis pourtant pas facilement preneur , acceptant même d'être "à plat" , et faisant "avec " et donc moins . La Raison s'est retirée un peu de la lutte au quotidien , mais c'est elle qui me fait tenir au long court , c'est elle qui me dit que les 6200 cigarettes que je n'ai pas fumé sont autant de petit pas vers un mieux être. En fait , au plus j'ai ressenti du mal , au plus je me suis dit que coûte ce que ça couterait , j'aurais gain de cause. J'ai de plus en plus ressenti la cigarette comme quelque chose d'étranger à moi , et hostile qui plus est . Puisqu'elle ne se laisse pas mettre dehors à coup de pied , j'ai du l'embobiner un peu , mais maintenant , il faut juste que je ne lui laisse plus l'occasion de remettre un pied chez moi ! Voilà , le fait d'écrire ici ne contraint personne à le lire , et en plus j'ai pu épargner mes proches qui , quand il me demande si "ça va toujours" se voit gratifiés d'un sourire et d'un "oui". Pas la peine de les souler avec un truc qui , au fond , ne concerne que moi ! Salut!
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